Mohamed Hamdoud, l’ancien latéral droit international de l’USMA, espère que l’équipe actuelle pourra dépasser sa génération et accrocher l’étoile qui manque aux Rouge et Noir.

 

L’équipe actuelle de l’USMA a égalé celle de votre génération en accédant aux demi-finales de la Ligue des champions…

Oui, c’est la réalité. Ils sont au même niveau que nous avons atteint mais, franchement, je souhaite qu’ils fassent mieux que nous et remportent ce trophée. Ainsi, on en finira avec le sempiternel refrain qui laisse entendre : il manque toujours une étoile à l’USMA ! C’est l’occasion ou jamais de l’accrocher, inch’Allah.

Avez-vous toujours en mémoire l’échec contre Enyimba ?

Oui, malheureusement, je me souviens aussi de celui du Raja Casablanca. Les deux fois, on avait manqué de peu d’accéder en finale de la prestigieuse épreuve africaine. Mais il est vrai que l’élimination contre Enyimba a laissé un goût amer. On menait 1-0 à la mi-temps, on a eu l’occasion de prendre le large, on ne l’a pas fait. On a encaissé le but égalisateur à l’approche de la pause, puis le second but dans le temps additionnel. Si on avait joué les tirs au but, avec le gardien Mezaïr en pleine confiance, on serait sans doute passés. Avec l’équipe qu’on avait, on aura toujours le regret de ne pas avoir décroché le titre continental.

Beaucoup estiment que l’USMA a tout pour triompher cette année, et vous ?

Pour moi, l’USMA est le favori à 99% pour le sacre final, si j’en juge par ce que j’ai vu durant les phases des poules et des équipes qui restent en lice. On a un effectif riche, avec des joueurs internationaux et deux ou trois éléments ayant l’expérience des terrains africains. Les clubs algériens doivent tirer le maximum de profits durant les quatre années à venir car les vainqueurs traditionnels de l’épreuve sont en perte de vitesse. Sétif l’a fait, pourquoi pas l’USMA qui a son mot à dire en Afrique !

Si l’USMA passe le cap des demi-finales, elle jouera la finale retour en déplacement, est-ce un gros souci ?

On parle d’une finale mais on en joue deux, en aller et retour. Honnêtement, c’est une aberration. L’USMA a fini leader de son groupe avec 15 points, puis le club se voit ainsi pénalisé. Il est temps de revoir les choses et de procéder autrement.

Comment au juste ? 

Il faut juste faire comme en Europe où la finale de la Ligue des champions se joue sur un match, sur un terrain connu dès le début de la saison. En aller et retour, les buts inscrits en déplacement entrent en considération cédant la place au calcul, sans oublier l’arbitrage maison et les autres paramètres extra-sportifs. Non, le mieux est de tenir la finale en un match, on n’est pas mieux que les Européens après tout. D’ici là, je transmets mes encouragements à l’équipe actuelle en priant Dieu de la guider vers le succès. Je saisis l’opportunité aussi pour souhaiter une joyeuse fête de l’Aïd à toute ma famille et à tous les Algériens où qu’ils se trouvent.

H. D.