La rencontre amicale disputée jeudi après-midi entre le MCO et le CRT a été émaillée par un incident pendant son déroulement.
En effet, un malentendu entre Sebbah et El Lamali a failli prendre des proportions alarmantes. Cette scène déplorable s’est produite lors d’un petit arrêt de jeu, accordé par l’arbitre du match aux joueurs pour se désaltérer (il faisait très chaud à l’heure du match). C’est à ce moment-là que les deux joueurs s’étaient frictionnés, d’après des témoignages, sur une action qui précédait cet arrêt. Sebbah, qui est l’un des cadres de l’équipe, a recadré El Lamali, auquel il reprochera d’avoir perdu un ballon facile à jouer : « Tu aurais dû faire une passe latérale » Une remarque que le transfuge de l’USMBA n’a pas acceptée en répliquant sèchement à Sebbah. Du haut de la tribune, les supporters pensaient que Sebbah en faisaient un peu trop et se sont mis à l’insulter. Ce qui va rendre encore plus en colère ce dernier. Toutefois l’intervention rapide de leurs coéquipiers, qui les ont séparés, évitera le pire car à cet instant, que ce soit El Lamali ou Sebbah, tous les deux ont perdu leur self-control.
Bouakez : « On ne doit pas amplifier cet incident »
Avant que cet incident n’éclate, l’entraîneur tunisien devait opérer des changements au sein de l’équipe. Moez Bouakez avait sanctionné les deux joueurs fautifs, mais en réalité, l’entraîneur a pris leur défense : « Ce sont des choses qui se produisent partout dans le monde. Certes je ne le tolérerai plus à l’avenir, mais je suis sûr et certain que si les nerfs étaient à fleur de peau, c’est parce qu’en cette période, les joueurs cherchent tous à montrer leurs qualités. Et quand ils ne le font pas, leur réaction est un peu négative. Néanmoins, il ne faut qu’on dépasse les limites », prévient le néo-coach du MCO, qui chercherait à dédramatiser ce qui s’est passé avant-hier entre Sebbah et El Lamali.
M. S.
El Lamali : « Après la réaction du public, je me suis senti coupable »
Propos recueillis par M. STITOU
Amine, qui est réputé pour sa sportivité, reconnaît qu’il n’aurait dû jamais répliquer à Sebbah. « En voyant le public l’insulter, je me suis senti coupable », regrettera-t-il le lendemain de cet incident.
Que s’est-il passé entre vous et Sebbah ?
Je vais vous raconter exactement ce qui s’est passé entre nous. Alors qu’on jouait le match tranquillement, Sebbah m’a reproché de ne pas jouer les passes latérales, alors que mon rôle d’attaquant m’oblige à chercher les coéquipiers qui sont devant. En lui expliquant que ce n’est pas mon jeu (adresser des passes latérales), il a mal interprété ma réaction. Sebbah n’a pas apprécié ma réplique ; après les esprits se sont un peu chauffés. Cependant, il n’y a rien de grave, Sebbah est une sorte de frère pour moi, je regrette d’ailleurs de lui avoir répliqué, j’aurais dû me taire !
A cause de cet incident, les supporters l’ont insulté…
(Il nous coupe) C’est mon plus grand regret, car je me sens coupable de la réaction hostile du public à son encontre, je lui demande encore une fois pardon.
Pourquoi, selon vous, cet énervement de votre part ?
Le véritable problème est qu’on se cherche encore sur le terrain ; comme on n’arrive pas à développer notre jeu, cela fait que les joueurs, notamment les nouveaux, jouent avec un peu de stress car on a tous envie de satisfaire notre exigeant public qui doit toutefois se montrer patient avec nous.
Pour construire une équipe, il faudrait d’abord instaurer un bon état d’esprit dans le groupe…
Ce n’est pas à cause d’un incident banal qu’on va dire que l’état d’esprit fait défaut dans notre équipe ; on forme un groupe uni et avec le temps, on va s’apprécier les uns et les autres, car je suis convaincu que tous les joueurs anciens et nouveaux savent qu’on est obligés, rien pour que l’équipe, de s’entendre afin de hisser l’équipe vers les sommets.
Demain, vous partez à Tunis pour effectuer un stage…
On espère revenir plus forts. A Tunis, on va essayer de rendre notre jeu plus cohérent avec la multiplication de matches amicaux, car on est en train de chercher les repères. N’oublions pas que l’effectif a été changé à 60% ; par conséquent, il nous faut du temps pour apprendre à jouer ensemble, créer un équilibre entre les lignes. Par ailleurs, durant ce stage de Gammarth, le coach va dégager l’équipe, celle qui débutera le championnat. C’est le principal objectif de ce stage.
M. S.
Des anciens au CRT
Avant-hier, les supporters du MCO ont revu avec plaisir deux anciennes figures du club, à savoir Abdeslem Benabdellah et Arafat Mezouar, qui font partie depuis cet été du staff du CRT. Benabdellah est au poste d’entraîneur des gardiens et Mezouar est le manager du club.
Frifer un peu individualiste
Les présents au stade Ahmed-Zabana jeudi dernier reprochèrent à l’espoir Frifer son excès d’individualisme. La réponse de cet attaquant ne s’est pas fait attendre ; en inscrivant le premier but, il a mis dans sa poche l’exigeant public mouloudéen.
Baba sera dans le bus
Ce soir après minuit, à 02h du matin plus exactement, la délégation oranaise prendra la route vers Alger pour embarquer demain à 08h à bord d’un avion de la compagnie tunisienne Nouvel-Air pour la capitale du pays voisin. Ahmed Belhadj, qui va rater les premiers jours du stage, va accompagner ce soir l’équipe à Alger, avant de retourner à Oran dans la journée de demain, a-t-on appris.
Fortunes diverses pour Tiaiba
Mohamed Tiaiba, qui court toujours derrière son premier but avec le MCO, a raté un penalty pendant le match face au CRT, avant de se ressaisir en provoquant un penalty, qui a été transformé imparablement par Mohamed Bentiba.
Chaque groupe a eu 30’ de jeu
Pour le match d’avant-hier, l’entraîneur a scindé son équipe en trois groupes ; chacun d’eux a pris part à une demi-heure de jeu. Moez Bouakez veut donner du temps de jeu à tous les joueurs de l’effectif.
MCO 2 - CRT 0
La rencontre amicale disputée avant-hier s’est soldée par une victoire des Oranais. Les 2 buts ont été inscrits par Frifer en 1re mi- temps et Bentiba sur penalty en seconde période.
Mekkaoui et Kouachi blessés
Les deux défenseurs souffrant de blessures diverses accompagneront leurs camarades demain pour le stage de Gammarth (Tunisie). A signaler que Natèche a joué avant-hier avec une blessure au pied.
Les chèques remis aux joueurs hier
Hier en milieu d’après-midi, les anciens de l’effectif ont été convoqués par la direction pour récupérer leur chèque d’un montant représentant une avance de trois mensualités. A rappeler que la direction a décidé de revoir à la baisse les salaires des joueurs. Ces derniers, avant de récupérer les chèques, le savaient bien, indiquera un dirigeant du club.
M. S.
Le MCO se cherche toujours
Après la troisième sortie en amical avant-hier face au CRT, où en dépit de la victoire on notait un sentiment mitigé dans le camp des supporters, pour Moez Bouakez, toutes ces difficultés, il les avaient prévues. « Déjà mercredi, on a fait une séance d’entraînement assez poussée qui a pris fin tardivement. Notre objectif, tester si les joueurs vont résister à l’énorme charge de travail ; pour l’aspect technico-tactique, on va le travailler lors du deuxième stage prévu en Tunisie », rassure le coach, qui veut tester son groupe en utilisant plusieurs variantes. Il s’est rendu à l’évidence que cela pourrait prendre du temps. « Notre jeu, remarque-t-il, c’est clair, il manque de cohésion ; on va œuvrer pour créer un fond de jeu avec un milieu de terrain qui servira de transition entre la défense et la ligne d’attaque. » Par ailleurs, pour l’entraîneur tunisien, « on a besoin outre du temps, pour rendre l’équipe plus efficace, de créer un état d’esprit dans le groupe. Pour avancer, les joueurs doivent être solidaires. Certes, dans notre effectif, nous disposons d’éléments chevronnés ; ces derniers, on a besoin de leur expérience pour orienter les plus jeunes et surtout veiller à ce que l’état d’esprit soit sain dans le groupe », conclura-t-il.
M. S.