Blessé à la cheville, Abidine fut contraint de quitter le terrain au bout de 20 minutes face au DRBT. Après cette rencontre, il a évoqué cette blessure et les déboires qu’il a vécus cette saison.
Vous avez quitté le terrain prématurément, de quoi souffrez-vous ?
Je disputais une balle aérienne avec un joueur de Tadjenanet, en retombant, ma cheville est restée collée sur le sol. Je vais faire une radio dimanche, j’espère qu’elle sera rassurante.
Alors que vous revenez de blessure, on sent une frustration chez vous avec ce nouveau coup reçu, non ?
Je n’y peux rien, malheureusement. Quel que soit le résultat de la radio, j’irai avec l’équipe à Constantine afin de faire taire les mauvaises langues. Je jouerai face au CSC, même si je serai diminué par cette blessure.
Lors de votre remplacement, que signifiez votre geste envers le public qui vous a un peu chahuté ?
On menait un but à zéro et des personnes nous accusaient de lever le pied, quelques minutes après ma sortie du terrain, on marque un deuxième but. Je n’ai rien compris à l’attitude de cette frange de supporters, qui ne représente pas véritablement le vrai public du MCO. Je suis déçu par l’attitude de ces pseudo-supporters, qui cherchent par tous les moyens, à casser l’équipe.
Disons que l’équipe est déjà en… vacances…
Désolé, on ira à Constantine avec la ferme intention de réaliser un bon résultat. Notre équipe a été confrontée à de nombreux problèmes, notamment à la phase retour où les résultats ne suivaient pas, le doute s’était installé, l’entraîneur est parti. Durant cette mauvaise phase, on n’a pas été soutenu, des gens de l’extérieur ont tenté de nous enfoncer. Grosso-modo, on a vécu un tas de problèmes qui ont grandement contribué à la dégringolade de l’équipe en championnat.
C’est une saison à mettre aux oubliettes…
Si le climat autour de l’équipe avait été plus serein, dans le pire des cas, on aurait fini sur le podium. Dommage, des facteurs extérieurs ont handicapé l’équipe.
Que faire alors pour y remédier ?
Cela fait 17 ans que je suis au MCO, tous les ans, l’équipe vit une crise. Je vous le dit en toute sincérité, si toutes les parties à Oran s’unissent, le MCO redeviendra en un laps de temps assez court ce géant qui dominait le football algérien lors des décennies précédentes. Que ces gens prennent exemple des autres clubs qui ne cherchent que l’intérêt de leur club. En revanche, au MCO, c’est toujours la guerre entre le président qui est en fonction et ceux qui sont à l’extérieur du club.
Lors de la récente grève des joueurs, vous étiez le seul à n’avoir pas suivi vos coéquipiers, pourquoi ?
Déjà, je revenais d’une blessure, donc j’accusais un retard sur le plan physique, il fallait donc que j’arrête l’entraînement. D’ailleurs, j’ai été clair avec mes coéquipiers en leur expliquant que contrairement à eux, je dois au club deux salaires. En outre, étant un produit du MCO, je ne pouvais pas faire une telle chose à mon club formateur.
Baba a apprécié votre position dans cette crise qui a frappé le club…
Baba s’est toujours bien comporté avec moi. Après ma blessure, certains lui avaient dit que c’était une grave blessure, à partir de là, le président avait temporisé pour me verser mes deux salaires. Sinon, je le répète encore une fois, je suis un enfant du MCO, malgré tout, on veut toujours me créer des problèmes, je ne sais pour quelle raison, hélas…
M. S.
Que de regrets
Par M. STITOU
La saison 2016/2017 ne laissera pas un souvenir impérissable aux supporters du club phare de l’Ouest.
Le MCO ayant échoué dans tous ses objectifs alors qu’on caressait même le fol espoir de finir parmi les cinq premiers, avant le déplacement à Béchar et l’ambition de prendre l’une des places qualificatives à une compétition internationale, hélas, la défaite concédée devant la JSS mercredi dernier enterra définitivement cet ultime espoir des Oranais. Cependant, ces derniers souhaitaient au moins finir la saison sur une victoire à domicile, là encore, ils ont échoué en se faisant avoir par une courageuse équipe de Tadjenanet qui aurait pu prendre plus que le point du nul ; heureusement que Natèche s’illustra encore une fois en stoppant un penalty à un quart d’heure de la fin. Il est vrai, usé physiquement par un long voyage effectué par route en milieu de semaine à Béchar, comme le justifie le fléchissement de toute l’équipe en seconde période samedi, c’est mentalement que le groupe accusa le coup faute d’enjeu, il était difficile de motiver les joueurs, qui n’ont qu’une seule envie, que cette saison à mettre aux oubliettes prenne fin le plus tôt possible. «Mes joueurs étaient démotivés», constatait avant-hier l’entraîneur intérimaire, Bachir Mecheri.
Beaucoup de choses à revoir
Après une première phase de championnat positive, le MCO a connu une régression. Pour les observateurs, deux facteurs justifient cette baisse de régime. Il y a cette cassure due au long arrêt du championnat, qui cassa le rythme de l’équipe, alors qu’à l’intérieur du club, on reconnait que le stage effectué pendant la trêve hivernale à l’hôtel le Phoenix n’était pas réussi ; que dire des recrues ramenées cet hiver alors qu’on promettait un recrutement judicieux. Les deux recrues hivernales, à savoir Kamel Zeghli et Bennaï, n’ont rien apporté au club ; le premier n’aura joué qu’une vingtaine de minutes le match de la reprise à Médéa, avant de se blesser grièvement à la cheville, ce qui précipitera sa mise à l’écart de l’équipe première (il a été relégué en équipe réserve). Quant à Bennaï, cet attaquant que le MCO voulait depuis deux ans, excepté une bonne entrée face au RCR à Zabana, ne s’est jamais imposé ; pis encore, il n’a pas marqué le moindre but en championnat, son apport est jugé négatif par tous les observateurs. A la fin, on conclura que si la saison du MCO n’a pas été bonne, c’est parce que beaucoup de choses sont à revoir dans ce club, alors que les détracteurs de l’actuel président focalisent leurs critiques sur la gestion administrative. Il faudrait également émettre des réserves sur la gestion sportive du club où de nombreuses anomalies ont été constatées.
M. S.
L’AG prévue le 21 juin
Comme annoncé hier sur ces mêmes colonnes, l’assemblée des actionnaires se tiendra lors de la nuit du destin dont la date du 21 juin est fixée. Cette fois, la direction a opté pour l’hôtel Sheraton, a-t-on appris.
L’action de Hamidi
Incorporé en seconde mi-temps du match MCO-DRBT (2-2), le jeune attaquant issu de l’équipe réserve, n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour montrer son talent. Sur une action de feu, il mystifia ses adversaires grâce à un impressionnant coup de rein. Les quelques présents au stade ont pu apprécier le talent de Walid Hamidi ; un talent, faut-il le préciser, encore à l’état brut. Ce jeune attaquant doit faire de gros progrès dans son jeu pour qu’il soit plus efficace à l’avenir.
La déception de Mecheri
Si quelqu’un était très abattu après le nul peu glorieux concédé face au DRBT, c’est bien Bachir Mecheri. En effet, le technicien oranais souhaitait vivement le succès de son équipe pour le dernier match à domicile, d’où son énorme déception à l’issue de la rencontre.
Un jour de repos
Après une semaine fatigante, notamment à la suite du long déplacement à Béchar, l’entraîneur a accordé un repos hier à ses troupes. La reprise est prévue ce lundi après-midi.