L'énième semi-échec concédé devant le CSC a mis les dirigeants, à leur tête le président Hannachi, dans tous leurs états.
Ils avaient tout fait pour motiver les joueurs en leur promettant non seulement une prime de 20 millions de centimes en cas de victoire, mais aussi deux salaires le lendemain de la réception du premier relégable. Malgré cela, les poulains du duo Rahmouni-Moussouni n’ont pas pu faire mieux qu’un match nul face au CSC, contraint au repos forcé pendant près de deux mois. Cela a irrité l’ensemble des dirigeants, lesquels avaient songé au départ à geler les salaires de leurs joueurs, mais ont finalement décidé de leur accorder une seule mensualité. Le président Hannachi a procédé hier au versement d’un salaire pour chaque joueur afin de les motiver à l’approche de la rencontre face au DRB Tadjenanet. En ne versant qu’une mensualité au lieu de deux comme promis par les dirigeants avant la rencontre face au CSC, la direction a sanctionné les joueurs après leur deuxième semi-échec consécutif concédé à domicile. Cette sanction est momentanée puisque les dirigeants s’engagent à verser un deuxième salaire aux joueurs dans le cas où ils reviendraient avec un bon résultat de leur déplacement à Tadjenanet. Si l’équipe n’était pas menacée directement par la relégation, la direction n’aurait pas accordé un salaire aux joueurs au lendemain d’un dixième semi-échec sur le terrain du 1er-Novembre. Le président Hannachi s’attend maintenant à un sursaut d’orgueil de la part de ses joueurs face au DRBT, car une défaite lors de la prochaine journée risque d’entraîner l’équipe dans une crise sans précédent.
Mohamed A.
Hannachi : «Le faux pas est interdit face au DRBT»
La situation dans laquelle se trouve l’équipe à cinq journées du baisser de rideau inquiète au plus haut point le président Hannachi. Il a du mal à digérer le semi-échec concédé face au CSC, car il reconnaît que son équipe a raté une belle opportunité de se mettre à l’abri du danger avant son déplacement à Tadjenanet. Pour que la JSK ne retourne pas à la case départ, il exige d’ores et déjà un bon résultat face au DRBT qui occupe la première position de relégable avec le CSC et le RC Relizane. Contacté par nos soins dans la journée d’hier pour connaître sa réaction sur la situation actuelle de son équipe, le président Hannachi dira : «Avec le semi-échec concédé devant le CSC, le faux pas est interdit face au DRBT. Le match ne sera pas facile puisque notre adversaire joue sa survie en Ligue 1 Mobilis, mais les joueurs sont dans l’obligation de revenir au moins avec le point du match nul. L’idéal est de gagner à Tadjenanet, mais je tiens encore une fois à vous dire que la défaite est interdite.»
«J’ai promis 2 salaires aux joueurs, mais je ne leur ai versé qu’un après le nul face au CSC»
Pour vérifier les informations faisant état de la décision prise par la direction de geler les salaires jusqu’à nouvel ordre, on a interrogé le président Hannachi à ce sujet. Celui-ci répond avec spontanéité : «J’avais promis deux salaires aux joueurs la semaine dernière, mais ils n’ont pas gagné à domicile face au CSC ; je ne leur ai versé qu’une seule mensualité. En principe, je ne les paye pas, car ils ont concédé un énième échec à domicile. C’était un match qu’on ne devait pas rater, malheureusement on a été tenus en échec par le premier relégable.»
«Un 2e salaire et une prime conséquente en cas d’un bon résultat à Tadjenanet»
Afin de motiver ses joueurs lors de la prochaine rencontre face au DRBT décisive dans la course au maintien, le président Hannachi conditionne la régularisation de leur situation financière par le rachat à Tadjenanet. «On a perdu deux précieux points sur notre terrain et on doit les récupérer face au DRBT. J’ai versé un salaire aux joueurs et pour que je leur accorde le deuxième salaire promis, ils doivent gagner ou faire match nul à Tadjenanet. S’ils réussissent à enregistrer un bon résultat face au DRBT, ils auront droit à une prime conséquente et cela en plus de la deuxième mensualité», explique le président de la JSK.
«On ne doit que 20 millions de primes à nos joueurs»
Pour encourager ses joueurs à tirer l’équipe vers le haut, le président Hannachi leur promet des primes alléchantes à chaque rencontre depuis l’entame de la phase retour. Malgré la situation financière du club, il a tenu ses promesses. «On ne doit que 20 millions de centimes comme primes à nos joueurs. On est à jour avec eux concernant les primes. Je les ai mis dans de meilleures dispositions, malheureusement les résultats ne suivent pas.»
«Malgré ces résultats, on tiendra nos engagements»
Bien qu’il soit déçu par le parcours enregistré par son équipe, le président Hannachi s’engage à payer ses joueurs jusqu’au dernier centime. «On a toujours tenu nos engagements envers nos joueurs. Normalement, on ne les paye pas vu qu’on joue le maintien, alors qu’on a mis de gros moyens à leur disposition. Les joueurs n’ont pas à se faire de souci concernant leur argent, car ils seront tous régularisés jusqu’au dernier centime d’ici la fin du championnat», affirme t-il.
A. H.
Il n’a joué que 8 minutes face au CSC
Le cas d’Aïboud intrigue
Alors que tous les supporters kabyles s’attendaient à ce que Samir Aïboud joue d’entrée face au CSC, l’entraîneur Mourad Rahmouni ne l’a incorporé qu’à 8 minutes de la fin du temps réglementaire. Cela a surpris plus d’un, surtout qu’Aïboud était considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la JSK avant qu’il ne soit relégué inexplicablement sur le banc depuis plus d’un mois. Polyvalent, il aurait pu rendre beaucoup de services à l’équipe, malheureusement il n’a fait que chauffer le banc lors des derniers matches. Il a contracté, certes, une blessure face au Mouloudia d’Alger, mais sa blessure ne l’a éloigné des terrains que pour une dizaine de jours. D’aucuns s’interrogent sur sa mise à l’écart, alors qu’il était apte à jouer. S’il avait bénéficié d’un temps de jeu conséquent face aux Sanafir, il aurait pu changer le cours du match. Sa clairvoyance, sa vitesse et ses dribbles auraient déstabilisé les défenseurs du CSC qui ont passé un après-midi tranquille sur le terrain du 1er-Novembre. Non seulement, c’est un redoutable ailier, mais il peut aussi jouer dans tous les postes du milieu. La preuve, il a déjà été utilisé comme meneur de jeu, milieu récupérateur et relayeur. Il s’est toujours acquitté convenablement de sa tâche.
Aucune contestation
En plus de ses qualités techniques, Aïboud est connu pour son sérieux. Il n’a jamais contesté les choix de son entraîneur même s’il savait parfaitement qu’il avait largement sa place sur l’échiquier des Jaune et Vert. Dans les moments difficiles, c’est lui qui débloquait à chaque fois la situation. Auteur de 3 buts et de 3 passes décisives, il s’est retrouvé contre toute attente ces dernières semaines sur le banc. Contrairement à certains joueurs qui n’hésitaient pas à demander des explications à leur entraîneur à chaque fois qu’ils se retrouvaient sur le banc, Aïboud n’a à aucun moment remis en cause les choix de son coach. Les supporters ne comprennent pas comment un joueur comme lui ne joue pas, alors que ceux qui n’ont pas donné satisfaction, ont eu tous leur chance. Après le semi-échec de samedi dernier, l’équipe a besoin d’un joueur comme Aïboud pour s’extirper dans la zone rouge. Il a toutes les qualités requises pour apporter le plus attendu de lui. La JSK est en danger et pour qu’elle assure son maintien en Ligue 1 Mobilis, les joueurs qui n’ont pas leur place dans le onze de départ, doivent être relégués sur le banc.
Mohamed A.
«J’aurais aimé bénéficier d’un temps de jeu conséquent»
Joint dans l’après-midi d’hier pour avoir sa réaction par rapport à sa situation, Samir Aïboud a refusé au départ de s’exprimer sur ce qu’il ressent avant de répondre à certaines de nos questions. Sur son incorporation à la fin de la rencontre face au CSC, Aïboud avoue qu’il ne pouvait rien prouver en 8 minutes. «J’aurais aimé bénéficier d’un temps de jeu conséquent. J’ai fait mon entrée sur le terrain en fin de match et je ne pouvais rien faire. Le match face au CSC était difficile et on est tous déçus d’avoir raté deux précieux points sur notre terrain», affirme Aïboud.
«Je suis déçu»
Tous ceux qui ont suivi la rencontre de samedi dernier entre la JSK et le CSC ont constaté qu’Aïboud affichait une mauvaise mine. Tellement il était déçu par sa situation, il n’avait pas tiré un corner sifflé en faveur de son équipe. Interrogé sur ce sujet, il confirme que sa déception était immense. «Oui, j’étais déçu. J’aurais aimé jouer plus de 8 minutes pour aider mon équipe à renouer avec la victoire», a indiqué Aïboud.
«Je respecte les choix de mon entraîneur»
Tout en affirmant qu’il est déçu de ne pas avoir bénéficié d’un temps de jeu conséquent face au CSC, notre interlocuteur précise qu’il respecte les choix de son entraîneur. Pourtant, il n’a fait que de brèves apparitions lors des deux derniers matches face respectivement au MCO et le CSC. «Je respecte les choix de mon entraîneur. Je reste à la disposition de mon équipe. Lorsque je joue, je donnerai le meilleur de moi-même afin d’apporter le plus attendu de moi», poursuit Aïboud.
«On doit se racheter face au DRBT»
L’attaquant Aïboud n’est pas déçu uniquement par sa situation, mais aussi par celle dans laquelle se trouve son équipe à 5 journées de la fin du championnat. «Au vu de notre classement actuel, je crois que le faux pas est interdit. On n’a perdu 2 précieux points face au CSC et on doit vite les récupérer. Le match face au DRBT ne sera pas facile, mais on doit se racheter à tout prix», conclut Aïboud pressenti à jouer d’entrée à Tadjenanet.
N. Boumali
Redouani ou Guemroud : Rahmouni doit trancher
La décision de faire jouer Redouani et Guemroud ensemble a été fatale pour l’équipe qui a perdu pas moins de 8 points à domicile en 4 matches. Les deux joueurs ont d’énormes qualités, mais ils ne peuvent pas continuer à jouer ensemble surtout à domicile. Redouani est un joueur polyvalent qui a dépanné l’entraîneur en acceptant de jouer au poste d’ailier depuis plus d’un mois, mais ses dernières prestations ont prouvé qu’il reste un défenseur et qu’il ne peut pas jouer ni au milieu droit ni en ailier. Arrière droit et axial de formation, il a été utilisé en défense avant que l’entraîneur Mourad Rahmouni ne lui change de poste depuis le match retour des 1/32 de finale de la coupe de la CAF face à Monrovia CB. Il a fait de son mieux pour s’acquitter de sa tâche, mais ses ratages face à l’USMA et au CSC, doivent donner à réfléchir au staff technique surtout que la JSK est sérieusement menacée par la relégation. Guemroud pour sa part est sur une courbe ascendante depuis que Rahmouni lui a donné sa chance. Il a donné entière satisfaction et c’est lui même qui a offert les trois points de la victoire face au CAB en inscrivant un but de toute beauté. Il est jeune, mais il a toutes les qualités pour devenir l’un des meilleurs arrières droits de notre championnat.
Dilemme
S’étant frayé une place de titulaire sur l’échiquier des Canaris depuis les premières journées du championnat, Redouani n’a pas attendu à ce qu’il rate des buts faciles pour dire à son entraîneur qu’il préfère jouer à son poste de prédilection, à savoir d’arrière droit. Rahmouni l’avait utilisé une fois en défense, mais il n’a pas tardé à le faire jouer soit au milieu droit ou carrément en ailier droit. Rahmouni s’est retrouvé face à un véritable dilemme ; il hésitait à choisir entre Redouani et Guemroud, ce qui a beaucoup pénalisé son équipe. A l’extérieur, il peut les faire jouer ensemble, mais à domicile, il doit faire un choix. Sa décision risque de faire un mécontent, mais il n’a pas d’autre alternative que de ne faire jouer qu’un seul d’entre eux à domicile, s’il veut éviter à son équipe la relégation en Ligue 2 Mobilis. Chacun d’eux mérite de jouer titulaire, l’un est convoqué en équipe nationale A’ et l’autre est un jeune pétri de qualités, mais l’intérêt de la JSK doit primer sur toute autre considération. C’est la survie de la JSK en Ligue 1 Mobilis qui est en jeu.
Mohamed A.
Yettou : «Ce syndrome des nuls à domicile reste inexplicable»
«On doit se racheter à Tadjenanet»
«L’attaque doit se réveiller»
Conscient du danger qui guête son équipe, Nassim Yettou déclare que le faux pas est interdit face au DRB Tadjenanet. Il se dit incapable d’expliquer ce syndrome des matches nuls à domicile, mais pense que la JSK finira par remonter la pente. Il ajoute que l’attaque doit se réveiller dès la prochaine rencontre qui aura lieu à Tadjenanet.
Comment expliquez-vous ce énième semi-échec à domicile et de surcroît face au premier relégable ?
Sincèrement, on ne comprend pas ce qui nous arrive à domicile. Ce syndrome des nuls sur notre terrain est inexplicable. On a enregistré de bons résultats à l’extérieur, mais on ne gagne pas sur notre propre terrain. Ce que je ne comprends pas est qu’on a fourni de belles prestations, mais on n’arrivait pas à s’imposer devant nos supporters.
Ce semi-échec face au CSC risque de vous faire très mal…
Je crois que malgré notre nul, on n’a pas été mauvais face au CSC. On s’est créé plusieurs occasions nettes de scorer, mais on n’a pas su les concrétiser. Ce semi-échec est difficile à digérer, car on tablait beaucoup sur la venue du CSC pour quitter définitivement la zone rouge. On est conscient qu’on est dans une situation très délicate et qu’on doit vite réagir.
Vous avez réalisé de bons résultats au mois d’avril dernier, ce qui avait rendu le sourire à vos fans, mais l’échec de samedi a tout remis en cause…
Depuis la rencontre du championnat face au Mouloudia d’Alger, on avait enregistré de bons résultats. Même nos prestations étaient plus que satisfaisantes. On avait imposé le partage des points au MCA et au MCO qui a battu le leader samedi dernier. On avait aussi gagné à Batna, mais à domicile, on reste sur deux contreperformances consécutives. Cette situation ne doit pas durer, car on n’est qu’à cinq journées de la fin du championnat.
Votre équipe n’a marqué qu’un seul but lors des trois derniers matches, ce qui ne rassure pas pour une équipe qui joue sa survie en Ligue 1 Mobilis…
Notre attaque doit se débloquer pour qu’on améliore notre classement. On a besoin de gagner nos matches pour assurer notre maintien en Ligue 1 Mobilis. On s’est créé plusieurs occasions lors des dernières rencontres, mais l’efficacité nous a fait défaut. Il est temps pour nous de renouer avec les bons résultats pour s’extirper de la zone rouge.
Ne pensez-vous que le match face au DRB Tadjenanet est déterminant pour votre maintien en Ligue 1 Mobilis ?
Effectivement, le faux pas est interdit lors de la prochaine journée face au DRBT. On dispose de deux points d’avance sur notre adversaire, et il est impératif qu’on revienne avec un bon résultat de Tadjenanet pour quitter le bas du tableau. Le match ne sera pas facile face à une équipe qui joue sa survie en Ligue 1 Mobilis, mais on est condamné à se racheter de notre dernier semi-échec face au CSC.
Qu’avez-vous à dire aux supporters qui sont de plus en plus inquiets pour l’avenir de leur équipe ?
Je leur dirai qu’on fera tout pour extirper l’équipe de la zone rouge. On comprend leur déception, car un grand club comme la JSK mérite un meilleur classement. On a raté plusieurs points à domicile et on doit puiser dans nos ressources en cette fin de saison pour enregistrer les meilleurs résultats possibles.
D’aucuns s’accordent à dire que vous êtes l’un des meilleurs joueurs de votre équipe lors de ces derniers matches…
Je n’ai fait que mon travail sur le terrain. Je donne toujours le meilleur de moi-même afin d’être à la hauteur de la confiance placée en moi. J’aurais aimé qu’on enregistre de meilleurs résultats afin de rendre le sourire à nos fans.
A. H.
Reprise cet après-midi
Les coéquipiers de Rial n’ont bénéficié que d’un jour de repos après leur semi-échec devant le CSC. Ils reprendront cet après-midi le chemin des entraînements ; l’entraîneur Rahmouni tentera d’apporter les réglages nécessaires pour sortir l’équipe de la zone rouge.