Un match face à l’Algérie vendredi prochain, d’abord pourquoi avoir opté pour cette sélection lors de cette date FIFA ?
Sincèrement ce n’est pas moi qui choisis les matchs. Ce sont des accords entre les fédérations, et suite à cela cette rencontre a été programmée. On jouera l’Algérie vendredi, et après on affrontera le Maroc. Donc deux bons matchs contre deux bonnes équipes. Pour nous, le but c’est de se frotter aux meilleures nations africaines. Aussi bien l’Algérie que le Maroc, ce sont deux sélections qui font partie des équipes qui actuellement sont en progrès constants. En ce qui nous concerne, on est une équipe jeune, en reconstruction avec des petits soucis de temps en temps, mais il faut faire avec et essayer de composer avec un groupe capable de répondre aux attentes.
Une équipe guinéenne qui a été en quart de finale lors de la précédente CAN, et qui aura certainement à cœur de confirmer sa bonne santé ?
Comme je viens de vous le dire, on est en équipe en reconstruction, et on ne tient pas trop de ce quart de finale disputé en Guinée équatoriale lors de la précédente CAN. Vous ne savez peut-être pas, mais le groupe s’est un peu coupé en deux, et j’ai pu m’apercevoir aussi lorsque j’ai pris l’équipe qu’il y avait pas mal de problèmes en interne…
Quel genre de problèmes ?
Et bien des garçons habitués à être sélectionnés mais qui ne voulaient plus être convoqués, et on est obligé d’en tenir compte, car ce sont des joueurs talentueux avec beaucoup de qualités mais qu’aujourd’hui ont préféré ne plus être appelés en sélection. C’est pour vous dire que ce n’est presque plus les mêmes éléments qui ont disputé la CAN qui forment cette équipe nationale guinéenne.
On sait que vous suivez beaucoup le football africain, dont l’équipe algérienne, qu’en pensez-vous justement ?
Cette équipe algérienne, franchement, je ne pense que du bien. C’est une sélection qui a énormément progressé. Je pense que coach Vahid a quand même redonné une certaine rigueur et discipline à cette équipe. Et puis maintenant avec l’arrivée de Christian Gourcuff, c’est une équipe qui essaye de pratiquer un beau football avec des garçons comme Feghouli, Brahimi, Bentaleb ou même le reste du groupe. Des joueurs évoluant dans des bons clubs et des grands championnats et qui ont pour habitude d’être performants. C’est pour vous dire que cette sélection algérienne a pris une autre dimension. Une équipe très forte, à nous donc de faire en sorte de réaliser un bon match.
Vous évoquez justement Feghouli et Brahimi, deux joueurs étincelants au sein de leurs équipes, mais qui n’arrivent pas à faire de même en sélection, est-ce un problème de schéma ?
Peut-être que c’est dû au contexte du match. Vous savez quand vous jouez une CAN ou des éliminatoires d’une Coupe du monde, ce n’est pas pareil que de jouer des rencontres en club, c’est pour vous dire que le contexte est complètement différent, et ce n’est pas évident de se réadapter à chaque fois. Maintenant dire que c’est un problème de schéma tactique, franchement je ne pense pas et cela pour la simple raison que les joueurs professionnels n’ont pas de soucis à s’adapter aux différents schémas de jeu qui leur sont imposés.
A l’occasion de cette rencontre amicale du 9 octobre, l’Algérie retrouvera le stade du 5-Juillet, un commentaire ?
Personnellement je suis très content qu’on joue au 5-Juillet. J’ai eu l’occasion par le passé d’évoluer sur cette même pelouse lorsque je suis venu avec le Paris Saint-Germain. En plus, Alger est une belle ville et c’est aussi un pays où on aime le football et où il y a beaucoup de passion. Donc jouer au 5-Juillet, ça me rappellera forcément des beaux souvenirs, un stade avec de la ferveur et de l’ambiance et ça c’est très beau.
Votre objectif lors de cette joute amicale ?
Nous on essaye de progresser, le résultat nous importe peu. Le plus important sera de se rassurer et de jouer, pour moi c’est ça le plus important.
A. H. A.
«L’Algérie a pris une autre dimension»
«On a pas mal de soucis internes, mais on fait avec»
«Le 5-Juillet me rappelle de beaux souvenirs»