Zemmamouche : les raisons d’un départ déjà annoncé

Mohamed-Lamine Zemmamouche est incontestablement l’un des piliers de cette équipe usmiste. Sous l’ère Courbis, le keeper des Rouge et Noir y était pour beaucoup dans les deux titres remportés cette année-là, à savoir la coupe arabe, mais aussi la coupe d’Algérie gagnée face au frère ennemi, le MCA. L’année dernière, le gardien de l’USMA a aussi joué un grand rôle quant au titre de champion d’Algérie, le premier depuis qu’Ali Haddad a racheté le club.

Cette saison, beaucoup diront que Zemmamouche n’était pas aussi régulier que les deux précédentes années, notamment en raison des blessures à répétitions, mais ce dernier a su sortir le grand jeu quand il fallait. Et le meilleur exemple fut lors du match retour de la Ligue des champions à Bamako, lorsqu’il réussit à tout arrêter et à qualifier l’USMA pour la phase des poules, ou même récemment face à la JSS en championnat.

En fin de contrat cet été, et du fait que Zemma, comme aiment l’appeler certains, est un pilier de cette équipe, la logique voudrait qu’il rempile au sein du club de Soustara, or les choses ne semblent pas aussi simples puisque Zemmamouche a de très fortes chances d’atterrir ailleurs, en voici les raisons, d’après l’entourage du joueur, en attendant de connaître la version de la direction des Rouge et Noir.

Tout a commencé il y a exactement deux ans, c’est-à-dire l’été 2013. A l’époque, Zemmamouche fut très sollicité, notamment par le MCA, mais il préféra donner la priorité à l’USMA, son club avec qui il venait de gagner deux titres. Du coup, il exige un salaire de 250 millions, mais son président Rebouh Haddad lui affirme qu’il ne peut aller au-dessus de 200 millions. Les négociations bloquent, mais le coach de l’époque, Roland Courbis, fait savoir à ses dirigeants que Zemmamouche est un élément essentiel, et qu’il est impératif de faire un effort pour le garder. Du coup, une deuxième réunion est provoquée en présence cette fois-ci d’Ali Haddad, mais aussi de son frère Rebouh, du joueur, son agent et frère aîné qui gère aussi ses affaires et de l’entraîneur Courbis. Le grand patron de l’ETRHB tente de régler le problème face à l’insistance du coach. On lui annonce que le joueur a exigé 250 millions mais que la direction est prête à offrir seulement 200 millions. Pour satisfaire les deux parties, Ali Haddad partage la somme en deux et tranche pour 225 millions de centimes. Il s’engage alors verbalement auprès du gardien et de son agent à lui verser la somme de 25 millions restantes mais qu’il se devait de signer son contrat avec le montant de 200 millions/mois net d’impôts.

Zemmamouche entame alors la saison et tout se passe bien puisque les Rouge et Noir sont champions. Il enchaîne avec une participation au Mondial brésilien, sauf que durant cette première saison il n’encaisse que les 200 millions mentionnés dans le contrat. Une nouvelle saison se profile et le gardien alors qu’il se trouvait à l’époque avec les Verts paraissait stressé. Zemma, et au vu de son bon rendement, voulait une revalorisation de son salaire, sachant qu’il était encore sous contrat. Mais avec cette revalorisation, il promet un renouvellement au mois de janvier 2015, c’est-à-dire avant même que la saison ne se termine. Face à l’angoisse du joueur de l’EN, on croit savoir d’après un de ses proches que le président de la FAF Mohamed Raouraoua n’a pas hésité à prendre son téléphone pour l’appeler et l’interroger sur sa situation. Jouant les intermédiaires, il aurait donc appelé le président de l’USMA pour tenter de régler le problème. Le boss de la FAF contacte à nouveau Zemmamouche et lui annonce que Haddad serait prêt à lui offrir 260 million. Néanmoins et comme pour la première saison, la somme de 60 millions n’aurait pas été mentionnée, puisque le salaire reste le même à savoir 200 millions, exactement comme pour les 25 millions de la première année.

Mohamed-Lamine Zemmamouche entame le plus normalement du monde sa nouvelle saison, et au mois de janvier dernier comme prévu, l’agent du joueur contacte Rebouh Haddad pour entamer les négociations pour un renouvellement de contrat. Cela s’est passé à Sétif. Les deux parties ont ainsi entamé les discussions, sauf que l’agent de Zemma exige qu’on lui paye d’abord son dû à savoir 1 milliard et 20 millions de centime (Les 25 millions de la première année et les 60 millions de la deuxième saison). Le boss de l’USMA aurait été d’accord et aurait promis à son gardien de le payer dans les jours à venir. Et c’est à partir de là que les soucis et que les relations entre les deux hommes se sont envenimées, puisque les deux hommes ne se parlent que rarement puisque toujours d’après un proche, Zemma n’aurait jusque-là toujours pas été payé. Du coup et face à cette situation, le keeper des Rouge et Noir, qui a quand même tenu à terminer la saison en restant concentré, n’a plus vraiment le cœur pour signer pour un autre bail avec son club. Il est clair que la saison n’est pas encore terminée, et que la direction de l’USMA pourrait bien payer le dû promis au joueur d’ici la fin de saison. Mais malgré cela, du côté de l’entourage de Zemmaouche, on nous confie que ce dernier n’a plus le goût de rester puisque quelque chose s’est cassée entre lui et sa direction. Une relation que le joueur a construite sur la confiance et qui pense avoir été trahie.

Des rebondissements, on en a vu lors des précédents mercatos, et le joueur pourrait tout à fait changer d’avis dans le cas où tout serait réglé, mais à l’heure actuelle, Zemmamouche n’a hâte que d’une chose sauver son équipe et voir d’autres horizons.

A. H. A.

 

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