Face à la crise financière qui frappe le pays, le doyen des clubs algériens a dépensé une somme de 200 milliards de centimes sous, l’ère de la Sonatrach depuis 2013, et 50 milliards de dettes non réglées par ses responsables. Une somme jugée très élevée pour un club qui a décroché seulement une coupe d’Algérie durant ces deux années.

Le bricolage et la mauvaise gestion sont le quotidien du Mouloudia depuis quelques années. Tout le peuple du Mouloudia a applaudi le retour de la firme pétrolière pour gérer le club et croyait que le MCA allait dominer le football national et international, mais la réalité fut tout autre. Certes, le problème financier a été réglé et l’argent a coulé à flots, mais en contrepartie, l’équipe pro n’a gagné qu’une coupe d’Algérie et une supercoupe. Ces deux trophées ont coûté très cher au MCA. Une source proche du club nous a révélé, documents officiels à l’appui, que les responsables du club phare de la capitale ont dépensé une somme de 200 milliards entre 2013 et 2015. La plus grosse somme a été dépensée sous l’ère de l’ancien président Boumella lorsque l’équipe a remporté la coupe d’Algérie, à savoir une somme de 80 milliards. Ce qui montre la mauvaise gestion car le budget d’autres clubs qui ont remporté la coupe d’Algérie n’a pas dépassé 20 milliards, comme ce fut le cas pour le MOB, dernier détendeur du titre. Le nouveau président Achour Betrouni a été un cadeau empoisonné ; il a même déclaré que la Sonatrach ne pourra plus assurer les salaires des employés du club et qu’ils sont obligés de chercher d’autres ressources financières pour terminer cette nouvelle saison.

50 milliards de dettes depuis 2013

Par ailleurs, les présidents qui sont passés au conseil d’administration de la SSPA/MCA ont tous laissé des dettes. Notre source nous a confié que 50 milliards de dettes est le nouveau montant de la SSPA/MCA entre les charges sociales et fiscales.

Une  petite partie de ces dettes a été héritée de l’ancienne direction de Sadek Amrous, alors que la grosse partie remonte à l’ère de Boumella et de Hadj Taleb. Il faut dire que la situation est très grave au Mouloudia et le P-DG de la Sonatrach doit bouger pour mettre fin à cette gabegie dans la gestion. Car en plus des mauvais résultats sportifs, le club sera davantage endetté si le P-DG ne met pas le holà à cette mauvaise gestion des dirigeants qui, il faut dire, ont échoué dans leur mission.    

 

5,7 milliards les salaires mensuels des joueurs et du staff

Comme nous l’avons annoncé dans nos dernières livraisons, les salaires mensuels des joueurs de cette saison sont de 5,7 milliards. Le président Achour Betrouni ne sait plus quoi faire pour assurer les salaires des joueurs, surtout que la Sonatrach n’a  débloqué que 10 milliards pour payer seulement deux mois de salaires aux joueurs qui n’ont pas touché leur argent depuis le mois de juillet dernier. Ce qui fait que la majorité des joueurs réclament à la direction du club trois mois de salaires. Pis encore, avec la fin du contrat avec le sponsor numéro un Djezzy, qui octroie 12 milliards chaque saison, le président Betrouni n’a pas d’autres ressources financières. La suite de la saison s’annonce très compliquée pour lui.

Une chose est sûre, le Mouloudia d’Alger est victime de la mauvaise gestion de ses dirigeants, car l’avenir du vieux club algérois est sombre si ses dirigeants continuent à gérer le club de la sorte.

M. Z.

 

Il est sollicité par le CSC, le MCO, l’ASMO et le PAC

Cherif El-Ouazzani veut partir

Le jeune milieu de terrain Hichem Chérif El-Ouazzani a décidé de demander ses papiers pour quitter le Doyen afin d’avoir un temps de jeu dans un autre club, surtout après le recrutement de Boucherit qui sera certainement titulaire.

L’Oranais, qui possède de grandes qualités, est victime du recrutement de l’ancien joueur du CSC, Antar Boucherit. Les responsables de la Sonatrach, qui ont pourtant privilégié les jeunes, ont dérogé à la règle en  recrutant un joueur de 33 ans au lieu de donner la chance à un jeune qui monte en puissance et qui peut postuler à une place de titulaire. Mais les responsables du MCA voient autrement. Selon le joueur, son avenir avec le MCA va prendre fin cette semaine, puisqu’il a décidé de réclamer ses papiers pour pouvoir jouer dans un autre club.

Selon une source proche du joueur, le fils de l’ancien champion d’Afrique en 1990 est sollicité par plusieurs clubs, surtout à l’Ouest où les deux clubs oranais, le MCO et l’ASMO, veulent s’attacher ses services. Le CSC et même le club du PAC, qui est entraîné par son père, veulent le voir porter leur maillot, mais ce qui est certain, son départ du Mouloudia ne sera pas une chose facile, puisque la direction du vieux club algérois veut le prêter pour une période de six mois afin de le récupérer la saison prochaine, surtout s’il s’imposera dans son nouveau club.

Après Châal, qui fait les beaux jours d’El-Harrach, Chérif El-Ouazzani décide de partir ; la question qui se pose est de savoir qui emboîtera le pas à ces deux éléments avant la fin de ce mercato, surtout que les jeunes du MCA sont sollicités un peu partout.

M. Z.

 

Betrouni parle du recrutement de Boucherit :

«Maintenant, c’est à lui de faire taire les mauvaises langues»

Le président du Mouloudia, Achour Betrouni, a décidé de recruter Antar Boucherit en dépit de l’opposition de quelques-uns qui ont grincé des dents. Le président du MCA estime que la balle est dans le camp du joueur et c’est à lui de prouver ce qu’il vaut lorsqu’il sera utilisé par Meziane Ighil lors de la phase retour : «Je ne comprends pas pourquoi les supporters sont contre le retour de Boucherit, alors que c’est un joueur qui a de grandes qualités et qui va certainement apporter le plus escompté à l’équipe. Il a 32 ans et peut jouer encore dans ce championnat. Si nous avons décidé de le recruter, c’est parce que le coach le voulait. Ighil connaît mieux le football que quiconque, et on ne peut pas refuser le joueur qu’il voulait. Maintenant la balle est dans le camp de Boucherit et c’est à la lui de faire taire les mauvaises langues.»

«Trois personnes étaient contre la venue de Boucherit»

Par ailleurs, lorsqu’on l’a interrogé pourquoi il a recruté Boucherit, alors que les supporters étaient contre, Betrouni dira dans ce sens : «Ce n’est pas les supporters qui sont contre, mais il y a trois personnes qui ont fait tout pour saboter la venue de ce joueur et aussi semer la zizanie entre les supporters pour les monter contre nous et le joueur. Je ne vais pas dévoiler leurs noms, mais au moment propice, on va démasquer ces personnes qui sont là pour leurs intérêts personnels.»

«S’il ne donne pas satisfaction, il partira sans indemnités»

D’un autre côté, le président du Mouloudia a exigé de Boucherit, dans son contrat, qu’au cas où il ne respecterait pas le règlement intérieur du club, il sera renvoyé du club sans toucher d’indemnités : «Dans le contrat, une clause stipule que s’il ne donne pas satisfaction sur le plan sportif ou ne respecte pas le règlement intérieur du club, il sera renvoyé sans indemnités à la fin de la saison. Comme je vous ai déjà dit, la balle est dans son camp. C’est une nouvelle chance que lui a donnée le Mouloudia pour montrer à ses détracteurs qu’il mérite de porter les couleurs du Mouloudia d’Alger», nous dira le président du Doyen.

M. Z.  

 

Betrouni refuse de libérer Chérif El-Ouazzani

Même s’il n’a pas été encore informé par le joueur de son vœu de quitter le MCA, le président Achour Betrouni nous a confié qu’il ne libérera aucun jeune joueur sauf si Meziane Ighil lui signifie qu’il n’a pas besoin des jeunes du club : «Aucun joueur ne partira sans l’aval du coach. C’est lui qui décidera qui restera ou pas dans le groupe», nous a déclaré le président du Mouloudia d’Alger.