Après un bon début de l’opération recrutement, la direction de la JSK à sa tête le président Mohand-Chérif Hannachi connaît des difficultés à continuer son œuvre. Le groupe est amoindri à Tikjda puisque quelques joueurs manquent encore à l’appel et le duo Rahmouni-Moussouni est obligé de faire avec et attendre un dénouement aux sérieux problèmes financiers du club.
En attendant l’arrivée des retardataires et le renforcement attendu de certains postes, les fans s’inquiètent, entre l’annulation du premier stage prévu en Tunisie et celui annoncé en Pologne, l’hypothèse de la crise financière niée par le président est en train de se confirmer, du coup, l’on s’inquiète de plus en plus dans les fiefs des inconditionnels, l’on se demande de quoi sera fait demain, et si cette JSK version 2017-2018 n’est pas vouée à un autre échec qui viendra s’ajouter à ceux qui sont déjà passés dont le plus frappant aura été celui de la saison écoulée où l’équipe a failli perdre toute son histoire en goûtant à la relégation, n’était la méthode que tout le monde connaît. En voyant comment Hannachi est en train de procéder, on a l’impression de revivre les mêmes erreurs commises par le passé, un peu trop d’approximation dans la gestion, une direction absente, des joueurs livrés à eux-mêmes et sans doute aussi plus tard, une pression qui sera exercée sur le staff technique et ce dès que Hannachi va rentrer de son escapade parisienne. Avec ce mode de fonctionnement qui agace à plus d’un titre les fans, et même les acteurs, à savoir les joueurs, ce moment paraît opportun pour tirer la sonnette d’alarme, un bruit qui aura pour but de rappeler aux dirigeants leurs torts et les pousser à opérer autrement en laissant les vieilles fâcheuses méthodes de côté, il faut dire que les imperfections ont toujours été énormes, on a choisi de vous les rappeler, Hannachi est prié de revoir sa copie s’il ne veut pas être, à nouveau, à l’origine du malheur de son équipe.
S. M. A.
Chasser les entraîneurs après la préparation
Cette situation, la JSK l’a connue plusieurs fois durant les 10 dernières saisons. De Taelmann à Mouassa en passant par Broos, Hannachi a toujours eu des difficultés à attendre que l’équipe retrouve son rythme de croisière, il a souvent chassé les entraîneurs dès le début de l’exercice, parfois même avant, il faut dire que prendre un entraîneur et le confirmer en tant qu’entraîneur en chef est une grosse responsabilité, son échec est endossé forcément par le président, mais ce n’est pas non plus une raison pour le chasser surtout après la fin de la préparation. Les fans se demandent pourquoi l’intervention ne se fait pas durant la période elle-même, histoire de limiter les dégâts, car attendre la fin du mois et demi ou plus de préparation est une sorte de suicide. Autrement dit, Hannachi qui a choisi, à contrecœur, de reconduire le duo Rahmouni-Moussouni pourrait facilement les inviter à s’en aller le mois prochain, voire celui d’après, voilà une erreur qu’il ferait bien d’éviter de commettre, autrement quitte à recruter un coach dès maintenant, comme il avait au début menacé de faire, plus tard serait trop tard.
S’immiscer dans le travail du staff
C’est l’une des pratiques très courantes auxquelles Hannachi s’adonne très souvent : imposer des joueurs aux entraîneurs. Certes, Hannachi a joué au foot et connaît le foot comme il ne cesse de le répéter, mais cela l’autorise-t-il pour autant à s’immiscer dans le travail du staff technique ? De nombreux coachs ont eu à supporter cette pratique, jusqu’au moment où le plus courageux à savoir Broos a décidé de le démasquer, Hannachi n’a pas cessé de le faire, l’an passé il a encore récidivé, mais l’équipe était tellement faible devant !
Ce qui est sûr, c’est que Hannachi tentera à coup sûr de revenir à la charge, souvent, il commence par nominer un manager général ou un adjoint qui lui servira d’intermédiaire, pas sûr que le duo Rahmouni-Moussouni accepte cette pratique, même s’il sait déjà qu’il sera surveillé de près, Mohand-Chérif contrôlera leur travail à défaut de le diriger.
Ignorer les joueurs et couper les ponts avec eux
C’était le cas l’an dernier, ça continue à l’être actuellement, la direction fuit les joueurs et ne veut toujours pas assumer ses responsabilité vis-à-vis leur situation.
Après les promesses, Hannachi doit passer à l’acte, mais le boss a cette tendance à ignorer les joueurs, une distance de sécurité qui agace beaucoup les joueurs, il faut dire que la plupart ont attaqué la préparation sans toucher le moindre centime, ils veulent bien écouter le président, se réunir avec lui comme cela se fait un peu partout dans les clubs algériens, mais cela ne se fait plus à la JSK, résultat : des cas comme ceux de Redouani et Ferhani qui boudent la reprises risquent de devenir monnaie courante, le climat de manque de confiance s’installera, les joueurs auront la tête ailleurs et les résultats ne suivront pas.
Travailler sans préparateur physique
Pour le moment, le duo Moussouni-Rahmouni est en train d’assumer sa mission seul, aucun entraîneur des gardiens n’a été assuré avec tout ce que cela peut avoir comme risques sur la santé des joueurs.
Hannachi a promis que Mauro l’Italien assure cette mission au moins durant l’été, mais finalement ce dernier n’a même pas été contacté, ce qui a poussé Rahmouni à faire appel à l’une de ses connaissances pour sortir du pétrin le président visiblement dépassé par les événements.
Jouer 2 ou 3 matches de préparation contre des chômeurs africains
Le constat était alarmant l’an dernier, et cela présageait déjà d’une saison catastrophique lorsque le club a trouvé du mal à trouver des sparring-partners de qualité.
Mis à part un match contre le Club Africain, l’équipe n’avait pas trouvé contre qui jouer, elle s’est contentée de dépanner avec des sélections d’Africains chômeurs, qui n’auront servi à rien.
L’annulation du stage en Pologne à cause du manque de ressources financières a poussé Hannachi a explorer la piste tunisienne, la deuxième moitié du stage doit donc au minimum permettre au club de jouer de 5 à 8 matches pour permettre aux joueurs de se rassurer et avoir du rythme, et jusqu’à présent, la direction qui n’a même pas effectué de réservation, ne sait même pas s’il y aura des adversaires qui se prêteront au jeu.
Recruter n’importe quoi à la dernière minute
Alors que le président avait bien entamé le recrutement, voilà la JSK qui n’avance plus.
L’équipe a certes entamé sa préparation, mais plusieurs postes sont à pourvoir, notamment en défense et en attaque, et cela à 13 jours de la clôture du marché, cela ressemble étrangement à ce qui se faisait ces dernières années lorsque l’équipe s’est transformée en plein stage en Tunisie en champ d’essais des immigrés et des Africains avaient subi des tests dont la plupart se sont avérés non concluants, la direction se retrouve souvent à cause de ce retard contrainte de prendre le premier venu lorsque la période expire, parfois le temps ne suffit même pas pour se renforcer, alors on renvoie ça au mercato, et là c’est encore pire.
Chambouler l’équipe au mercato
Dans tous les clubs du monde, le mercato hivernal est considéré comme une période de rachat, c'est-à-dire que les postes défaillants pourront enfin être renforcés.
Ainsi l’on se permet souvent 1, 2, voire 3 arrivées en hiver, mais à la JSK l’exemple du dernier mercato hivernal a battu tous les records, Hannachi s’est rendu compte qu’il n’a pas fait son devoir en été, il s’est alors mis à rechercher des joueurs libres pour renforcer l’équipe en hiver (Zerguine et compagnie qui ont été tous libérés cet été), voire la chambouler, car si l’an dernier l’équipe avait besoin de renfort vu le mercato estival d’avant complètement raté, il n’en demeure pas moins que lors des précédents exercices, l’équipe était en manque de résultats mais elle était assez équilibrée, cela n’a pas empêché Hannachi et ses collaborateurs à recruter pour recruter et empêcher la mayonnaise de prendre, soit la fameuse impatience qui a souvent coûté cher au club, d’où la nécessité de bâtir un groupe en été et se contenter du strict minimum en hiver.
Surestimer le produit et sous-estimer les enfants du club
Aiboud a quitté la maison kabyle, c’est un enfant du club et il n’est ni le premier ni le dernier à connaître ce sort, à la JSK on a souvent laissé aller les purs produits de l’équipe pour les voir ensuite exploser ailleurs.
Parfois, la raison c’est le manque de confiance du staff et d’autres fois c’est le manque de considération, y compris pour ce qui est du salaire souvent très bas que consacre Hannachi au produit du cru.
Raïah, l’an dernier, avait failli suivre ce même chemin, avant que la direction ne cède à la pression, les jeunes tel Mesbahi ont hésité avant de s’engager cet été, le tout à cause des salaires jugés insuffisants proposés, une sous-estimation du produit local qui fâche, car Hannachi recrute des joueurs d’ailleurs à coups de milliards, qui ne se souvient pas de Berrefane qui a été chassé alors que Hannachi a préféré s’offrir Asselah contre 1,6 milliard ? (Il touche plus maintenant).
Ce point doit être revu car si on insiste sur la réussite des plans de Rahmouni qui veut faire de la JSK un club 100% kabyle comme il l’a lui-même affirmé, ça passe forcément par une adhésion du boss à ses idées.
Faire confiance aux pseudo-managers
Depuis que Hannachi a perdu ses proches collaborateurs et ses anciens bras droits qui l’aidaient dans le recrutement, il s’est entouré de gens qui n’ont rien à voir avec le foot.
Ainsi, des personnes sans passé ni expérience ont pu, du jour au lendemain, devenir importants, ils lui proposent des agents-novices dont le seul but c’est de se faire de l’argent, quitte à proposer des joueurs cuits comme cela a été le cas l’hiver dernier.
Encore une fois, c’est ces mêmes têtes qui ont accaparé le marché kabyle, le président ne trouve aucun souci à marchander avec des agents clandestins qui sont en train de lui faire perdre ses principales cibles, cela est à revoir, quitte à mettre le paquet pour ne plus perdre ses cibles.
Se fier aux vidéos avant de recruter
C’est devenu l’une des méthodes utilisées par Hannachi dans le recrutement. L’exemple de Benkablia l’an dernier ainsi que celui de quelques Africains recrutés (sans subir de tests) puis renvoyés n’ont apparemment pas suffi, le boss veut encore faire les mêmes erreurs.
Qui ne se souvient pas des déclarations faites par le président à une chaîne privée l’an dernier lorsqu’il encensait le jeune fraîchement recruté Benkablia et ses prouesses techniques, les fans s’attendaient à une recrue de choix qui allait enfin leur faire oublier la disparition d’Ebossé, mais finalement le séjour de l’Oranais n’a pas duré plus de 4 mois, avant qu’il ne soit transféré, une perte d’énergie, de temps et d’argent qui résume la situation, la situation doit changer, le club est en danger.
Ferhani : «Je suis prêt à prolonger»
«La direction est au courant de la raison de mon absence»
«La JSK jouera les premiers rôles la saison prochaine»
«Mon absence est justifiée»
«Je reprendrai mardi matin»
Par N. Boumali
L’arrière gauche des Jaune et Vert, Houari Ferhani, nie avoir boudé l’équipe lors des trois premiers jours de la reprise. Il justifie son absence prolongée à Tikjda par la maladie de sa mère. Or, tout le monde sait qu’il a exigé la régularisation de sa situation financière pour reprendre avec le groupe. Il a bien sûr reçu des garanties pour toucher son argent dans les tout prochains jours et c’est pour cela qu’il a décidé de rejoindre l’équipe à Tikjda.
Vous n’avez pas encore repris les entraînements avec le groupe à cause de la non-régularisation de votre situation financière, n’est-ce pas ?
Non, je n’ai pas encore repris les entraînements, car j’étais à Tlemcen et à mon retour à la maison, ma mère était tombée et c’est pour cela que je n’ai pas réintégré le groupe. D’ailleurs, j’ai appelé le médecin de la JSK aujourd’hui pour qu’il m’oriente vers un médecin où ma mère pourrait effectuer un scanner.
Une source autorisée nous a confié que vous boudez l’équipe pour protester contre la non-régularisation de ta situation financière…
Au risque de me répéter, je ne boude pas l’équipe. Si tout va bien, j’irai ce soir à Tikjda ou au plus tard ce mardi matin pour entamer les entraînements avec mon équipe.
Si vous avez donc décidé de reprendre, cela suppose que la direction a décidé de vous payer…
En ce qui concerne ma situation financière, jusqu’au moment où je vous parle, je ne sais toujours pas, si elle est réglée ou pas. Mon absence est autorisée et je n’ai pas boycotté les entraînements de mon équipe.
Vous dites que votre absence est justifiée, alors que le staff technique affirme que vous devez justifier votre absence prolongée…
Le secrétaire du club est au courant. La direction l’est également. Mon absence n’est pas injustifiée.
On dit que le président Hannachi vous a appelé à plusieurs reprises pour tenter de vous convaincre de reprendre avec le groupe…
Non, je n’ai pas parlé avec lui.
Que pensez-vous du recrutement réalisé par la direction en cette intersaison ?
Je crois que les dirigeants ont recruté des joueurs qui se sont distingués avec leurs clubs respectifs la saison prochaine et ils seront certainement d’un bon apport pour l’équipe.
Croyez-vous que la JSK est capable de jouer les premiers rôles la saison prochaine ?
Au vu du standing de l’équipe, la JSK doit jouer à chaque fois les premiers rôles. Les supporters ont déçu par le parcours de la saison dernière, mais on fera tout pour leur rendre le sourire la saison à venir.
Vous êtes sollicité par plusieurs clubs en cette intersaison, qu’avez-vous décidé ?
Ce n’est pas la peine de me parler des contacts, car j’étais en vacances et je n’avais négocié avec personne.
Vous êtes lié à la JSK jusqu’au mois de décembre prochain, êtes-vous prêt à prolonger votre contrat ?
Bien sûr, je suis prêt à prolonger pour peu que je trouve un terrain d’entente avec le président Hannachi. Je crois que j’aurai une discussion avec lui sur ce sujet dans les jours à venir.
N. B.
Voilà pourquoi le président a évité ses joueurs
Par Abdellah Haddad
Comme tout le monde le sait, la formation du Djurdjura a repris samedi passé le chemin des entraînements après un mois de repos. Contrairement aux habitudes, où l’équipe reprenait les entraînements avec les vacances d’été à Tizi Ouzou, c'est-à-dire au stade 1er-Novembre, cette fois-ci, les camarades de Raiah ont repris les entraînements à Tikjda. Les responsables du club le plus titré d’Algérie ont préféré «l’exil» que d’affronter les supporters à Tizi Ouzou. Pis encore, depuis la reprise des entraînements, les joueurs n’ont pas vu leur président, ce dernier n’a pas fait le déplacement à Tikjda, ni le jour de la reprise des entraînements, ni dimanche passé alors qu’hier matin, il a pris le vol à destination de la capitale française. Hannachi n’a pas fui ses joueurs pour rien, pour plusieurs raisons, le numéro 1 de la JSK a préféré ne pas affronter ses joueurs alors qu’il devait organiser un déjeuner pour lancer la nouvelle saison, pour faire les présentations et surtout pour s’adresser aux joueurs.
1- Ne pas donner l’occasion aux joueurs de réclamer leur argent
Comme nous l’avions rapporté dans nos précédentes éditions, les joueurs de la JSK réclament leur argent depuis plusieurs mois. Pour éviter un gros problème, celui des joueurs de la saison passée qui réclament plusieurs mois de salaires, la direction du club a convoqué les joueurs pour la reprise des entraînements par SMS. Hannachi qui n’a pas cessé de rassurer les joueurs avant la fin de l’exercice écoulée concernant leur dû, ne voulait pas se déplacer à Tikjda le jour de la reprise des entraînements ni organiser un déjeuner ou une simple cérémonie comme ce fut le cas par le passé rien que pour éviter le contact avec les joueurs, qui voulaient tous parler à leur président sur leurs arriérés.
2- Eviter le sujet de l’augmentation avec quelques cadres
Plusieurs cadres de l’équipe voulaient aborder avec leur président un sujet très important à leurs yeux, les Ferhani, Guemroud, Redouani… et les autres voulaient parler à Hannachi sur une augmentation de salaire, surtout qu’ils ont donné satisfaction la saison passée. Hannachi, qui ne pouvait pas assurer le règlement des arriérés des joueurs, ne voulait pas ajouter un problème sur le dos, celui de l’augmentation…
3- Ne pas citer le lieu du second stage
A la JSK, on n’a pas cessé de parler de deux grands stages lors de la préparation d’intersaison, les joueurs s’attendaient à effectuer deux bons stages en dehors du pays, un stage en Tunisie et un autre en Pologne, en fin de compte, c’est à Tikjda qui la reprise des entraînements s’est déroulée, et comme dit l’adage, un malheur n’arrive jamais seul, le second stage n’aura pas lieu en Pologne. Pour ne pas parler d’un autre site, Hannachi a préféré zapper la reprise des entraînements de son équipe première et de se déplacer en France pour recruter deux joueurs africains.
4- Ne pas parler des objectifs du club
A la fin de la rencontre JSK-USMBA, comptant pour l’avant dernière journée du championnat, le premier responsable du club le plus titré d’Algérie, devant un parterre de journalistes, déclarait haut et fort que la JSK jouera le titre la saison prochaine, c’est le même son de cloche chez le président kabyle à l’issue de la rencontre CRB-JSK comptant pour la dernière journée du championnat mais quelques jours plus tard, le premier responsable du club kabyle change de langage, il voyait tout petit en déclarant que l’équipe visera une place honorable au classement général. Pour ne pas exiger quoi que ce soit aux joueurs, Hannachi, ne voulait pas se montrer à Tikjda le jour de la reprise des entraînements ni avant-hier ni hier…
A. H.
Il n’a pas cessé de réclamer sa lettre de libération
Hannachi demande 400 millions à Baïtèche
Le désormais ex-attaquant de la JSK, Karim Baïtèche, veut récupérer dans les plus brefs délais sa lettre de libération à la direction kabyle afin qu’il puisse signer à l’USMH. Néanmoins, le numéro 1 de la JSK ne veut pas céder ce joueur gratuitement, Hannachi ne veut que récupérer la somme d’argent qu’il a déboursée l’hiver dernier pour acheter la libération de ce joueur au CSC, il exige la somme de quatre millions de dinars à Baïtèche contre sa lettre de libération. Ce dernier souhaite que le président de la formation du Djurdjura revoie ses exigences à la baisse, surtout que c’est la direction du club qu’il l’a libéré, autrement dit, ce n’est pas lui qui a demandé de partir pour qu’il rachète sa lettre de libération.
A. H.
Boulaouidet : «Je voulais rester, Hannachi m’a ignoré»
«J’ai fait de grands sacrifices financiers, mais… »
«J’ai choisi ma destination après la reprise, ça veut tout dire»
«J’ai saisi la CRL, j’aurai mon argent au dernier centime… »
«J’ai choisi le NAHD pour sa stabilité et son projet sportif»
C’est avec un pincement au cœur que Mohamed El-Hadi Boulaouidet répondait à nos questions quelques minutes seulement après avoir paraphé un contrat de deux ans au profit du NAHD, lui qui ne voulait pas quitter la JSK. Lors de notre conversation téléphonique avec le désormais ancien attaquant des Canaris du Djurdjura, ce dernier avait donné la part du lion à la JSK alors qu’il venait juste de signer un contrat au profit de la formation algéroise du Nasria.
Vous avez signé hier après-midi un contrat de deux ans au profit du NAHD…
Après avoir trop attendu Hannachi, je devais prendre une décision finale concernant mon avenir, le football est mon gagne-pain, j’ai étudié toutes les offres et j’ai choisi le NAHD par conviction.
Peut-on savoir pourquoi avez-vous opté pour le NAHD alors que plusieurs grosses cylindrées de notre championnat voulaient vous engager dès cet été…
D’abord, c’est une question de destin, pour ne pas tourner autour du pot, j’ai choisi le NAHD car c’est un club très stable, il joue les premiers rôles ces dernières années en championnat et puis, j’ai noté que les frères Ould-Zmirli ont un bon projet pour le club.
Parlons maintenant, si vous le voulez bien sûr, de votre ancienne équipe, la JSK, en l’occurrence…
Tout le monde sait que ce n’est pas moi qui ai quitté ce club mais ce sont les dirigeants de cette équipe qui m’ont poussé à quitter la JSK, même les supporters des Jaune et Vert sont au courant de cette histoire. Je ne vous cache pas que je quitte cette équipe avec un pincement au cœur, je voulais vraiment rester à la JSK mais Hannachi m’a vraiment ignoré.
Peut-être que vous n’aviez pas trouvé un terrain d’entente pour rempiler, mais il ne vous a pas ignoré…
Non, il m’a ignoré, je pèse bien mes mots. Il n’a même pas cherché à me rencontrer alors que j’étais prêt à le voir et de discuter avec lui et le sujet de mon avenir et celui de mes arriérés, car, comme tout le monde le sait, il me doit presque un milliard.
Justement, c’est par rapport à cette histoire de votre argent que Hannachi a préféré vous laisser partir…
C’est ce que j’ai remarqué, car, je lui ai envoyé plusieurs personnes, j’ai fait de grands sacrifices sur le plan financier en laissant tomber plusieurs belles offres, un président d’un club algérois m’a proposé un salaire astronomique, mais moi je voulais rester à la JSK, la preuve, je n’ai signé au NAHD qu’après la reprise des entraînements de mon ancienne équipe, personne ne m’a appelé pour me demander de reprendre les entraînements, là, j’ai tout compris.
Comment allez-vous faire maintenant pour récupérer votre argent ?
Que Hannachi sache que je ne laisserai pas tomber mon argent, il me doit presque un milliard et je l’aurai, j’ai déjà saisi la CRL et j’ai une grande confiance en la justice de mon pays, c’est inadmissible qu’il ne me paye pas, c’est la sueur de mon front, même chez le Bon Dieu, je ne lui pardonnerai pas.
On vous laisse le soin de conclure…
Je profite de cette occasion pour m’adresser aux supporters de la JSK, je quitte ce club en laissant ma place propre et c’était un grand honneur pour moi de porter les couleurs jaune et vert et le maillot de la JSK. A partir de demain, je commencerai mon aventure avec les Sang et Or, je vais tout faire pour être à la hauteur de la confiance placée en moi par les Hussein-Déens.
A. H.
Asselah envoie un arrêt de travail à la direction
Comme nous l’avons rapporté dans notre dernière édition, le gardien Malik Asselah est malade. Il souffre de ses lèvres et pour justifier son absence, il a envoyé un arrêt de travail à la direction pour éviter d’être sanctionné par ses dirigeants. D’ailleurs, une source proche de la direction nous a confirmé l’envoi d’un certificat médical par Asselah. Son absence est donc justifiée, mais le staff technique n’a pas été informé par les responsables du club de la maladie de leur gardien numéro 1. Il y a un manque flagrant de communication à la JSK et c’est ce qui fait que les problèmes s’accumulent au moment où le club a besoin de sérénité pour tenter de réussir sa préparation d’intersaison.
Beaucoup a été dit sur Asselah depuis la fin du championnat, mais il a été finalement retenu et il sera incontestablement une pièce maîtresse sur l’échiquier des Jaune et Vert.
N. B.
Après les garanties du président
Ferhani et Redouani reviennent à de meilleurs sentiments
L’arrière gauche Houari Ferhani et l’arrière droit Saâdi Redouani reprendront en principe les entraînements avec leurs équipiers ce matin. Ils ont boudé leur équipe pendant 3 jours avant de revenir à de meilleurs sentiments. Evidemment, Ferhani a nié avoir boudé la reprise des entraînements pour ne pas entrer en conflit avec son président, lequel lui a demandé à plusieurs reprises de ne pas évoquer son problème d’argent ni dans la presse ni avec ses équipiers. D’après une source proche du dossier, le président de la JSK a promis à ses deux arrières latéraux de les régulariser dans les tout prochains jours. Vu que les caisses du club sont à sec, les deux joueurs ont exigé des chèques de garantie en attendant que la situation financière du club s’améliore.
De peur que les autres leur emboîtent le pas surtout que la plupart d’entre eux n’ont pas été payés depuis le mois de janvier dernier, le président Hannachi a fait le maximum pour convaincre Ferhani et Redouani de mettre un terme à leur boycott. Il a réussi à les faire revenir à de meilleurs sentiments, mais les deux joueurs lui auraient dit que s’ils ne voient rien venir dans les jours à venir, ils pourraient boycotter de nouveau les entraînements de leur équipe. Etant les joueurs les moins payés, Ferhani avec un salaire de 120 millions de centimes par mois et Redouani avec un salaire de 95 millions de centimes par mois, ils ont décidé contre toute attente de bouder leur équipe. Mais avec les garanties qui leur ont été données par leur président, ils sont revenus à de meilleurs sentiments. Leur absence prolongée aux entraînements a mis le président Hannachi dans une situation très délicate. Non seulement il n’a pas voulu que les supporters sachent que des cadres de l’équipe boycottent les entraînements à cause de la non-régularisation de leur situation financière, mais il craint également que les autres joueurs réclament leur argent. Il a toujours dit que la direction ne doit pas de l’argent aux joueurs, mais la réalité est autre. L’exemple de Redouani et Ferhani prouve que rien ne va à la JSK et que la situation ne va pas s’améliorer de sitôt.
N. B.