USMH/Mana : «Charef est un grand entraîneur, moi juste un fellah»

Les profondes divergences entre le président de l’USM El-Harrach, Abdelkader Mana, et le patron de la barre technique, Boualem Charef, semblent avoir pris des dimensions alarmantes.

Tenu au secret depuis plusieurs mois, le conflit a désormais pris une tournure publique. Irrité par la position de son entraîneur, le successeur de Mohamed Laïb ne rate visiblement pas la moindre occasion d’égratigner l’ancien coach du MC Alger et de l’USM El-Harrach. Après avoir exprimé son courroux sur la chaine de télévision publique et son désappointement en raison de la position de Boualem Charef qui refuse, selon Mana, de lui adresser la parole pour des considérations qu’il ignore, le patron des Jaune et Noir a récidivé, dimanche soir, sur le plateau d’une chaîne de télévision privée (Dzaïr TV). Cette fois-ci, Mana est allé assez loin tenant parfois des propos ironiques juste pour taquiner le technicien en question. «Je ne comprends toujours pas pourquoi ce bonhomme refuse de me parler. Quand je rentre sur le terrain pour discuter avec lui, il change carrément de place. Par mesure de bon sens et de sagesse, il ne doit pas se comporter de la sorte. Il doit me considérer comme son père. J’ai travaillé pendant 50 ans avec toute sorte d’entraîneurs, je n’ai jamais eu de problème. Cela m’arrive pour la première fois», déplore Abdelkader Mana qui poursuit son intervention sur un ton ironique : «Je crois cependant avoir une explication de l’attitude de l’entraîneur. Lui est un grand technicien, moi juste un fellah.» «J’ai l’impression parfois qu’il (Charef) est le créature de la discipline. Pourtant, l’histoire nous a enseigné que le football est une invention des Anglais», poursuit-il encore. Il souhaite, au passage que «les choses ne peuvent pas continuer de la sorte». Et d’ajouter : «Cela risque de toucher à la stabilité de l’équipe.»

 

«Je n’ai pas le droit de le limoger»

Compte tenu de la situation difficile vécue par l’équipe en raison de cette mésentente entre Abdelkader Mana et l’entraîneur Boualem Charef, il semble que le chemin du divorce est inévitable. L’un des deux hommes se doit, en effet, de se retirer. Le président de l’USM El-Harrach écarte carrément cette hypothèse. Il précise bien qu’il restera en place tout comme le premier responsable technique : «Je ne peux pas procéder à un quelconque changement au niveau de la barre technique. Charef a un contrat en bonne et due forme qui court jusqu’au mois de juin prochain. Je n’ai pas le droit de procéder à son limogeage. L’équipe a besoin de stabilité qui reste mon cheval de bataille.»

R. K.

 

La menace de grève se profile à l’horizon

Les joueurs payés ente le 15 et le 20 janvier

 

Le problème financier est loin d’être résolu du côté de l’USM El-Harrach. Les joueurs attendent toujours le paiement de leurs arriérés. Plusieurs joueurs n’ont pas reçu leurs salaires depuis deux, trois, voire quatre mois. Ce qui a failli à un moment donné provoquer le départ précipité de l’entraîneur Boualem Charef. Ce dernier a songé à la démission après avoir échoué depuis quelques jours à convaincre les dirigeants de payer les joueurs. Il a fallu l’intervention de certains responsables et supporters pour convaincre le coach de se raviser et de reprendre, du même coup, le travail. Mais les joueurs ne sont pas prêts à attendre éternellement pour voir leurs revendications légitimes se concrétiser sur le terrain. Il se murmure, d’ailleurs, du côté de Maison-Carrée que les joueurs songent à déclencher un débrayage si la direction ne venait pas à se manifester pour résoudre leur problème. La grève devient donc une sérieuse menace. Le président Abdelkader Mana en aurait eu écho. Il tente de rassurer les coéquipiers de Younès Sofiane qui ne cesse de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Un paiement partiel des joueurs et prévu entre le 15 et le 20 du mois en cours. C’est du moins ce qu’a annoncé l’homme fort du club phare de Mohammadia.

 

Les perturbateurs mis en cause

Le président Abdelkader Mana mets en cause les agissements de certaines personnes qualifiées de «perturbateurs». Il explique : «Des supporters sont payés par certains perturbateurs pour dénigrer ma personne et ma gestion. Des supporters sont invités à décharger les bouteilles d’eau minérale achetées avec mon propre argent et les faire filmer pour faire croire qu’ils viennent en aide à l’équipe. Je débourse de ma proche pour subvenir à certains besoins de l’équipe.»

R. K.

 

8 équipes sont passées à la trappe

La coupe, objectif primordial de l’USMH

 

La nouvelle édition de la coupe d’Algérie est en passe de devenir un «abattoir» des clubs de la L1 Mobilis. Huit d’entre eux sont passés déjà à la trappe. Il s’agit de l’USM Alger, de l’USM Blida, de l’ASM Oran, de la JS Kabylie, du MC Oran, du CR Belouizdad, du CS Constantine et enfin de la JS Saoura. L’USM El-Harrach, toujours en lice, se frotte désormais les mains. L’épreuve la plus populaire du pays devient un objectif primordial pour les Jaune et Noir. C’est du moins ce qui ressort des propos tenus par le président Abdelkader Mana. «J’annonce que la coupe d’Algérie est notre objectif prioritaire», déclare le patron du club phare de Lavigerie en indiquant que «l’USMH enregistre le même scénario de l’édition de 1994 de la coupe d’Algérie. Nous nous sommes qualifiés difficilement lors des 32es et 16es de finale puis l’équipe (ex-USMMC) avait poursuivi son bonhomme de chemin avant d’être sacrée en fin de parcours.»

 

Le NAHD, un porte-bonheur

Dans la foulée, Abdelkader Mana a intrigué plus d’un en précisant son souhait d’affronter le voisin du NA Hussein Dey dans le cadre des huitièmes de finale de la coupe d’Algérie dont le tirage au sort est prévu le 20 du mois en cours. «J’aimerais bien affronter le NAHD, car ce club porte bonheur à l’USMH. Si le tirage au sort nous fait tomber sur le NAHD et en cas de qualification, l’USMH gagnera le trophée», souligne le président des Jaune et Noir.

R. K.

 

Bouguèche : «Réaliser un bon résultat à Béchar»

Après la qualification aux 1/8 de finale de la coupe d’Algérie à la faveur de leur victoire sur l’IRB El Kerma (2-0), les Jaune et Noir de Mohammadia se penchent désormais sur le prochain match en déplacement face à la JS Saoura ce vendredi (16e journée de la L1 Mobilis). Les coéquipiers du gardien Chaâl se rendront la veille à Béchar avec la nette détermination de réaliser un résultat probant et préserver, par la même occasion, leurs chances de terminer la saison sur le podium. «La qualification en coupe d’Algérie aura boosté le moral des joueurs. Une victoire qui aura certainement des répercussions positives sur les joueurs. C’est de bon augure pour la reprise du championnat», devait déclarer le très remuant attaquant Hadj Bouguèche. L’ancien pensionnaire du MC Alger ne manquera pas, toutefois, de mettre en exergue la volonté de ses coéquipiers de reprendre le championnat avec un bon résultat. «Nous souhaitons que le match contre la JSS soit du haut niveau et à la hauteur du beau football développé par les deux équipes. Il est clair que nous allons tenter de revenir de Béchar avec un résultat positif», indique-t-il.

R. K.

 

En marquant un doublé contre Zemmouri

Naïdji, 1re recrue

L’USM El-Harrach tient visiblement sa première (et unique) recrue hivernale. Il s’agira, en effet, de l’attaquant du Paradou AC, Zakaria Naïdji. Mis à l’essai depuis le stage de Tipasa, le joueur aura réussi à convaincre le staff technique. C’est du moins ce que nous avons appris hier de sources généralement bien informées, d’après lesquelles l’entraîneur Boualem Charef a donné son accord pour le recrutement du joueur. Il signature du contrat devra se faire dans les prochaines heures. Naïdji a fait un grand match hier en réussissant un doublé en amical devant l’équipe de Zemmouri. Il a même sorti une prestation très correcte, indique-t-on encore.

R. K.

 

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En amical : CR Zemmouri 0 - USMH 2

Les Jaune et Noir d’El-Harrach se sont imposés hier en match amical face au club de la régionale 1 de CR Zemmouri. Disputé sur le terrain de ce dernier, les Harrachis l’ont emporté par 2 buts à 0. Les buts ont été l’œuvre de Meziane, qui se libère de plus en plus, et de Naïdji. 

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