Kerbadj : «Il n’y a pas d’affaire JSK à la Ligue»

Mahfoud Kerbadj, le président de la Ligue de football professionnel affirme sans ambages qu’il n’y a pas d’affaire JSK au niveau de l’instance qu’il dirige. Il ajoute même qu’il n’a pas été sollicité par les membres du comité de sauvegarde de la JSK pour se pencher sur leur requête.

Joint hier par nos soins pour vérifier si la JSK risque de voir son engagement pour la saison à venir rejeté comme l’ont laissé entendre les opposants au président Hannachi, Kerbadj se montre catégorique : «Vous savez, au niveau de la Ligue de football professionnel, il n’y a pas d’affaire JSK. Les seuls clubs qui ont déposé leur engagement, ce sont ceux qui participent à la Champions League africain, sinon aucun autre club n’a fourni son dossier d’engagement.»

«Si anomalie il y a dans le dossier de la JSK, il sera rejeté»

Mahfoud Kerbadj a refusé de prendre position dans cette affaire. «Jusqu’à preuve du contraire, Hannachi est le président légal de la JSK. Je ne peux pas dire le contraire, je n’ai rien qui me pousse à le penser… néanmoins, lorsque la JSK apportera le dossier de l’engagement pour la saison à venir, on l’étudiera minutieusement, et si on décèle la moindre anomalie, il sera rejeté. Le dossier ne peut pas être clean si les dires du comité de sauvegarde sont vraies… Attendons donc le dossier de la JSK pour nous prononcer sur la question», dira Kerbadj.  

 

«On est des spectateurs dans cette affaire»

Alors que les membres du comité de sauvegarde de la JSK déclarent qu’ils ont saisi toutes les instances concernées, y compris la Ligue de football professionnel, le président de cette dernière précise : «Le comité de sauvegarde a saisi la FAF, mais pas la LFP. Je sais que les opposants à Hannachi ont présenté des documents au président de la FAF qui démontrerait, selon leur dires, que le président de la JSK travaillerait dans l’illégalité, mais je n’ai pas vu ces documents. C’est pour cela que je ne peux pas me prononcer sur l’affaire JSK. En ma qualité de juriste, si j’avais vu et vérifié les documents remis à Raouraoua, j’aurais pu vous dire si Iboud et les autres ont raison ou pas. Hélas, ce n’est pas le cas. On est des spectateurs dans cette affaire. On lit les journaux et des fois, on reçoit des coups de fil, mais ce dernier sont généralement d’ordre amical et non professionnel, ou pour utiliser votre jargon, des discussions officieuses et non officielles.»  

«A ma connaissance, c’est Samy Idriss qui est le président du CSA»

Tout en déclarant qu’il n’a pas vu les documents qui démontreraient, d’après le comité de sauvegarde, que le président Hannachi travaille dans l’illégalité depuis 2012, le président de la Ligue de football professionnel nous a dit qu’il n’a décelé aucune anomalie dans le dossier d’engagement de la JSK de la saison dernière. «Evidemment que Hannachi ne peut pas être président du CSA et président de la SSPA/JSK au même temps. Lorsque j’étais au CRB, je m’étais confronté à cette situation et j’étais obligé de démissionner de la présidence du CSA pour m’occuper uniquement de la SSPA. A ma connaissance, c’est Samy Idriss qui est le président du CSA», expliquera Karbadj.

«Laissons la justice s’occuper du dossier»

Le président de la Ligue de football professionnel pense que du moment que le comité de sauvegarde a saisi le procureur de la République dans le bras de fer l’opposant au président Hannachi, c’est à la justice de s’en occuper. «Les opposants à Hannachi affirment qu’ils ont saisi la justice, laissons donc cette dernier trancher sur le dossier. Les SSPA sont régies par le code de commerce. Si Hannachi est illégalement président de la JSK, on le saura, sinon les preuves que disent détenir les membres du comité de sauvegarde sont nulles.»

«L’avenant de  Matijas ne vaut rien»

Questionné sur le cas du gardien du Mouloudia d’Alger, Matijas, qui continue à défrayer la chronique, Kerbadj tient à éclaircir les choses. «Vous savez, si l’avenant dont parle Matijas selon lequel il serait libre après la rétrogradation de l’USMBA n’a pas été signé et cacheté par la Ligue de football professionnel, il perdra à la CRL. Ce papier ne vaut rien du tout. Il devra donc trouver un accord avec son président en négociant sa lettre de libération. Justement, vous me donnez l’occasion d’expliquer ce détail de taille aux joueurs qui n’ont pas d’agents ou qui en ont, mais qui ne connaissent pas les règlements… Les avenants doivent être ajoutés au contrat à la Ligue. Ils doivent donc avoir la griffe de la LFP, faute de quoi, ces documents n’auront aucun sens», soulignera le président de la LFP.  

  1. B.

 

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