Avant-hier après la rencontre face au Sénégal, l’entraîneur national Christian Gourcuff n’a pas hésité à faire savoir aux journalistes présents lors de sa conférence de presse, que son départ est plus que possible au mois de novembre prochain, c’est-à-dire après la double confrontation face à la Tanzanie, mais sans pour autant donner des explications :

 « Bien sûr que je pourrai partir le mois prochain…». Et quand un de nos confrères répliqua en disant : «Pourquoi dites-vous cela coach ?», l’ancien entraîneur des Merlus préfère ne rien dire. Il faut dire que l’entraîneur des Verts était plus que déçu par la réaction des supporters du stade du 5-Juillet, une réaction dont la faute, selon lui, incombe exclusivement à la presse, en l’accusant de jouer le jeu de la manipulation au cours de ces dernières semaines afin d’accélérer son départ. En tout cas si Christian Gourcuff se sent sous pression et estime qu’il est sur un siège éjectable, c’est loin d’être le cas de son employeur, à savoir Mohamed Raouraoua, président de la Fédération de football, ou du moins pour le moment. En effet, hier lors de la réunion du bureau fédéral, le boss de la FAF a à peine évoqué la question de l’entraîneur en expédiant la question en cinq minutes chrono. Mohamed Raouraoua a tenu à apporter son soutien total à son entraîneur avant le début des éliminatoires de la Coupe du monde prévue en Russie en 2018 : «Nous avons des objectifs à atteindre, à savoir une qualification pour la Coupe du monde, et nous œuvrons tous dans ce sens pour le réaliser. Personnellement je ne fais pas du tout cas de ce qui se dit, puisque j’estime et je dis que nous avons un entraîneur en place qui a une mission, et qui de ce fait poursuivra son travail avec notre soutien et dans les meilleures conditions qu’on mettra à la disposition de notre équipe nationale, comme on le fait à chaque fois. C’est pour vous dire que tout ce qui peut se dire par-ci, par-là ou même dans la presse quant au départ de l’entraîneur, et tout cette pression, il ne faut pas en tenir compte », dira le président de la Fédération à ses collaborateurs. Ces derniers, qui étaient apparemment tous d’accord avec leur président, puisque personne n’a tenu à faire la moindre réflexion ou critique à ce sujet.

Ainsi donc, et à un mois du premier match face à la Tanzanie à Dar Es-Salam, l’entraîneur national peut au moins compter sur le soutien de son boss, un soutien qui n’est pas des moindres, puisque seul ce dernier peut décider de son avenir.

A. H. A.