Le divorce entre lui et la direction kabyle est inévitable après l’énième défaite concédée devant l’ESS. Il était prévu que les responsables de la JSK le rencontrent dans la soirée d’hier, mais ils l’ont appelé à la dernière minute pour lui fixer rendez-vous pour aujourd’hui. Le président Hannachi a chargé l’avocat du club et le secrétaire Ali Ouali avant son départ hier après-midi en France pour trouver une solution à l’amiable avec Wallemme. Incapable de tirer l’équipe vers le haut, ce dernier serait disposé à résilier son contrat pour peu que la direction de la JSK lui paie ses deux mensualités.
Il exige seulement ses deux mensualités
Soumis à une terrible pression depuis l’élimination en coupe d’Algérie, Wallemme est prêt à rentrer chez lui à condition que la direction lui paie les deux mois qu’elle lui doit. Débutant sa mission avec les Canaris le 13 janvier dernier, Wallemme n’a touché qu’un salaire depuis sa prise en main de l’équipe. La direction lui doit encore deux mensualités ainsi que quelques primes. Bien que son contrat coure jusqu’à la fin du championnat, il ne compte pas demander la moindre indemnisation. Il souhaite seulement recevoir ses deux salaires et ses primes avant de signer la résiliation du contrat. Son salaire, d’après une source proche de la direction, ne dépasse pas les 160 millions par mois. Sachant qu’il lui est impossible de poursuivre son aventure avec la JSK surtout qu’il ne maîtrise plus son groupe, Wallemme est pressé de rentrer en France pour peu que la direction le paie. Il a vécu des moments très difficiles ces dernières semaines et au vu de la situation dans laquelle se trouve l’équipe, il sait qu’il ferait mieux de partir que de continuer à s’accrocher, alors que ses dirigeants sont contre lui.
- H.
Karouf et Hamenad assureront la reprise
Comme nous l’avons rapporté dans notre dernière édition, c’est le DTS des jeunes, Mourad Karouf, et l’entraîneur des gardiens, Omar Hamenad, qui assureront la reprise des entraînements. Sachant que Karouf ne dira jamais non à l’appel du cœur, les dirigeants n’ont pas attendu de l’informer de leur décision pour annoncer que c’est Karouf qui remplacera Wallemme. Ce n’est pas la première fois que le président Hannachi se rabat sur Karouf. A chaque fois que la JSK se retrouve sans entraîneur, il le sollicite pour tenter de redresser la barre.
Entraîneur
Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, on ne sait pas encore si le président Hannachi engagera un entraîneur en remplacement de Wallemme ou bien il accordera sa confiance à Karouf jusqu’à la fin de saison. Il préfère patienter jusqu’à son retour de France pour prendre une décision définitive. Le nom d’Aït Djoudi lui a été proposé, mais il n’a pas encore tranché. Par ailleurs, les supporters demandent aux dirigeants de faire revenir Saïb, lequel avait offert à la JSK son dernier titre de champion d’Algérie. Ils pensent que Saïb a toutes les qualités requises pour sortir la JSK de la zone rouge.
- H.
Insulté par les supporters à Sétif
Samy Idrès démissionne
Le manager général, Samy Idrès, a pris hier matin la ferme décision de démissionner de son poste. La réaction hostile des supporters à son encontre lors de la rencontre disputée face à l’ESS mardi dernier à Sétif l’a contraint à se retirer de son poste. Critiqué sévèrement par les supporters depuis quelques semaines de cela, Samy Idrès a fini par craquer. Son départ est réclamé par la plupart des supporters, lesquels veulent voir de vrais dirigeants à la JSK et pas ceux qui font dans la figuration. La cause principale de son départ est due aux insultes dont il a été l’objet à Sétif. Insulté par un supporter à partir des gradins, Samy Idrès n’a pas trouvé mieux que de se diriger en bas de la tribune où ce supporter avait pris place pour s’expliquer avec lui avant de l’inviter à descendre de la tribune pour régler leurs comptes, c’est à ce moment-là que tous les autres supporters se sont levés pour lui faire entendre des vertes et des pas mûres. Ils l’ont traité de tous les noms d’oiseaux, ce qui l’a affecté. Le hic est que cela s’est produit avant le coup d’envoi de la rencontre. Son erreur est d’avoir répondu à la provocation d’un supporter. Déjà il n’est pas apprécié par les supporters qui le tiennent comme l’un des responsables de la descente aux enfers de la JSK, Samy Idrès a mesuré son impopularité à Sétif.
N.B
Samy Idrès : «Je ne peux pas accepter qu’on touche à ma famille»
Considéré comme le bras droit du président Hannachi, Samy Idrès n’est pas prêt à revenir sur sa décision de claquer la porte. Joint hier au téléphone, il affirmé qu’il a mûrement réfléchi avant d’annoncer sa démission. Il finira certainement par réintégrer son poste comme si de rien n’était. «Je ne peux pas accepter qu’on touche à ma famille. J’avais supporté toute la pression qui pesait sur moi, je n’accepterai jamais que quelqu’un insulte ma famille», a-t-il dit avant de poursuivre : «Ma décision de quitter la JSK est irrévocable. Je n’ai pas annoncé ma démission sous le coup de la colère, mais j’ai mûrement réfléchi avant de démissionner.»
«Je suis devenu une cible»
Décrié par les supporters qui n’ont pas cessé d’exiger du président Hannachi de faire appel aux enfants du club, Samy Idrès s’est rendu compte que les fans kabyles ne veulent pas de lui en tant que manager général de la JSK. Son seul tort est d’avoir accepté la proposition de Hannachi, lequel aime s’entourer des gens qui n’osent pas le contredire même lorsqu’il est dans l’erreur. Samy Idrès a longtemps supporté la pression pesant sur lui avant de décider de se retirer. «Je suis devenu une cible. On me tient comme étant responsable des mauvais résultats», a expliqué Samy IDrès. Le président Hannachi qui se trouve en France depuis hier va certainement s’entretenir demain avec lui afin de le convaincre à revenir à de meilleurs sentiments.
N.B.
Les supporters montent au créneau
«Vous devez sauver l’équipe, sinon on vous le pardonnera jamais»
Ne se reconnaissant pas dans la JSK de cette saison, les supporters kabyles sont montés au créneau pour exiger un changement radical à la tête du club. Ils craignent le pire pour leur équipe qui ne dispose que d’un point d’avance sur le premier relégable. Vu l’incapacité de la direction à remettre de l’ordre dans l’équipe, les supporters rappellent aux joueurs que la JSK se dirige tout droit vers la deuxième division. «Vous devez sauver l’équipe de la relégation, sinon on vous le pardonnera jamais. Si jamais vous ne réussissez pas à maintenir l’équipe en Ligue 1 Mobilis, vous aurez tous les supporters contre vous», a fait savoir le président du comité des supporters Sid-Ali Asli au nom de tous les fans kabyles.
«On ne veut plus de chouchous dans l’équipe»
Ayant assisté au match face à l’ESS, le président du comité de supporters pense que désormais la balle est dans le camp des joueurs. «On ne veut plus de chouchous dans l’équipe. On a l’impression que certains joueurs ne sont pas conscients de la valeur du maillot de la JSK. On leur demande seulement de sauver l’équipe et celui qui veut partir, on ne le retiendra pas», ajoutera t-il.
«Excepté Doukha, les autres joueurs marchaient sur le terrain»
Incapables de battre la deuxième équipe de l’ESS, les joueurs de la JSK se sont attirés les foudres de leurs supporters. A cet effet, Sid-Ali Asli annonce : «Excepté Doukha qui a fait un grand match face à l’ESS, tous les autres joueurs marchaient sur le terrain. Moi, je suis avec les supporters et avec tout ce qu’ils décident. Je dois leur dire néanmoins que la JSK est en danger et ils doivent continuer à soutenir l’équipe pour que cette dernière ne descende pas en deuxième division. Je tiens à remercier tous ceux qui sont venus à Sétif et tous ceux qui ont aidé l’équipe dans les moments difficiles», a-t-il conclu.
N. Boumali
Voilà pourquoi Wallemme a piqué une vive colère à Sétif
L’entraîneur Jean-Guy wallemme a piqué une vive colère à la fin de la rencontre face à l’ESS. D’après une source proche de la direction, il n’a pas apprécié que le président Hannachi l’interrompe en pleine discussion avec l’un de ses joueurs. C’est pour cela que dès qu’il est rentré aux vestiaires, il a pris son cabas pour sortir avant de s’isoler à l’extérieur. Faisant vraisemblablement des remarques à l’un de ses joueurs, Wallemme ne s’attendait pas à ce que son employeur lui demande d’arrêter de discuter avec son élément. «Arrête, ne parle pas avec lui», lui a-t-il dit. Vexé devant tous ses joueurs qui savaient déjà avant la rencontre face à l’ESS qu’il n’était pas libre dans ses choix, Wallemme s’est retiré sans faire la moindre déclaration à la presse.
N.B
Labane donne rendez-vous pour demain aux joueurs
Bien qu’il ne soit pas certain de poursuivre son aventure avec les Canaris, le préparateur physique Driss LAbane a donné rendez-vous aux joueurs pour demain après-midi en prévision de la rencontre face au MOB. Bénéficiant de deux jours de repos après la défaite face à l’ESS, les équipiers de Rial reprendront les entraînements demain après-midi sur le terrain du 1er-Novembre.
,