Quelques heures avant sa demi-finale retour de la coupe du Portugal, l’attaquant du Sporting Lisbonne a bien voulu nous livrer ses premières impressions sur la non attribution de la CAN 2017 à l’Algérie, mais aussi sur le tirage au sort dont ont hérité les Verts lors des éliminatoires de cette même CAN. Entretien.

Finalement, l’Algérie n’abritera pas la CAN 2017, votre premier sentiment…

Moi en tant que joueur de l’équipe nationale, il est certain que j’aurais aimé que l’Algérie organise cette coupe d’Afrique des nations, mais que voulez-vous on ne l’a pas eue, c’est ça le football et il faudra faire avec. A présent, il faudra se concentrer sur la prochaine échéance, à savoir les éliminatoires de cette CAN et bien préparer nos matchs.

A présent que l’Algérie a perdu l’organisation de cette CAN, vous avez conscience maintenant qu’il faudra arracher ce titre à l’extérieur du pays du fait qu’on ne peut prétendre l’organiser qu’en 2025…

Et bien c’est tout ce qu’on souhaite, remporter ce titre africain, et comme vous venez de le préciser, maintenant il faudra le gagner en dehors de nos bases, on n’a plus le choix. Mais avant cela, nous avons des éliminatoires à jouer, et il faudra se concentrer là- dessus. La coupe d’Afrique on aura tout le temps d’y penser car elle aura lieu dans deux ans.

On sent vraiment que vous êtes déçu que l’Algérie n’ait pas été choisie…

C’est normal que je sois déçu car j’aurais tant souhaité qu’on la joue en Algérie devant notre public qui nous soutient sans relâche. En plus, pour un joueur, ça doit être quelque chose de jouer un tel tournoi dans son pays, mais Allah ghaleb le destin en a voulu autrement.

Le tirage au sort de ces éliminatoires a lui aussi eu lieu ce matin (NDLR : entretien réalisé hier en début d’après-midi) : Lesotho, Seychelles et l’Ethiopie, vous en pensez quoi ?

J’estime qu’actuellement en Afrique il n’y a plus d’équipes faibles. Il est vrai que sur le papier, quand on voit Seychelles, Lesotho et l’Ethiopie, nous sommes les grands favoris, mais sur le terrain et comme je viens de vous le préciser il n’y a plus d’équipes faibles. Ça reste des matchs de football qui se jouent en aller et retour, et donc vous ne pouvez pas savoir ce qui peut se passer…

Mais objectivement vous êtes bien plus forts que toutes ces équipes, non ?

Oui je suis tout à fait d’accord avec vous, mais dans le football qui n’est pas une science exacte, on ne sait jamais. Ce qui est certain par contre, c’est qu’il faudra jouer nos matchs à fond.

L’Ethiopie, une équipe que vous connaissez bien et que vous avez battue en aller et retour…

Oui par rapport aux deux autres équipes qui constituent la grande inconnue pour nous, je dirais qu’on connaît cette équipe éthiopienne, mais une fois encore, jouer en Afrique demeure une chose pas simple avec tous les paramètres extérieurs, à savoir le climat, la pelouse, l’environnement extérieur…

Mais si on compare avec le groupe de l’Egypte qui hérite du Nigeria, on dira que vous en êtes bien sortis…

Bien sûr que nous sommes satisfaits du tirage. C’est mieux que d’avoir le Maroc ou l’Egypte, mais ça reste des matchs de football et il faudra rester prudent.  

Vous allez rentrer dans le bain de la compétition dès début juin prochain, pensez-vous que l’équipe sera prête pour cette échéance après ce qu’on a vu à Doha ?

Pour l’instant, nous sommes dans nos clubs où il faudra travailler et fournir beaucoup d’efforts pour arriver prêts et en forme pour ces éliminatoires au mois de juin prochain.

Asma H. A.