Hadj Mohamed bluffe-t-il ? Une question que tous les supporters belouizdadis et tous ceux qui suivent l’actualité de ce club se posent depuis que Hadj Mohamed est arrivé. Ce dernier est présenté depuis le mois de décembre dernier comme étant le sauveur du club, et même un héros, mais la réalité semble toute autre. Au bout de deux mois en tant que nouveau président de la SSPA/CRB Athletic, Mohamed Bouhafs, dit Hadj Mohamed, n’a encore rien accompli de concret. Dans ce qui suit, nous apportons quelques éléments de réponses à notre question qui pourraient sans nul doute confirmer les craintes de tous ceux qui sont proches du club et nous laisserons à nos lecteurs le soin de tirer leurs propres conclusions.
Deux mois après qu’il est devenu président du CRB, Hadj Mohamed suscite toujours l’incertitude. Il est le président de club de la Ligue 1 Mobilis dont on ne sait presque rien. Il garde toujours le suspense à propos de sa provenance et de son patrimoine. Les seuls détails qu’on connaît de lui est qu’il est un homme d’affaires algérien, spécialisé dans l’immobilier, qui résidait au Qatar, et du jour au lendemain, il surgit de nulle part comme étant le sauveteur du Chabab. Il a repris un club qui était à l’agonie dont les supporters étaient au bout du désespoir. Donné comme étant un investisseur puissant notamment sur le plan financier, Hadj Mohamed a profité de la période difficile que traversait le CRB pour faire une entrée spectaculaire dans le monde du
football. Néanmoins, plus le temps le passe, plus la crédibilité de ce président est remise en cause. Cette situation ne laisse pas les supporters indifférents qui commencent à s’inquiéter sur le sort de leur club. La défaite d’avant-hier contre l’USMA est en passe d’être un tournant crucial dans toute cette histoire et elle pourrait être le début d’une nouvelle ère, qui pourrait être inquiétante pour le CRB.
Un derby qui dévoile tout
Tous ceux qui ont suivi la prestation du CRB contre l’USMA se sont interrogés sur les raisons qui ont poussé Badou Zaki et ses joueurs à gérer d’une aussi mauvaise manière une aussi importante rencontre. La raison : les joueurs ont entamé cette rencontre avec la peur au ventre. Ils étaient très instables mentalement en raison des promesses non tenues du président. Pour eux, le club se dirige vers un avenir incertain. Et pour cause, Hadj Mohamed leur a promis de leur régler leurs salaires avant le match mais au bout du compte cela ne s’est pas fait. La plupart du groupe ont pris le soin d’appeler leurs banquiers afin de savoir si vraiment le virement était fait ou non. La réponse a foudroyé les joueurs et ils ont donc débuté le match avec le moral à plat. Pour la majorité d’entre eux, cela n’a qu’une seule explication : Hadj Mohamed veut les leurrer.
7 points en 3 matchs, même pas de prime en contrepartie
Ce qui a accentué la crainte des joueurs est le fait qu’on ne leur a pas versé le moindre sou des primes qu’ils sont censés percevoir en contrepartie de la très belle série qu’ils ont réalisée avant de jouer contre l’USMA. En trois rencontres, dont deux à l’extérieur, le CRB avait réussi une très belle opération qui lui a permis de se remettre sur le bon chemin et de s’éloigner ne serait-ce que d’un cran de la zone de relégation.
Aucune administration en place
Le plus stupéfiant dans cette affaire est l’absence totale d’une administration en bonne et due forme, avec tout l’organigramme que nécessiterait une bonne gestion d’une SSPA. Deux mois qu’il est en poste, Hadj Mohamed n’a ni financier, ni comptable, ni aucun autre assistant administratif, excepté le secrétaire général, afin d’accomplir toutes les tâches administratives. Hadj Mohamed agit complètement seul.
Il n’a dépensé aucun sou
L’argent est le noyau sur lequel gravite cet article. Justement, nous avons évoqué dans une de nos éditions parue au mois de janvier dernier que Hadj Mohamed n’aurait pas dépensé le moindre sou de ses propres fonds. Jusqu’à présent, toutes les sommes d’argent qui ont été dépensées ne seraient pas les siennes. En fait, il aurait réussi à convaincre ses proches à lui porter une aide pour ses débuts au club en attendant qu’il leur rembourse tout plus tard, sans pour autant définir une date d’échéance.
Le torchon brûle entre lui et Chouchar
En ce qui concerne les ressources financières de Hadj Mohamed, son bailleur de fonds n’est autre que Toufik Chouchar, considéré comme son bras droit, connu par tous dans le quartier, de Ruisseau à Belouizdad. C’est un homme d’affaires sans histoire et un fervent supporter du Chabab depuis qu’il était tout petit. Il a accepté au mois de décembre dernier d’accompagner Hadj Mohamed dans son défi qui consistait à reprendre le CRB pour en faire un des plus grands clubs que ce soit au niveau national ou continental. Chouchar a donc accepté de financer une partie des dépenses faramineuse de son associé avec la
promesse, bien évidement, de récupérer son argent à court terme. Or, pas plus loin que la semaine passée, quelques jours seulement avant le derby, les deux hommes se sont disputés. Chouchar voulait récupérer une partie de son argent, mais Hadj Mohamed lui demande de patienter encore. Logiquement donc, cette importante ressource financière n’est plus aussi généreuse qu’elle ne l’était il y a quelques semaines et cela marque donc le début des problèmes.
Lacet, la promesse de trop
Un fait surprenant s’est produit lors de la dernière séance d’entraînement d’avant-derby entre le préparateur physique du CRB, à savoir Mohamed Lacet, et le président du club. À la fin de cette séance Lacet est allé discuter avec Hadj Mohamed pour lui demander de lui verser une partie des trois mensualités que le club lui doit, lui qui a été recruté au mois de décembre dernier. La réponse de Hadj Mohamed a surpris plus d’un. Il lui a promis de lui remettre son argent alors que Lacet ne lui a donné ni RIB ni autre élément permettant aux responsables en place de lui faire le virement. Hadj Mohamed promet sans discernement et trébuche d’une manière flagrante.
L’affaire «docteur Khaldi» agenouille le «géant»
Quelques jours seulement avant le derby, Hadj Mohamed voulait réintégrer Khaled Khaldi au sein du staff médical du club. Ce dernier était le médecin en chef du CRB lors de la phase aller avant qu’il ne soit poussé vers la porte de sortie vers la fin du mois de novembre dernier. Il a été remplacé par le Dr Tafiani. Khaldi a même repris son travail depuis une dizaine de jours et devait être sur le banc face à l’USMA, mais rien de cela n’a eu lieu. Khaldi a été forcé, par des personnes gravitant autour du club, de se tenir à l‘écart et tout cela sous le regard impuissant de Hadj Mohamed. Le géant qu’était Hadj Mohamed a été mis à genoux à travers cette affaire. Cela dénote de la position «très» fébrile dans laquelle il se trouve.
Les nouvelles recrues attendent toujours leur argent
Comme nous l’avions mentionné ci-haut, c’est tout l’effectif qui souffre de ce que qualifient certains de «bluff du siècle». Les nouvelles recrues du Chabab, à savoir Hamia, Heriat, Lamhène et Aribi sont eux aussi concernés. Ils attendent avec impatience leur argent. Ce problème les fait même souffrir.
Le CRB risque une défalcation de points
Toujours en ce qui concerne les nouvelles recrues, nous avons appris récemment que l’Olympique Médéa et le CA Batna attendent toujours l’argent du transfert de leurs joueurs. Dans une déclaration faite il y a quelques jours, le président du CAB Nezzar a même menacé de recourir à la justice si le CRB ne respecte pas ses engagements. C’est le cas également du côté de Médéa qui attend toujours une partie de son dû. Si cette situation persiste, le CRB risquerait une défalcation de points, et ce, tel que le stipule la réglementation en vigueur et cela pourrait avoir de graves conséquences sur le club.
Ça ne tient plus qu’à un fil
Tout laisse croire donc que le CRB se dirige vers l’inconnu. Au sein de l’équipe, c’est le calme qui précède la tempête. Un sentiment de crainte et de doute envahit tout le monde que ce soit joueurs ou membres du staff technique mais également les autres employés du club qui attendent leurs salaires depuis cinq mois et plus. Si cette situation, notamment dans son volet financier, n’est pas résolue dans quelques jours, ça risque de se passer très mal pour ce club et ses supporters qui commençaient à peine à y croire…
S. B.
Le Chabab veut se relever face au DRBT
Hier a eu lieu la reprise des entraînements dans le cadre de la préparation du prochain match contre le DRBT.
Au début de la séance d’entraînement, le coach Badou Zaki est revenu sur cette défaite amère face à l’USMA. Le coach a fait le débriefing de la rencontre en mettant l’accent sur les nombreuses défaillances de son équipe sans pour autant fustiger ses joueurs. Bien au contraire, il n’a pas voulu donner plus d’importance qu’il ne le faut à cette défaite qui reste, selon lui, quelque chose qui peut arriver à n’importe quelle formation. Badou Zaki n’a pas omis de se projeter sur la prochaine rencontre qui sera selon son discours à ses joueurs déterminante pour l’avenir du Chabab. A domicile, «gagner cette rencontre nous permettra de dépasser ce mauvais épisode que nous venons de connaître», leur a-t-il lancé avant de poursuivre : «Ce sera également une bonne opportunité pour rendre le sourire à nos supporters et reprendre nos forces.»
Rappelons que le CRB rejouera ce samedi face au DRBT dans le cadre de la 21e journée de la Ligue 1 Mobilis. Deux rencontres de championnat ont été reportées respectivement contre l’ESS et le CSC sans que la date de la mise à jour soit dévoilée.
Badou Zaki n’a pas fait tout l’entraînement
La séance de travail ne s’est pas déroulée entièrement sous les directives de Badou Zaki. Contraint d’aller régler quelques affaires personnelles au niveau de la représentation diplomatique du Maroc en Algérie, il a laissé le soin à son adjoint, Saber Bensmaïn, d’encadrer cette séance d’entraînement. Notons qu’aujourd’hui, les joueurs bénéficieront d’une journée entière de repos. Ils reprendront du service à partir de demain. Le CRB n’aura donc que deux jours pour finaliser sa préparation dans le cadre du match de samedi.
S. B.