Comme on le sait, le stade Nelson- Mandela de Baraki a été fermé officiellement au lendemain de la finale du CHAN disputée le 4 février dernier.
La pelouse du stade, pourtant neuve et jamais utilisée avant le mois de janvier dernier, s’est nettement détériorée, elle a fini par céder devant la pression des rencontres qui s y sont succédé. Au total 10 matches ont eu lieu sur ce terrain depuis le match contre le Ghana en amical, elle devait accueillir d’autres rencontres avant cela, mais l’herbe n’était pas assez solide, ce qui a retardé l’échéance. Au final, la pelouse n’a pas bien tenu, malgré l’entretien auquel elle a eu droit pendant la compétition, on a eu l’occasion de voir de près les types de soins auxquels elle a eu droit, des jardiniers étaient mobilisés pendant et après la rencontre pour maintenir le gazon en place et replacer les morceaux qui se détachaient sans cesse, sans oublier son exposition aux rayons artificiels grâce aux bornes électriques qui faisaient leur apparition sur la pelouse après chaque match, ce qui a permis de redonner vie au gazon après chaque rencontre, permettant le déroulement du match suivant dans de bonnes conditions. Cet entretien est quasiment passé inaperçu vu l’état assez stable qu’elle dégageait, notamment avant le début des rencontres. Le système d’arrosage, souvent actionné avant les rencontres, la rendait de plus en plus grasse, mais ça l’aidait à se régénérer, sauf que de près on voyait que ça se dégradait continuellement, ce qui a amené les responsables du stade et de Natural Grass Algérie à décider de fermer l’enceinte pour permettre à la pelouse de se reposer et récupérer, pour être prête dès la prochaine date FIFA prévue le 20 mars prochain.
«3 à 4 semaines pour remettre le stade en service»
S’exprimant hier, en marge de la visite d’inspection des travaux de construction du centre de regroupement de sports dans la commune de Fouka à Tipasa, qui lui a permis aussi de visiter d’autres infrastructures de la wilaya à l’image du controversé stade de Koléa, le ministre de la Jeunesse et des Sports Abderrezak Sebgag est revenu sur le cas du stade Nelson-Mandela. Il sait que la décision de fermeture de l’enceinte après le CHAN a provoqué une vive colère notamment dans les rangs des supporters des clubs algérois inscrits dans les compétitions africaines, l’USMA avait émis le souhait d’y jouer, au même titre que le CRB, mais au final elle a dû se contenter du stade du 5-Juillet-1962. Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, la décision était inévitable, au vu de l’état de la pelouse après 10 rencontres jouées en un temps record : «Comme vous le savez, il y a eu 10 matches sur cette pelouse en 3 semaines, même en coupe du monde il n’y a pas eu une telle pression, et comme vous l’avez remarqué, cela a eu lieu dans des conditions climatiques un peu difficiles, ça nécessite une rénovation, la pelouse sera retapée, ça prendra environ 3 à 4 semaines, et on va remettre le stade en service à nouveau, le Président de la République l’a dit, ces infrastructures ont été construites pour les sportifs algériens, ça sera donc pour eux », a-t-il expliqué hier. Il est utile de rappeler que le sélectionneur national Djamel Belmadi a émis le souhait de jouer le match de la 3e journée des éliminatoires de la CAN contre le Niger sur cette pelouse, il a eu l’occasion d’assister aux premières rencontres de l’EN A’ dans ce stade, et il a constaté comment le public algérois s’est comporté dans les gradins, ce qui l’a encouragé à valider cette option, ce qui veut dire que le match du 24 mars prochain contre le Mena aura lieu à 90% dans ce stade, même si l’option d’Annaba reste, elle aussi, d’actualité si jamais Baraki n’est pas prêt pour cette partie.
S.M.A