EN : Le pourrissement

Depuis quelque temps les médias et certains spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme pour dénoncer des comportements négatifs de certains joueurs qui se croient au-dessus du lot et intouchables.

 Les choses ont évolué dans le mauvais sens depuis à l’intérieur du groupe et la violente  bagarre qui a opposé Brahimi à Soudani en est la parfaite illustration d’un groupe qui ne vit pas  bien. Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a beau essayer de cacher certaines vérités, mais ce qui s’est passé mardi au stade du 5-Juillet  ne peut passer sous silence, surtout lorsque ça vient de deux joueurs évoluant à l’étranger qui disputent cette année la Ligue des champions. L’ex-entraîneur de Lorient ne maîtrise plus son groupe et sa façon de voir les choses n’a pas eu l’effet escompté sur l’équipe qui est en train  de vivre des moments difficiles. Ce n’est pas la  victoire contre le Sénégal qui va occulter les faiblesses constatées et la baisse de régime de l’équipe. Depuis la dernière CAN, on sent qu’il y a une démotivation de la part des joueurs et on sent aussi qu’il n’y a pas plus cette solidarité et cet état d’esprit qui faisaient la force de la sélection  algérienne. Le technicien français n’a pu mettre en place une équipe compétitive et conquérante et ses choix sont discutables et parfois surprenants. L’absence de rigueur et de discipline dans le groupe a ouvert la voie à certains dérapages et des comportements intolérables. La sélection algérienne a atteint un certain niveau où il n’est pas admis de salir  son image.

 

Le cas Ghoulam

Les cas d’indiscipline sont devenus fréquents au sein de l’équipe nationale, ce qui confirme bien qu’il y a un malaise au sein du groupe. Le cas de Fawzi Ghoulam a laissé bon nombre d’observateurs médusés, car la réaction du défenseur de Naples à l’encontre d’un joueur guinéen vendredi passé est inadmissible lorsque ça vient d’un joueur de cette trempe qui a joué dans les plus grands clubs en Europe. Un joueur comme Ghoulam nous a habitués à mieux,  mais son comportement aurait pu coûter cher à l’EN s’il s’agissait d’un match officiel. Il est clair que la réaction de l’ex-joueur de Saint-Etienne n’est que l’illustration d’un certains nombre de choses qui se sont accumulées et qui ont fini par exploser. Certains parlent d’un fléchissement psychologique du joueur, mais la vérité, c’est que le groupe Algérie  actuel a perdu de sa sérénité.

 

Slimani a pris la grosse tête

L’autre joueur important de l’EN, Islam Slimani, écarté face au Sénégal pour mauvais comportement, est en train de suivre un mauvais chemin qui pourrait lui coûter cher s’il ne se maîtrise pas  et reprenne ses esprits Depuis un certain nombre de matches, on le sent plus excité et moins serein. Son nouveau statut avec le Sporting du Portugal lui a donné, certes, une autre dimension, mais il ne doit surtout pas  oublier d’où il vient. L’ex-joueur de la JSMC doit savoir que c’est grâce à l’EN qu’il est arrivé à ce rang, et que par conséquent, il doit avoir un comportement digne sur le terrain ou en dehors du terrain. Quand on vient en sélection porter les couleurs du pays, on doit respecter certaines règles et ne pas dépasser les lignes rouges.

 

La FAF doit sévir

La bagarre entre Brahimi et Soudani ainsi que le mauvais comportement de Ghoulam et Slimani ne doivent pas passer sous silence, car l’EN appartient à tous les Algériens. Si Gourcuff ne maîtrise pas son groupe, la FAF doit sévir et frapper d’une main de fer, car il y va de la notoriété de la sélection algérienne qui jouera le mois prochain un match décisif contre la  Tanzanie qualificatif pour la phase des poules de la CM 2018. Les regards seront braqués sur le siège de Dely Ibrahim pour savoir si la FAF va prendre les choses en main et mettre les joueurs devant leurs responsabilités, ou bien rester passive  et laisser le climat pourrir.

K. H.

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