Selon une source proche des décideurs actuels, si le patron de Cevital, Issad Rebrab, ne rachète pas le club, les membres du CSA et les actionnaires choisiront eux-mêmes les hommes d’affaires qui investiront à la JSK.
Quelques industriels ont déjà manifesté leurs intentions de racheter des actions, mais Malik Azlef et Mohamed Zeghdoud ainsi que Hanine Meftah, chargés de gérer les affaires du club jusqu’au 7 septembre prochain, veulent un repreneur de la trempe de Rebrab pour que la JSK soit à l’abri de tout besoin pour les années à venir. Celui-ci devra leur rendre sa réponse définitive d’ici la fin de la semaine, mais si aucun repreneur disposant de gros moyens ne se manifeste pour racheter le club, les actionnaires et les membres du CSA prendront langue avec les industriels de la région pour les convaincre d’investir à la JSK.
Raison
Les pratiques de l’ex-président Mohand Chérif Hannachi lequel faisait appel à ses «amis» pour investir à la JSK ont toujours été dénoncées autant par ses opposants que les supporters, mais dans le cas où le patron de Cevital décline la proposition qui lui a été faite et qu’aucun grand homme d’affaire qui a de gros moyens pour racheter le club ne se manifeste, les futurs investisseurs seront triés par les actionnaires et les membres du CSA. En d’autres termes, il y aura une ouverture du capital, mais fermée. Pour éviter que la JSK soit reprise par des politiciens, les décideurs actuels veulent contrôler ceux qui veulent investir au club. Ils affirment qu’ils n’ont aucune arrière pensée en procédant de la sorte, mais cela intrigue surtout lorsqu’on sait que l’ancien président avait refusé d’ouvrir le capital sous prétexte qu’il ne voulait pas laisser des aventuriers reprendre le club. Deux semaines après sa destitution, les choses n’ont pas bougé d’un iota puisqu’hormis Rebrab et Yahiaoui qui ont été approchés, aucun autre homme d’affaires de la région n’a été sollicité pour investir à la JSK. Le vœu de tous les supporters kabyles est que l’homme le plus riche d’Algérie, Rebrab, rachète le club, mais rien n’assure que celui-ci acceptera de reprendre le club le plus titré d’Algérie. Il s’accorde un temps de réflexion avant de rendre sa réponse aux décideurs actuels, mais cela ne rassure pas pour autant les fans.
N. Boumali
Benaoudia (patron de Sacomas) : «Je suis prêt à donner 10% de mes bénéfices à la JSK»
Comme nous l’avons rapporté dans notre dernière édition, Nour Islam Benaoudia, le patron de Sacomas, une société spécialisée dans les chantiers navals, est prêt à aider la JSK quel que soit l’identité du futur repreneur. Il n’a pas la prétention de reprendre le club, mais il se dit disposé à le sponsoriser, s’il trouve un terrain d’entente avec le futur ou les futurs repreneurs. Au cours d’une discussion que nous avons eue hier après-midi avec lui, le patron de Sacomas affirme : «Oui, je suis prêt à aider le club. Je suis même disposé à donner 10% des bénéfices de ma société à la JSK, si je réussis bien sûr dans mes affaires. Il faut qu’on s’assoie autour d’une table et si on trouve un accord, je signerai un engagement que je respecterai à la lettre.»
«J’assurerai deux stages par an au club en Slovaquie»
En plus de sa promesse de verser 10% des bénéfices de sa société à la JSK dans le cas où les affaires de cette dernière fleurissent, le patron de Sacomas s’engage à assurer deux stages par an à l’équipe en Slovaquie où sa famille dispose d’un hôtel luxueux. Il prendra en charge tous les frais des stages. Déjà en 2013, il avait proposé à Hannachi d’aider la JSK en lui offrant un bateau de complaisance et de la prendre en charge pour un stage en Slovaquie, mais celui-ci avait refusé en exigeant de lui de l’argent liquide. «Dans le cas où je trouve un terrain d’entente avec les futurs responsables, je pourrai offrir à la JSK un bateau de complaisance et lui assurer deux stages par an en Slovaquie, l’un en été et l’autre en hiver», promet Benaoudia.
«Rebrab et Madjene, tous les deux ont les moyens pour reprendre le club»
Ayant choisi la wilaya de Tizi-Ouzou pour monter son affaire, le patron de Sacomas suit avec un grand intérêt ce qui se passe à la JSK. Sur l’avenir de cette dernière, il déclare que Rebrab et Madjene ont les moyens pour reprendre le club. «La JSK est le club du cœur et c’est tout à fait normal que je m’intéresse à tout ce qui se passe au club ces derniers jours. Je pense que Rabrab et Madjene ont tous les deux les moyens pour reprendre le club. Moi, je n’ai pas la prétention de racheter la JSK, mais je suis prêt à l’aider», a indiqué Benaoudia.
N. B.
Hannachi contraint de restituer le chéquier de la JSK
Selon une source autorisée, les dirigeants actuels ont envoyé un émissaire au désormais ancien président Mohand Chérif Hannachi pour qu’il restitue le chéquier établi au nom de la JSK. Les responsables chargés de gérer les affaires du club jusqu’au 7 septembre n’ont pas le droit de signer le moindre chèque avant l’installation du directoire, mais ils veulent récupérer le plus vite possible le chéquier du club. D’après toujours notre source, le directeur de la banque où le compte du club est domicilié a été saisi pour l’informer que Hannachi n’est plus le président de la JSK et qu’il n’a pas le droit de retirer le moindre centime du compte du club. Il n’y a que 5000 DA dans le compte du club, mais les dirigeants actuels ont jugé utile d’informer le directeur de la banque du changement opéré à la tête du club.
N. B.
Madjene et Zouaoui tiennent toujours à leur projet
Etant les deux premiers hommes d’affaires de la région à avoir déclaré ouvertement qu’ils sont prêts à acheter des actions, Lakhdar Madjene et Saïd Zouaoui sont toujours intéressés à l’idée d’investir à la JSK. Ils ne veulent entrer en conflit avec personne, mais si l’ouverture du capital se fait dans le respect de la réglementation, ils sont prêts à acheter des actions dans la SSPA/JSK. Bien qu’ils soient déçus par le refus des actionnaires de leur céder la moindre action lors de la dernière assemblée des actionnaires tenue le 7 août dernier, Madjene et Zouaoui ne baissent pas pour autant les bras. D’ailleurs, Zouaoui que nous avons joint dans la journée d’hier affirme : «Bien sûr qu’on est toujours intéressés à l’idée d’investir à la JSK. On attend comment les choses vont évoluer et après on verra. Ce qui est certain est que si on vient, c’est par amour au club.»
Il est utile de rappeler que c’est Madjene et Zouaoui qui avaient convaincu Hannachi de tenir l’assemblée des actionnaires le 7 août dernier. Mais il a été question de la libération des actions et leur intégration tout en ajoutant un point (divers) à l’ordre du jour, ce qui a permis aux membres du CSA et aux actionnaires de destituer Hannachi d’une manière légale au moment où il passait ses vacances au Maroc en compagnie de sa famille.
N. B.
Azlef tiendra une réunion avec Rahmouni et Moussouni aujourd’hui ou demain
A moins d’une semaine de la reprise du championnat, Malik Azlef, veut se réunir avec l’entraîneur Mourad Rahmouni et son adjoint Fawzi Moussouni pour voir si l’équipe sera prête pour le premier match face à la JS Saoura. Il s’est réuni déjà avec eux à Gammarth, mais il ne s’est pas entretenu individuellement avec eux. Il est chargé en compagnie de Mohamed Zeghdoud de gérer les affaires du club jusqu’au 7 septembre prochain, mais il sait que si l’équipe ne réalisera pas un bon départ en championnat, c’est lui qui en assumera les conséquences. Depuis la destitution de Hannachi, c’est lui qui met à chaque fois la main à la poche pour subvenir aux besoins du club. La préparation d’intersaison n’a pas été une réussite et les supporters commencent à s’inquiéter, surtout qu’il n’y a eu aucun changement positif depuis le départ de Hannachi. Ils s’attendaient à ce que les dirigeants actuels prennent leurs responsabilités en opérant des changements à tous les niveaux, mais ils n’ont pas tardé à déchanter. Le temps joue en leur défaveur et s’ils continuent à temporiser pour prendre les décisions qui s’imposent, la JSK ira tout droit vers l’impasse. Le départ de Hannachi était réclamé par tous les supporters, mais maintenant qu’il n’est plus en poste, il faudra mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour que la JSK puisse retrouver son lustre d’antan. La destitution de Hannachi ne servira à rien, si les dirigeants ne mettent pas un terme au bricolage.
N. B.
Gaouaoui : « Je reprendrai aujourd’hui »
Comme nous l’avons rapporté dans nos précédentes éditions, Lounès Gaouaoui retrouvera son poste d’entraîneur des gardiens de but de la JSK. Ce dernier a été contacté mercredi dernier par Malik Azlef. Sa seule condition pour revenir était d’avoir des garanties pour ses arriérés, qui se montent à plus de 9 mois de salaire. Joint par nos soins dans la soirée d’hier, Gaouaoui, confirme son retour ; « Oui, j’ai tout réglé avec Malik Azlef, je serai présent ce dimanche à l’entraînement, pour reprendre mon travail. Je donnerai le meilleur de moi-même pour apporter le plus attendu de moi. » Relevé de ses fonctions à la fin du stage effectué à Tikjda, Gouaoui revient à la JSK par la grande porte. Azlef a fait le maximum pour le convaincre de réintégrer son poste après la démission surprise de Benhaha. Il aura du pain sur la planche, puisqu’il sera appelé à bien préparer Boultif, qui va jouer titulaire lors des 4 premiers matchs du championnat à cause de la suspension d’Asselah. Disposant de qualités certaines, Boultif n’a pas été convaincant lors des rencontres disputées durant la préparation. Il promet d’être à la hauteur, mais les supporters s’inquiètent à son sujet.
Les quatre grands défis que les Canaris doivent relever
La Kabylie se remet difficilement de la mésaventure de la saison écoulée au terme de laquelle les Canaris du Djurdjura ont réalisé leur plus mauvais parcours ces dernières années. Ils n’ont assuré leur maintien en Ligue 1 Mobilis que dans les deux dernières journées après avoir fait vivre des moments cauchemardesques à leurs supporters. Une situation qui a provoqué (naturellement) un vent de changement sur le ‘’monument kabyle’’ puisque un ‘’gros poisson’’ vient de tomber après plus de deux décennies de présidence sans partage. Il s’agit, en effet, de Mohand-Chérif Hannachi qui vient de quitter le club. Au grand bonheur des supporters qui souhaitent que les membres du conseil d’administration, instigateurs du ‘’putsch’’ tant attendu aillent au bout de leur entreprise afin de faire appel à des gestionnaires en mesure de ‘’redonner vie’’ à une JS Kabylie qui a failli ‘’rendre l’âme’’ après des années de gloire. Même si, administrativement, la JS Kabylie vient juste de tourner ‘’ la page Hannachi’’ en attendant désormais la suite des évènements, il n’en demeure pas moins que les responsables actuels du club sont tenus de relever plusieurs défis auxquels les ‘’socios’’ s’attendent toujours. En étroite collaboration avec les membres du staff technique, à leur tête le tandem Rahmouni-Moussouni, et avec l’engagement infaillible des joueurs (anciens et nouveaux), la ‘’toute nouvelle’’ JSK est tenue de relever cette saison quatre importants défis qui conditionnent nécessairement son retour au devant de la scène footballistique nationale.
Discipline
Le premier défi à relever demeure incontestablement la discipline. Ayant beaucoup souffert ces dernières années de cette situation de manque de rigueur chez les joueurs et dans l’administration, il est clair que le club phare du Djurdjura se doit absolument d’instaurer une discipline infaillible qui ne peut qu’avoir des répercussions positives sur l’équipe. Maîtrisant visiblement la situation, Rahmouni et Moussouni insistent beaucoup sur la discipline qui, dans un passé pas lointain, était le point fort de cette JSK. Les choses semblent désormais évoluer dans le bon sens même si beaucoup de travail reste à faire sur ce plan précis. Les dirigeants, de leur côté, veulent apporter leur pierre à l’édifice donnant toutes les prérogatives au staff technique et à l’administration de frapper d’une main de fer contre les trouble-fête.
Régularité
L’autre point sur lequel la JS Kabylie, version 2017/2018, est relatif à la régularité. L’équipe a souvent donné, ces dernières années, des sueurs froides à ses supporters en raison de son irrégularité dans les résultats. Il est utile de rappeler que lors de la saison 2015/2016, la JS Kabylie avait enregistré des résultats catastrophiques pendant la phase aller avant de revenir en force pendant la phase retour terminant la saison dans une honorable troisième place qualificative à une épreuve continentale. La saison passée, le contraire s’était produit : un début d’exercice favorable avant que les Jaune et Vert ne retombent dans leurs travers sauvant de justesse leur survie parmi l’élite. Des situations qui ne doivent plus se produire pour un grand club de l’envergure de la JSK qui doit se hisser à la hauteur de leurs glorieux aînés du ‘’Jumbo-JET’’ assurant, du même coup, la régularité des résultats à même de se remettre sur les rails des bons résultats.
Solidarité
Un troisième chantier, qui ne manque pas d’importance, doit bénéficier d’une attention particulière des membres du staff technique. Il s’agit de celui de la solidarité au sein du groupe. Il ne faut plus que les joueurs continuent à vivre en rangs dispersés. La JSK est leur famille, leur honneur même. Il va falloir absolument que les Rahmouni et Moussouni, forts de leur expérience pour avoir connu le vrai sens de la solidarité dans cette même JSK, trouvent les mécanismes nécessaires pour transmettre le sentiment de solidarité chez les joueurs. Un dossier d’une extrême importante, car sa réussite donnera des résultats positifs sur le bon fonctionnement du groupe.
Performance
Comme la JS Kabylie est considérée comme une véritable machine à titres pour avoir remporté de nombreux titres locaux et continentaux, il est désormais nécessaire de renouer avec ces ‘’bonnes habitudes’’. Il n’est pas normal que la grande JSK se contente de jouer les seconds rôles ou carrément la relégation. Il est inconcevable aussi que les Lions du Djurdjura passent six ans sans remporter le moindre titre. La dernière consécration remportée remonte à 2011 en finale de la coupe d’Algérie contre l’USM El-Harrach.
Lyès S.
Souhaitant passer une saison tranquille
Les supporters veulent « les premiers rôles »
Les supporters de la JS Kabylie commencent visiblement à retrouver espoir. La ‘’mise à l’écart’’ du désormais ancien président Mohand-Chérif Hannachi, vigoureusement critiqué pour sa gestion désastreuses des affaires du club, serait synonyme d’un début de retour vers la bonne voie. C’est ainsi que les supporters souhaitent ne plus revivre le cauchemar de la saison écoulée quand leur équipe favorite a failli connaître l’amertume d’une relégation historique en enfer de l’antichambre de l’élite. En prévision du nouvel exercice footballistique dont le coup d’envoi sera donné le week-end prochain, les supporters appellent les joueurs à se montrer à la hauteur de leurs aspirations. Les amoureux du club, implantés un peu partout dans toutes les contrées du pays, aspirent, en effet, à ce que leurs Jaune et Vert puissent renouer avec les bons résultats et jouer, par la même occasion, les premiers rôles. Car, ce qui s’est passé la saison écoulée reste un gravissime précédent pour un club qui doit rivaliser uniquement pour les titres. Sera-t-il le cas en prévision de la saison 2017/2018 ? L’on saura davantage pendant la compétition.
L.S.
En recevant la JSS samedi prochain
Pourquoi la JSK doit réussir sa première à domicile
Le Jour J avance à grand pas. Après avoir effectué un stage de préparation du côté de la Tunisie sanctionné par plusieurs rendez-vous amicaux riches en enseignement, contre Souihli (Libye), le MC Oran, le NA Hussein Dey et la sélection africaine, les poulains du tandem Rahmouni-Moussouni sont appelés désormais à traduire les progrès enregistrés dans la compétition officielle à l’occasion de la réception samedi prochain de la formation de la JS Saoura dans le cadre de la première journée du championnat professionnel de Ligue 1 Mobilis. Les retrouvailles entre kabyles et gars du Sud sont programmées sur la pelouse synthétique du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Le match se jouera, au grand malheur des supporters, en diurne, soit à partir de 17 heures. Les coéquipiers de Raïah se doivent absolument de gagner le match. Sur le plan psychologique, un succès permettra aux joueurs de se libérer rapidement. Histoire également d’éviter le scénario de la saison écoulée quand la JS Kabylie dont le doute avait gagné ses joueurs a dû attendre la dernière journée de la phase aller pour remporter son premier match à domicile. Un fait rare dans les annales du club le plus titré du pays. Un succès revêt aussi une grande importance pour les Jaune et Vert afin de gagner la confiance des supporters et les faire retourner au stade.
L.S.
La défense, le souci majeur du staff technique
Même s’il reste encore une semaine de préparation avant le début du championnat, le staff technique de la JS Kabylie n’arrive toujours pas à se fixer sur la question du compartiment défensif. C’est du moins ce que nous avons appris hier de sources généralement bien informées d’après lesquelles Rahmouni et Moussouni vont profiter de la reprise des entraînements dès aujourd’hui afin d’ouvrir un chantier spécial pour la défense et tenter ainsi de trouver des solutions avant le match contre la JS Saoura. Pour ce qui des compartiments du milieu de terrain et de l’attaque, il semble que les membres du staff technique auront trouvé la bonne recette. En milieu de terrain, les Rahmouni et Moussouni pourraient compter sur Raïah, Oukaci et Yettou. Pour la ligne d’attaque, a-t-on appris encore, il est fort possible que les membres du staff technique optent pour les Benaldjia, Djabout et Ekidé.
L.S.