Ce n’est pas une blague.

Alors que tout le monde pensait que Sofiane Hidoussi n’est plus l’entraîneur de la JS Kabylie, la direction kabyle a décidé finalement de le maintenir au moins jusqu’à nouvel ordre. Ce revirement de situation va sans nul doute surprendre non seulement les supporters de la JSK, mais aussi toute l’opinion sportive. Limogé au lendemain de la défaite concédée face à l’USMH, le coach tunisien a réclamé une indemnité de 3 mensualités pour résilier son contrat. N’ayant pas pu trouver un accord avec lui, le président Hannachi décide contre toute attente de le garder pour qu’il ne porte pas l’affaire devant la FIFA. Cela paraissait inimaginable dans la journée de vendredi dernier, mais à la JSK, tout peut arriver. La preuve, la direction a fait machine arrière concernant le limogeage du coach tunisien. Le cas de ce dernier s’est avéré un gros os pour les responsables kabyles qui ne savaient plus comment le solutionner avant qu’ils ne décident de le maintenir à son poste. Protégé par son contrat qui court jusqu’à avril 2018, d’après ses dires, il leur a clairement dit qu’il est hors de question qu’il rentre chez lui en Tunisie sans ses indemnités.

 

Absence de confiance

Son maintien à la tête de la barre technique ne réglera pas pour autant le problème. Il n’y a plus de confiance entre la direction et son entraîneur. Ce dernier n’a pas d’ailleurs apprécié les critiques dont il a fait l’objet de la part de son président après la défaite concédée jeudi dernier face à l’USMH. Il n’aura aucune maîtrise sur son groupe, car tous les joueurs pensaient que l’ère de Hidoussi et que la direction recrutera un entraîneur juste après le retour de l’équipe de Liberia où elle affrontera Monrovia CB le 10 de ce mois. Même ses relations avec ses dirigeants notamment le président Hannachi ne seront plus comme avant. Cette situation saugrenue n’arrangera peut être ni les affaires de l’entraîneur et moins de celles de l’équipe. D’ailleurs, Hidoussi que nous avons joint dans la soirée d’hier avoue qu’aucun dirigeant ne lui a parlé de son maintien et qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il soit maintenu après tout ce qui s’est passé dans la journée de vendredi dernier.

 

Décision saugrenue

En annonçant le limogeage de l’entraîneur Hidoussi avant de trouver un accord avec lui, les dirigeants ne s’attendaient pas à se retrouver devant cette situation bizarroïde. S’étant retrouvé entre le marteau et l’enclume, ils ont opté pour la solution facile ou plutôt saugrenue en le maintenant à son poste. S’ils avaient pesé le pour et le contre avant de le démettre de ses fonctions, ils auraient évité de se retrouver dans cette situation qui ne fera que ternir davantage l’image du club.

Mohamed A.

Hidoussi exige une indemnité de 540 millions

Selon une source proche de la direction, l’entraîneur Sofiane Hidoussi exige une indemnité de 540 millions de centimes pour résilier son contrat. Ayant déjà reçu le salaire de mois de février la semaine dernière, il veut qu’il soit payé jusqu’à la fin du championnat avant de rentrer chez lui. Autrement dit, il réclame 3 mensualités pour accepter de résilier son contrat. Son salaire est de 180 millions de centimes par mois et pour que la direction kabyle se «débarrasse» de lui, elle devra lui payer 540 millions de centimes. Les dirigeants de la JSK ont tenté de trouvé un accord avec lui dans la journée de vendredi dernier dans la matinée d’hier. En vain.

M. A.       

Hannachi : «On est obligés de le maintenir pour l’instant»

Surpris par l’annonce du maintien de l’entraîneur Sofiane Hidoussi, on a joint le président Hannachi dans la soirée d’hier pour voir s’il a effectivement fait machine arrière concernant le limogeage du coach tunisien. Le boss de la JSK n’a pas hésité un seul instant pour nous confirmer l’information avant de nous expliquer sa volte-face. «On est obligés de maintenir Hidoussi pour l’instant», a affirmé d’emblée le président Hannachi. Evidemment, il n’aurait pas aimé se retrouver dans cette situation bizarroïde, mais il avoue qu’il n’a pas d’autre choix que de garder son entraîneur au moins jusqu’à nouvel ordre. Il n’a pas trouvé un accord avec lui et pour que Hidoussi ne saisisse pas la FIFA, il est revenu sur sa décision de le démettre de ses fonctions. Ce revirement ne signifie pas que le coach tunisien terminera la saison avec les Jaune et Vert. Le départ de celui-ci n’est qu’une question de jours ou peut-être d’heures. Le divorce entre les deux parties est sur le point d’être consommé et tout porte à croire qu’il y aura un nouveau rebondissement dans les prochaines heures ou dans les prochains jours.

 

«Il ne doit pas dépasser ses prérogatives»     

La défaite concédée jeudi dernier face à l’USMH n’a été que la goutte qui a débordé le vase. Plusieurs griefs sont retenus contre lui par la direction avant que celle-ci ne décide de le démettre de ses fonctions dans la journée de vendredi dernier. Le président Hannachi n’a pas voulu entrer dans les détails pour ne pas polémiquer davantage avec son entraîneur, mais il lui trace une ligne de conduite à suivre au moins jusqu’à sa prochaine éviction. «Hidoussi ne doit pas dépasser ses prérogatives. On a été obligés de le garder, mais il doit se limiter uniquement à son travail sur le terrain», avertit Hannachi.

 

«Il ne doit pas s’attaquer constamment à ses joueurs»   

S’étant attaqué avec virulence à ses joueurs lors de la phase aller, l’entraîneur Hidoussi a été rappelé à l’ordre par son président. Il faut dire que certaines de ses déclarations dans lesquelles  il s’en était pris violemment à certains de ses poulains avaient surpris plus d’un. Il avait déclaré entre autres que certains joueurs n’ont pas le niveau pour jouer en Ligue 1 Mobilis et ils n’ont pas le nif. Cela n’était pas du goût du président Hannachi qui a tenu à le rappeler. «Il ne doit pas s’attaquer constamment à ses joueurs. Dans le contrat qu’il a signé, il est stipulé que pour qu’il critique un joueur, il doit d’abord adresser un courrier à la direction du club. Je pense que l’équipe a besoin de sérénité pour redresser la pente», rappelle le président de la JSK.

 

«Il ne fait que réclamer l’argent depuis qu’il est venu»

Le présidant Hannachi poursuit son réquisitoire contre son entraîneur en déclarant que celui-ci n’a pas attendu cette semaine pour réclamer des indemnités. «Vous savez, depuis qu’il est venu, il ne fait que réclamer l’argent. On n’est pas une banque pour qu’il nous demande de l’argent à chaque fois», affirme le président Hannachi qui n’est pas prêt à subir les caprices de son entraîneur malgré sa décision de le maintenir à son poste.

Kamel Hassani

 

Hidoussi : «Ce n’est pas normal»  

Joint dans la soirée d’hier pour voir s’il a été contacté par ses dirigeants pour reprendre du service, Hidoussi avoue qu’aucun dirigeant ne l’a contacté. «Vous savez, jusqu’au moment où je vous parle, aucun dirigeant ne m’a appelé pour me dire que je suis maintenu à mon poste. Ce que je ne comprends pas est que la direction ait annoncé mon limogeage dans la presse avant que le président ne me tienne responsable des mauvais résultats de l’équipe. Vous me dites que les dirigeants ont décidé de me maintenir, mais j’estime que cette décision n’est pas normale. On ne limoge pas un entraîneur aujourd’hui et le lendemain on décide de le garder à son poste. Est-ce que cela va dans l’intérêt de l’équipe ? Moi, je dis et je le redis, les dirigeants m’ont limogé et comme ils ont refusé de m’indemniser, je me présenterai au stade pour qu’ils ne disent pas que c’est moi qui ai démissionné de mon poste», a indiqué Hidoussi.

N. B.

Saïb rentrera de Dubaï aujourd’hui

Selon une source proche de la direction, les dirigeants n’ont pas pu joindre Moussa Saïb ces deux derniers jours. Ils avaient pensé à lui pour remplacer Hidoussi, mais comme ils ont décidé de garder finalement Hidoussi, ils ne le contacteront pas, sauf si Hidoussi, pour une raison ou une autre, sera évincé de son poste dans les prochaines heures. A signaler que les dirigeants estimaient que Saïb est l’homme de la situation, mais d’après certaines indiscrétions, celui-ci n’est pas prêt à revenir. Il préfère se consacrer à sa famille que de retrouver les terrains où la vie d’un entraîneur tient à un fil.

Baïtèche : «Ma non-convocation ne m’a pas affecté»

Non convoqué pour le match face à l’USMH, la nouvelle recrue des Jaune et Vert affirme qu’elle reste à la disposition de son équipe. Elle ajoute que le groupe est conscient de ce qui l’attend et qu’il fera le maximum pour glaner les trois points face à l’USMH.

 

Vous n’étiez pas convoqué pour le dernier match face à l’USMH, comment avez-vous accueilli la décision de l’entraîneur ?

Vous savez, j’ai accueilli la décision de mon entraîneur le plus normalement du monde. Je me donne à fond depuis que j’ai rejoint la JSK, mais l’entraîneur ne m’a pas fait appel pour le premier match de la reprise du championnat. J’ai respecté sa décision, car le plus important pour moi est l’intérêt de l’équipe. Je ne suis pas un joueur à problèmes et je continuerai à travailler d’arrache-pied pour apporter le plus attendu de moi.  

 

Vous étiez affecté par votre non-convocation, n’est-ce pas ?

Je reste à la disposition de mon équipe. Comme je vous l’ai déjà dit, l’intérêt de l’équipe prime sur tout. Je suis quelqu’un d’ambitieux et je continuerai à donner le meilleur de moi-même pour être à la hauteur des attentes placées en moi.

 

La défaite concédée devant l’USMH a fait très mal au groupe…

Bien sûr, on n’arrive toujours pas à digérer cette défaite, car il y avait de la place pour un bon résultat. Je n’étais pas retenu dans la liste des 18, mais mes équipiers ont fait un bon match. Ils se sont créé plusieurs nettes occasions de scorer, malheureusement la chance n’a pas été de leur côté. On devrait vite se ressaisir pour faire oublier à nos fans cet échec. 

 

La direction a limogé l’entraîneur Sofiane Hidoussi le lendemain de la rencontre face à l’USMH…

Nous, les joueurs, on se concentre que sur notre travail sur le terrain. La décision de mettre fin aux fonctions de l’entraîneur a été prise par la direction et notre mission est de faire le maximum pour tirer l’équipe vers le haut.  

 

Justement, ne pensez-vous que la victoire est impérative face à l’ESS après la défaite de jeudi dernier face à l’USMH ?

Absolument, on fera le maximum pour glaner les trois points de la rencontre. Le match ne sera pas facile, mais on n’a pas d’autre choix que de s’imposer pour se racheter de notre dernière défaite face à l’USMH. On aurait aimé débuter la phase retour par une victoire afin de faire plaisir à nos fans.

 

Les supporters ne sont pas rassurés par cette entame de la phase retour…

Notre équipe ne méritait pas de perdre à El-Harrach. Le groupe a fait le maximum pour revenir avec un bon résultat, mais la chance n’a pas été de notre côté. On est conscients de ce qui nous attend et incha Allah, on reviendra en force dans les matches à venir à partir de celui de ce mardi face à l’ESS. 

N. B.