JSK: après l’échec Hannachi le directoire ?

La JSK se dirige tout droit en Ligue 2 Mobilis. Le président Hannachi semble ne pas en prenne conscience du danger qui la guette. Le seul refrain qu’il susurre à chaque fois qu’il est interrogé sur l’avenir de son équipe et que cette dernière ne descendra jamais en Ligue 2 Mobilis tant qu’il est président. Il omet ou il fait semblant d’omettre que depuis 2010, la JSK va de mal en pis. Le classement actuel est la conséquence de ses décisions saugrenues les unes autant que les autres.

En sa qualité de premier décideur du club, il est considéré par les supporters comme étant le principal responsable de la déchéance du club le plus titré d’Algérie. La JSK aurait pu éviter cette situation critique, si la direction avait tiré les enseignements de ses erreurs précédentes. Par ses décisions farfelues,  elle a fait perdre à la JSK l’essence de son âme. Ce n’est pas un hasard, si à 11 matches de la fin du championnat, elle se retrouve toujours à l’avant-dernière place au classement général et se fait humilier de surcroît dans un derby à huis clos.   

Carte pour les entraîneurs

 Sans parler de la gestion financière du club ni celle du conseil d’administration qui n’existe que sur le papier, l’administration Hannachi s’est distingué  ces dernières années par ses choix incompréhensibles des entraîneurs. Il a essayé plusieurs entraîneurs médiocres aussi bien les uns que les autres. Le comble est qu’ils sont passés à chaque fois pour des sauveurs avant de les critiquer sans même daigner faire un mea-culpa. Pour cette saison seulement, la JSK a consommé deux entraîneurs, à savoir Mouassa et Hidoussi avant de faire appel à Rahmouni et Moussouni. Si Mouassa possède une carte de visite étoffée, Hidoussi n’avait jamais imaginé d’entraîner un grand club comme la JSK. Mais le président Hannachi qui a écouté son ami, selon ses propres dires, a recruté un entraîneur décrié en Tunisie tout en faisant croire aux supporters que c’est l’entraîneur qu’il recherchait depuis bien longtemps. Et au lieu de réfléchir sur le profil de l’entraîneur qui pourra sortir l’équipe de la zone rouge, il a opté pour la solution facile en ramenant Rahmouni et Moussouni.

Cimetière des joueurs

Le président Hannachi ne s’est pas trompé uniquement sur les entraîneurs qu’il a recrutés, mais la qualité des joueurs engagés ces dernières années est plus qu’intrigante. Même si la JSK était confrontée à une crise financière, il aurait pu recruter de bons joueurs avec des sommes raisonnables. Mais lui recrutait avec des sommes astronomiques sans que les recrues apportent quelque chose au club. Par exemple, à l’intersaison et au dernier mercato hivernal, au lieu d’enrôler des joueurs qui ont fait leurs preuves ailleurs,  il s’est contenté de recruter des joueurs qui n’ont pas trouvé de clubs ou qui ne jouaient pas avec leurs clubs respectifs. La plupart d’entre eux n’ont jamais imaginé qu’il viendra le jour où ils porteront le fameux maillot des Jaune et  Vert, mais le président Hannachi leur a offert cette opportunité tout en leur accordant des salaires juteux.

B. B.

Khalef, Rebrab, Medane, Fergani…

Qui sauvera la JSK ?

 

Comment et qui peut sauver la JSK ? C’est la question que tous les amoureux de ce club se posent. Certains estiment que le départ immédiat de Hannachi serait la seule et unique solution, d’autres sont convaincus que le président actuel doit rester, assumer ses responsabilités jusqu’à la fin de saison avant de remettre les clés du club à un investisseur sérieux et capable de diriger le club.

 

Mais les plus sages proposent une autre solution qui impliquerait Hannachi, mais aussi des anciens joueurs, ex-dirigeants et investisseurs de la région. Ceci n’est pas une idée nouvelle, le projet serait déjà en marche. Selon les informations en notre possession, les initiateurs attendent l’accord de certaines personnalités importantes pour la réussite de ce plan avant de passer à l’attaque.

 

Le projet du directoire refait surface

En effet, une réunion regroupant quelques anciens acteurs de la JSK a eu lieu il y a à peu près deux mois à Tizi Ouzou. L’idée est de créer un directoire autour de personnalités connues et respectées par tous à l’instar de Khalef Mahieddine, Ali Fergani, Hakim Medane, Saïd Boukhari et même Issad Rebrab, qui serait observateur dans un premier temps avant de s’engager officiellement. Sondé par des amis en commun, Hannachi, même s’il va émettre quelques réserves, ne serait pas tout à fait contre cette idée. La défaite humiliante hier à Béjaïa et la situation critique de la JSK vont sans doute l’obliger à ouvrir les portes du club à ses enfants.

 

Hannachi restera président, mais c’est le directoire qui décidera  

D’après les informations qu’on a pu recueillir à ce sujet, le directoire sera formé plus vite que prévu. D’ailleurs, une réunion qui regroupera une partie des acteurs concernés est prévue dans les heures à venir. On n’a certes pas tous les noms, mais on a pu avoir les grandes lignes du projet. D’abord, les initiateurs veulent absolument que Khalef soit à leurs côtés. Sa présence va non seulement faciliter la collaboration avec Hannachi, mais ses conseils, son aura, son charisme et le respect que lui vouent les supporters vont rendre le projet réalisable, voire même facile à concrétiser. Le deuxième homme important pour la réussite du plan est l’implication de Hakim Medane. Ce dernier, en sa qualité d’ancien joueur et capitaine de la JSK, ancien manager général de la JSMB, ex-dirigeant de la JSK…peut être l’homme à tout faire, la cheville ouvrière du club. Fergani Ali, quant à lui, apportera ses connaissances dans le domaine du football et du management et saura grâce à son carnet d’adresses étoffé et ses connaissances attirer certains investisseurs avec lesquels il a de très bons rapports. Quant à Rebrab, qui est déjà sponsor de la JSK, le directoire espère de lui qu’il s’implique plus dans la gestion du club avec l’espoir de le voir un jour racheter la JSK et en faire d’elle l’un des meilleurs clubs sur le continent. Bien sûr, toutes ces personnalités, et il y en aura d’autres sûrement, peuvent directement ou pas s’impliquer dans le volet technique et même tactique. On ne sait pas s’ils comptent, dans le cas où le projet se concrétiserait, garder le duo Moussouni-Rahmouni ou le remplacer par un autre staff, on devrait le savoir dans les jours qui viennent.

 

Ceux qui ont refusé de travailler avec Hannachi le feront avec le directoire

Beaucoup d’investisseurs, d’anciens dirigeants et d’anciens joueurs devraient apporter leur soutien à ce directoire. Certains l’ont déjà affirmé ouvertement, d’autres pourraient le faire incessamment. Selon une personne très au fait de ce projet, beaucoup d’hommes d’affaires, pour des raisons diverses, qui ont refusé de donner de l’argent à Hannachi, sont prêts à aider la JSK et mettre leur argent entre les mains du directoire. Même les anciens joueurs qui formaient il y a quelques années le comité de sauvegarde de la JSK sont motivés à intégrer le directoire et à apporter leur aide. Dans tous les cas de figure, les choses bougent à Tizi Ouzou, et même à Alger, les enfants de la JSK ne comptent pas regarder le club couler. Ils savent qu’ils ont une responsabilité, un devoir d’agir. Vont-ils réussir leur projet ou sera-t-il tué dans l’œuf ? Réponse dans quelques jours…

M. K.

Hannachi aux joueurs après le match

«Ce n’est pas de cette façon qu’on va sauver le club»

A l’issue de la partie, et même s’il était vraiment abattu par le score final de la partie, Hannachi s’est adressé à ses joueurs : «C’est grave, l’équipe est sérieusement menacée par la relégation et vous n’avez rien fait sur le terrain, ce n’est pas de cette façon qu’on va sauver l’équipe, on avait une occasion en or pour quitter la zone rouge, au lieu de gagner vous avez perdu et avec un score lourd…»

«Vous étiez incapables de battre le dernier du classement à huis clos, c’est très grave»

Hannachi qui a blâmé les joueurs n’arrivait pas à comprendre comment son équipe s’est effondrée devant une faible équipe, selon lui. « Sincèrement, je n’arrive pas à comprendre comment vous avez perdu face à une équipe qui occupe la derniere place, pourtant le match s’est déroulé à huis clos, c’est très grave, vous avez terni l’image du club.»  

«Je ne comprends pas comment vous allez rencontrer les supporters»

En parlant aux joueurs, le numéro 1 du club kabyle pensait à la réaction des supporters : «Avez-vous pensé aux supporters, qu’allez-vous dire aux fans du club ? Comment vous allez rencontrer les gens à Tizi Ouzou…», ne cessait de répéter Mohand Chérif Hannachi.

«Surtout, il ne faut pas baisser les bras, il reste 33 points en jeu»

Avant de mettre fin à son discours et de quitter le vestiaire, Hannachi a glissé cette phrase : « Désormais, vous n’aurez aucun droit à l’erreur, l’équipe est sérieusement menacée, c’est la catastrophe même, néanmoins, il reste trente-trois points en jeu, il ne faut pas baisser les bras, on doit sauver l’équipe.»

                              A.H.

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