Le stage de Sousse n’a pas suffi pour que Todorov fasse tourner son équipe comme une montre suisse. Il lui reste même beaucoup de travail à faire.
Le principal souci du technicien franco-serbe reste le jeu collectif. Il veut parfaire les réglages à ce niveau puisque pour lui quand l’équipe sait faire tourner le ballon avec fluidité elle aura ainsi franchi la moitié du chemin de la victoire. Pendant le stage de Sousse, il a beaucoup insisté sur la circulation du ballon à la barcelonaise. Il n’acceptait pas que ses joueurs touchent le ballon plus de deux fois, quand ce n’est pas nécessaire. Ça a été son principal chantier en Tunisie, et il compte le parfaire dès aujourd’hui. Même s’il ne lui reste pas assez de temps, Todorov reste optimiste et fait preuve de beaucoup de détermination en prévision de la première journée de la Ligue 1 Mobilis qu’il disputera ce vendredi à 17h face à l’USMBA.
Milieu de terrain et meneur de jeu
Un des soucis de Todorov est de trouver le bon meneur de jeu. Certes, il a fait jouer Lakroum à ce poste pendant les matchs amicaux, mais le fait que ce dernier soit un attaquant obligera le coach à ne pas compter sur lui pour cette mission. Il pourrait accorder ce rôle, à Sayeh ou bien Sameur qui ont tous les deux montré de belles choses à Sousse, d’un point de vue technique mais leur niveau physique préoccupe encore le coach. Notons que le jeune Betouche pourrait constituer une des solutions pour ce poste. Outre le poste de meneur de jeu, il reste encore des réglages à faire pour ce qui est de l’entrejeu. En effet, pour ce qui est des milieux récupérateurs, le coach a encore quelques hésitations. Il songe aligner au moins deux récupérateurs, alors qu’il a Heriat, Tariket et Draoui comme principaux prétendants alors qu’il a une liste de cinq joueurs de laquelle il veut tirer la meilleure formule possible qui puisse convenir à sa stratégie de jeu.
L’attaque, le principal souci
Ce qui préoccupe Todorov le plus c’est son compartiment offensif. Hamia n’est pas encore au top physiquement et pour ce qui est des automatismes offensifs, la mayonnaise n’a pas encore pris. Il lui faut donc tout mettre en place au cours de la semaine, tout en priant que le groupe garde sa concentration vu les soucis qu’il rencontre.
S. B.
L’absence de Hadj Mohamed inquiète les Belouizdadis
En tant que premier responsable du club, Hadj Mohamed, doit faire en sorte que son équipe fanion se stabilise pendant, au moins, le premier trimestre de la nouvelle saison.
Le président du CRB est actuellement à l’étranger. Même s’il serait rentré au pays, personne ne le sait, que ce soit joueurs ou membres du staff technique et autres responsables du club. Cela laisse un sentiment d’inquiétude au sein de toute l’équipe qui rencontre plusieurs problèmes qui devaient être réglés avant même le départ au stage de Sousse. Parmi ces problèmes, on citera l’hébergement de quelques joueurs qui même s’il leur a exprimé son refus catégorique de leur louer des logements espèrent toujours un geste de sa part. Le geste qu’ils espèrent concerne un salaire supplémentaire, à ajouter aux trois mensualités d’avance qu’ils ont négociées lors de la signature de leur contrat, afin de pouvoir se payer un loyer. Que ce soit joueurs ou membres du staff technique, y compris Todorov, personne n’a encore pris un sou depuis qu’ils sont au CRB. Hadj Mohamed a donc du pain sur la planche et doit vite régler tous ces soucis afin d’éviter que le scénario de la saison 2016/2017 ne se répète, sauf que cette fois il sera quasi impossible de croiser un ‘’nouveau’’ Badou Zaki.
Les joueurs tiennent à se réunir avec lui
Après qu’ils soient rentrés à Alger, les joueurs tiennent toujours à se réunir avec Hadj Mohamed. Ils veulent faire le point avec lui afin de régler une fois pour toutes tous leurs soucis.
« On ne demande pas la lune », nous diront quelques joueurs qui refusent que leurs noms soient cités dans les journaux et de poursuivre : « Aucun président ne trouvera un groupe comme celui du CRB qui patiente autant face à des conditions de travail aussi déplorables. On va se réunir avec lui. Soit il assume ses responsabilités de président de club, soit on lui forcera la main. C’est à lui de choisir. »
La reprise risque d’être perturbée
Plus de 48 heures après la fin de son stage à Sousse, le CRB reprendra les entraînements aujourd’hui au stade du 20-Août. La reprise est programmée en fin de journée et pour ce qui est du programme de travail, les joueurs veulent d’abord une réunion avec Hadj Mohamed. Son éventuelle absence risquerait donc de perturber le bon déroulement de cette séance. Un gros souci pour le staff technique qui ne sait plus quoi faire pour calmer les joueurs de façon à ce qu’ils soient concentrés sur leur prochain match face à l’USMBA.
S. B.
Korichi : « Mon avenir au CRB dépend de Hadj Mohamed »
Toufik Korichi, qui nous a accordé un entretien après le retour du CRB à Alger, affirme que son avenir au club dépend de ce qu’on lui accordera comme prérogatives.
Fraîchement désigné comme nouveau manager général du CRB, Toufik Korichi serait déjà partant. Il aurait fallu une semaine seulement de travail pour qu’il soit confronté à quelques difficultés que rencontre l’équipe fanion. Comme nous l’avions mentionné dans notre édition d’hier, il a eu un souci avec les joueurs. Il voulait instaurer une discipline de fer, mais ces derniers n’ont pas accepté cela en raison des nombreuses imperfections auxquelles ils font face au quotidien et qui devraient être la priorité de Korichi. Pendant donc le retour du CRB de son stage de Sousse dans un très long et pénible voyage par route, il s’est passé des choses qui ont fait que le nouveau manager général du club annonce sa démission aux joueurs et il l’a fait dans le bus avant même que l’équipe n’arrive à Alger. Korichi nous dira à ce propos : « Mon avenir au CRB dépend de Hadj Mohamed. S’il m’accorde assez de moyens et de prérogatives pour bien gérer je serai toujours avec, mais si je me retrouve seul à affronter des problèmes au quotidien auxquels je serai complètement dépassé, je n’accepterai jamais cela et je lui annoncerai ma démission. »
« Je comprends la colère des joueurs »
Pour ce qui est du mécontentement des joueurs pendant le retour du CRB de Sousse et qui n’ont pas été courtois avec lui, Korichi commente : « Pour être franc, je m’attendais à ce que les joueurs aient une mauvaise réaction. Terminer un stage et faire un voyage en plein été de Sousse à Alger dans un bus sans qu’on leur offre un minimum de confort allaient forcément les mettre en colère et je les comprends. Je ne leur en veux pas, parce que c’était une réaction normale. Ils étaient très fatigués et avec le voyage qui n’a pas été bien organisé, il fallait s’attendre à ce que ça ne soit pas agréable. »
« J’attends le retour du président »
Interrogé sur son avenir au CRB, Toufik Korichi souligne : « C’est vrai que j’ai dit aux joueurs que je suis démissionnaire, mais je dois d’abord voir le président avant de confirmer cette décision. J’attends d’ailleurs son retour au pays pour qu’on se réunisse et qu’on trouve une solution définitive à tout ce qui pourrait perturber le groupe. Donc, si ça se passe bien et que je vois que Hadj Mohamed veut vraiment qu’on avance et qu’il mette à ma disposition les moyens nécessaires pour bien accomplir mon rôle, je vais rester, si c’est le contraire, et bien je ne pourrai pas changer le monde tout seul sans l’aide de l’entourage du club. »
Notons que Hadj Mohamed était présent aux côtés de l’équipe pendant le stage de Sousse, mais il est parti, sans prévenir personne, une journée avant que Todorov et ses joueurs ne rentrent à Alger.
S. B.