Sorti de la coupe d’Algérie avant-hier, le MCO a déçu ses supporters qui sont remontés contre leurs favoris non pas à cause de cette élimination, mais particulièrement après le piteux visage affiché durant le match.

 

Pour les observateurs les plus avertis, l’équipe oranaise a peut-être produit son plus mauvais match cette saison et cela est arrivé un jour où beaucoup d’espoirs reposaient sur cette équipe pour franchir le cap des 1/8 de finale et prétendre par la suite aller en finale. Un scénario qui a fait rêver tout le monde au club. Cette confiance en l’équipe fut renforcée après les belles performances accomplies auparavant par l’équipe qui chutera le jour où il ne fallait pas.

 

Inhibés par la pression

Avant ce match à Béjaïa, l’équipe multipliait les belles prestations à l’extérieur ; ce sont ces statistiques qui ont poussé les amoureux du club à caresser l’espoir de voir leur équipe enfin revenir au premier plan, mais surtout multiplier ses chances pour remporter le trophée. Alors que le titre de champion est hors de sa portée, la coupe était devenue un challenge intéressant. Hélas, tout s’est écroulé comme un château de cartes samedi dernier avec cette élimination assez dure à digérer, tandis que la prestation durant le match de l’équipe a surpris plus d’un. Incapables de sortir le ballon de leur zone, notamment dans la dernière demi-heure de la rencontre, les Rouge et Blanc, bien que disposant au sein de l’effectif de plusieurs joueurs chevronnés, ont paru inhibés par la pression du match dans un stade de l’Unité maghrébine totalement acquis au MOB. C’est dans un tel contexte qu’on pouvait jauger le niveau de l’équipe, notamment sur le plan mental. Pour rappel, lors du dernier sacre en 1996, l’équipe dirigée à l’époque par Mohamed Henkouche avait, en 1/4 de finale, joué dans un contexte identique ; c’était contre le CSC à Constantine dans un stade Hamlaoui archicomble. La pression était énorme, mais les éléments talentueux qui portaient les couleurs du MCO à cette époque ont su contenir le CSC poussé pourtant par un public de fer grâce à un triplé de Meçabih Ali. Le MCO est sorti victorieux et avait remporté à la fin le trophée qui est, à ce jour, le dernier titre national gagné par le club.

 

Le club ne dispose pas de joueurs ambitieux

Aujourd’hui, pour réécrire l’histoire, ce club qui trustait les titres lors de cette décennie se fait éliminer en coupe chaque saison, avant même d’arriver au dernier carré. Ce qui attristera le plus, depuis deux saisons, le club se fait éliminer par des équipes évoluant au palier inférieur (L2), à savoir l’ASO et le MOB cette fois-ci. En football, pour pouvoir gagner des titres, il faut disposer de joueurs compétiteurs qui sont prêts à mourir sur le terrain pour ajouter un titre à leur palmarès. Or avant-hier, on a vu une équipe qui présenta un visage fantomatique ; les pauvres supporters ne pouvaient se faire d’illusions, c’est la triste réalité : quand on ne dispose pas de joueurs ambitieux, incapables de gérer la pression, il ne faut pas s’attendre à des miracles, hélas !

1. S.

Voilà pourquoi Heriat n’a pas été titularisé

Surprise dans le onze-type choisi par Moez Bououkaz : le nom du milieu récupérateur ne figurait pas. Ce dernier a suivi la rencontre à partir du banc de touche (remplaçant). On pensait qu’il n’a pas été titularisé en raison de quelques soucis de santé durant la semaine, mais d’après des indiscrétions, Hamza Heriat a été écarté pour un autre motif. En effet, le matin du match, comme d’habitude, les joueurs pour se dégourdir un peu les jambes font une petite balade aux alentours de l’hôtel où ils séjournent. Heriat n’était pas avec ses camarades lors de cette balade, il était resté dans sa chambre. Cela n’a pas été du goût du coach qui, pour sanctionner son milieu récupérateur, l’a mis sur le banc. Ne badinant pas avec la discipline, Moez Bououkaz a pris cette décision qui n’a pas plu à tout le monde au club, car Heriat est précieux dans la récupération, et l’on ne pouvait se passer de ses précieux services.

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Faute d’un arrière-gauche…

Le staff technique connaît toujours des difficultés ; lorsque Mekkaoui est indisponible, comme ce fut le cas avant-hier, l’espoir Mourad Bendjelloul, qui est défenseur axial a été titularisé sur le couloir gauche. Il n’est pas fait pour ce poste, estime-t-on. Cependant, on se demande pourquoi le club ne dispose que d’un seul arrière-gauche depuis longtemps ? La saison passée quand Nessakh était indisponible, on était toujours confronté au même problème, à savoir comment combler le vide sur le couloir gauche. La prochaine intersaison, on espère que la direction recrutera un arrière-gauche afin que l’équipe ne sera pénalisée quand le titulaire au poste n’est pas disponible.

 

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Des difficultés pour quitter le stade

Les mésaventures de l’équipe ne s’étaient pas estompées même après son amère élimination. En effet, le bus de l’équipe a eu des difficultés à quitter le stade de l’Unité maghrébine. Les services de sécurité, qui appréhendaient l’attaque du bus par les supporters du MOB, ont demandé au chauffeur de rebrousser chemin au moment où il s’apprêtait à prendre la route. Quelques instants plus tard, il a été autorisé. Toutefois, on a demandé au chauffeur d’éteindre les feux pour sortir en catimini de la ville. Franchement toute cette haine des Crabes envers les Oranais rappelle forcément celle que ces derniers entretiennent avec les fans de l’ASO.

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Arrivée à 4h45

C’est aux aurores que l’équipe est rentrée à Oran ; une fois après, joueurs et accompagnateurs se sont empressés de rentrer chez eux pour dormir après un long et fatigant voyage.

Le MCO se plaint auprès des instances

 

Déçue par le traitement réservé à ses supporters à Béjaïa, la direction oranaise devait saisir en début de semaine les instances nationales qui gèrent le football (FAF et LFP) pour se plaindre de l’interdiction d’accès de ses supporters au stade de l’Unité maghrébine.

 

Alors que l’équipe, excepté quelques énergumènes qui sont venus à l’hôtel le matin du match pour intimider les joueurs, a été bien accueillie au stade avant le match par les dirigeants du MOB, cependant, le mauvais traitement affligé aux supporters a mis en émoi la direction du MCO, laquelle avait senti le coup, lorsque mercredi dernier, suite à la réunion des organisateurs avec les services de sécurité, on avait octroyé 1200 tickets aux supporters du club. Toutefois, en exigeant de ces derniers de ne récupérer le ticket qu’une fois arrivés au stade, alors qu’habituellement, le quota de billets attribués est remis à la direction du club 48 heures auparavant afin que les supporters se déplacent d’Oran munis du ticket d’entrée au stade. Cette mesure éveilla les soupçons des dirigeants du club qui ont été confirmés. «Ils vont empêcher nos supporters d’entrer au stade», a prédit un proche du club oranais. Toujours est-il que ce qui s’est passé samedi est un acte indéfendable, car maintenant que les Béjaouis ont empêché les supporters oranais d’assister au match, on parle de représailles lors des déplacements du MOB à Relizane et Mascara prochainement. La sagesse aurait voulu qu’on autorise les supporters oranais à assister au match de leur équipe ; sinon pourquoi a-t-on déclaré qu’un quota de 1200 tickets leur est attribué ? En tout cas, au lieu d’apaiser la tension entre les deux galeries, on a fait qu’attiser le feu en optant pour cette solution facile qui est de les priver d’assister au match.

1. S.