Les Jaune et Noir reçoivent leurs homologues Vert et Rouge sur la belle pelouse du 5-Juillet sous de bons auspices, alliant le résultat à la manière la bande à Charef avance à pas sûrs pour une saison qui s’annonce positive, ayant plus de certitudes dans le jeu, avec un dispositif de base en 4-2-3-1, le projet de jeu est stable, limpide, preuve en est, le changement régulier de joueurs à l’intersaison n’affecte en rien le style de jeu prôné par l’USMH qui consiste à avoir la possession de balle, un jeu de passes courtes, une transition offensive rapide, des attaques placées ou rapides, jeu en largeur, des latéraux offensifs et des individualités pétries de qualités.
L’équipe probable : l’excellent Chaâl dans le but, le très offensif Boulekhoua en latéral droit, le très fin Harrag en latéral gauche, le fougueux Boucherit en axial droit et le serein Lebihi en défenseur axial gauche.
Au milieu : Aït Ouamar comme homme de base en relayeur, avec le jeune Bouguideh en récupérateur, Koumbassa en meneur de jeu axial, Younès et Khalafallah en faux pieds sur les côtés, avec le jeune Meziane en pointe
De son côté, le MCA, qui a retrouvé le sourire après sa récente victoire face à l’ASMO et qui retrouvera par l’occasion son stade fétiche, loin des prévisions de ses dirigeants et du rêve de ses milliers de supporters, le vieux club algérois qui ne totalise que 8 points sur les 15 possibles veut se reprendre et rattraper son adversaire du jour qui n’a engrangé que 3 points de plus, la mise du jour.
Outrepassant les problèmes de stabilité au niveau de leur direction, l’histoire rocambolesque des diplômes de leur staff technique, les joueurs doivent sortir le grand jeu afin de repartir du bon pied s’ils veulent garder une chance de postuler au sacre final, objectif légitime vu le recrutement fait et les noms de l’encadrement technique.
Le MCA de cette saison présente un système de base en 4-2-3-1 avec une animation très offensive, même si le ratio buts marqués/match reste faible, moins d’un but par match. Un problème d’efficacité vu le nombre d’occasions que se créent ses attaquants à chaque match, le style du Mouloudia est basé moins sur la conservation du ballon, l’équipe utilise ses joueurs véloces pour les attaques rapides et surtout les contre-attaques, la richesse de l’effectif permet d’avoir un banc de touche étoffé avec des solutions de rechange de qualité.
L’équipe probable : avec l’inamovible Chaouchi dans la cage, Hachoud fidèle à son poste d’arrière droit ultra-offensif, Benbraham à gauche, la paire centrale sera composée de l’excellent Bouhenna et l’élégant Demmou.
Dans l’entrejeu, le catalyseur Karaoui en homme de base, Hendou prendra sa place à la récupération, Roberson entamera la rencontre en meneur de jeu, les excentrés Gourmi à gauche et Aouedj à droite, alors que le nouveau goleador Merzougui jouera en pointe.
Match équilibré sur tous les plans, espérons qu’il y aura du spectacle, du fair-play et des buts, la balle est dans votre camp !
PRONONSTIC : MATCH NUL (2-2)
Autres matchs :
ASMO-RCA ; avantage ASMO
DRBT-JSK ; équitable
RCR-MCO : victoire MCO
JSS-ESS : victoire SAOURA
USMB-NAHD ; victoire USMB
CRB-CSC : avantage CRB
LES FAITS DU FOOT
LE MOT DE LA SEMAINE : «Critique»
Si les mots ailleurs ont un sens, chez nous, les mots vont dans tous les sens, la critique par définition « est un examen raisonné, objectif, qui s’attache à relever les qualités et les défauts et donne lieu à un jugement de valeur ».
Chez nous, la critique n’est usitée qu’au sens figuré, c’est-à-dire «juger défavorablement quelqu’un ou quelque chose, en se fondant sur une ou des imperfections qu’elle présente».
La critique fait partie intégrale du décor footballistique, le tout est de savoir qui critique quoi ? Comprendre que toute action humaine est soumise à la critique, en vue d’estimer la valeur de l’être ou de la chose qu’on soumet à cet examen méthodique qui repose sur une intelligence à démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, le juste de l’injuste !
Il est à noter que même si tout est critiquable, l’on ne peut critiquer sainement que ce que l’on a d’abord bien compris mais, par contre, ce n’est pas une raison pour critiquer à tort et à travers comme le font certains gens pour faire parler d’eux, et comme la critique est fort difficile à juger, ils en tirent toujours profit !
Le coin du Populo : Affaire BELAILI !
- C’est un complot contre lui parce qu’il n’a pas voulu servir de bouche-trou en équipe nationale, il a fermé son téléphone, et Raouraoua n’a pas apprécié.
- C’est du sabotage envers l’USMA qui est à 2 doigts de gagner la Champions League africaine.
- C’est un joueur qui est très mal entouré.
- Un problème de fond, la formation du joueur, l’hygiène de vie, le plan de carrière, la gestion de la gloire.
- La responsabilité d’une certaine presse et de certains journalistes qui sur-médiatisent des joueurs qui n’ont encore rien fait dans leur carrière et qui exploitent la jeunesse et le manque de structuration de nos joueurs pour faire du journalisme sensationnel.
- Il n’y a pas que lui, beaucoup de joueurs de notre championnat prennent des substances interdites et sont de véritables noctambules.
LE DILEMME DE LA SEMAINE :
Comment choisit-on les entraîneurs des jeunes catégories chez nous ? Existe-t-il un profil d’entraîneur-formateur ? Qui les met en place et pour quel objectif ?
La semaine dernière, les entraîneurs de la catégorie U21 d’un club algérois réputé pour la qualité de sa présumée - formation, ont été limogés pour la simple raison qu’ils n’ont pas donné assez de temps de jeu pour le fils d’un des sponsors du club !!! Alors qu’ils font un travail intéressant, en témoignent les résultats positifs enregistrés jusqu’à présent.
Pour rappel, ces deux entraîneurs sont des cadres (conseiller sportif, magister en EPS) en plus d’être en possession de licence CAF A pour l’un et CAF C pour l’autre !
Pourquoi la DTN ne réagit-elle pas afin de protéger son produit ? Si la Ligue de football professionnel a limité le nombre de licences aux entraîneurs (2 par saison), pourquoi ne pas agir à l’encontre des clubs en surconsommation d’entraîneurs pour des motifs à la limite du ridicule ?!!!!
LA DECLARATION DE LA SEMAINE : RYAD MAHREZ à France Football :
«La clé, c’est d’être régulier. C’est sympa de faire quelques bons matchs, mais vous n’êtes un très bon joueur que lorsque vous le faites sur une saison, et que vous confirmez sur plusieurs.»
- Un message à tous les pseudo-grands joueurs de notre championnat !!
«A un an de la fin de mon contrat, personne n’est venue me chercher. Il y avait des bruits, mais rien à l’arrivée. Je veux bien qu’on puisse se tromper mais je faisais de bons matchs en Ligue 2. En France, il y a quelque chose qui ne va pas…»
- Du racisme dans le foot français ? Ah bon !! Juste une histoire de quotas.
LA-BAS CHEZ EUX
La semaine dernière l’opinion sportive (et publique en générale) en France n’avait de sujet que les regrettables incidents lors du match phare OM-OL.
Les violences entre supporteurs ont débuté bien avant la rencontre, un jeune supporter lyonnais a été tabassé par des Marseillais, le service d’ordre a rapidement interpellé les énergumènes qui ont été écroués, jugés et condamnés à des peines de prison !
Le match lui-même a été arrêté 2 fois pour jets de projectiles dangereux et atteinte à la sécurité des joueurs.
Après le match, l’arbitre et le délégué du match ont aussitôt remis leurs rapports respectifs, qui ont été traités dans la soirée même, s’ensuivit un tintamarre médiatique sans précédent, avec des prises de positions de toutes les parties responsables mais surtout des autorités.
Ce qui enclencha une enquête ultrarapide, et les premières sanctions tombent ; huis clos partiel, suspension des activités des ultras marseillais, interdictions de stade pour les fauteurs de troubles identifiés grâce aux 500 caméras du stade Vélodrome, amendes contre l’OM, montée au créneau de la présidente Margareta Dreyfus, menaçant carrément de vendre le club, des mesures draconiennes seront prises dans les prochains jours par Labrune à l’encontre des ultras, de la gestion des tribunes et autres.
Aux grands maux, les grands moyens !
La chronique de la semaine : «Là où le débat blesse»
Sur le site elhayat.net, on a pu lire la réaction de Hafid Derradji concernant l’affaire Belaïli, dans une rubrique intitulée «De victime à coupable», le commentateur célèbre reconverti en blogueur réactif a souligné «que le fait qu’Youcef Belaïli soit reconnu coupable de consommation de produits prohibés est une atteinte à l’image de l’Algérie et du football algérien ! ce qui appelle à une nouvelle vision sérieuse du phénomène du dopage et de la drogue qui s’est propagé dans les milieux de jeunes, conséquence de l’échec du système sportif et scolaire, du recul des valeurs et de l’éducation, et en cause également un système médiatique «raté» qui a gonflé le joueur en le poussant à refuser la sélection nationale en tant que suppléant, ce qui provoqua la prise de produit interdit du joueur qui passe de victime à coupable.»
Si dans le fond les arguments avancés sont recevables, car ce jeune joueur s’est trompé par manque de maturité. «On perd la plus grande partie de sa jeunesse à coup de maladresses.» CELINE
Mais le fait de culpabiliser tout le monde sauf le concerné lui-même relève de la pure paranoïa, surtout venant de quelqu’un qui a longtemps fait partie du système médiatico-sportif «raté» !!
Si la réussite des compétences algériennes à l’étranger était du ressort de l’individu lui-même, pourquoi l’échec serait-il assumé uniquement par les institutions ?!
L’ultra-présence de Derradji dans les différents supports médiatiques, donnant son avis sur tous les sujets, est en soi une bonne chose en matière d’occupation de l’espace médiatique, en ouvrant d’autres angles de vue et en enrichissant les débats par une vision contradictoire et anticonformiste.
«Ce qu’on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire, mais l’écrire.» DERRIDA
Mais à se demander si Hafid parle du sujet brièvement en utilisant des raccourcis pour ouvrir une porte sur le problème ou une fenêtre sur lui.
Il faut voir les choses en face, car c’est le seul moyen de ne pas les voir de travers, rions de ne pas pleurer.