USMA/Zemma : «On pourra s’imposer à Lubumbashi, je crois dur comme fer en nos chances»

Il a été sans aucun conteste l’une des rares satisfactions lors de la finale aller de la Ligue des champions africaine face au TP Mazembe. N’étaient ses arrêts décisifs, l’équipe aurait pris une valise. Mohamed-Lamine Zemmamouche, puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous parle dans cet entretien de la défaite amère concédée avant-hier face aux Congolais du TP Mazembe. Bien que leur mission est devenue très compliquée, pour ne pas dire impossible, pour brandir le fameux trophée africain, Zemmamouche se dit optimiste quant à réaliser l’exploit à Lubumbashi et avoue que son équipe a un énorme potentiel pour triompher au Congo.

Une défaite amère concédée face au TP Mazembe, quel commentaire faites-vous ?

Comme vous le savez, on a entamé le match avec la ferme intention de le gagner et réaliser ainsi une bonne opération afin de disputer la deuxième manche de la finale à Lubumbashi plus à l’aise. Malheureusement, on s’est heurtés à une équipe forte qui a su profiter de ses occasions pour marquer les deux buts de sa victoire. On doit mettre ce faux pas aux oubliettes et se concentrer désormais sur le match retour.

A votre avis, quelles sont les raisons de votre défaite ?

N’oubliez pas qu’on a affronté une équipe expérimentée à ce niveau qui compte pas moins de huit joueurs ayant disputé déjà une finale. Aussi, les joueurs du TP Mazembe étaient bien organisés sur le terrain et ont su gérer le match. On a tout fait pour gagner, mais malheureusement ça n’a pas marché. Comme je vous l’ai dit, on doit se concentrer sur le match retour.

Même votre prestation n’a pas été à la hauteur, vous avez des explications à cela ?

Je crois que l’absence de certains joueurs a beaucoup influé sur notre prestation, d’autant plus que certains éléments reviennent de blessures et ce n’est pas évident pour eux de jouer une finale face à un adversaire d’un grand calibre.

Le TP Mazembe est redoutable dans son antre et il vous faudra un miracle pour réaliser l’exploit au Congo, qu’en pensez-vous ?

Ce serait une erreur de faire de tels calculs. Vous savez, le football n’est pas une science exacte et j’avoue que ce genre de rencontres se joue souvent sur des petits détails. Personnellement, je crois dur comme fer en nos chances. Il faut qu’on se prépare d’arrache-pied cette semaine et, surtout, tirer les enseignements de notre défaite à Alger pour espérer réaliser l’exploit à Lubumbashi.

Vous paraissez optimiste…

Bien sûr que je le suis, et c’est le cas pour tous mes coéquipiers, sinon il vaut mieux qu’on reste à la maison. Il reste encore 90 minutes à jouer et nos chances restent intactes pour être sacrés champions d’Afrique. Comme on a perdu à Alger, on peut gagner à Lubumbashi. On a le potentiel qu’il faut pour aller triompher au Congo. Certes, on est conscients de la difficulté de notre mission face à un adversaire qui reste difficile à manier dans son antre, d’autant plus qu’il dispose de redoutables attaquants, mais avec la volonté et la détermination, je suis persuadé qu’on pourra surprendre les Congolais chez eux et revenir ainsi à Alger avec le fameux trophée africain. On a souffert le martyre pour arriver en finale et on ne laissera jamais filet la coupe d’Afrique. On ne baissera jamais les bras.

Vous avez été l’une des rares satisfactions face au TP Mazembe et vous avez sauvé l’équipe d’une lourde défaite, quel est votre sentiment ?

Je n’ai fait que mon boulot. J’ai tout fait pour aider mon équipe à remporter le match, mais, malheureusement, on a perdu. C’est sûr que je suis déçu car j’aurais tant souhaité qu’on gagne pour faire un grand pas pour le sacre.

Votre belle performance a été la meilleur réponse au sélectionneur national qui vous a écarté en prévision de la prochaine double confrontation face à la Tanzanie, que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

Lorsque je joue les matches, je ne fais pas de calculs. Je reste concentré sur mon équipe et de faire tout pour contribuer à ses différents succès. Excusez-moi, je ne veux pas faire beaucoup de commentaires à propos de ma mise à l’écart de l’équipe nationale. Et je veux ajouter une chose…

Allez-y…

Je demande pardon à nos supporters. On sait qu’ils sont rentrés très tôt au stade et sont venus en masse pour nous soutenir, c’est vraiment malheureux de décevoir ce merveilleux public. Je saisis l’occasion pour leur dire qu’on se rattrapera au Congo et qu’on est prêts à mourir sur le terrain pour revenir avec le trophée africain tant convoité. Qu’ils sachent qu’on a combattu avant-hier pour leur procurer de la joie et on aurait vraiment souhaité qu’ils quittent le stade heureux.

A.S.

 

 

Il s’est illustré sous les yeux de Gourcuff

La douce revanche de Zemmamouche

 

Le dernier rempart de l’USMA, Mohamed-Lamine Zemmamouche, et en dépit du fait qu’il ait encaissé deux buts au cours du match d’avant-hier, a été le meilleur joueur des Rouge et Noir durant cette première manche.

L’importance de ne pas encaisser des buts à domicile était l’un des paramètres fondamentaux du match aller de la finale africaine. Par malheur, l’USMA en a encaissé deux, de quoi compliquer davantage sa mission pour le match retour dimanche prochain à Lubumbashi. Cependant, sur les deux buts encaissés, on ne peut absolument rien reprocher au dernier rempart des Rouge et Noir. En effet, une fois de plus, Zemma n’a pas raté son rendez-vous et a brillé de mile feux face aux assauts de Samattha et Obiwengu qui se sont créé pas mal d’occasions et cela s’est passé sous le regard du sélectionneur national. L’international aura été sans conteste le meilleur élément usmiste durant cette partie. Sans lui, l’USMA aurait certainement pris une valise. Auteur d’arrêts déterminants, il a notamment repoussé deux occasions nettes en première période et une en seconde période et notamment un penalty. Une prestation de tout premier ordre que n’a pas ratée le sélectionneur national Christian Gourcuff qui a dû certainement une fois de plus apprécier les qualités du keeper algérois au sommet de son art depuis trois ans maintenant. Le natif de Mila a longtemps repoussé l’échéance et a donc entretenu l’espoir pour ses camarades en vue du match retour.

Comment se passer d’un tel gardien en équipe nationale ?

Meilleur portier du championnat sur les dernières années, Zemma n’a pourtant pas l’occasion de s’exprimer en équipe nationale. Régulièrement convoqué, il n’a eu aucun temps de jeu dernièrement. D’ailleurs, la goûte qui a fait déborder le vase a été lors du dernier stage de l’EN pour les deux matches face à la Guinée et le Sénégal. Le sélectionneur national ne lui a pas offert une chance, et ce, en dépit de la méforme de Doukha car l’Usmiste croyait qu’avec le match contre la Guinée allait avoir sa chance pour enfin prouver qu’il peut être bien plus qu’un simple remplaçant ou un numéro 3 en sélection. Gourcuff l’a libéré à la veille de la rencontre face au  Sénégal pour retrouver l’USMA qui jouait son match retard face au MOB.

 

Blacklisté

Le natif de Mila a quitté Sidi Moussa en colère après avoir demandé des explications à l’entraîneur français sans pour autant les avoir. Touché dans son amour-propre, il n’a pas été convoqué pour le match face au MOB car il était affecté. Depuis, il est sur la liste noire du coach national qui ne lui a pas fait appel pour le prochain stage en vue de la double confrontation face à la Tanzanie. Gourcuff aura donc vu l’étendu du talent de  Zemmamouche au cours de la rencontre d’avant-hier et il n’a dû qu’être ébloui par les arrêts réflexes et la grande assurance que le portier usmiste a donné à sa défense, élément qui manque cruellement en sélection depuis plusieurs mois car l’actuel titulaire ne donne pas satisfaction et encaisse beaucoup de buts dont la plupart de loin. En attendant un retour à la raison et son rappel, Zemma aura un grand rôle à jouer pour le match retour afin d’aider son équipe à combler son retard au score.

I. Z.

 

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