La commission de discipline de la LFP, réunie hier, a frappé d’une main de fer pour punir le MCA et son joueur, Kheiredine Merzougui.
Réunie hier pour traiter de nombreux dossiers d’indiscipline, la CD n’a pas eu une journée facile et le Mouloudia non plus d’ailleurs. La séance a été dominée par le club de la capitale puisqu’il était engagé dans deux affaires. La première a relation avec l’attaquant du club, Kheiredine Merzougui, entendu pour son contrôle positif à une substance prohibé. Le club a été entendu par la suite pour tout ce qui s’est passé samedi dernier au stade Omar-Hamadi de Bologhine concernant le jet de projectiles, les affrontements avec les forces de l’ordre et l’objet pyrotechnique «signal» envoyé dans la tribune officielle. Le verdict a été sans conteste et la CD de la LFP a frappe d’une main de fer. Le Mouloudia et Merzougui ont été touchés et coulés par les décisions de ladite instance.
4 ans de suspension pour Merzougui
Première sanction et non des moindres, celle de l’attaquant mouloudéen, Kheiredine Merzougui. Comparu plutôt dans la journée pour se défendre face à son contrôle positif, les arguments du joueur n’ont convaincu personne et la décision a été lourde, très lourde même puisque l’ancien du RCR a écopé de 4 ans de suspension de toute activité avec le football. Voulant combattre le dopage avec fermeté, la CD n’a donc pas laissé les choses traîner et a frappé en plein dans le mille. A peine ayant découvert le haut niveau que Merzougui le quitte déjà puisque cette sanction vient l’envoyer aux enfers puisque ça sonne carrément le glas pour sa carrière qui venait à peine de démarrer. La CD ne s’est pas montrée indulgente et a frappé tout comme elle avait fait avec l’ancien joueur de l’USMA, Youcef Belaïli. Une sanction qui vient donc mettre un terme à l’aventure du joueur avec le club de la capitale puisque son contrat sera résilié, apprend-on de sources sûres.
4 matchs à huis clos dont 2 avec sursis pour le club
Dans un autre registre et après avoir examiné les pièces contenues dans le dossier du match MCA-RCR, la LFP a décidé là aussi de sévir en infligeant une sanction de 4 matchs à huis clos pour les Vert et Rouge dont deux avec sursis. Le club a été jugé récidiviste et le rapport accablant de l’arbitre de la rencontre a fait que la CD n’a pas longtemps hésité avant de se prononcer directement sur ce cas. Donc, le MCA sera privé de son public lors de la prochaine rencontre face à l’USMB mais aussi pour le derby face à la formation de l’USMH. Ainsi, hier a été une journée noire pour le vieux club de la capitale qui n’en avait certainement pas besoin.
I. Z.
La CD a-t-elle violé la loi ?
Dans une déclaration faite à TSA, Lamine Mekacher, le président de la Commission nationale antidopage dira : «Il existe un seul code mondial en matière de dopage, un code modifié en 2015 que toutes les Fédérations internationales, dont la FIFA, et organisations nationales ont adopté. À notre niveau, on est également soumis aux dispositions de ce code lorsqu’il s’agit de sanctionner les athlètes ayant consommé des produits dopants.» Et d’ajouter : «À ce titre, deux types de sanctions sont prévus : pour les substances non spécifiques (drogues), leurs consommateurs encourent une suspension de quatre ans au maximum, alors que pour les substances spécifiques (médicaments et autres produits dopants), les fauteurs sont suspendus pour deux ans au maximum. C’est le cas du reste du joueur du MCA, Merzougui, qui va comparaître lundi devant la commission de discipline, habilitée à trancher la durée de sa suspension, mais celle-ci ne doit pas dépasser les deux ans.» Qui mieux que ce monsieur pour parler d’un tel cas ? Aujourd’hui, Merzougui a pris 4 ans, comment ? Sur quelle loi ou réglementation la CD s’est-elle basée ? Est-il récidiviste ? Non ? A-t-il plaidé sa bonne foi ? Oui. Veulent-ils punir le joueur et en faire un exemple ? Possible… Quoi qu’il en soit, cette décision est non seulement sévère, mais elle peut être abusive et contraire à la loi.