La journée d’hier a été vraiment mouvementée du côté de la banque à Hussein Dey. Les joueurs du Chabab sont passés pour vérifier leurs soldes et ils ont trouvé un mois de salaire. Pas de quoi les satisfaire car ils ont encore une fois entamé un mouvement de grève.

 

Hier matin, le président du Chabab, Hadj Mohamed, était présent à la banque du côté d’Hussein Dey pour veiller à ce que les virements soient finalisés et que les joueurs puissent enfin toucher leurs salaires. Le boss algérois voulait faire taire les critiques et montrer qu’il peut tenir ses promesses comme il l’avait fait auprès de ses joueurs concernant les salaires. Peu après, les joueurs sont arrivés pour voir l’état de leur compte. Ils ont vu que leurs comptes ont été réapprovisionnés et qu’ils avaient touché un mois de salaire. Cependant, les joueurs n’ont pas tardé à contester cette rentrée d’argent du moment qu’ils estiment que ce qui s’est passé n’est pas ce qui a été convenu. En effet, les joueurs attendaient deux mois de salaire mais, finalement, ils en ont trouvé qu’un seulement. Par conséquent, ils ont décidé de boycotter la reprise des entraînements à Bensiam et d’entamer un nouveau mouvement de grève. La raison de cette décision est le fait que certains joueurs ont pris connaissance d’une information qui les a mis en colère.

 

Salhi, Bouchar et Naâmani ont touché 2 mois

L’information en question, c’est le fait que trois joueurs de l’équipe ont eu droit à deux mois de salaire. Les trois joueurs en question sont Salhi, Naâmani et Bouchar. Si pour le dernier nommé on peut comprendre qu’il s’agit beaucoup plus de son affaire avec l’ESS et cette histoire de chèque de garantie laissé à Hammar, pour les deux autres joueurs, aucune raison n’a été invoquée. C’est à partir de là que tout aurait débuté. La conclusion a été la décision des joueurs de ne pas s’entraîner à la veille d’une rencontre importante face à la formation de Médéa.

 

7 joueurs n’ont pas été payés

D’après une source bien informée et présente à la banque, ce n’est pas toute l’équipe qui a touché ses salaires. 7 joueurs n’ont pas eu droit à leur mois de salaire. La raison ? Ils n’ont pas ouvert de compte à l’agence en question comme l’avait demandé Hadj Mohamed et c’est ce qui fait qu’ils n’ont pas pu toucher leur argent. Cela a créé une certaine tension entre les deux parties. Maintenant, d’après la même source, les joueurs en question auraient dû faire comme leurs camarades qui ont rapidement effectué les formalités pour ouvrir de nouveaux comptes.

 

De Malek à Gana, les dettes ont retardé le paiement des joueurs

Toujours selon la même source, si le président a mis autant de temps, c’est parce qu’il a rencontré des inconvénients de taille. Jeudi dernier, il avait fait un virement mais grande était sa surprise lorsque le compte a été bloqué car un ancien entraîneur est arrivé avec son avocat pour réclamer son argent et cela a fait que le compte ait été bloqué. Idem pour le tout premier versement effectué puisque d’anciens créanciers datant des anciennes directions ont bloqué le compte et ont pris leur argent, forts d’une décision de la justice en leur faveur. Maintenant cet épisode renseigne sur le mal profond qui ronge le club de la capitale et du fait que les joueurs ont perdu toute confiance en leur président qui a pourtant fait le nécessaire pour régulariser ses joueurs. Ce n’est certainement pas fini puisque cette grève vient creuser le fossé entre les deux parties.

1. Z.

 

Les joueurs s’entraîneront-ils aujourd’hui ?

Après avoir boycotté la reprise des entraînements hier à Bensiam, on se demande maintenant si le groupe va reprendre les entraînements aujourd’hui ou pas. Pour le moment, personne ne peut dire qu’il y aura entraînement puisque les joueurs n’ont pas encore tranché sur la question même si on évoque un retour au travail dès la séance d’aujourd’hui car après tout, il va y avoir une rencontre importante demain face à la formation de l’OM.

 

L’ancien financier du club a failli saisir le bus de l’équipe !

Apparemment, les choses ne sont pas prêtes de connaître une amélioration au sein du Chabab. D’après une source digne de foi, l’ancien financier de l’équipe se serait déplacé du côté du siège du Caroubier pour saisir le bus de l’équipe. Accompagné d’un huissier de justice et d’une décision de justice en sa faveur, il voulait prendre le bien du club pour toucher son argent. Cependant, le président sur place serait intervenu et aurait signifié une fin de non recevoir et aurait même chassé l’ancien financier. Il est utile de rappeler que le financier en question a quitté le club il y a plus de 3 ans.

 

Les joueurs hébergés à Zéralda

Dernièrement, le problème des joueurs résidant en dehors d’Alger a refait surface. Certains éléments occupaient un appartement sur les hauteurs d’Alger et ils ont été expulsés pour non-paiement d’après les mêmes joueurs. La direction a donc réglé le souci en logeant les joueurs dans un hôtel à Zéralda en assurant que le coût de la location pour les joueurs est bien supérieur à ce qu’aurait coûté l’appartement en question. Un souci de moins pour les dirigeants en attendant de trouver une solution finale à ce problème.

 

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Todorov : «Je suis triste car j’ai une équipe qui peut gagner des titres»

 

L’entraîneur en chef du Chabab est déçu de la tournure prise par les évènements au sein de son équipe. Présent à la banque avec le président, il n’a rien pu faire pour éviter la grève mais espère que tout ira mieux pour les prochains jours.

 

Contacté par nos soins au cours de la journée d’hier, le technicien franco-serbe était naturellement déçu de ce qui s’est passé du moment qu’il espérait pouvoir diriger la séance. Sur la grève, le coach a fait savoir : «Je suis vraiment triste puisque les joueurs ont décidé d’entamer un mouvement de grève. On espérait faire la séance d’entraînement mais finalement, les joueurs ont décidé de rentrer chez eux. C’est vraiment regrettable puisque cela nous met en difficulté et notamment pour le match important de mardi. Personnellement, je ne peux rien faire car les joueurs m’ont montré un grand respect et sont disciplinés. Je ne parle pas de la discipline comme quoi je travaille dans un cadre militaire mais c’est beaucoup plus une question de respect.»

 

«Les joueurs ont été payés, mais…»

Todorov a insisté sur le fait que les joueurs ont bel et bien été payés mais ne sait pas qui a eu quoi en termes de salaires : «Ce que je peux dire, c’est que j’étais à la banque avec le président hier. J’ai pu voir qu’il faisait de très grands efforts pour essayer de régler ce souci. Les joueurs ont touché leurs salaires mais je ne peux pas dire qui a touché combien parce que je ne le sais pas. Je sais que j’ai une bonne équipe et j’ai toujours accepté de travailler avec des équipes durant ma carrière tout en ayant conscience que je n’allais pas avoir de bons joueurs. Maintenant, au CRB, j’ai de bons joueurs mais c’est la situation qui est délicate. On peut penser à l’argent mais après, quand l’argent sera là et qu’on aura tout perdu, ça ne servira à rien.»

 

«Le président a trouvé d’énormes dettes»

Témoin de toute l’affaire depuis le début jusqu'à aujourd’hui, Todorov connaît les problèmes rencontrés : «Lorsque le président a fait le virement il y a 4 jours, il a été surpris de voir un ancien entraîneur de l’équipe venir avec un avocat pour réclamer son argent et de suite après, le compte a été bloqué. Idem pour le tout premier virement où il y a eu des dettes des anciens dirigeants et le président n’était pas au courant. Tout cela a eu une répercussion sur ce qui se passe actuellement.»

 

«Je ne sais pas qui va jouer demain»

Par rapport au match face à l’OM demain, l’entraîneur des Rouge et Blanc ne sait pas ce qui va se passer encore : «Pour le match, la situation est vraiment difficile du moment qu’à l’heure actuelle, je ne sais pas encore qui va jouer cette rencontre.»

 

«J’espère que tout rentrera dans l’ordre»

Avant de clore son intervention, le coach n’a pas tardé à souhaiter une fin heureuse dans cette histoire : «J’espère vraiment que tout se passera bien. Je suis fort, je peux gérer la pression. Ce qui m’attriste, c’est que j’ai de bons joueurs sur le plan technique. J’ai une équipe qui peut gagner des titres. On espère en tout cas que tout va rentrer dans l’ordre le plus vite possible car on a une possibilité de jouer pour quelque chose.»

1. Z.