Le vol n’était pas direct puisqu’ils ont d’abord transité par la capitale, Libreville, où ils ont pu embarquer dans un avion du COCAN.
A leur arrivée à Franceville, les Sénégalais, emmenés par leur star Sadio Mané, ont trouvé à leur accueil un grand monde. Il faut dire que la communauté sénégalaise établie à Franceville est très grande. ça sera d’ailleurs l’un des atouts de la sélection d’Aliou Cissé. Ils tâcheront de le faire valoir lors de la compétition.
Les joueurs, qui ont été empêchés de faire des déclarations, promettant de le faire dans un cadre plus organisé, ont laissé le soin à leur entraîneur de lâcher quelques mots. Il n’a pas caché sa détermination et sa confiance par rapport à la participation à ce tournoi et les chances de voir son équipe aller le plus loin possible.
S. M. A.
Aliou Cissé : «Confiants et déterminés»
Dans une brève déclaration à l’aéroport de Franceville, hier, l’entraîneur du Sénégal, Aliou Cissé, a affirmé que son équipe est arrivée déterminée à cette CAN : «On a fait une bonne préparation, et nous voilà maintenant prêts pour cette CAN ; il nous reste encore un peu de temps pour parfaire la cohésion. Ce qui est sûr, on fera de notre mieux pour réussir notre participation, on est confiants et déterminés.»
Le Sénégal, qui jouera la Tunisie, préfère se concentrer sur cette première sortie ; le match des Verts n’est pas encore une priorité. «On prendra cette CAN match par match, on aura le temps de parler de l’Algérie», a-t-il lancé.
Ils vivent très nombreux au Gabon et à Franceville
Le public, le gros atout des Lions de la Teranga dans cette CAN
S’il y a une équipe qui risque d’attaquer cette CAN avec le gros atout du public c’est bien celle du Sénégal.
En effet, il suffit de voir l’engouement qu’il y avait hier à l’arrivée des Lions de la Teranga sur les terres gabonaises et surtout à Franceville pour comprendre qu’ils partiront, dimanche prochain, avec un grand avantage.
En 2012 lors de notre première visite dans cette ville, on avait déjà constaté le nombre important de migrants sénégalais. Le nombre a, entre-temps, visiblement doublé, voire triplé ; on l’a vu hier à l’aéroport mais aussi dans le centre de Franceville.
Démonstration de force contre la Tunisie
Il était 11h30 lorsqu’on s’est rendu au rond point central, où plusieurs habitants se retrouvent chaque matin pour faire leurs courses ; la matinée d’hier était plus bruyante que d’habitude, et les couleurs du drapeau sénégalais étaient partout ; un grand cortège se préparait pour aller accueillir la fierté de tous les Sénégalais. A Midi, ils étaient déjà prêts à aller accueillir leurs favoris, ils se sont organisés en louant des fourgons de transport. On s’est rapprochés d’eux et ils nous sont apparus déterminés pour cette CAN ; la plupart promettent des stades pleins et bruyants lors des matches de leurs favoris ; la grosse démonstration de force, ils ne tarderont pas à la faire, puisqu’elle aura lieu dès ce dimanche contre la Tunisie, qui, elle aussi, aura des fans à ses côtés au vu des nombreux Tunisiens qui vivent à Franceville. Le match des gradins sera intéressant à suivre.
S. M. A.
Il a fait plus chaud hier à Franceville
Alors que le thermomètre affichait mercredi passé quelque 27 degrés et que la température était assez clémente pour une ville où le taux d’humidité est assez élevé, le mercure a sensiblement augmenté hier à Franceville.
En effet, dès la matinée, on a senti que la journée n’allait pas être comme la précédente, la météo a annoncé 30 degrés et, avec l’effet de l’humidité, on la ressentait vraiment. Cela a coïncidé avec l’arrivée des joueurs de l’EN et des 2 autres adversaires, zimbabwéens et sénégalais ; comme ça au moins ils savent à quoi ils doivent s’attendre.
Rappelons que les Verts seront logés à Moanda, une ville située à 50 kilomètres de Franceville qui présente les mêmes caractéristiques climatiques que Franceville.
S. M. A.
Bongo absorbe la pression de l’opposition et décide
Pas de vacances pour les élèves gabonais pendant la CAN
Entre 2012 et 2017, beaucoup de choses ont changé au Gabon.
Hier, on vous parlait des changements intervenus au niveau de la capitale du pays, Libreville, qui affiche une ‘’bonne mine’’ avant cette CAN.
Le clan présidentiel a fait en sorte de changer. D’ailleurs, Bongo avait choisi le slogan ‘’changeons ensemble’’ pour sa campagne, et ce changement était visible à Libreville et dans l’organisation générale de cette compétition. D’ailleurs, l’un des plus grands changements remarqués dans l’organisation générale de l’événement, c’est les écoles qui, exceptionnellement, n’ont pas fermé leurs portes ; le gouvernement gabonais s’est finalement rétracté, puisque, au début, il avait décidé de fermer les écoles et donner des vacances aux élèves pour que le tournoi soit vécu par l’ensemble de la population, ce qui a été déjà fait en 2012 et qui avait été un gage de réussite et une garantie de stades pleins. Le plan allait être reconduit, sauf que, cette fois-ci, la pression de l’opposition a fait changer les choses ; d’abord, elle a critiqué la décision initiale de ce congé particulier, puis elle est passée à une campagne sur le Net, notamment, où les professeurs avaient exprimé leur mécontentement vis-à-vis ces vacances. Selon eux, elles perturberont à coup sûr leur programme annuel, et c’est les élèves et les étudiants qui en feront les frais.
Port-Gentil et Oyem tels du lait sur le feu…
La doléance et la critique ayant été jugées recevables et logiques, Bongo ne l’a pas ignoré, il a décidé simplement de laisser les écoles ouvertes. D’ailleurs, dès notre arrivée à Libreville et avant-hier à Franceville, c’est la chose qui saute le plus aux yeux ; en effet, on n’avait pas l’habitude de voir les élèves avec leur tenue unie dans les rues, comme cela est le cas actuellement ; c’est un peu différent de l’ambiance des CAN précédentes, mais c’était quasi inévitable.
L’opposition donne l’impression d’avoir gagné une bataille, mais, en réalité, cette décision rend un grand service au président et à la CAN ; une quelconque tentative de perturbation, avec tous les risques qui planent, jouera en défaveur des opposants, d’autant que ça fera d’eux des perturbateurs non seulement pour la CAN mais aussi pour ces enfants qui n’iront pas à la CAN. Voilà qui prouve que, malgré toutes les menaces, la CAN ne peut en aucun cas être perturbée, même si à Oyem et Port-Gentil, où la population s’engouffre dans les problèmes et où l’opposition est plus active que dans la capitale ou dans la région du boss à Franceville, la vigilance est élevée, les forces de l’ordre son à tout moment prêtes à intervenir.
S. M. A.