La télévision étatique a même fait de gros efforts pour transmettre les propos du Breton en direct à la télévision à l’issue de la rencontre, car on évoquait avec insistance une possible annonce du départ du Français lui qui avait insinué en octobre dernier que le match de la Tanzanie à Blida pouvait être son dernier à la tête des Fennecs.
Finalement et contre toute attente, le Français a choisi d’éviter ce sujet se contentant de dire qu’il va prendre 2 jours de repos avant de rencontrer son président, et de rappeler aux présents qu’il n’avait jamais parlé de départ, chose qui est difficile à comprendre, lorsqu’on revient un mois en arrière et de rappeler des conditions dramatiques dans lesquelles Gourcuff avait bel et bien lancé sa menace.
Ainsi, la logique aurait voulu qu’au coup de sifflet final le public soit informé de la fameuse décision, mais Gourcuff a choisi encore une fois de tergiverser, maintenant il faut attendre encore quelque 72h que Christian a choisies de s’accorder pour dire son oui ou son non, car dans les conditions et les circonstances actuelles après un beau succès par 7 à 0, la balle est quelque peu revenue dans son camp, et la pression a pris la route du camp opposé, celui de la FAF car il faut savoir que l’origine de la pression et malgré les derniers propos de Raouraoua soutenant indirectement son entraîneur à Dar Es Salam, c’était aussi cette même FAF qui a répondu en haussant le ton le mois d’octobre dernier à la suite des dérapages qu’a connus le groupe, voire même ce même Gourcuff qui avait perdu son sang-froid et qui nous a laissé penser qu’il quitterait l’équipe dès ce mois de novembre, une version soutenue par les medias français qui sont allés même jusqu’à l’annoncer du côté de Lille ou Rennes.
Le départ toujours d’actualité ?
Les 72h qu’il faudra attendre donc avant la très attendue rencontre entre le président et son coach seront de trop, ça sera 72h de flottement, Gourcuff pouvait bien libérer tout le monde mardi dernier en annonçant son envie de rester ou de partir, mais il a évité de répondre aux questions ouvertement, choisissant pour la énième fois de recourir à ses méthodes de communication pas du tout claires.
En reportant aussi son verdict, il choisit de mettre la balle dans le camp de la FAF comme quelqu’un qui désire qu’on le supplie, trouvant peut-être que le 7 à 0 est suffisant pour oublier les imperfections enregistrées jusqu’ici.
«Je vais voir le président», dira le Breton, plus que jamais sûr de ce qu’il va faire mais incapable de partager, des propos d’un entraîneur affecté par les critiques et par l environnement de plus en plus difficile à convaincre.
Ainsi, et indépendamment de la décision qui sera prise sous 48h, Gourcuff a encore une fois exposé son côté difficile, qui fait partie de sa personnalité, il n’y a aucun problème, mais ça pouvait donc être suffisant pour qu’il affiche directement sa décision. Des sources proches de la FAF avancent que celle-ci sera positive et que Gourcuff continuera bel et bien avec la FAF, et pas uniquement avec les Verts, car parmi ses missions, celle d’accompagner les U23 au Sénégal à la fin de ce mois, pour apporter son soutien à son ami Schurmann confronté à une délicate mission au CHAN 2015 des U23, une autre bonne raison qui le pousse à hésiter, car au fond de lui, il y a ce désir de quitter le navire, cette tentation de tout laisser tomber, d’où cette déclaration où il affirme n’avoir rien oublié, un simple rappel qui veut dire tout simplement que l’idée initiale reste le départ, mais cette idée n’est pas définitive, Gourcuff voudrait d’abord écouter Raouraoua parler avant de trancher.
M. A.