Après avoir vécu le derby algérois MCA-USMA, que retenez-vous de celui d'Oran, entre le MCO et l'ASMO ?
Beaucoup de fair-play déjà, sur le terrain et dans les tribunes. On a vu deux équipes qui essayaient de jouer, l'enjeu n'a pas pris le dessus sur le jeu. Voilà, en somme, la première chose que j'ai ressentie. Après, c'est vrai que le match était particulier pour nous, dans la mesure où nous n'avions enregistré aucune victoire avant ce match. Donc, on avait à cœur de gagner ce derby pour provoquer le déclic et démarrer notre saison. On l'a fait, finalement, qui plus est contre le voisin d'Oran.
Courir après votre premier succès de la saison, en plus des problèmes entre le coach et certains dirigeants, vous ont mis la pression ?
C'est vrai, l'atmosphère n'était pas des meilleures. Mais ceux qui suivent le MCO depuis le début de saison reconnaissent qu'il y a de la qualité au niveau du jeu offensivement, on marque quand même beaucoup de buts. Après, c'est vrai que lors des deux derniers matches, on a senti que l'équipe doutait et jouait avec le frein à main. Il nous fallait donc gagner pour dissiper tout ça. C'est fait, maintenant on a deux semaines pour préparer le match contre Blida. Cela nous donne le temps de nous remettre, surtout sur le plan moral. On voit depuis le début du championnat que ça se resserre, il n'y a pas une équipe qui décroche, donc on peut se refaire une santé.
Peut-on dire que le MCO s’est maintenant s'est libéré ?
Je l'espère en tout cas. Au-delà des trois points du derby, c'est surtout ça qu'on recherche. Pour en avoir parlé avec le coach ou quelques joueurs expérimentés, c'était plus une victoire pour l'aspect psychologique que mathématique. Désormais, on espère évoluer sans pression et que les joueurs vont pouvoir se lâcher un peu plus, comme on l'a été au début de saison sans être justement récompensés, malheureusement. Contre le CRB, par exemple, on a inscrit trois buts mais, à chaque réalisation de notre part, on s'est fait rejoindre au score. Vous savez, quand vous ne gagnez pas, les joueurs commencent à douter, surtout les jeunes. Après ce succès dans le derby, j'espère que les joueurs se libéreront mentalement et retrouveront les qualités qui étaient les leurs, il y a quelques semaines.
À titre personnel, vous avez dissipé tous les doutes émis par certains supporters lors de votre signature au MCO…
En me mettant à la place des supporters, j'aurais peut-être eu la même réaction. C'était donc une attitude normale. Mais c'était aussi un challenge personnel entre moi, le coach et son adjoint. J'avais envie de revenir parce que le ballon me manquait. Même après deux ans, je voulais prouver que j'avais toujours les qualités physiques et surtout morales pour revenir à mon niveau. Au jour d'aujourd'hui, c'est ce qui a été fait. J'en suis content d'un point de vue personnel. Je sais aussi que les dirigeants, les supporters et mes coéquipiers sont contents de m'avoir avec eux. À moi de continuer à bien travailler pour apporter le plus escompté.
Un mot sur les deux matches amicaux que va livrer la sélection nationale contre la Guinée et le Sénégal ?
On a eu la chance de tomber dans un groupe facile pour les éliminatoires de la CAN 2017, il faut le reconnaître sans manquer de respect aux adversaires qui sont dans notre poule. Le fait de passer une année à jouer contre des équipes faibles nous aurait peut-être surpris ensuite en tombant sur un gros morceau. C'est donc une bonne chose de jouer contre des gros calibres, à l'image de la Guinée et surtout du Sénégal. On va pouvoir se faire une idée plus précise sur le niveau de notre sélection nationale.
H. D.