Parallèlement au trois défaites subies, Hamdi a cumulé pas moins de 13 victoires et deux nuls. Mais la défaite enregistrée, samedi soir à Bologhine, dans le cadre de la phase finale aller de la Ligue des champions africaine, est difficile à digérer. L’équipe vient d’offrir l’opportunité aux Congolais de TP Mazembe de mettre une main sur le trophée en attendant le match retour dimanche prochain sur le terrain synthétique de l’enceinte de Lubumbashi. Les coéquipiers de l’excellent attaquant international tanzanien, Samata, ont-ils été réellement supérieurs au leader de la Ligue 1 Mobilis ? La réponse des supporters est claire là-dessus : «Ce n’est pas les Congolais qui nous ont été supérieurs, mais ce sont les joueurs de l’USMA qui leur ont facilité la tâche.» D’après les supporters algérois, meurtris en fin de match, beaucoup de choses n’ont pas fonctionné et sur le plan de la qualité de jeu et sur le plan physique. «C’était comme une toute autre équipe de l’USMA n’ayant rien à voir avec celle qui élimine tout sur son passage tel un rouleau compresseur», stigmatisent les amoureux des Rouge et Noir. Qu’est-ce qui n’a pas marché donc pour cette équipe de Soustara pour compromettre précocement ses chances de remporter un titre continental historique ? L’échec est la seule et unique responsabilité de l’entraîneur Miloud Hamdi. Ce dernier est à saluer d’ailleurs, pour son courage affirmant, dans la traditionnelle conférence de presse d’après-match, qu’il assume pleinement la responsabilité de cet échec compromettant.
Des joueurs blessés pour chasser les Corbeaux !?
En analysant bien la rencontre, on s’aperçoit facilement que les erreurs «mortelles» de Hamdi se résument dans le choix du onze de départ. Il a recouru aux services de joueurs blessés pour espérer battre les Congolais, visiblement bien préparés. Sur ce point, nous avons enregistré un retournement dans le discours du coach Hamdi. La veille du match, le technicien en question avait indiqué avoir pu remettre sur pied ses blessés. Après la rencontre, son discours a complètement changé estimant avoir trouvé des difficultés à préparer le rendez-vous en raison des nombreux blessés enregistrés dans le groupe. A commencer par le cas du défenseur et capitaine Nacerddine Khoualed. Blessé au nez au niveau duquel il devait opérer, l’ancien pensionnaire de l’US Biskra, après consensus avec les staffs médical et technique, décide de reporter l’intervention chirurgicale afin de pouvoir jouer la finale aller de la LDC. Est-ce la bonne attitude ? Pas si sûr dans la mesure où le joueur en question n’ jamais su (ou pu) se hisser à la hauteur de l’évènement. Outre son incapacité de tenir le même rendement fait de la combativité et de la hargne par peur de compliquer son cas, Khoualed a eu du mal à entrer dans le match. Pis, il a commis l’erreur de faucher un attaquant de Mazembe dans la surface de réparation à moins d’un quart d’heure de la fin. La suite vous la connaissez. Idem pour Brahim Boudbouda et Arslène Mazari. Si l’ancien mouloudéen, affecté par une blessure pas totalement guérie, a eu du mal à suivre le rythme de la partie, l’ex-défenseur de l’USM El Harrach, quant à lui, n’a même pas pu terminer le match. Il cédait sa place au début de la deuxième période à Farouk Chafaï. Résultat des courses : le défenseur usmiste est passé complètement à côté de la plaque devant des attaquants congolais redoutables par excellence.
Beldjilali, un fantôme sur le terrain
L’autre choix technique du patron de la barre technique des Rouge et Noir qui suscite les interrogations est, sans conteste, la titularisation du milieu offensif, Kaddour Beldjilali. Longtemps absent de la compétition officielle pour cause de blessure, l’ancien joueur de l’ES Sahel (Tunisie) est aligné dans le onze de départ. D’entrée, le joueur offrait des signes de son incapacité de jouer un tel match exigeant une présence physique particulière. Beldjilali est passé complètement à côté de son sujet. Ce dernier a été fantomatique tout au long des 45 minutes auxquelles il a pris part. Peu appliqué, dépassé physiquement et incapable de suivre le rythme imposé par les Corbeaux, Beldjilali aura été l’ombre de lui-même. N’ayant pu apporter le plus escompté dans l’animation offensive, c’est toute l’attaque de l’USMA qui en fait les frais. Preuve à l’appui : l’ancien adjoint de Belmadi l’a fait sortir entre les mi-temps. Un aveu implicite quant à l’échec d’un tel choix technique. L’enfant d’Oran sera remplacé par Mohamed Seguer. Coaching véritablement du moment que ce dernier a été l’auteur du but usmiste entretenant, du même coup, un minimum d’espoir.
N’était-il pas le match approprié pour Aoudia ?
Optant pour Rachid Nadji en pointe de l’attaque, le coach aurait fait une mauvaise appréciation. Pourquoi ? Nadji n’avait pas l’expérience de jouer des matches d’une telle envergure. A peine remis en championnat à la faveur des deux buts marqués, Nadji ne semblait pas, du moins à l’heure actuelle, avoir le profil de mener Soustara vers une victoire dans une finale de Ligue des champions. L’ancien international Mohamed-Amine Aoudia aurait pu se présenter comme une belle solution pour le staff technique usmiste. Cumulant une forte expérience dans les épreuves internationales avec la JS Kabylie, l’ES Sétif, le Zamalek d’Egypte et l’équipe nationale, l’ancien belouizdadi aurait pu peser sur le cours de la rencontre. Aligné à la 70e minute à la place de Benayada, Aoudia était derrière la passe qui a permis à Seguer (lui aussi remplaçant) de réduire la marque à deux petites minutes de la fin du match. Le coach Hamdi auquel il faut reconnaître le travail gigantesque effectué en un laps de temps très court (quatre mois environnement), se doit désormais de revoir sa copie avant la manche retour. Surtout qu’en football, tout est possible. Mohamed Fayçal
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