LFP : Kerbadj épluche les dossiers chauds de l’été

La période d’intersaison nous a habitués aux affaires et dossiers chauds. Cet été n’a pas été en reste. De la JS Kabylie en passant par le (sempiternel) problème des difficultés financières des clubs et la décision de la FAF d’interdire le recrutement des joueurs étrangers, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a apporté son grain de sel au débat. Qui mieux qu’un patron de la structure chargée de la gestion du football professionnel pour éclairer l’opinion publique.

 

«Hannachi est en situation régulière»

La première affaire longuement commentée par Mahfoud Kerbadj a trait à la situation du président de la JS Kabylie, Mohand-Cherif Hannachi. Ce dernier est confronté, en effet, aux mouvements du comité de sauvegarde de la JSK qui réclame un changement à la tête de la SSPA. Des marches ont été même organisées à Tizi Ouzou et en France pour appuyer la position du comité de sauvegarde de la JSK. Il semble finalement que tout est rentré dans l’ordre pour Hannachi. Ce dernier est désormais dans ses droits et pourra même signer les documents en sa qualité du président de la SSPA. «Hannachi est en situation régulière», tranche l’homme fort de la LFP soulignant que Hannachi a apporté les documents nécessaires qui le confortent dans sa position. «Hannachi a tout réglé sur le plan administratif. Il a apporté les documents nécessaires mardi dernier. Avec des documents notariés à la main, Hannachi est désormais actionnaire dans la SSPA. Il est également premier responsable de la société sportive après avoir été élu par les membres du conseil d’administration. Hannachi a toute la l’attitude de signer les documents », révèle Mahfoud Kerbadj selon lequel le dirigeant Hannachi a apporté les documents qu’il faut attestant que Samy Idress est le président du club sportif amateur (CSA). Des propos qui doivent mettre fin à la polémique et le mettre, du même coup, dans le bon couloir pour pouvoir mener sa mission à la tête des Jaune et Vert de Tizi Ouzou.

 

«Des clubs en difficulté réclament des avances sur les droits TV»

L’autre point sensible évoqué par le président de la LFP a trait à la situation financière difficile des clubs professionnels. Un problème qui pèse de tout son poids dans le bon fonctionnement des clubs. Cela se répercute systématiquement sur la structure chargée de la gestion professionnelle. Cette dernière se « démène » d’ailleurs pour aider les clubs en détresse. Dans ce sillage, le président de la LFP a indiqué que « nous avons été approchés par des clubs en difficultés financières demandant des avances sur les droits TV. Ils accusent un besoin en matière de liquidité pour subvenir à leurs besoins. Nous y avons accédé favorablement. Nous leur avons donné plus qu’ils n’en veulent. » Kerbadj profite de l’occasion incitant les clubs à rationaliser leurs dépenses et ne plus mettre la LFP dans cette situation. Kerbadj a laissé entendre que les avances ont été puisées de la trésorerie de la Ligue précisant que «les droits TV de la saison prochaine (EPTV pour la L1 et Dzair TV pour la L2) ne peuvent être touchés avant le mois de septembre prochain». Kerbadj a indiqué, en outre, que sa structure ne peut pas venir toujours en aide aux clubs, car elle a des dépenses à assurer dont, entre autres, le paiement des arbitres pour les six premières journées du championnat du prochain exercice sans oublier les dépenses relatives à la ressource humaine de la LFP.

 

Joueurs étrangers : les témoignages implacables de Kerbadj

La dernière décision prise par le Bureau Fédéral de la Fédération algérienne de football d’interdire le recrutement des joueurs étrangers à partir du prochain mercato hivernal a été applaudie par le patron de la LFP. La sortie de la fédération devrait mettre le holà dans ce marché marqué par d’incroyables irrégularités dont tirent profit des agents véreux. Afin de donner plus du crédit à la sentence fédérale, Kerbadj a apporté des témoignages implacables. «La FAF a eu beaucoup de problèmes avec la FIFA en raison des litiges concernant les joueurs étrangers. La fédération s’est retrouvée obliger de mettre la main à la poche pour régler certains contentieux et s’éviter ainsi les foudres de la FIFA. Pour l’affaire du MOB, la FAF a payé pas moins de 93 000 dollars alors que pour celle du joueur Dieumerci elle s’est acquittée de 300 000 dollars. C’est de l’argent perdu. Prenant aussi l’exemple de l’USMH qui a payé 5 millions de dinars dont 1,5 million de dinars empoché par l’agent pour un joueur toujours sous contrat avec son club (il fait allusion à Coumbassa sous contrat avec Hafia Conakry). Le joueur est bloqué dans son pays. Prenant aussi le cas de Sokambi recruté par le CRB. La FIFA réclame le paiement de 50 000 dollars de frais de formation que son ancien club (ASO Chlef) ne l’a jamais fait. Quand nous avons demandé auprès de l’ASO, ses dirigeants affirmaient qu’ils attendaient une correspondance de la FIFA.» Kerbadj nous a indiqué, par ailleurs, que «cette interdiction n’est pas définitive sous condition que les clubs apprennent à prendre leurs dispositions pour éviter l’apparition de ce genre d’affaires nuisibles au football algérien et à ses structure. S’ils apprennent à appliquer la loi en la matière, libre à eux de ramener Messi.» 

 

 

 

Tags: ,

Classement