Acculé, critiqué par la presse, Christian Gourcuff, le sélectionneur national n’est pas épargné aussi par le public du 5-Juillet qui l’avait copieusement sifflé et hué et ce, en dépit de la victoire des Verts sur le Sénégal. A la fin de ladite rencontre, Gourcuff, excédé, débordé par les événements, subissant des coups de partout craque et lâche «Je découvre une autre Algérie» avant de lâcher cette phrase qui illustre en ne peut mieux son malaise et son mal être «C’est bon, j’ai décidé de partir après la double confrontation contre la Tanzanie en novembre».
Raouraoua soutien Gourcuff
Le coach ne veut plus rester, il annonce donc son départ. Malgré le soutien affiché par Raouraoua et son entraîneur, il revient à la FAF de prendre les devants et préparer un plan B. Gourcuff a clairement affirmé rester encore sur le banc pour assurer les matches aller et retour contre la Tanzanie. Il donne par là même le temps à la FAF de trouver un autre sélectionneur. Sachant que la prochaine date Fifa, après celles du mois de novembre, n’intervienne qu’au mois de mars, la fédération a donc quelque chose comme trois mois pour le remplacer. De ce fait, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua va devoir passer au plan B. le boss qui a affirmé au BF qu’il ne limogera pas Gourcuff pourrait voir ce dernier déposer sa démission et exiger son départ… d’où la nécessité de préparer un plan B.
Renard, Belmadi, Courbis et Bielsa
Dans les couloirs sombres de la FAF, on commence déjà à parler de changement. Les noms d’Hervé Renard, Roland Courbis, Djamel Belmadi et Marcelo Bielsa reviennent avec insistance. Il est clair qu’il ne s’agit là que de rumeurs, mais le président Raouraoua va devoir sonder toutes les pistes afin d’assurer une transition sans provoquer une quelconque cassure au sein de l’édifice des Verts. Pour cela, le président de la fédération disposera d’assez de temps pour cela. Trois mois et bien plus si l’on commence la prospection dès maintenant. Parmi le quatuor d’entraîneurs cité plus haut, certaines pistes comme celles menant à Hervé Renard ou encore Marcelo Bielsa semblent un peu escarpées. L’ex-sélectionneur de la Côte d’Ivoire, en poste à Lille, on le voir mal quitter le club nordiste et la Ligue 1, lui qui en avait tout le temps rêvé. Pour El Loco, Marcelo Bielsa, il est sollicité par de nombreuses sélections sud américaines. Ses négociations avec la sélection chilienne n’ont pas été au bout, serait convoité par le Costa Rica.
Belmadi la bonne affaire
Il reste, au jour d’aujourd’hui les pistes Courbis et Belmadi qui paraissent toutes les deux plausibles. Le Marseillais, entraîneur de Montpellier a déjà entraîné des sélections africaines, connaissant parfaitement le football algérien pour avoir été le coach de l’USM Alger. Son profil est des plus intéressants. C’est le même cas pour l’ex-capitaine des Verts, Djamel Belmadi. L’actuel entraîneur du club qatari Lekhwiya avait déclaré un jour «L’équipe nationale (algérienne, ndlr) ? J’en serai l’entraîneur un jour». Cette flamme pour la sélection de son pays, Djamel Belmadi ne l’avait jamais caché. Entraîneur émérite, maitrisant parfaitement les rouages du football algérien, Belmadi serait un excellent choix.
Cependant, d’ici aux deux matches contre la Tanzanie, beaucoup d’eau coulera sous les ponts et Christian Gourcuff pourrait revenir sur sa décision, qui, même si elle a été prise et formulée devant un membre du BF et un membre du staff technique, n’est pas encore officielle précisons-le. Peut-être que d’ici là, le Breton aurait bien réfléchi à la question et revenir à de meilleurs sentiments. Peut-être aussi que le président de la fédération viendrait à le convaincre de poursuivre l’aventure avec les Verts, qui sait ? En tout cas, que Gourcuff reste en poste ou décide de quitter, la fédération doit disposer d’un plan B pour ne pas se trouver prise de court dans cette affaire.
M. M.