L’ancien vice-président et actuel membre du directoire, Malik Azlef, a décidé d’intervenir pour voir ce qui ne va pas dans l’équipe.
Ayant donné les pleins pouvoirs à Sadmi depuis son élection à la tête du directoire, Azlef est inquiet par rapport à la situation dans laquelle se trouve la JSK ces dernières semaines. Il se trouve actuellement en France, mais il regagnera Tizi-Ouzou en fin de semaine ou au début de la semaine prochaine pour rencontrer Sadmi afin de lui demander ce qu’il a fait depuis qu’il est à la tête du directoire. «Je vais rencontrer Sadmi la semaine prochaine pour voir ce qui ne va pas dans le club. On lui a donné les pleins pouvoirs pour qu’il gère le club, mais lorsqu’on constate que les choses vont mal, on intervient», annonce Azlef. Même s’il se trouve à l’étranger depuis plusieurs jours, Azlef est au courant de tout ce qui se passe au club. Quelques employés du club l’appellent régulièrement pour lui dire que la situation va de mal en pis et que les choses doivent changer à l’avenir.
« Faux, je n’ai pas rencontré Hannachi »
«Pour que les gens ne disent pas qu’on était contre la venue des Italiens, on avait offert le club sur un plateau à Sadmi. Il était libre de prendre toutes les décisions qu’il voulait. Mais maintenant s’il ne peut pas gérer le club, il n’a qu’à prendre ses bagages. Notre seule préoccupation est que la JSK soit entre de bonnes mains», a indiqué Azlef avant de poursuivre : «Sur les réseaux sociaux, on a dit que
j’avais rencontré Hannachi et je profite de l’occasion qui m’a été donnée par votre journal pour démentir cette rumeur. Je ne l’ai pas rencontré et je n’ai nullement l’intention de le rencontrer.»
«Il faut avoir les moyens pour prendre le club»
Le membre du directoire Azlef est quelqu’un de pragmatique. Après la destitution de l’ancien président Mohand Chérif Hannachi, il avait tout fait pour trouver un repreneur capable de mettre le club à l’abri de tout besoin, mais le choix s’est finalement porté sur Sadmi qui avait déclaré aux actionnaires de la SSPA/JSK qu’il a un projet très solide et qu’il signera un contrat de partenariat avec l’homme d’affaires italien Cavallo Rocco. Azlef évite de polémiquer avec qui que ce soit, mais il affirme qu’il faut de gros moyens pour prendre un grand club comme la JSK. «Il faut avoir les moyens pour gérer un club. Si Sadmi ne peut pas le gérer, il y a ceux qui peuvent prendre le club en main», explique Azlef qui a mis ses appartements à la disposition des joueurs pour que la direction ne leur paye pas des chambres dans des hôtels.
N. B.
Sadmi sous pression
Le président du directoire, Hamid Sadmi, ne sait plus à quel saint se vouer. Plus d’un mois après son élection à la tête directoire, il n’arrive pas à subvenir aux besoins les plus élémentaires du club. Il a certes hérité d’un club endetté, mais il était au courant de la situation catastrophique dans laquelle se trouvait la JSK et il s’était engagé à prendre le passif et l’actif lors de ses différentes entrevues avec les actionnaires de la SSPA/JSK. Il comptait sur son parrainage par Cavallo Rocco pour assurer une assisse financière au club. Or, la venue de l’homme d’affaires italien continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Sadmi a affirmé à la fin de la rencontre face à l’USMH qu’il a trouvé un accord final avec lui, mais il ne s’est pas expliqué sur l’apport que comptent apporter les Italiens. Des sources proches du dossier annoncent que Cavallo Rocco ne donnera pas de l’argent liquide à la direction et que si la signature du contrat de partenariat se concrétise, il se chargera seulement de construire un centre de formation, un centre commercial, un centre médical et un hôtel, mais ses projets même s’ils voient le jour, l’homme d’affaires italien aura un pourcentage sur les bénéfices.
Fonctionnement
Avec la situation qui prévaut actuellement à la JSK, il est évident que les choses doivent changer, et vite. Le président du directoire doit trouver l’argent nécessaire pour subvenir aux besoins du club, sinon ce sera la catastrophe. Non seulement les joueurs (les anciens bien sûr) n’ont pas été payés depuis 5 mois et d’autres employés à l’image de l’entraîneur des gardiens Lounès Gaouaoui n’ont pas touché leur argent depuis une année. Sadmi n’arrête pas de leur dire que ça va se régler, mais il ne parvient pas à tenir ses promesses. Cela commence à influer sur le moral des joueurs surtout que la direction est incapable de leur offrir même la prime de la victoire face à l’USMH qui est de l’ordre de 5 millions de centimes. Il faut dire aussi que les joueurs n’ont pas déjeuné à l’hôtel Itourar le jour de leur déplacement à Alger vu que le patron de cet établissement a demandé aux dirigeants de régler les premières factures. Le président du directoire est obligé de frapper à toutes les portes pour trouver l’argent, sinon le club s’enfoncera davantage dans la crise surtout que la FIFA a sommé la direction de payer des sommes importantes concernant les cas de Diawara et Abdeldjelil sans oublier les Boulaouidet, les Berchiche et Medjkane pour ne citer que ceux-là. Ils avaient saisi la Chambre de résolution des litiges pour réclamer leur argent. Sadmi est contraint de régler donc ces cas, sinon la JSK ne pourra même pas recruter au prochain mercato hivernal. Il avait promis de mettre fin au bricolage, mais faute de moyens, il a du mal à faire fonctionner le club.
Mehdi K.
Les joueurs se plaignent du minibus
Pour rejoindre l’hôtel de Fort de l’Eau, les dirigeants mettaient à la disposition des joueurs un minibus à cause de la ligne du tramway. Ils se sont plaints de ce minibus en déclarant qu’ils étaient obligés de s’accroupir pendant tout le voyage. Le patron de cet hôtel prend en charge l’équipe à chacun de ses déplacements à Alger, mais vu l’emplacement de cet établissement, il est interdit aux grands bus d’emprunter le chemin du tramway.
- K.
Il s’est entretenu avec lui à la fin du match face au MCA
Djerar demande à Chay de lui donner sa chance
Déçu par son statut d’éternel remplaçant, Adel Djerar s’est rapproché de son entraîneur Jean-Yves Chay, à la fin de la rencontre face au Mouloudia d’Alger, pour lui dire qu’il n’a pas eu sa chance et qu’il souhaite jouer les jours à venir. Il s’est entretenu avec lui à l’intérieur des vestiaires ; le coach français lui aurait conseillé de patienter encore en lui rappelant qu’il ne lésera aucun joueur et qu’il donnera la chance à chacun d’eux. L’enfant des Issers n’a fait que de brèves apparitions depuis qu’il a rejoint les Jaune et Vert. De peur que sa situation ne reste inchangée avec l’arrivée de Chay, il a profité de la défaite concédée devant le Mouloudia d’Alger pour lui dire qu’il n’a que très rarement joué et qu’il est capable de rendre beaucoup de services à l’équipe. Le coach français a toujours privilégié le dialogue avec ses joueurs, mais il ne badine jamais avec la discipline.
- Boumali
Chay ne devrait regagner Tizi que ce mercredi ou jeudi
Djouder et Hamlaoui pour préparer l’équipe
Selon une source proche de la direction, l’entraîneur Jean-Yves Chay est rentré chez lui en France le lendemain de la rencontre face au Mouloudia d’Alger ; il ne devra regagner la ville de Tizi-Ouzou que ce mercredi ou ce jeudi. En son absence, ce sont ses adjoints Samir Djouder et Nassim Hamlaoui qui s’occuperont de la préparation de l’équipe pour la rencontre face à l’US Biskra. L’entraîneur Chay serait rentré chez lui en France afin de renouveler son visa d’entrée en Algérie. S’il ne réussit pas à revenir avant ce jeudi, il comptera certainement sur ses adjoints pour arrêter le onze de départ.
- Boumali
Boukhenchouche out face à l’USB ?
Le milieu Salim Boukhenchouche risque de rater le match de ce vendredi face à l’US Biskra. Souffrant d’une blessure au tendon d’Achille, son cas nécessiterait au moins une semaine de repos. Il s’est blessé lors de la rencontre face à l’USMH jouée mardi dernier sur le terrain du 1er-Novembre, mais les staffs technique et médical espèrent le récupérer pour le rendez-vous de ce vendredi. Il est clair que si les douleurs ne disparaissent pas totalement, l’entraîneur Jean-Yves Chay le ménagera pour lui éviter des complications. L’ancien pensionnaire de l’O Médéa a d’énormes qualités, mais il n’est pas à 100% de ses moyens physiques. Il avait raté le deuxième stage de Gammarth à cause de sa convocation en équipe nationale A’ pour la double confrontation face à la sélection libyenne ; ce qui ne lui a pas permis de retrouver sa forme optimale.
- B.
Guemroud à la place de Redouani
Souffrant d’une blessure au tibia, Saâdi Redouani ne pourra pas reprendre les entraînements avant le début du mois de novembre. En son absence, c’est le jeune Mohand Guemroud qui sera titularisé au poste d’arrière-droit. Il avait l’habitude de jouer titulaire avec l’ancien entraîneur Mourad Rahmouni la saison dernière, mais il n’a pas bénéficié d’un temps de jeu conséquent cette saison.
Les supporters tiennent à avoir des explications
La piètre prestation de l’équipe face au Mouloudia d’Alger n’a pas été du goût des supporters. Ne comprenant pas ce qu’il arrive à leur équipe, ces derniers comptent demander des explications aux joueurs à la reprise des entraînements qui aura lieu ce soir. La reprise risque d’être mouvementée même si elle aura lieu à huis clos. Quelques supporters pensent que certains joueurs ne se donnent pas à
fond à cause de la non-régularisation de leur situation financière. Ils ne se contenteront pas de demander des explications aux joueurs puisqu’ils envisagent aussi de demander aux dirigeants d’assumer leurs responsabilités. Ils ne comprennent pas comment des dirigeants d’un grand club comme la JSK n’ont même pas les moyens pour offrir une prime de 5 millions à leurs joueurs.
- K.
Chetti : «Je me sens à l’aise au poste d’arrière-gauche»
Aligné au milieu gauche lors de la rencontre face au Mouloudia d’Alger, Lyes Chetti affirme que son poste de prédilection est celui d’arrière-gauche. Il a dépanné son équipe face au MCA, mais il préfère jouer en défense à l’avenir. Sur la défaite en elle-même, il explique que l’efficacité a fait défaut à son équipe et que la victoire est
impérative la prochaine rencontre face à l’US Bikra.
L’entraîneur Jean-Yves Chay vous a aligné au milieu gauche, avez-vous
l’habitude de jouer à ce poste ?
Non, je n’ai jamais joué à ce poste, mais comme l’entraîneur avait besoin de moi à ce poste, je ne pouvais lui dire non.
Vous préférez sans nul doute évoluer à votre poste de prédilection, n’est-ce pas ?
Bien sûr, je me sens à l’aise au poste d’arrière-gauche. J’ai mes repères et c’est là que je me sens beaucoup plus rentable.
Comment expliquez-vous la défaite concédée devant le Mouloudia d’Alger ?
C’est une défaite très amère. Les Mouloudéens étaient plus volontaires que nous, ils ont eu ce qu’ils voulaient. On a eu quelques occasions qu’o n’a, malheureusement, pas su concrétiser. Il faut qu’on oublie cette défaite pour ne penser qu’à la prochaine rencontre face à l’US Biskra.
On a constaté face au MCA que vous revenez à chaque fois derrière pour aider vos partenaires…
Effectivement, je revenais derrière pour apporter mon aide à mes camarades. On aurait aimé offrir un bon résultat à nos fans, mais les Mouloudéens étaient meilleurs que nous. Ils ont marqué au bon moment, ce qui leur a permis de gérer le match à leur guise.
Ne pensez-vous pas que vous êtes dans l’obligation de vous ressaisir après la défaite de samedi dernier face au MCA ?
Absolument, la victoire est plus qu’impérative face à l’USB. On jouera sur notre terrain et on doit impérativement s’imposer. Il est hors de question de concéder un faux pas sur notre terrain. Pour que le doute ne s’installe pas, on doit à tout prix glaner les trois points de la rencontre.
L’USB enchaîne les mauvais résultats, mais c’est une équipe qui joue bien au football à l’extérieur…
On a beaucoup de respect pour l’USB, mais les trois points doivent rester à Tizi-Ouzou. Le faux pas est interdit et il faut qu’on fasse le maximum pour renouer avec la victoire.
N. Boumali
Non, Redouani n’est pas Ziti
Le niveau de Redouani a beaucoup baissé cette année. Lui qui frappait à la porte de la sélection il y a de cela quelques mois seulement est aujourd’hui indigne de porter le maillot d’un club de l’élite ! Que lui arrive-t-il ? Pourquoi cette baisse de niveau ? Pourquoi maintenant ?
Le niveau de Redouani Saâdi et même son humeur ont changé cette saison. Il n’est plus le même, c’est plus le jeune loup assoiffé et déterminé à réussir et à avancer dans sa carrière. Beaucoup de choses et de paramètres peuvent expliquer ce phénomène, même si les supporters n’en voient qu’une seule : l’Entente de Sétif.
S’il voulait retourner à Sétif, il déposerait un dossier au CRL
Pour les supporters kabyles, une seule chose est derrière cette baisse de forme et d’engagement subite. «C’est clair, il veut retourner à Sétif. Ziti nous l’avait fait deux fois. Il n’est pas concentré, il est nonchalant, il ne mérite pas sa place de titulaire», nous dira Chabane, un professeur de philosophie à Tizi Ouzou. «Les joueurs de la JSK qui nous viennent de Sétif sont tous comme ça. Citez-moi un seul joueur de l’Entente qui a réussi ou duré à la JSK ? Delhoum, Ziaya, Ziti et maintenant Redouani…», ajoute Sofiane, un jeune magistrat algérois fou de la JSK. «Ce n’est plus un secret, c’est lui-même qui l’a dit sur un plateau télé, il veut réaliser le vœu de son père et porter le maillot des Noir et Blanc de l’Entente», tonne Lyès, chef- cuisinier à Hassi Messaoud. On écoutera le même son de cloche sur les pages facebook dédiées à la JSK. Même si ces déclarations sont la preuve vivante que les supporters de la JSK sont convaincus que ce qu’on a vu jusque-là de Redouani n’est pas son vrai niveau, dire qu’il fait exprès de mal jouer pour retourner à Sétif est invraisemblable, et pour cause : si Redouani voulait vraiment quitter la JSK, il lui suffirait de déposer un dossier à la CRL pour récupérer ses papiers et aller signer où il veut. A l’instar de tous les anciens joueurs de la JSK, le club lui doit 6 mois de salaire et quelques primes. Il n’est pas Ziti et il ne veut aucunement quitter la JSK qui lui a fait un nom après qu’il était un inconnu chez les espoirs de l’USMA. Et puis, s’il va à Sétif, il ne sera que la doublure de Ziti qui a retrouvé son niveau depuis qu’il a quitté la JSK.
«Les poches vides»
Il y a donc forcément d’autres raisons qui expliqueraient la baisse de forme de Redouani. Un joueur de son âge et de son talent ne peut pas se griller volontairement de cette façon, c’est illogique ! Redouani qui ne touche pas un grand salaire à la JSK n’est pas payé depuis plusieurs 6 mois et le club lui doit plusieurs primes. Les dirigeants actuels n’arrivaient même pas à assurer le déjeuner aux joueurs avant leur départ vers Alger mercredi passé. Ceci joue sur le moral des joueurs, surtout quand ils voient leurs semblables beaucoup moins bons que eux mieux payés, régulièrement régularisés et pris en charge comme il se doit. Il y a certes des joueurs capables de tenir le coup sur le plan mental et garder le même rythme, la même volonté et le même niveau, Yettou en est le meilleur exemple, mais il y a aussi ceux, qui malheureusement ne carburent que lorsque tout va bien, lorsqu’ils sont motivés. Redouani semble faire partie de cette deuxième catégorie.
Changement de président, changement de staff…
L’argent n’est pas la seule raison du déclin du niveau de Saâdi Redouani. En fait, c’est le cumul de plusieurs facteurs qui a provoqué cette situation. Il y a aussi l’aspect sportif et humain. Les récents changements à la JSK au niveau administratif et technique n’ont pas laissé indifférents les joueurs. Que l’actuelle direction n’arrive plus à subvenir aux besoins des joueurs a poussé certains d’entre eux à regretter l’ancien président, qui malgré le fait qu’il soit à l’origine de toutes ces dettes promettait de bonnes primes lors des grandes affiches, comme celle d’avant-hier et avait la confiance des joueurs, ce qui, il faut le dire, n’est pas le cas de la direction actuelle qui a encore besoin de temps et d’argent pour s’affirmer.
«Il aurait pu être à la place d’Attal, quel gâchis !»
Les changements dans le staff technique sont aussi une raison qu’on pourrait ajouter aux autres pour expliquer le comportement de Redouani et quelques autres joueurs ces derniers temps à la JSK, néanmoins, beaucoup estiment que Redouani n’est pas le genre de joueur à tracer des objectifs à atteindre. «Il est pétri de qualités, il a tout pour réussir, mais, hélas, il manque d’ambition. Il a des objectifs à court terme. La majorité de nos joueurs jouent pour l’argent, ça les motive, gagner leur assure les primes, briller augmente leur prix dans le marché, Redouani que je pense être dans cette catégorie sait bien que même s’il gagne, il ne touchera pas sa prime et il n’aura pas d’augmentation, il est démotivé», nous dira l’un des anciens entraîneurs. Hadj Adlane qui l’a connu à l’USMA pense qu’il a tout pour devenir le latéral droit numéro 1 en sélection. Hadj a même osé dire qu’il était le meilleur en Algérie la saison passée et que si ce n’est le niveau général de la JSK la saison passée qui s’est négativement répercuté sur lui,
on n’entendrait peut-être pas aujourd’hui parler d’Attal. C’est lui qui devait être à sa place... Quoi qu’il en soit, Redouani est encore jeune, très jeune. Il a besoin d’être sensibilisé et encouragé. Redouani devrait s’inspirer de Belkalem. Pour la sélection, pour rester parmi les favoris de Vahid, pour demeurer compétitif et sélectionnable, il a accepté d’être payé la moitié de son remplaçant alors qu’il était capitaine de l’équipe. Au final, Belkalem a joué une Coupe du monde, une Coupe d’Afrique et gagné un contrat en Europe.
- B.