Contre toute attente, les joueurs ont décidé de faire la grève. La séance d’entraînement de mercredi, qui débuta à 17h30, a été interrompue au bout de quelques minutes.

Après s’être mutuellement concertés, les joueurs qui réclament leurs salaires ont pris la décision de faire grève. Présent au stade, Ahmed Belhadj, qui sentait le coup venir, n’a pas souhaité parler avec eux. Certes, Natèche, en sa qualité de capitaine d’équipe, a joué l’intermédiaire entre ses coéquipiers et le président, mais en vain puisque aucune partie ne voulait faire des concessions. Les joueurs, ayant appris que le président est démissionnaire en fin de saison, exigent de toucher les cinq mois de salaire que leur employeur leur doit. A signaler que les jeunes de l’effectif, tels que Helaimia, Benamara, Blaha ou Hamidi, n’ont pas quitté le terrain, tandis que les autres, après être descendus dans le vestiaire, sont revenus quelques minutes après pour s’asseoir au bord du terrain. Ils menacent d’ailleurs de poursuivre la grève tant que leur employeur ne leur a pas versé leurs salaires. Affaire à suivre.

Baba ne fait pas confiance à quelques joueurs

Rappelons seulement que la semaine passée, le président a déclaré à travers la presse que les joueurs toucheront très bientôt leurs salaires, mais après avoir eu quelques échos, Baba a fixé un autre délai pour la paie : «Après avoir réfléchi, j’ai décidé de ne vous verser les salaires qu’après le dernier match.» Et de leur expliquer les raisons de ce report : «J’ai eu vent que des joueurs n’attendaient que leurs salaires pour disparaître après, c’est la raison pour laquelle j’ai pris cette décision. Mais ce qui est certain, je tiendrai ma promesse bien que je sois partant», justifiera le président ce report des salaires. Mais cette sortie n’a pas été du goût de certains joueurs plutôt pressés de voir leur employeur les régulariser.

Faire pression sur le boss

Constatant que le problème des salaires impayés est le sujet principal dans les discussions de ses joueurs, que ce soit sur ou hors du terrain, Ahmed Belhadj, afin de motiver ses troupes, leur a fait une autre proposition, à savoir une victoire égale un salaire. Le calcul est simple : un salaire à chaque victoire. Cette sortie n’a pas non plus été appréciée par les joueurs, qui ont tout simplement préféré boycotter les entraînements afin de faire pression sur leur boss.

Baba : «Je n’ai jamais manqué mes engagements »

En réagissant à la situation qui prévaut au sein du club après le mouvement de débrayage déclenché par certains joueurs, le président Baba n’a pas manqué de souligner son étonnement en disant : «Franchement, je suis étonné par cette grève dont les initiateurs sont les quatre joueurs que vous connaissez. Ma surprise est grande, car j’avais parlé avec ces mêmes joueurs et trouvé avec eux un accord concernant la question d’argent. J’estime que ces joueurs sont manipulés par ceux qui ne veulent pas du bien au MCO.» Le patron des Rouge et Blanc d’El-Hamri estime également avoir toujours tenu ses engagements avec le club et les joueurs. D’ailleurs, il a clairement fait savoir qu’il accusait quatre joueurs d’être derrière ce boycott, il s’agit de Hichem Cheri, Bellabes, Herriet et Belarbi

M. S.  

L’AG des actionnaires aura lieu lundi prochain

Prévue initialement pour hier soir, l’assemblée générale des actionnaires de la SSPA du MC Oran est finalement reportée. Elle aura lieu finalement lundi prochain dans la soirée à l’hôtel Royal. Une rencontre très importante car elle déterminera l’avenir de l’équipe dirigeante.