Madoui n'occupe plus le poste d'entraîneur de l’ESS et ce, depuis avant-hier.

L'ex-libero des Verts, qui a réussi une belle performance en Ligue des champions en conduisant les Ententistes jusqu'au sacre et la deuxième saison en décrochant le billet qualificatif à la phase des poules, et le championnat d’Algérie, la Super-coupe d’Algérie et d’Afrique, a jeté l'éponge suite aux mauvais résultats enregistrés dernièrement en championnat. Nommé a la tête du club il y a deux ans pour succéder à Lang, Madoui, dont le contrat à l’ESS devait expirer au mois de juin 2017, a préféré résilier son engagement en laissant son poste pour un nouvel entraîneur, qui aura pour mission de redonner un autre souffle aux joueurs et assurer un bon parcours en Ligue des champions et en coupe d’Algérie.

Le successeur de Madoui est désormais connu. Il s'agit de l'ex-entraîneur de la JSS, Bernard Simondi. Ce dernier, qui a dirigé les Noir et Blanc en 2007-2008, a été récompensé en décrochant la coupe arabe. Le technicien français, qui se trouve chez lui, n'écarte certainement pas l'idée de prendre en main l’ESS qui s'apprête à vivre une nouvelle aventure africaine au mois de mars prochain. Toutefois, le fait que Hamar compte bâtir une grande équipe la saison prochaine poussera Simondi à accepter l'offre et succéder ainsi à Madoui.

Les dirigeants l'ont appelé hier
Nous avons appris, selon une source officielle, que les dirigeants de l’ESS, suite au limogeage de Madoui, n'ont pas attendu pour contacter Simondi Bernard et lui proposer de prendre en main le club sétifien qui, au moment où nous mettons sous presse, est sans club. Si Simondi accepte l'offre, il se rendra à Sétif dans les prochaines heures afin de signer son contrat d'engagement.

 

Il est intéressé, mais…
Une certitude, Bernard Simondi est très intéressé par l'idée d'entraîner l’ESS qui ne se refuse pas. Seulement, il faut que les deux parties tirent tout au clair, car il est vraiment difficile pour un entraîneur de prendre en main une équipe qui a disputé plusieurs matchs pendant une année sans le moindre repos, alors qu'un match de Ligue des champions est prévu pour bientôt.

Autrement dit, il sera difficile pour Simondi de préparer son groupe convenablement. Ce qu'il faut souligner, c'est que les dirigeants sétifiens souhaitent que le successeur de Madoui soit Simondi qui connaît bien la maison. Mais ce dernier posera certainement ses conditions avant d'accepter. Nous y reviendrons.
Les informations allaient bon train hier à l’ESS. Alors que Madoui a déposé sa démission, nous avons appris que les responsables sétifiens sont entrés directement en contact avec Simondi. Ce dernier, qui se trouve en France, ralliera demain la ville d’Aïn Fouara pour entamer les négociations. Ce qui nous pousse à dire que Simondi est désormais le nouvel entraîneur de l’ESS.

                                                    K. A.

«J'ai donné mon accord de principe»
- «J’appellerai Madoui pour connaître la forme des joueurs»

 

Confirmez-vous les informations faisant état de discussions avec Hamar au sujet de votre retour à l’ESS en tant qu’entraîneur ?
Certes, j'ai eu une discussion récemment avec Hamar, mais pas sur le sujet que vous évoquez. J'ai toujours eu un principe et j'y tiens : je ne discute jamais avec un club quand il y a déjà un entraîneur en place. A une certaine époque, j'ai refusé de négocier alors que Madoui était entraîneur de l’ESS.

 

A présent que Madoui a démissionné, accepteriez-vous de négocier ?
Là, oui, je négocierai avec Hamar puisqu'il est intéressé par mes services. On m'a appelé aujourd'hui (hier, ndlr) et j'ai donné mon accord de principe, sous réserve des négociations que j'aurais avec le président. J'arriverai à Sétif demain. Qui ne voudrait pas entraîner l’ESS ? Certainement pas moi. Je ne suis pas un étranger pour l’ESS et, à ce titre, je suis intéressé par le poste d'entraîneur.

Pensez-vous que le fait d'avoir déjà travaillé par le passé à l’ESS, d'en connaître l'environnement et le mode de fonctionnement, a fait que votre candidature soit la plus avantageuse pour le club ?
C'est à la direction de l’ESS de dire si ma candidature est avantageuse pour le club. En tout cas, débarquer dans un club que je connais serait un avantage pour moi. Ainsi, je connais les codes de fonctionnement, l'environnement, les attentes des supporters et je saurai comment m’y prendre pour faire passer mes messages sans heurter ou blesser les gens. Donc, j'y ai mes repères.

Vous avez quitté l’ESS après avoir remporté la coupe arabe. Pourquoi être parti alors que vous étiez en position de force ? Certains disaient que c'était pour un problème d'argent, d'autres avançaient que le club ne pouvait pas ramener les joueurs que vous aviez demandés…
Il n'y avait pas une seule raison. C'était un tout : j'étais un peu saturé moralement, il y avait des malentendus avec la direction du club. Disons que c'était un ensemble de facteurs qui a fait que j'ai voulu arrêter à ce moment-là mon aventure avec l’ESS. Déjà, c'est un point positif que d'avoir arrêté avec un titre, donc en bons termes, ce qui fait que je garde toujours l'estime des supporters. Je n'accepterais jamais de travailler dans un environnement où je me sentirais indésirable.

L’équipe est fatiguée et la Ligue des champions arrive à grands pas…
Si je suis l'entraîneur, je discuterai avec les responsables du club afin de définir les objectifs pour cette saison.

Maintenant, si vous êtes nommé coach de l’ESS, appellerez-vous Madoui pour avoir un avis sur la forme des joueurs ?
Je le ferai avec grand plaisir. S'il s'agissait d'un entraîneur que je ne connaissais pas bien, je ne le ferais peut-être pas. Or, j'entretiens de très bons rapports avec Madoui et je l'appellerai sans aucun problème. Professionnel comme il est, je suis certain que je pourrai compter sur sa coopération.

K. A.

Madoui : «Je me sentais indésirable à l’ESS»

 

Le désormais ex-entraîneur de l’ESS Madoui nous a confirmé qu'il a bel et bien déposé sa démission sur le bureau de Hamar.

 

Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il est revenu sur les raisons de cette décision. Le technicien algérien nous dira : «Je viens de déposer ma démission à la direction de l’ESS. C'est bon, je suis fatigué. Cela fait plusieurs jours que je me sens indésirable à l’ESS. J'ai senti le besoin de changer d'air. J'ai ma dignité, je ne pouvais donc poursuivre mon travail dans un tel climat. En me sentant indésirable, il m'était impossible de continuer dans ces conditions. Je n'ai pas pour habitude de travailler dans une ambiance tendue. Puisque c'est moi le problème, je préfère partir et rester en bons termes avec les dirigeants et les joueurs, j’ai opté pour un club saoudien et je suis optimiste.»

 

«J'ai remporté 4 titres en une année»

Par la suite, nous avons demandé à Madoui Kheireddine s'il était satisfait de son passage à l’ESS, il rétorquera : «J'estime que mon passage à l’ESS aura été une totale réussite. J'ai remporté quatre titres en une année. Je ne sais pas si l’ESS aurait fait mieux avec autre un entraîneur. Je garderai de bons souvenirs de l’ESS.»

 

«Ma relation avec le public restera mon plus beau souvenir»

En dernier lieu, Madoui nous a fait savoir que son plus beau souvenir reste la relation qu'il a entretenue avec le public de l’ESS : «J'ai d'excellentes relations avec le public de l’ESS. Je discute au quotidien avec les supporters dans la rue et ils me respectent. C'est le plus beau souvenir que je garde de mon passage à l’ESS.»

K. A.