S’il y a un entraîneur qui connaît bien le football africain, c’est le Tunisien Faouzi Benzarti, un technicien qui a remporté plusieurs titres africains, notamment avec l’EST en 1994, l’ES Sahel en 2006 sans compter son parcours extraordinaire avec le Raja en Coupe du monde des clubs en 2013. Actuellement il dirige l’ES Sahel qualifiée pour le dernier tour avant la phase des poules de la coupe de la CAF. Joint hier sur son portable, il a bien voulu nous donner son avis sur la qualification des trois équipes algérienne à la phase des poules de la Ligue des champions africaine.

Comment avez-vous accueilli la qualification des trois clubs algériens à la phase des poules de la LDC ?

Je pense que les trois équipes algériennes encore en lice ont mérité leur qualification. Le MCEE m’a surpris en éliminant le CS Sfax, mais au vu des deux matches cette équipe d’El- Eulma a montré de belles choses.

Qu’est-ce que signifie la présence de trois équipes algériennes à ce stade de la compétition ?

Ceci montre bien la qualité des équipes algériennes qui sont en train de se positionner dans le haut du tableau du football africain. Je pense que la stabilité et les moyens dont disposent les équipes algériens leur ont permis de progresser  et d’évoluer  dans le bons sens .

Ne pensez vous pas que les équipes algériennes profitent de la  régression du niveau  des équipes égyptiennes, tunisiennes ou  nigérianes ?

Effectivement, les problèmes internes  en Egypte, la révolution en Tunisie et l’instabilité du Nigeria ont freiné l’évolution du football et ont beaucoup influé sur le niveau des équipes mais il n’en demeure moins que le football algérien  a beaucoup progressé ces dernières années.

Mais chez nous on a tendance à dire que notre championnat est faible…

Ce n’est pas vrai, la preuve est là puisque 3 équipes algériennes sont qualifiées pour la phase des poules. Je pense que les résultats de l’EN ont également  influencé les équipes algériennes  pour se distinguer à l’échelle internationale. La sélection algérienne demeure la locomotive des équipes, qu’on le veuille ou non.

Mais la sélection algérienne est constituée essentiellement de joueurs pros évoluant à l’étranger…

Justement, c’est  le fait que les joueurs locaux se retrouvent un peu au second palier par rapport aux joueurs pros  qui les poussent à se surpasser dans les compétitions africaines et montrer qu’ils n’ont rien à envier aux pros.

K.H.