Il ne s’attendait surtout pas de voir son équipe s’extirper d’une défaite certaine. «Depuis toujours je disais cela. Le premier match d’une compétition comme la CAN a toujours été compliqué. En plus, nous avions eu affaire à une bonne équipe du Zimbabwe, qui nous a mis en grosse difficulté après notre ouverture du score. Il y a eu beaucoup d’occasions des deux côtés, mais je crois que nous étions à côté lors de la première période. Ensuite, nous avons pris le match en main et nous avons rectifié nos erreurs commises en début de match», a-t-il souligné.
«Je connais la Tunisie, nous allons nous préparer pour gagner»
Concernant le rendement général de son équipe, Leekens a estimé qu’elle a raté sa première période. Néanmoins, il était content de la réaction de ses joueurs après la pause. «Nous avons réagi en deuxième mi-temps, certes, mais il fallait faire attention à chaque minute. Je pense que nous étions mieux en place. Ce premier match doit nous servir de leçon. Et nous allons tirer les enseignements nécessaires afin de ne pas commettre les mêmes erreurs à l’avenir. Maintenant, nous devons nous concentrer sur le prochain match qui sera face à la Tunisie. Après, nous aurons encore le temps de penser au Sénégal. Nous allons nous préparer pour gagner cette rencontre face à une équipe que je connais assez bien pour l’avoir entraînée, il n’y a pas si longtemps», a assuré le Belge.
«Nous allons décortiquer notre match et voir ce qui n’a pas marché»
Leekens se penche déjà sur le derby maghrébin face aux Tunisiens. «Avant le match, nous étions concentrés à 200% sur le Zimbabwe pas sur la Tunisie ou le Sénégal. Nous allons voir le match entre ces deux équipes et nous aurons une meilleure idée sur leur potentiel. Après, nous allons décortiquer notre match face au Zimbabwe et voir qu’est-ce qui n’a pas marché pour qu’en fin de compte nous nous contentions d’un nul. Le plus important, c’est d’avoir eu une bonne réaction et je peux vous assurer que ce groupe renferme que de grands adversaires. Nous devons, donc, les prendre tous au sérieux. Nous l’avions fait avec le Zimbabwe, nous le ferons avec la Tunisie et le Sénégal», a-t-il fait savoir.
«Mbolhi nous a sauvés»
Le sélectionneur national est revenu sur les détails qui ont fait que son équipe se soit montrée presque impuissante face aux Zimbabwéens. «Je crois que nous avons laissé jouer trop les joueurs adverses. Ils ont cherché la profondeur et cela nous a mis en difficulté. Ils ont trouvé la faille sur des actions individuelles, à l’image du penalty que nous avons concédé et je pense qu’ils avaient aussi eu d’autres opportunités de marquer d’autres buts. Heureusement que nous avions un grand Mbolhi qui a sorti un grand match. Nous avons corrigé notre positionnement en deuxième période et je pense que notre rendement était meilleur. C’est sûr que quand vous ne gagnez pas vous êtes déçus. C’est une déception pour nous de ne pas avoir remporté les trois points. Maintenant, nous avons un point, à nous de faire en sorte d’aller récolter la totalité des gains des deux prochains matches», a souligné Leekens.
«Nous n’avons aucune excuse»
A la question de savoir si le fait de se préparer face à des équipes comme la Mauritanie était suffisant pour aborder de la meilleure façon une compétition comme la coupe d’Afrique des nations, Leekens dira : «Il n’y a rien à redire. Nous avons bien préparé cette CAN même si je pense que nous n’étions pas au top pour ce premier match. C’est la preuve que ce n’est pas toujours facile une entame de compétition comme la CAN. Nous avons réalisé le programme qu’il fallait et nous avons effectué une bonne préparation. Nous avons affronté la Mauritanie qui a constitué un bon sparring-partner pour nous. Il ne faut pas oublier que certains joueurs sont arrivés très tard. Nous avons joué trop bas, mais après la pause, nous avons joué entre les lignes. Il y avait beaucoup d’espaces pour l’adversaire. Il ne fallait pas s’énerver, mais aussi augmenter notre rythme de jeu. Je ne fais jamais une analyse personnelle sur le rendement de mes joueurs dans une conférence de presse.»
«Il faut gagner même si les adversaires ont pour noms la Tunisie et le Sénégal»
Concernant la suite de la compétition, Leekens s’est montré conquérant. Pour lui, il faut gagner les deux prochains matches. «Nous avons concédé deux points dans un premier match d’une série de trois, à nous de savoir récupérer ces points perdus. Vous savez, chaque match est une expérience et je dis que notre première mi-temps ne nous a pas permis d’être performants et espérer un meilleur résultat. Nous ne devons pas chercher des excuses. Nous savons que dans une compétition comme la CAN il est important de gagner le premier match. Nous étions dans l’incapacité de le faire, alors nous devons gagner les deux autres même si les deux adversaires sont des équipes de haut niveau et de grande qualité», a-t-il conclu.
Karim F.
Mahrez survole Franceville
Tous les regards étaient rivés sur lui. Le meilleur joueur en Afrique, septième au monde, était attendu au virage. Aubameyang ayant marqué un but lors du match d’ouverture, Ryad Mahrez se devait de faire comme, ou mieux que lui. L’Algérien a bien sûr brillé. Il a inscrit deux buts splendides qui ont permis à l’Algérie de ne pas perdre ce premier match. Ce n’est certes pas son meilleur match sous le maillot de l’Algérie, mais les grands joueurs ça sert aussi à ça. Faire la différence au bon moment et tirer l’équipe vers le haut dans ce genre de situations. Ses deux buts n’ont pas permis à l’Algérie de gagner certes, mais ils peuvent peut-être nous qualifier. Il reste encore deux matchs et l’Algérie avec un Mahrez en forme peut battre n’importe qui.
A. B.
Meftah : «On doit être plus efficaces»
- «Il ne faut pas en vouloir à Belkhiter»
- «Ma prestation? Je ne suis pas un débutant»
Meftah est catégorique, l’EN a manqué d’efficacité et c’est la cause principale de la perte des 2 points, le joueur de l’USMA défend Belkhiter et affiche une volonté de fer à aller au prochain tour, pour lui, cela passe par un succès possible contre la Tunisie.
Un nul décevant contre le Zimbabwe, vos impressions ?
Au début on est bien rentrés dans le match, après 10 minutes ont a marqué, après, il y a eu un relâchement, où on a encaissé deux buts, mais en 2e mi-temps on est revenus, on a dominé le match, on s’est créé beaucoup d’occasions, Dieu merci, on a pu égaliser, on a raté 2 ou 3 fois le K.-O, ça arrive, mais ce que je retiens, c’est que le jeu de cette 2e mi-temps est celui de l’EN, on a vraiment pu développer notre jeu.
Qu’est-ce qui n’a pas marché aujourd’hui ?
En première mi-temps juste après notre but, je crois qu’on est revenus un peu derrière, on a dû subir le jeu, et ils ont profité de ces moments pour marquer leurs 2 réalisations.
Vous êtes entré en jeu en 2e mi-temps, au moment où l’équipe était sous pression, l’avez-vous ressentie ?
Moi me plaindre de la pression ? Je suis dans le football depuis des années, ma vie est faite de foot, je suis rentré le plus normalement du monde et j’ai joué comme je l’ai toujours fait.
Qu’avez-vous à dire du rendement de Belkhiter ?
Il ne faut pas lui en vouloir, c’est son premier match avec l’EN, l’avenir est devant lui, il est encore jeune, on va l’aider pour qu’il retrouve confiance.
Vous êtes déjà dos au mur et contraint de faire un bon résultat contre la Tunisie, selon vous qu’est- ce qu’il nous faut pour augmenter les chances de qualification au prochain tour ?
Déjà le fait de ne pas perdre aujourd’hui c’est un point positif, il faut bien négocier les deux prochains matches, n’oublions pas aussi que le match devant la Tunisie est un derby, incha Allah on sera à la hauteur, parce que c’est un match a ne pas perdre, car il reste encore un 3e match à jouer.
Peut-on vraiment battre la Tunisie ?
Oui, bi idnillah.
A votre avis, qu’est-ce qu’il faut changer ?
Je pense qu’il ne faut rien changer, il faut juste être un peu plus efficace devant, autre chose aussi, il faut apprendre de nos erreurs.
S. M. A.
Qui a préféré Belkhiter à Meftah ?
Qui a enlevé le brassard à Mbolhi pour le donner à Mandi ?
Leekens décide-t-il seul ?
Tout indique que notre sélectionneur national ne décide pas seul. C’est à en croire qu’il découvre les choses en direct, comme nous tous… ou même pas, oserions-nous dire, puisque tous les Algériens savaient depuis belle lurette que Meftah est meilleur que Belkhiter, que Mbolhi est le vrai leader de cette équipe, que Feghouli devait aller à la CAN, que Medjani est irremplaçable et que Belkaroui, dans sa forme actuelle, est tout sauf meilleur que Medjani, Belkalem, Benyahia, Cadamuro et Bensebaïni.
Comment un entraîneur de la trempe de Leekens qui s’assoit sur le banc d’une sélection de la trempe de l’Algérie et qui est appelé à coacher des joueurs d’un niveau mondial… peut-il prendre des décisions aussi insensées ? Quel est cet entraîneur qui peut juger que Belkhiter Mokhtar est meilleur que Rabie Meftah ? Le choix, s’il en est un, est tellement évident et facile que l’on est convaincu que Georges Leekens ne décide pas seul, sinon il est très mal conseillé. Mais qui conseille Leekens ? Qui écoute-t-il ? Et surtout quels conseillers peut-il négliger et quels conseillers ne peut-il pas ignorer ?
L’affaire Sofiane Feghouli et Carl Medjani a levé le voile sur la question de qui décide en sélection. Cette mise à l’écart, du moins surprenante, et injuste, a d’abord confirmé que la FAF et son président se mêlent de choses qui ne les concernent pas, comme la liste des joueurs. Ensuite et c’est le plus important, elle nous démontre que Leekens n’est pas Vahid. Il n’est même pas Saâdane !
Aujourd’hui, et avant même qu’ils ne digèrent cette vérité amère, les Algériens commencent à se poser des questions sur certains choix bizarres de Leekens, comme la titularisation de Belkhiter aux dépens de Meftah ou la décision de donner le capitanat à Mandi au lieu de Mbolhi.
Pour le premier cas, et on l’a déjà souligné dans ces mêmes colonnes, Meftah Rabie a largement été au- dessus de Belkhiter lors du second match face à la Mauritanie. Sa place dans le onze, il l’a gagnée sur le terrain, quelqu’un a décidé de la donner à un autre. Aussi et c’est important de le signaler, contrairement au pensionnaire du Club Africain, le joueur de l’USMA a sillonné l’Afrique avec la JSK et l’USMA, sans parler de ses matches avec la sélection. Qui, et pourquoi, a décidé de la lui enlever ? Qui est responsable de ce fiasco ?
Concernant le capitanat, et même si Mandi en a les qualités et le profil pour le porter, on pense, et c’est l’avis de beaucoup d’observateurs et de supporters de l’EN, que Raïs Mbolhi le mérite plus que lui. D’abord, parce qu’il est le plus âgé et le plus capés de tous, mais aussi à cause de son influence et son aura dans le groupe. En l’absence de Feghouli et Medjani, il est le seul à pouvoir sonner la révolte avec une assurance quasi certaine que son message arrivera où il devrait arriver. Tout ça pour dire que l’EN est victime de ce genre d’agissements. Elle en souffre terriblement.
A. B.