Les premières indications montrent que le club le plus titré d’Algérie va droit dans le mur. Comment cela peut-il en être autrement quand on voit ce qui se passe actuellement. Le club est condamné à mort. C’est pire que toutes les autres fois. Cette fois-ci, la JSK ne survivra pas, c’est sûr… à moins que le CSA et les autres actionnaires ne tranchent dans le vif et prennent une décision forte et courageuse.
Rien ne va plus chez les Canaris. La situation est actuellement désastreuse alors que certains cherchent à cacher le soleil avec un tamis. En effet, le club est en grand danger et cette nouvelle saison pourrait bien asséner le coup de grâce à un mythe qui a longtemps honoré la Kabylie mais aussi la nation en terres africaines avec ses 6 sacres. Aujourd’hui, il n’y a que le fantôme de l’une des meilleures équipes algériennes. Le club souffre et agonise sous le regard impuissant de supporters qui ne savent plus quoi faire pour le tirer de cette mauvaise passe. Financièrement, administrativement et techniquement, le flou est total et le club semble bien condamné à une mort certaine si les choses ne bougent pas et rapidement si possible. Une situation que Compétition résume en quelques étapes.
Il y a quelques semaines, il n’y avait que 5000 DA dans le compte
L’argent est le nerf de la guerre. Si dans un passé récent, la JSK était connue pour être une équipe qui n’avait pas de soucis avec de nombreux sponsors, ce n’est plus le cas actuellement. Les joueurs n’ont pas été payés (il y a eu 2 mensualités versées par Zouaoui) et cela a fait que le club a agonisé. D’ailleurs, pour prouver ceci, il n’y a qu’à revenir quelques semaines en arrière où le compte du club n’affichait que 5000 DA de solde juste assez pour que le compte en question ne soit pas fermé. Ce n’est pas tout, puisque ce qui suit est encore plus grave.
Une dizaine de dossiers à la CRL
Jamais auparavant des joueurs ou anciens joueurs de la JSK n’ont saisi la CRL. Mais ça, c’était avant. Depuis la fin de saison sportive, Mebarki, Boulaouidet, Berchiche, Medjkane, Izerghouf, pour ne citer que ceux-là, ont déposé leur dossier pour avoir leurs droits. Une somme qui a atteint les 10 milliards. Les joueurs ont même eu gain de cause et Hannachi n’a pu respirer qu’après que la FAF eut décidé de prolonger le délai de règlement des dettes jusqu’au 15 décembre. Une situation qui montre bien que le club se dirige droit vers les abîmes.
Deux entraîneurs en Tunisie : le scandale de trop
Rahmouni et Moussouni ont été limogés par téléphone sans avoir reçu de notification. Par conséquent, ils n’ont pas pris compte de cette décision et ont poursuivi leur travail. Ils sont en Tunisie et ont dirigé la première séance d’entraînement. De son côté, Fabbro, bien qu’il n’ait rien fait, est surplace. Un gros scandale qui éclate à l’arrivée de l’équipe à Gammarth. Le linge sale est lavé en public et cela n’honore guère un aussi prestigieux club comme la JSK.
Tentative d’éjection d’investisseurs
Depuis des années, le président Hannachi annonce des démissions à chaque fois sans pour autant partir. Il assurait à chaque fois qu’il ne laissera la JSK que si des investisseurs se manifestent. Cette fois, ils sont là et ont déjà montré leur intérêt pour le club, à l’instar de Zouaoui. Cependant, au lieu de les accueillir à bras ouverts, le boss kabyle a tenté de les éjecter rapidement pour continuer à cavaler seul comme il l’a toujours fait.
Pendant ce temps-là, Hannachi bronze à Casablanca
Toujours concernant Hannachi, au lieu de s’enquérir de la situation et de s’occuper de son club, il part en vacances au Maroc. Une décision que personne ne comprend. Son raisonnement est assez flou puisqu’il n’a montré ni intention de partir ni intention de rester. Il a tout bonnement abandonné l’équipe pour se la couler douce au Maroc. Il a délégué ses pouvoirs à Azlef.
Position ambiguë de certains actionnaires
Justement, en parlant de Malik Azlef, on signale sa position pour le moins ambiguë. Il a fait la saison le plus normalement du monde puis a pris ses distances. Rappelé en urgence par Hannachi, il est de nouveau aux affaires et assure l’intérim. Même les autres actionnaires n’ont pas affiché leur position de manière claire. On pense notamment à Azouaou et Yarichène qui sont des fédérateurs et qui ont un certain poids au sein de l’équipe. Tout cela n’a fait qu’accélérer la déchéance de l’équipe et la mener maintenant dans le dernier couloir, celui de la mort.
7 août, dernier espoir
Si tous les voyants sont au rouge et que le club attend son exécution, il subsiste un tout dernier espoir et c’est lundi que ça va se passer. A cette date, ce sera l’assemblée générale et c’est là qu’on aura les dernières réponses pour soit une sortie du couloir sombre, soit une mise à mort accélérée. Cette AG sera celle de la dernière chance car les dirigeants doivent maintenant prendre une décision finale et courageuse pour faire avancer les choses sinon c’est l’arrêt de mort du club qui a donné tant de joie à l’Algérie en général et à toute la Kabylie en particulier. Le 7 août, ce sera la dernière audience d’une JSK qui a rompu mais qui pourrait aussi bien se relever ou bien signer son acte de décès.
I. Z.
Benaldjia : «On est pris en otages»
Mehdi, comment faites-vous pour gérer cette situation ?
On fait ce qu’on peut pour le moment. J’avoue que c’est une situation comment dire…bizarre. On travaille seuls pour l’instant en attendant que la direction trouve une solution. Heureusement que les joueurs sont des gars de bonne famille, autrement, ils seraient tous rentrés au pays ou, pire, faire de ce stage de vraies vacances.
Combien de temps allez-vous faire ça ?
La direction doit trouver une solution cette nuit, sinon, on sera dans l’obligation de prendre les choses en main. On ne peut pas rester comme ça, car c’est nous qui payerons les frais de cette cacophonie. Il reste moins de trois semaines avant le premier match ; les autres équipes travaillent, se préparent et nous…
Boultif : «On sait plus quoi faire»
Avec Asselah, il a dirigé la séance d’hier. Accosté hier à l’hôtel où est logée la JSK, Boultif nous dira. «On ne sait plus quoi faire ni avec quel staff travailler. On est dans une situation embarrassante. La direction doit clarifier les choses parce que là… » Et d’ajouter : «Ce qui se passe ne nous honore pas. Les responsables doivent réagir et maintenant ; faute de quoi, les choses risquent vraiment de se compliquer davantage.»
Il est en Angleterre
Azlef à Gammarth aujourd’hui
Pour tenter de régler le problème, Malik Azlef, le président par intérim, a promis hier au chef de la délégation à Gammarth qu’il sera à Tunis aujourd’hui en milieu de journée. Etant en Angleterre pour des raisons professionnelles liées à son travail de promoteur immobilier, Malik Azlef a été contraint de tout laisser pour rejoindre la JSK, essayer de raisonner Moussouni et Rahmouni et permettre à Fabbro de commencer enfin son travail. On ne sait pas ce qu’il compte faire pour réussir sa mission, mais une chose est sûre, Moussouni et Rahmouni ne partiront pas sans la lettre de limogeage.
Ils ont contacté l’entraîneur italien hier
Zouaoui et Benouerdja rassurent Fabbro
Comme on l’a rapporté dans notre édition d’hier, un scandale a éclaté avant-hier à Gammarth lorsque Moussouni et Rahmouni ont débarqué et fait comprendre à Fabbro qu’ils allaient diriger les entraînements. La réaction est arrivée par Zouaoui et Benouerdja.
Et dire que tout le monde est satisfaisait de la bonne entame de la préparation kabyle. Maintenant, les choses ont pris une tournure que personne n’attendait puisque la sortie de Rahmouni et Moussouni a prouvé, encore une fois, qu’il y a un couac au sein de l’équipe. Le scandale qui a éclaté à Gammarth a jeté de l’huile sur le feu car le nouvel entraîneur Eurico Fabbro a tout bonnement été mis dans une position délicate lorsque les deux anciens entraîneurs lui ont fait comprendre qu’il n’était pas le bienvenu, et qu’ils allaient diriger les entraînements. Face à cette situation, l’Italien choqué et estomaqué par ce qu’il vient de vivre a pensé prendre ses bagages et rentrer chez lui, car il ne veut pas travailler dans ces conditions. Cependant, les deux hommes d’affaires Zouaoui et Benouerdja l’ont appelé hier pour le rassurer et lui témoigner leur soutien total.
«Tu es notre coach, on s’occupe de tout»
D’après une source bien informée, les deux hommes en question ont tenu à réagir suite à ce qui s’est passé. Les deux hommes ont tenu un discours rassurant à leur entraîneur en le confirmant et le soutenant dans ce qu’il a vécu. Ils lui ont assuré : «Ne t’inquiète pas. Tu es notre entraîneur. Tu es pris en charge ; passe tes jours à Gammarth et on va s’occuper de tout le reste. On va tout régler et tu entameras ton travail.» Une manière de faire comprendre que malgré tout ce qui s’est passé, il est hors de question qu’il parte.
Fabbro a essayé de joindre Hannachi, en vain
Face à cette situation, Fabbro ayant pris les choses en main a décidé de donner un coup de fil directement au président de l’équipe, Moh Chérif Hannachi, afin d’essayer de comprendre ce qui se trame. Cependant, ses tentatives se sont avérées vaines puisqu’il n’a pas réussi à avoir le premier responsable du club. Ce qui l’intrigue aussi, c’est que le boss n’a même pas tenté de joindre son entraîneur pour le réconforter ou bien lui afficher son soutien. En partant au Maroc, Hannachi a délégué ses pouvoirs à Malik Azlef qui assure l’intérim.
Zouaoui en pompier, Benouerdja ressurgit
En contactant Fabbro pour le rassurer et le conforter, Zouaoui agit en pompier de service. Ce dernier ne veut pas que le stage tourne au vinaigre et espère bien que les choses iront dans le bon sens. D’ailleurs, c’est lui qui a été le premier à avoir contacté l’entraîneur italien pour lui demander de tenter une seconde expérience avec le club le plus titré d’Algérie. Il ne veut pas que ses efforts soient vains et c’est ce qui explique le fait qu’il soit autant impliqué dans cette affaire. De l’autre côté, Hafid Benouerdja revient au-devant de la scène. Ce dernier s’était impliqué dans le recrutement, mais très vite, il a été mis sur la touche par le président Hannachi suite à un différend financier parce qu’il ne voulait pas payer les recrues sans garantie. Zouaoui et Benouerdja veulent intégrer le club et cela a de très fortes chances que ce sera lundi lors de la tenue de l’assemblée générale. Pour rappel, le président Hannachi avait planifié l’annulation de l’AG, mais le CSA tient le coup et fait en sorte de la maintenir à la date prévue. Rien ne tourne en rond à la JSK qui n’a pas fini de manger son pain noir.
I. Z.
Pour assurer la meilleure préparation
Fabbro et Scarpllino ont ramené leur propre matériel
En arrivant en Tunisie, le nouvel entraîneur de la JSK n’est pas venu les mains vides, loin de là. Il a apporté un sacré matériel en ne laissant rien au hasard.
Le stage de préparation à l’étranger est l’une des étapes les plus importantes avant la reprise de la compétition officielle. En allant en Tunisie, Eurico Fabbro n’a pas fait les choses à moitié. D’après les informations qui nous sont parvenues, il a tout prévu en prenant avec lui du matériel haut de gamme pour permettre aux joueurs d’être dans les meilleures conditions possibles. D’ailleurs, il n’a rien oublié, des appareils pour le contrôle physique aux outils nécessaires pour mesurer la résistance ; le coach transalpin a tout prévu car il a envie d’avoir toutes les données concernant son groupe avant de lancer son grand programme de préparation. C’est dire qu’il veut absolument réussir ce nouveau passage à la JSK et faire en sorte que l’équipe soit prête pour le premier match de championnat dans un peu plus de 20 jours.
Rahmouni met au défi Hannachi
«Qu’il parte, nous ferrons de même nous aussi »
Entre le président de la JS Kabylie, Moh Cherif Hannachi, et le tandem de la barre technique, Rahmouni-Moussouni, c’est la guerre ouverte. Les deux techniciens en question ne ratent pas la moindre occasion pour le descendre en flammes. Hier, c’était au tour du technicien Mourad Rahmouni de tirer à boulets rouges sur le président du club allant jusqu’à le qualifier de fou. « Franchement, c’est inadmissible ce que fait Hannachi. Il gère le club d’une manière incroyable provoquant des crises cycliques. C’est un fou. C’est vraiment regrettable qu’il prenne un grand club de l’envergure de la JS Kabylie en otage. L’histoire retiendra ce qu’a vécu la JS Kabylie ces dernières années à cause de sa gestion archaïque, voire calamiteuse », se révolte l’ancien défenseur de charme des Canaris du Djurdjura, non sans lancer un défi à Hannachi : « Nous, les membres du staff technique, sommes prêts à nous en aller si Hannachi en fait de même.» L’ancien international en question ne manquera pas de préciser que lui et Moussouni sont disposés à se retirer à condition, note-t-il, que « Hannachi nous envoie notre lettre de limogeage ». Dans la foulée de son intervention, l’ancien coach du MO Béjaia et du MC Saida affirmera : «Je reste, ainsi que Moussouni, les entraîneurs de l’équipe. C’est nous qui disposons de contrat en bonne et due forme avec la JS Kabylie. Pour ce qui est de Fabbro, je crois savoir qu’il est recruté sur parole. Aucun document ne prouve qu’il est le nouvel entraîneur de la JS Kabylie.» Autant dire que les prochains jours s’annoncent fortement mouvementés et il va falloir s’attendre à d’autres développements qui ne vont pas forcément dans le sens souhaité par la famille de la JSK, meurtrie par tout ce qui se passe.
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Fortement perturbés par cette situation
Les joueurs demandent à rentrer au pays
La vague de turbulences qui frappe la JS Kabylie n’a pas raté les joueurs. Ces derniers sont frappés de plein fouet par cette crise qui risque de compromettre dangereusement la préparation estivale, et ce, à quelque trois semaines du début du championnat de Ligue 1 Mobilis. N’ayant pas apprécié le malaise qui affecte la barre technique, entraînant un dysfonctionnement dans la préparation pendant le stage effectué actuellement en Tunisie, les joueurs de la JSK veulent absolument en finir. Et rapidement. Ils ont d’ailleurs réclamé un retour au pays pour en finir avec le cauchemar. C’est du moins ce que nous avons appris de sources dignes de foi qui précise que les coéquipiers du milieu de terrain Yettou se seraient rapprochés des responsables présents en Tunisie pour demander leur retour au pays. Ils motivent leur position par le fait que continuer à s’entraîner dans des conditions lamentables ne peut en aucun cas conduire à des résultats positifs. Il serait préférable, ont-ils indiqué aux dirigeants, de retourner au pays et de travailler loin des problèmes de la barre technique, dont les retombées sont ressenties lourdement par l’ensemble du groupe.
Asselah et Boultif en entraîneurs
Face à la situation catastrophique du staff technique où l’Italien Fabbro n’a pu entamer son travail et le duo Rahmouni-Moussouni réclame sa légitimité de diriger la barre technique, il fallait trouver une solution pour assurer la gestion de l’entraînement d’hier. Et pour cause, les deux gardiens Asselah et Bouletif se sont retrouvés obligés de se convertir, l’espace d’une journée, en entraîneurs pour diriger la séance. Ce qui ne peut jamais servir la JSK qui doit retrouver la stabilité le plus rapidement possible. Asselah et Bouletif ont fait de leur mieux pour que les joueurs puissent bosser quelque peu.
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Le groupe scindé en deux
Pour la préparation programmée hier, l’effectif kabyle a été scindé en deux groupes, Le premier s’est entraîné à la salle de musculation, alors que l’autre a travaillé à la plage sous la conduite de Bouletif et Asselah.
Rahmouni et Moussouni assurent la séance matinale
Rahmouni et Moussouni ont pris le petit déjeuner avec les joueurs dans l’hôtel qui accueille la délégation kabyle et, par la suite, ont dirigé leur première séance d’entraînement en Tunisie. Le duo en question montre bien ses intentions et prend directement les choses en main pour faire valoir ses droits, surtout que Moussouni a assuré que tant qu’il n’a pas reçu de notification de la part de la direction, il poursuivra son travail comme si de rien n’était.
Fabbro est resté dans sa chambre
Pour sa part, le nouvel entraîneur de l’équipe est descendu pour prendre son petit déjeuner, mais après avoir assisté à la scène, il a préféré ne pas manger ; il a directement regagné sa chambre. L’Italien ne veut pas d’histoire et comme le lui a assuré Zouaoui, il va rester dans sa chambre en attendant que les choses deviennent un peu plus claires
I. Z.