Avec un peu de recul, peut-on dire que le MO Béjaïa est tombé face à plus fort que lui en finale de la coupe de la CAF ?
Non, c’est le MOB qui a été moins performant au match retour. L’équipe était amoindrie, des problèmes se sont ajoutés, on n’était moralement pas prêts pour jouer cette manche retour. Personnellement, j’ai vu une équipe du TP Mazembe prenable, peut-être pas jusqu’à pouvoir la battre, mais le MOB pouvait quand même s’éviter une telle déroute. Les Béjaouis ont eu 3 ou 4 coups francs près de la surface, sur les côtés, ce sont généralement des occasions de but pour cette équipe dont c’est le point fort.
Les joueurs disent que ce n’était pas évident d’évoluer sous une chaleur aussi grande…
Pour moi, ce sont plutôt les problèmes survenus entre les deux matches qui ont pesé dans la balance. Les joueurs ont été poussés à mal préparer la manche retour.
Vous parlez du président Attia ?
Je parle en général, cela va du président jusqu’au garde-matériel. Mais ce sont les dirigeants du club essentiellement qui n’ont su comment s’y prendre pour bien aborder la finale retour. Ils ont poussé le MOB vers cet échec, ce mauvais résultat. On pouvait perdre 2 à 1 ou 2 à 0, mais pas 4 à 1, on n’a pas préparé le match comme il le fallait.
On conteste aussi les choix de l’entraîneur Sandjak, êtes-vous d’accord ?
On ne peut pas décemment contester les choix d’un entraîneur qui ne disposait que de 13 ou 14 joueurs. L’axe de la défense a été occupé par deux joueurs du milieu de terrain. Sandjak a tout donné, il a fait le maximum. Ce n’était pas évident de gérer l’affaire avec tous les soucis enregistrés durant la semaine.
On parle de son départ, qu’en dites-vous ?
C’est ce qui se dit effectivement, il s’agit désormais de songer à l’après-finale. Ce sera très difficile de garder la même cadence. Même si le MOB avait gagné cette coupe, la suite aurait été également pénible. La fatigue et les problèmes internes du club ne seront pas faciles à surmonter. Avec un effectif amoindri, il ne sera pas aisé de jouer tous les 3 jours quasiment. Le MOB doit se préparer à souffrir jusqu’au mois de décembre.
Que faut-il faire pour s’en sortir au mieux ?
Je lance justement un appel, surtout aux dirigeants, afin qu’ils laissent de côté leurs problème jusqu’à décembre, l’espace d’un mois. Il faudra bien gérer les 4 ou 5 matches à venir, après on se penchera sur les soucis internes du club. Tout le monde doit faire un effort pour aider cette équipe à gagner les matches à venir.
Vous êtes confiant ?
Oui, surtout en les supporters du club. De toute façon, on doit avancer en rangs soudés si on ne veut pas subir le même sort que le MC El-Eulma, ce que je ne souhaite pas bien sûr.
H. D.