Pour la seconde journée d’affilée, les joueurs du Chabab ont prolongé leur mouvement de grève et ont refusé de reprendre l’entraînement. Cependant, ils vont bel et bien jouer la rencontre face à l’OM.
On se posait la question dans notre édition d’hier et finalement, l’interrogation était de mise. En effet, les joueurs de la formation de Laâqiba ont décidé pour le 2e jour de suite de ne pas reprendre le chemin des entraînements. On s’attendait à ce que le groupe revienne à de meilleurs sentiments mais rien n’y a été fait du moment que les joueurs ont refusé de reprendre et continuent donc de protester contre ce qui se passe malgré le fait qu’ils aient touché un mois de salaire avant-hier. Ce qu’il faut savoir, c’est que les joueurs se sont bel et bien présentés au complexe Bensiam pour la séance d’entraînement mais finalement, ils ne se sont pas entraînés.
Ils se sont réunis et ont informé Todorov
D’après les informations dont nous disposons, les joueurs du Chabab ont décidé de faire une réunion dans le vestiaire pour parler de ce qui se passe et prendre une décision finale par rapport à l’entraînement. Après un moment de réunion, les joueurs sont sortis et sont partis voir leur entraîneur pour l’informer de leur décision de ne pas faire la séance d’entraînement. Ce qui fait que le CRB se déplace ce matin à Médéa pour jouer un match de championnat sans aucune séance d’entraînement dans les jambes. Du jamais vu au sein de la formation algéroise qui s’offre une crise sans précédent et compromet quasiment ses chances de sortir un bon résultat de ce déplacement. Maintenant, celui qui se retrouve dans une situation délicate, c’est bel et bien l’entraîneur en chef, Ivica Todorov, coincé et ne sachant plus quoi faire.
Le coach aux joueurs : «Je comprends, mais je ne suis pas d’accord»
Devant la position plutôt surprenante de la part des joueurs, le premier responsable du volet technique n’a pas tardé à prendre une position. S’il n’a pas empêché les joueurs de ne pas s’entraîner, il a toutefois fait savoir qu’il n’était pas du tout d’accord avec cette démarche entreprise par les joueurs car il ne s’attendait pas à cela et croyait pouvoir faire la séance d’entraînement le plus normalement du monde. Dans ce sens, il a assuré à ses joueurs : «Je comprends votre démarche mais sachez que je ne suis pas du tout d’accord avec ça. Je vous donne rendez-vous à l’hôtel pour la mise au vert.» s’il s’est montré conciliant à plusieurs reprises, cette fois, il a semblé que Todorov ait été passablement irrité par cette histoire.
«Je vais à Médéa pour gagner»
Contacté par nos soins, le coach affiche une confiance déconcertante par rapport à cette histoire et avoue qu’il va à Médéa pour gagner la rencontre : «Encore une fois, les joueurs ont décidé de ne pas s’entraîner. Maintenant, ce que je peux dire, c’est que les joueurs m’ont tenu informé de ce qu’ils allaient faire. Je leur ai dit que je comprenais mais je ne suis pas d’accord avec ça. On essaye de mettre les problèmes de côté et me concernant, je vais aller à Médéa pour essayer de gagner la rencontre car je sais que nous avons les capacités de ramener un bon résultat et nous allons tout faire pour gagner. Je ne sais pas qui va jouer ou qui sera présent mais une chose est sûre, on a un bon coup à jouer.» Le Franco-Serbe affiche sa détermination en espérant que les joueurs vont suivre.
- Z.
Sayeh sur le départ ?
D’après certaines indiscrétions, le meneur de jeu du Chabab, Saïd Sayeh n’a pas le moral à continuer l’aventure avec le CRB. En effet, le joueur en question qui n’a pas eu la moindre chance de faire ses preuves avec son équipe songerait à quitter le club dès l’ouverture du mercato hivernal. Ne supportant pas son statut de remplaçant et les promesses non tenues, le joueur semblerait déjà ailleurs. Le coach pour sa part regrette ce qui se passe avec son joueur du moment qu’il a les capacités de faire une belle saison. Affaire à suivre.
Réunion hier à l’hôtel
D’après une source bien informée, les dirigeants devaient se réunir hier soir à l’hôtel avec l’ensemble des joueurs pour parler de la situation actuelle de l’équipe. L’occasion pour les joueurs de briser la glace et au président d’expliquer tout ce qui se passe concernant cette histoire.
Chouchar n’a pas abordé la question de l’hébergement
Durant son intervention à la radio nationale, le vice-président du club a été interrogé sur cette histoire des joueurs expulsés de l’appartement qu’ils occupaient. Cependant, ce dernier s’est poliment excusé de ne pouvoir répondre du moment qu’il n’a pas tardé à faire comprendre qu’il s’agissait d’un problème interne. Ça ouvre la voie aux spéculations.
- Z.
Après plusieurs semaines de silence
Hadj Mohamed : «Notre problème ce sont les dettes, pas l’argent»
Pour la première fois, depuis des semaines, le président du club algérois, Hadj Mohamed Bouhafs, a pris la parole en intervenant à la Radio nationale afin d’aborder la situation actuelle de son équipe. Il réfute le problème d’argent et assure que c’est un souci de dettes.
Comme on le faisait savoir dans notre édition d’hier, les joueurs ont entamé un mouvement de grève pour protester contre les salaires qui ont été virés par la direction. Maintenant, les regards se sont tournés vers le président algérois Hadj Mohamed qui a été accusé par tout le monde d’avoir menti à ses joueurs concernant cette histoire de salaire. Cependant, pour la première fois depuis des semaines, le président algérois a enfin rompu le silence et c’est à la Radio nationale qu’il s’est confié avant-hier soir. Abordant la crise qui touche l’équipe depuis des mois maintenant, Bouhafs n’a pas manqué de dire : «Ce qu’il faut savoir, c’est qu’actuellement, nous n’avons nullement un problème d’argent. Il s’agit beaucoup plus d’un problème de dettes. Figurez-vous que des créanciers apparaissent à chaque fois pour nous réclamer de l’argent et bloquer les comptes. On a même trouvé des dettes qui remontent à 2006. Je vais citer quelques exemples, à savoir l’ancien gardien de but, Njeukam, Aoued, Aoudia et d’autres anciens joueurs, des anciens entraîneurs et des employés du club. Toutes ces dettes nous freinent beaucoup, sans oublier bien sûr, certaines personnes malintentionnées qui nous créent de fausses polémiques et qui ne voient en le Chabab qu’une vache laitière à traire.» Une façon de dire que les problèmes viennent non seulement des anciens dirigeants mais aussi de certains cercles proches de l’équipe.
«La liste des créances est encore longue»
Par ailleurs, les exemples cités ne sont pas les seuls puisque lorsque les joueurs étaient à la banque pour toucher leur argent, l’avocat de l’ancien attaquant de l’équipe, Mohamed Dahmane, s’est présenté avec son jugement pour toucher les 880 millions de son client. Fort d’une décision de justice en sa faveur, il n’était pas question que ce soit autrement. A ce sujet, Hadj Mohamed a assuré : «Ce n’était qu’un exemple parmi tant d’autres du moment que pour ma part, j’ai encore une très longue liste de créanciers qui attendent d’être payés. Ce qui se passe actuellement, c’est que je suis en train de payer les créanciers de mes prédécesseurs. C’est comme ça, on ne peut rien faire, mais j’assume ce que mes prédécesseurs ont laissé comme dettes.» Le président a donc pour une fois mis les choses au clair et sa version de faits corrobore parfaitement avec ce qui a été raconté par l’entraîneur en chef de l’équipe, Ivica Todorov.
- Z.
Chouchar : «Salhi, Naâmani et Bouchar ont des circonstances atténuantes»
Le vice-président du Chabab est à son tour intervenu sur les ondes de la Radio nationale pour expliquer les raisons qui ont poussé les joueurs à observer un mouvement de grève. Pour lui, les choses sont simples. Le fait de n’avoir viré qu’un seul salaire pour la majorité et deux pour les trois joueurs cités, a fait que le reste du groupe n’était pas content. A ce sujet, il explique : «Au départ, nous avions convenu avec les joueurs pour que chacun touche deux mois de salaire. Cependant, face aux créanciers qui attendaient pour toucher leur argent, le montant total qui devait être versé a été réduit, de beaucoup même. Par conséquent, les joueurs n’ont pu avoir qu’un seul salaire. Concernant les trois joueurs, ils ont des circonstances atténuantes et c’est ce qui fait qu’ils ont eu deux mois de salaires. Les joueurs n’ont pas apprécié et ils ont décidé de sécher les entraînements. Maintenant, je suis sûr qu’ils ne vont pas boycotter la rencontre et vont se rendre à Médéa le plus normalement du monde.»
- Z.