Il a paraphé un contrat de 18 mois
Le lendemain, mardi, il a passé la visite médicale avec succès avant de signer un contrat de 18 mois au profit du Stade Rennais. Il était de retour à Alger mercredi dans la soirée, avec, dans ses bagages, un contrat en or qui pourrait changer bien des choses dans sa vie. Si le stade Rennais n’a pas annoncé sa signature immédiatement, c’est parce que son club, Antalyaspor, n’avait pas encore envoyé la fameuse lettre de libération. Sous contrat avec le club turc, Raïs n’a pas eu droit à une licence cette saison et a été obligé de rester inactif pendant plus d’une année. Les seuls matchs auxquels il a pris part sont ceux joués avec la sélection nationale d’Algérie.
«Mbolhi est revanchard»
Raïs Mbolhi a été recruté pour être le numéro 2 du SRFC…au moins jusqu’à juin prochain. A en croire les dires de Christian Gourcuff, entraîneur du stade Rennais, Mbolhi «est un gardien confirmé, ce qui lui offre des opportunités». 20 minute.fr, dans son édition d’hier pense que le gardien algérien sera à partir de la saison prochaine le numéro 1 du Stade Rennais. Même si rien n’est encore officiel pour l’instant, le journal français est sûr que Benoît Costil quitterait le club en juin pour rejoindre un club plus huppé…selon 20 minute.fr, d’où justement le recrutement de Raïs Mbolhi. 20 minutes.fr a aussi fait parler un ami proche de Raïs. Ce dernier leur dira : «Raïs est enchanté de revenir en France, surtout dans un club comme Rennes, où il y a un coach qu’il apprécie. Il est aussi très revanchard par rapport à son histoire personnelle.»
Il est rentré mercredi soir et s’est entraîné hier
Le portier numéro 1 de l’EN est rentré mercredi soir de France. Il a directement rejoint le CTN de Sidi Moussa. D’ailleurs, hier, il s’est entraîné le plus normalement du monde avec l’équipe pour la dernière séance de travail avant le départ au Gabon.
A. M.
Belfodil a demandé à ne pas jouer la CAN
Nous avons appris de sources sûres qu’Ishak Belfodil, qui vient de signer un contrat au profit d’Everton, a appelé la FAF dès qu’il a découvert son nom dans la liste élargie des Verts pour la Coupe du monde pour demander à être dispensé.
Passé par des moments difficiles, Ishak Belfodil a dû s’exiler à 22 ans aux Emirats (Benyas) pour rebondir une année plus tard en Europe. Le Standard de Liège vient de le transférer contre 12 millions € à Everton. Excepté Al-Arabi (Maroc), rares sont les joueurs qui sont revenus en Europe après avoir posé leurs bagages dans le Golfe. Lui, qui a toujours déclaré qu’il allait revenir dans le haut niveau, a réussi son coup. Aujourd’hui, il se retrouve dans un grand club, et surtout dans le meilleur championnat du monde. Parce qu’il n’a plus droit à l’erreur, et sur conseil de son agent, avec lequel il a passé toute la journée de mardi au Mirabella, il a décidé de ne plus refaire les mêmes erreurs. Il a aussi décidé de ne pas aller à la CAN de peur de perdre son contrat à Everton.
La FAF compréhensive
Il y a 2 semaines, Belfodil disait ceci : «Je ne crois pas que je jouerai la CAN. Je ne rentre pas dans les plans du coach. Il y a des joueurs plus aptes et mieux placés que moi pour jouer la CAN…». A ce moment précis, Ishak avait déjà informé le président de la FAF de sa décision. Il savait qu’il n’allait pas prendre part à cette compétition. Il est sûr aujourd’hui que l’ancien joueur de Lyon était en négociation avec Everton et l’une des exigences des Toffees était qu’il ne parte pas pour la CAN. Mohamed Raouraoua a vite compris les motivations de Belfodil. Il a donc accepté de mettre un trait sur son nom, surtout que ce dernier n’a pas joué en sélection depuis le match de la Tanzanie. Ce n’est pas tous les jours qu’on a une offre d’Everton, le laisser se relancer dans ce club est une opportunité pour le joueur et pour la sélection qui pourra compter dans un avenir très proche sur Ishak.
Walsh l’attend de pied ferme
Par ailleurs, il est important de signaler qu’à Everton, la venue de Belfodil est un événement. Elle était vivement souhaitée par Steve Walsh, directeur du club. Ce dernier avait découvert Riyad Mahrez, élu meilleur joueur de Premier League la saison dernière, lorsqu’il officiait encore comme scout à Leicester. On ne sait pas si Belfodil va gagner sa place dans ce club, où il y a de très grands joueurs, comme Lukaku, néanmoins, on sait qu’on ne recrute pas en hiver des outsiders. Si Everton a mis 12 millions € sur lui et lui a fait signer un contrat de quatre ans et demi, c’est qu’ils ont un plan pour lui.
Le Standard pleure Belfodil
Même si le Standard a réalisé une excellente opération en vendant un joueur recruté gratuitement 12 millions €, le club, à travers ses entraîneurs, ses joueurs et ses dirigeants regrettent amèrement le départ de leur meilleur joueur.
Alexandar Jankovic, entraîneur du Standard :
«On est fiers de lui»
Même s’il refuse de le dire, Jankovic ne digère pas le départ de Belfodil. «On est fiers de lui. De son parcours ici. C'est un professionnel exemplaire. On va se servir de son exemple pour booster le groupe. Il n'est pas encore parti, mais bon... En tout cas, on ne va pas pleurer».
Eric Deflandre, son adjoint
«Il a été exemplaire»
Très proche de l’Algérien, l’adjoint de Jankovic va dans le même sens que son chef. «Ishak a toujours été exemplaire ici. Un joueur comme ça, tu veux toujours lui faire plaisir... S'il peut aller dans un grand championnat, on ne pourra pas le bloquer».
Hubert : «Il va nous manquer»
Guillaume Hubert, gardien du Standard et ami de Belfodil, dira à son tour : «Il va nous manquer, même si rien n'est fait. Mais il existe des solutions à l'intérieur du groupe.»
A. M.
Les familles des joueurs au Gabon à partir de la demi-finale
Comme il est de coutume, la FAF a décidé d’envoyer les familles des joueurs à la CAN, mais à partir de la demi-finale, cette fois. Mohamed Raouraoua et l’instance qu’il dirige prendront en charge 2 personnes pour chaque joueur pour une période allant de 4 jours à une semaine. On signalera, par ailleurs, que la majorité des joueurs ont décidé de prendre en charge des membres de leur famille pour tout le tournoi.
- M.
Arrivé blessé au stage
Taïder a pris d’énormes risques
Saphir Taïder a quitté Sidi Moussa en pleurs. Il voulait tellement jouer cette CAN et aider ses coéquipiers à réaliser un parcours digne du statut actuel de l’Algérie. Lui qui nous exprimait, il y a un peu plus d’une semaine en zone mixte, son envie de se donner à fond pour le drapeau, s’est vu contraint de jeter l’éponge à la dernière minute. «L’Algérie est un grand pays d’Afrique, sa sélection doit l’être aussi», nous disait-il.
Il ressentait des douleurs après chaque entraînement
Taïder souffrait du ménisque bien avant sa venue en sélection. Parce qu’il sait que ce genre de blessure peut-être géré, il a préféré ne rien dire au coach ou au médecin de l’EN de peur de rater la CAN pour quelque chose qui peut ne pas être grave. Néanmoins, et malgré le traitement qu’il prenait et sa prudence lors des entraînements, les douleurs n’ont pas disparu. Ses coéquipiers, et même les entraîneurs, ont remarqué que Taïder, qui, d’habitude, ne lève pas le pied dans un duel et se battait comme un diable sur chaque balle avait changé. Même lors du match amical face à la Mauritanie, ce joueur est passé complètement à côté.
Les rumeurs sur sa simulation sont absurdes
Par ailleurs, on a jugé utile de démentir toutes les rumeurs qui ont circulé hier sur le net et à travers les réseaux sociaux, disant que Taïder avait simulé une blessure après que Leekens l’avait mis sur le banc lors du second match face à la Mauritanie. Ceci est faux et complètement absurde. Nous avons appris de plusieurs sources différentes que le joueur est bel et bien blessé. Il a même pris des risques énormes en cachant sa blessure à tout le monde. A ce propos, un joueur de la sélection, et pas des moindres, nous avait confié avant-hier en milieu de journée, donc avant que le forfait de Taïder ne soit officiel, ceci : «Je crois que Taïder est blessé au genou. Je le connais, il évite les chocs, il évite les sprints… il le cache très mal.» C’est pour dire que Taïder ne fera jamais ça, il voulait tellement aller au Gabon qu’il a risqué sa carrière pour…
A. M.