Bien en place, manœuvrant en bloc, les Vert et Rouge se savaient attendus par le CSC qui se devait de réagir chez lui après une série de résultats négatifs. Le Mouloudia qui a lancé dès la semaine dernière la chasse au leader usmiste était allé à Constantine avec la ferme intention de ramener les trois points. C’est en tout cas ce qu’avait exigé le coach mouloudéen, Meziane Ighil, de ses joueurs avant de rallier l’antique Cirta. Pour ce faire, et fidèle à ses convictions, l’ex-sélectionneur national a mis en place un schéma tactique en 4-3-3, laissant de côté, provisoirement, le système qu’il affectionne particulièrement, le 3-5-2. Ce choix tactique a été quelque peu «imposé» à Ighil par certaines absences dans son effectif. Mais ce 4-3-3 à plusieurs variantes a quand même très bien fonctionné. Formant un bloc, les Vert et Rouge avaient réduit les espaces au maximum. Avec un quatuor assez homogène et complémentaire, composé de Bouhenna, Zeghdane, Bachiri et Demou, le Mouloudia dispose là d’une assise défensive assez conséquente, compacte mais aussi et surtout rugueuse. Avec cette assise défensive hermétique, Ighil a mis trois hommes au milieu du terrain, Hendou et Kacem sont alors chargés de la récupération. Tâche qu’ils ont eue du mal au tout début de la partie à assurer, mais se sont repris par la suite. Un cran devant ce duo, Karaoui. Ce dernier étant plus amène à s’occuper de la relance. Comme dit un peu plus haut, le milieu de terrain mouloudéen dut se battre bec et ongles dans l’entrejeu, et ce, durant la majeure partie du match. Devant, encore trois hommes. Abid plein axe, Merzougui et Gourmi sur les flancs avec comme liberté de permuter autant de fois que la situation du jeu l’exigera. La machine mise en place eut quelque peu du mal à se mettre en route. En face, les coéquipiers de l’inusable Yassine Bezzaz avaient tenté de les prendre à la gorge dès le coup d’envoi. Cependant, ce qu’il y a lieu de dire ici, c’est que le coach Meziane Ighil est en train de tout reconstruire depuis les fondations. Adepte du 3-5-2, Ighil est en train d’insuffler un souffle nouveau à la façon de jouer du Mouloudia. Convaincu qu’une grande équipe comme le MCA se doit d’avoir une identité technique et un système sur lequel il doit s’appuyer, Ighil a ouvert un grand chantier dans ce domaine. Aujourd’hui, il subsiste encore quelques réticences quant à l’exécution de ce grand chantier technique, mais fort de ses convictions de ses compétences et de la constance dans ses idées tactiques, Ighil va conduire les travaux de cette révolution tactique (révolution au niveau du club s’entend). Afin de mener à terme ce chantier, bien évidemment il aura besoin de temps et de joueurs qui s’adaptent à ce schéma. Il va sans dire alors que lors du prochain mercato certains joueurs seront débarqués et d’autres viendront enrichir l’effectif du Doyen. La nouvelle direction du Mouloudia qui compte remettre le club à sa véritable place, soit une des locomotives du football algérien, s’est d’abord dotée d’un entraîneur qui a un projet de jeu, la suite viendra dans les mois à venir, à la plus grande joie des millions de supporters du MCA qui n’attendent pas moins de voir leur club renaître de ses cendres et pourquoi pas rayonner sur le double plan, national et continental.
M. M.
La coupe, l’autre objectif du Mouloudia
Toujours dans le sillage du leader usmiste, le Mouloudia d’Alger ne dirait pas non à un long parcours en coupe d’Algérie. Vainqueur par sept fois de l’épreuve populaire, le Doyen se verrait bien aligner une huitième victoire cette saison. Il est bien entendu très aléatoire de mettre la coupe dans ses objectifs, notamment en cette période où l’on n’a pas encore joué les 1/64 de finale. Mais, un club aussi populaire que le Mouloudia ne peut se permettre de courir un seul lièvre à la fois, il se doit donc de mettre sur son viseur la coupe. Officiellement, le club ne parle pas de cet objectif et se garde d’en faire publiquement son objectif, mais, Achour Betrouni et son équipe dirigeante caressent en silence le doux espoir d’animer cette populaire épreuve et de faire la fête dans tout Alger, voire dans toute l’Algérie.
M. M.
Salaheddine est-il en train de renaître ?
Annoncé en grande pompe au Mouloudia, l’international éthiopien Salahedinne a eu toutes les peines du monde à se montrer à la hauteur de la réputation qui l’avait précédé. Transfuge du célèbre club cairote du Ahly, Salaheddine est une valeur sûre. C’est du moins ce que disaient de lui, lors de l’annonce de son recrutement, de nombreux observateurs. Mais une fois le maillot vert et rouge enfilé, l’international éthiopien n’a pas montré ce dont on avait dit de lui. Peinant à trouver ses marques, il va même douter et faire douter son entourage de sa capacité à prendre une place dans le onze du vieux club algérois. Relégué au rang de remplaçant, il se mit à cirer le banc. Mais les malheurs de Salaheddine vont prendre fin avec l’arrivée de Meziane Ighil à la barre technique du club. L’ex-sélectionneur lui donnera une première chance afin de voir de plus près ses aptitudes à prendre une place dans le onze majeur. C’est à partir de là que Meziane Ighil va avoir une idée bien précise sur le potentiel technique de son joueur. Aujourd’hui, Salaheddine n’est toujours pas titulaire, mais voir le nombre de fois qu’il rentre en cours de jeu, on est en droit de penser que l’Ethiopien va monter en cadence au fil des journées. Avec plus de temps de jeu, il est fort à parier que l’ex-Ahlaoui va donner un plus et faire étalage de tout son savoir-faire.
Roberson devrait partir au mercato
Contrairement à Salaheddine qui commence à avoir un peu de temps de jeu, le Brésilien Alves Roberson ne devrait pas se faire de vieux os au Mouloudia. Selon certaines indiscrétions proches de la direction du club, ce joueur sera libéré lors du prochain mercato. Qualifié au Doyen après de longs mois d’attente, en raison d’un certificat qui a pris un temps fou à arriver au bureau de la LFP, Roberson était resté inactif de longs mois durant. Ce qui semble lui être fatal. Recruté sur les conseils d’Artur Jorge, ce dernier ne l’a pas fait jouer alors qu’il était à la barre technique. C’est ce qui a fait dire dernièrement à un dirigeant du MCA. «Celui qui avait insisté pour le faire venir et qui ne tarissait pas d’éloges sur lui ne le faisait pas jouer. Cela veut bien dire qu’il y a eu tromperie sur la marchandise.» Ce qui n’est pas très loin de la vérité.