«A la JSMB, le linge sale se lave en famille»
«Pour commencer, il est utile de signaler que jamais, dans l’histoire de la JSM Béjaïa, des propos aussi calomnieux ont été portés à l’opinion publique à travers les colonnes de la presse, des déclarations et des faits regrettables, en somme, à inscrire à l’actif de M. Berkati», dira-t-il.
«Je lui ai cédé une partie de mes actions»
Pour revenir à la genèse des faits, l’animateur de la conférence de presse est revenu à la fin de l’exercice 2013-2014, où le président, démissionnaire B. Tiab, pour rappeler les conditions de l’arrivée de Berkati au CA, en tant que représentant du CSA JSM Béjaïa, dans un premier temps, avant que ce dernier ne postule pour la présidence du CA, cédant son poste à M. Choulak, par la suite : «Je ne comprends pas cette méchanceté gratuite, alors que je lui ai ouvert la voie pour la présidence en lui cédant une partie de mes actions pour qu’il devienne actionnaire statutaire et postuler pour la présidence du CA, comme il l’a souhaité lui-même.»
«Je me demande en qualité de qui il parle au nom de la JSMB ?» raconte-t-il.
Toujours dans le registre des statuts de la SSPA/JSM Béjaïa, Mehelleb, dira : «Je ne vous cache pas que grande fut ma surprise lorsque M. Berkati s’est dérobé de sa première responsabilité en refusant de finaliser son intronisation, et ce, à ce jour, alors qu’il s’est lui-même manifesté pour la présidence. Pire encore, M. Berkati a préféré mettre la charrue avant les bœufs en animant une conférence de presse annonçant la démission officielle de B. Tiab et son intronisation alors que le changement des statuts n’a pas eu lieu. Je me demande ainsi en qualité de quoi M. Berkati parle au nom de la JSM Béjaïa ?»
«Serait-il le porte-parole de M. Choulak ?»
Plus explicite, notre interlocuteur estime que sur le plan réglementaire, la seule personne habilitée à parler de la JSM Béjaïa en tant que représentant du CSA avec le CA est M. Djamel Choulak : «Tant que M. Berkati n’a pas finalisé son intronisation en se présentant chez le notaire, il n’a pas le droit de parler au nom de la JSM Béjaïa, sachant que le seul habilité à le faire en tant que représentant du club amateur, au sein du CA, n’est autre que M. Choulak, à moins que M. Faouzi Berkati a été désigné par M. Choulak comme son porte-parole.»
«La dissolution de la SSPA/JSM Béjaïa n’a jamais figuré à l’ordre du jour»
Sur le sujet de la dissolution de la SSPA/JSM Béjaïa, Mehelleb répond sèchement : «Je ne comprends pas comment je pourrais bloquer la procédure de dissolution de la SSPA/JSMB alors que je ne représente qu’une seule voix sur les 8 que compte le CA. En plus, le sujet n’a jamais été inscrit à l’ordre du jour.»
«Il remet en cause le sigle de la JSM Béjaïa»
«Pour ce qui me concerne, dissoudre la SSPA/JSM Béjaïa, c’est remettre en cause le sigle du valeureux club, la JSM Béjaïa, le doyen des clubs de la Kabylie, c’est tout simplement la mort de la JSMB, personnellement, je ne suis pas partisan, non pas pour fuir mes devoirs de payement d’impôts, lesquels j’ai toujours honorés, mais tout simplement parce que je ne conçois pas qu’après tant de sacrifices consentis par la grande famille de la JSM Béjaïa, dont les Tiab qui ont tiré le club du bas vers le haut. Le voir jouer en amateur avec des clubs de la division de la wilaya, ce serait un crime tout simplement.»
«Moi embobiner la famille Tiab… c’est grotesque M. Berkati»
Concernant l’accusation d’embobiner la famille Tiab, qualifiée par Mehelleb, de grotesque bévue. «Je tiens à lui rappeler que les frères Tiab ont transmis à la fin de la saison 2013-2014 une lettre au club amateur faisant don de leurs actions, une position claire et qui ne souffrait d’aucune ambigüité, laquelle a été d’ailleurs appréciée par M. Berkati lui-même, qui a déclaré lors de sa conférence de presse en date du 22/07/2014 : «Je tiens à remercier B. Tiab pour avoir décidé d’octroyer les actions de la société SCSC détenues par la famille Tiab, au CSA, au dinar symbolique.» «Il connaissait le montant exact des dettes»
Aux spéculations autour de la situation financière du club, le conférencier répond : «Lors de sa première conférence de presse qu’il a animée conjointement avec l’ancien sélectionneur national Ali Fergani, en réponse à cette question : N’êtes-vous pas fou de prendre un club endetté de 41 milliards de centimes ? Sa réponse fut nette et sans bavure : «Je suis un homme de défis, je sais ce que je fais et où je vais…» C’est dire qu’il connaissait parfaitement le montant des dettes et que personne ne lui a menti comme il veut le faire croire à l’opinion publique.»
«Je l’invite chez le notaire pour lui céder mes actions»
«Cette polémique inutile n’arrange pas les affaires de la JSM Béjaïa, je lui dis que si c’est moi le problème, je t’invite... Je te cède mes actions et je te prends en charge à concurrence des 2% des dettes, au bilan 31/13/ 2013, fiscales et parafiscales, les salaires des joueurs et les fournisseurs de la JSM Béjaïa, en sus des frais notariés, pour régler le problème.»
«Je dénonce les accusations qu’il a portées à l’encontre de Hakim Medane»
Quant à l’accusation portée à l’encontre de Medane, Mehelleb dira : «Je tiens à dénoncer avec force les accusations gratuites et les calomnies qui visent un homme intègre et dévoué pour ses missions. Je parle de mon ami et frère Hakim Medane auquel je lui dois respect et considération en mon nom personnel et celui du CA, idem pour Djamel Menad sans oublier Heddane Mustapha, victimes d’accusations gratuites de la part de M. Berkati.»
«M. Berkati veut cacher son échec»
«Après avoir raté l’objectif de l’accession en assurant difficilement le maintien, M. Berkati, qui ne s’assume pas, tente de chercher le bouc émissaire pour lui porter le chapeau de son échec. Je me demande si la JSM Béjaïa avait accédé, M. Berkati aurait accoudé Mehelleb et Medane… Il l’aurait tout simplement encensé encore plus, pourquoi a-t-il choisi la fin de l’exercice pour le faire, il aurait pu le faire dès le début au mois de juillet, idem pour Medane, il aurait pu lui tomber dessus dès son départ, non…», s’est-il interrogé.
«Je ne pourrai jamais (re) travailler avec lui»
Pour connaître sa position au cas où M. Berkati régulariserait sa situation administrative, Mehelleb, visiblement préparé pour la question, n’est pas allé avec le dos de la cuillère : «Je ne pourrai jamais travailler avec quelqu’un qui nuit à l’image de Béjaïa. L’insulte et l’invective ne font pas partie de la culture des Béjaouis, connus pour leur hospitalité légendaire et leur éducation.»
«RDV devant la justice»
Avant de clore la conférence de presse, Zoubir Mehelleb, catégorique, estime que le préjudice causé par M. Berkati qui a heurté sa sensibilité est grave, estimant être diffamé à plus d’un titre, il se réserve le droit de porter l’affaire devant la justice afin d’être rétabli dans ses droits.
L.C.