Même s’il ne l’est pas à 100%, le numéro 10 de l’USMA se dit très content de prendre, enfin, part à un stage avec l’équipe nationale A.

De Doha à Dakar, on imagine que vous êtes très fatigué…

Je ne vous le fait pas dire… Mais c’est les exigences du haut niveau, c’est la vie d’un footballeur professionnel. Et puis, je ne pouvais pas laisser tomber mon club. Je suis payé pour jouer tous les matchs. Chafaï a vécu la même chose que moi. Le plus important est que l’USMA s’est qualifiée pour le tour prochain.

Quel bilan faites-vous de ce premier stage avec la sélection nationale ?

Je vous mentirai si je vous disais que je suis satisfait à 100%... Néanmoins, je dirai que je suis content de faire, enfin, partie de la sélection. Pendant les10 jours qu’a duré le stage, j’ai appris plein de choses.

Mais on ne peut pas dire que vous aviez profité comme il se devait de cette chance. On ne peut pas dire que Gourcuff ne vous a pas offert les 20 minutes que vous aviez réclamées !

Entrer en cours du jeu n’est jamais facile. C’est encore plus difficile pour un joueur comme moi, qui suis habitué à jouer comme titulaire… Ce n’est pas pour me plaindre, mais face au Qatar, je suis rentré dans des conditions très difficiles et en plus dans un poste qui ne m’est pas très familier. On était menés au score, on manquait de rythme, la plupart des joueurs étaient fatigués. Le Qataris, qui tenaient vraiment à garder le score, sont restés regroupés derrière ne laissant aucun espace… J’ai fait de mon mieux. J’ai essayé de donner un plus à l’équipe et d’appliquer à la lettre les consignes de l’entraîneur… J’ai tout donné, croyez-moi… je crois que dans de telles conditions, même Messi n’aurait pas fait grand-chose. C’est un match à oublier, selon moi.

On s’attendait à vous voir titulaire face Oman, mais vous n’aviez fait votre apparition qu’à la 83’…

C’est le choix du sélectionneur et je le respecte. Il est vrai que je voulais jouer ce match d’entrée, ou, au moins, de faire mon apparition à la mi-temps… c’était le souhait de tous qui étaient avec moi sur le banc des remplaçants. Mais il y a quelqu’un qui décide et c’est Gourcuff. Il a certainement ses raisons.

Vous a-t-il expliqué ce choix ?

Pourquoi il le ferait ? Je n’ai demandé aucune explication. Je suis un jeune joueur qui honorait sa première sélection avec les A. être dans le groupe était déjà un grand honneur pour moi. Une avancée considérable dans ma carrière. Je suis resté patient pendant 30 mois, ce n’est pas maintenant que je vais paniquer… Cet entraîneur est le seul à m’avoir fait confiance, cru en mes qualités… Et puis, il y aura certainement d’autres occasions où je pourrais montrer ce dont je suis capable.

Si vous dites ça, c’est que vous avez reçu des assurances pour figurer dans la prochaine liste de Gourcuff…

Non, je n’ai reçu aucune assurance. A la fin du stage, Gourcuff m’a félicité pour les efforts fournis et pour ma conduite durant ce stage. Il m’a demandé de continuer à travailler avec mon club pour pouvoir être sélectionné. A présent, la balle est dans mon camp, et je compte bien saisir cette chance. Certains disent, citant des sources proches du sélectionneur, que moi et Benlamri n’allions plus jamais être convoqués en sélection. Pourquoi ? Ils ne le disent pas. Que nous reproche-t-on, on le dit pas aussi. Et Bizarrement, ce sont les mêmes personnes qui avaient dit avant ce stage que je ne serai pas retenu pour le Qatar qui annoncent aujourd’hui le bannissement de Belaïli et Benlamri de la sélection ! Pourquoi ? Moi je dis que Belaïli a toujours compté ses jambes pour jouer. J’ai été titulaire au MCO à 18 ans, titulaire à l’EST à 20 ans et je compte avec l’aide de Dieu, devenir titulaire en sélection avant mes 25 ans. Certains vont certainement dire que je suis prétentieux, mais moi, Je crois en mes qualités. Avec ce coach, si je démontre mon mérite de continuer mon aventure avec l’équipe nationale, je serai sélectionné. Si je ne le suis plus, c’est que je n’ai pas fait ce qu’il fallait ou que le destin (il fait allusion aux blessures, au surmenage et aux passages à vide que traversent tous les joueurs, ndlr), a voulu que je ne le sois pas.

L’USMA joue la Champions League et le titre du championnat. Les occasions de confirmer votre mérite ne manquent pas …

Exact. Si j’ai signé à l’USMA, c’est parce que c’est un club structuré qui joue la Champions League et les premier rôles en championnat. C’est une grande chance que de faire partie de ce groupe. Je me donnerai à fond pour être à la hauteur des espérances des Usmistes. Il faut d’abord qu’on passe aux poules en Ligue des champions et se qualifier aussi pour la prochaine édition soit en remportant le championnat, ou au moins de se classer 2^e. 

Pour terminer, dites-nous comment aviez-vous été reçu par les anciens de la sélection ?

Très bien. Tous les joueurs nous ont souhaité la bienvenue. Ils étaient vraiment sympas avec nous. La présence de joueurs issue du championnat algérien, je parle de Slimani et Halliche nous a beaucoup aidés. Personnellement, je me suis senti à l’aise dès le premier jour. Le sélectionneur et aussi Mansouri et Neghiz ont tout fait pour nous mettre dans de bonnes conditions.

A.S.

 

«Gourcuff m’a félicité à la fin du stage»

 

«L’USMA doit se qualifier aux poules, mais aussi à l’édition 2016»