N'ayant jamais caché ses ambitions pour présider le club avec lequel il avait gagné des titres en tant qu'entraîneur, Azzedine Aït Djoudi, que nous avons eu hier après-midi au téléphone, se dit prêt à investir dans le club de son cœur.
"Je suis disposé à investir à la JSK", a-t-il annoncé. Aït Djoudi n'a pas voulu étaler son projet en expliquant qu'il faudra discuter avec les hommes avec lesquels il travaillera avant de le rendre public. Sachant qu'un grand club comme la JSK exige de gros moyens, Aït Djoudi déclare qu'il a les moyens et qu'il y aura des hommes à ses côtés. Plusieurs personnes seraient prêtes à travailler avec lui, mais il attend que les choses s'éclaircissent pour dévoiler son projet.
"Je ne suis pas un demandeur d'emploi"
Après le limogeage du duo Rahmouni-Moussouni, Aït Djoudi a été réclamé par les supporters pour qu'il prenne les rênes de l'équipe. Cependant, le président du directoire Hamid Sadmi ne l'avait jamais sollicité vu qu'il ne s'entendait pas avec lui. "Moi, je ne suis pas un demandeur d'emploi. J'ai toujours dit ce que je pense sans faire le moindre calcul." "Je servirai mon club avec abnégation" Aït Djoudi n'a jamais tourné le dos à la JSK. A chaque fois que l'ancien président Mohand Chérif Hannachi le sollicitait, il n'hésitait pas à abandonner les clubs avec lesquels il était sous contrat pour prendre la barre technique de la JSK. Il l'avait servait en tant qu'entraîneur et maintenant il veut la servir autrement en rachetant des actions. "Je servirai mon club avec abnégation. Tout ce qui compte pour moi est d'apporter mon aide à mon club."
"Ça ne doit pas continuer comme ça" L'ancien entraîneur des Jaune et Vert n'a pas attendu le départ du président du directoire Hamid Sadmi pour dénoncer la gestion du successeur de Hannachi. En effet, vendredi dernier, il avait affirmé sur le plateau de la chaine Ennahar que la situation est inquiétante et que le président actuel ne peut pas gérer le club. "Ça ne doit plus continuer comme ça. Il faut des hommes compétents pour que la JSK retrouve son lustre d'antan", a conclu Aït Djoudi.
- B.
La direction attend la démission écrite de Sadmi
L'ancien président du directoire Hamid Sadmi n'a pas remis jusqu'à hier après-midi sa démission à la direction. Le membre du comité de surveillance Mohamed Zeghdoud avait eu un entretien avec Maitre Salah Meriem, le conseiller du désormais ancien président du directoire, mais celui-ci lui a dit que Sadmi devrait remettre sa démission dans la soirée ou au plus tard aujourd'hui. Il lui a ajouté qu'il remettra aussi tous les documents qui sont en possession. Zeghdoud nous a d'ailleurs confié qu'il attend la démission écrite de Sadmi avant d'ajouter que le directoire désignera quelqu'un qui gérera le club jusqu'à nouvel ordre. Lui aussi annonce que Chay a la confiance des dirigeants et qu'aucun d'entre eux n'a songé à changer d'entraîneur après le départ de Sadmi. On croit savoir que ce dernier s'affairait hier à régler certaines affaires avant de présenter sa démission.
- B.
Les urgences de la direction
«Rassurer les joueurs quant à leurs arriérés»
Après le départ de Hamid Sadmi, le membre du directoire Malik Azlef va sans nul doute reprendre les choses en main en attendant qu’un investisseur ou des investisseurs reprennent le club. L’ancien
vice-président ne gérera pas cette période transitoire tout seul puisqu’il sera aidé par les autres dirigeants, mais il jouera sans nul doute un grand rôle. La situation dans laquelle se trouve l’équipe actuellement est catastrophique et s’il a décidé de revenir, c’est pour que la situation ne se détériore pas davantage. L’une de ses priorités est de rassurer les joueurs (les anciens) quant à leurs arriérés. Ils n’ont pas été payés depuis 6 mois et quelques-uns d’entre eux avaient soulevé le problème à l’ancien président Hamid Sadmi, mais ce dernier leur avait demandé de patienter jusqu’à ce que les caisses du club soient renflouées. Azlef saura certainement comment les rassurer, car la plupart d’entre eux ont confiance en lui. C’est lui qui payait les joueurs la saison dernière et il lui suffira seulement de s’adresser à eux pour que les joueurs retrouvent le sourire. Sadmi n’avait pas l’habitude de travailler avec eux et c’est pour cela qu’il n’avait pas entièrement confiance en lui. N’ayant jamais hésité à mettre la main à la poche, Azlef va sans nul doute verser un ou deux salaires aux joueurs d’ici la mi-novembre. Il tentera aussi de les motiver à chaque match en leur promettant des primes alléchantes en cas d’un bon résultat.
«Régler les joueurs qui ont saisi la CRL»
A l’approche du 15 décembre date butoir fixée par la Ligue de football professionnel aux clubs pour qu’ils payent les joueurs qui ont saisi la Chambre de résolution des litiges, Azlef va certainement renouer le contact avec Boulaouidet, Mebarki, Berchiche, Medjkane et Izerghouf. Après la destitution de l’ancien président Mohand-Chérif Hannachi, l’ex-vice président avait songé à négocier avec les joueurs concernés, mais avec l’élection de Hamid Sadmi à la tête du directoire, les négociations avec Boulaouidet, Mebarki, Berchiche,
Medjkane et Izerghouf étaient bloquées. Sadmi n’avait pas jugé utile de négocier avec eux, mais si la direction ne trouve pas un terrain d’entente avec eux, la JSK sera interdite de recrutement au prochain mercato hivernal. Conscient du danger qui guette son équipe, Azlef entamera les négociations avec eux au plus tard la semaine prochaine.
La CRL avait sommé la direction de la JSK à réintégrer Izerghouf dans l’équipe et lui payer deux mensualités, mais comme il est dans l’effectif actuel des Jaune et Vert son cas sera réglé sans aucun problème. Pour les autres joueurs, les dirigeants devront leur payer près de 3 milliards de centimes, mais s’ils trouvent un accord avec eux, ils leur demanderont un échéancier pour les payer selon la situation financière du club.
- Boumali
Mellal charge les actionnaires et enterre ses chances d’entrer à la JSK
«Ils bloquent les investisseurs, alors qu’ils n’ont pas de quoi acheter de l’eau !»
Intervenant hier sur les ondes de Berbère TV, Chérif Mellal n’a pas hésité à tirer à boulets rouges sur les actionnaires de la JSK. «Ils bloquent les investisseurs, alors qu’ils ne sont même pas capables de réunir 15 millions de centimes ! Ils n’ont même pas de quoi acheter de l’eau pour les joueurs », dira-t-il. Voilà qui pourrait lui fermer définitivement les portes de la JSK. Car avec des déclarations pareilles, on ne voit pas comment les Azlef et compagnie pourront travailler avec lui. A moins que Mellal en a eu marre d’attendre et a décidé d’en finir avec cette histoire définitivement en tirant sur les seuls gens qui pouvaient lui permettre de réaliser son rêve, Mellal Chérif a tué tout espoir d’investir à la JSK.
« Aït-Djoudi a choisi son camp»
Il semblerait que Mellal comptait sur Aït-Djoudi pour intégrer son équipe. Car à la question de Saïb si, oui ou non, Aït-Djoudi était dans son camp, il répondra : «Il a choisi son camp, il est libre. » Par ailleurs, on précisera qu’Aït-Djoudi est partie prenante dans le projet de Madjène et Zouaoui, pas en tant qu’employé, mais investisseur. C’est Zouaoui qui l’a précisé hier. «Il est avec nous, il va mettre de l’argent. » La même chose nous a été dite par Aït-Djoudi hier. «Je ne serai pas un employé, mais un investisseur. »
«Samy Idres doit assumer ses responsabilités»
Mellal va plus loin en s’attaquant cette fois-ci au CSA. L’homme d’affaires ne reconnaît pas la légitimité de Meftah et Zeghdoud, c’est pourquoi il a lancé un message à Samy Idres qu’il a appelé à assumer ses responsabilités. «Idres doit assumer ses responsabilités. Il est le président du CSA, actionnaire majoritaire de la JSK. Il a tous les pouvoirs. Il doit prendre les bonnes décisions, sinon organiser une AGex et démissionner. »
Azlef : «Chay et son staff restent»
Membre du directoire, Malik Azlef conseille au désormais ancien président du directoire Hamid Sadmi de présenter ses excuses à la direction et aux supporters pour avoir fait perdre deux mois à la JSK. Il a été élu président du directoire le 7 septembre dernier en promettant de redorer à la JSK son blason d’antan, or n’ayant pas pu tenir ses promesses, il a préféré se retirer de son poste pour éviter d’être destitué par les membres du conseil de surveillance. Azlef que nous avons joint en fin d’après-midi d’hier pour avoir sa réaction par rapport au retrait de Sadmi affirme : «Sadmi doit demander pardon aux dirigeants et aux supporters.»
«Sadmi est parti parce qu’il n’a pas concrétisé avec les Italiens»
Incapable de tenir les promesses qu’il avait faites avant son élection à la tête du directoire, Sadmi a justifié sa démission par les critiques dont il a fait l’objet de la part des actionnaires. Azlef, qui ne veut pas polémiquer avec lui, tient à rappeler qu’il avait été élu à la tête du directoire sur la base de la signature du contrat de partenariat. «Il est parti parce qu’il n’a pas concrétisé avec les Italiens. On lui avait donné les pleins pouvoirs, mais il n’a pas tenu les promesses qu’il avait faites.»
«Le directoire continuera à gérer le club en attendant… »
Les dirigeants ont déjà tourné la page Sadmi. Ils s’attendaient à son départ puisqu’il n’avait pas réussi à ramener de l’argent comme il l’avait promis lors de son élection à la tête du directoire. S’il n’avait pas pris la décision de se retirer, il aurait été destitué de son poste par les actionnaires de la SSPA/JSK. Voulant savoir qui gérera le club après le départ de Sadmi, Azlef annonce : «Le directoire continuera à gérer le club en attendant de voir comment on va faire.»
Il est utile de signaler que le directoire est composé de Malik Azlef, Nassim Benabderrahmane et Hanine Meftah. Même Mohamed Zeghdoud, membre du CSA et du conseil de surveillance, sera associé à la prise des décisions.
«On mettra tous les moyens pour que la JSK remonte la pente»
Bien que l’entraîneur Jean-Yves Chay ait été recruté par le désormais ancien président du directoire Hamid Sadmi, les dirigeants à leur tête Azlef optent pour la stabilité. «Chay et son staff vont rester. On mettra tous les moyens nécessaires pour que la JSK remonte la pente», rassure Azlef.
- Boumali
Cavallo animera une conférence de presse ce samedi
Selon une source autorisée, l’homme d’affaires italien Cavallo Rocco sera ce samedi à Lalla Doudja afin de s’expliquer sur sa décision de ne pas venir à la JSK. Il sera accompagné par son fils Francisco et éventuellement par le manager général de la Juventus. Beaucoup a été dit sur les négociations qui ont eu lieu entre Sadmi et les Italiens, mais la plupart des supporters de la JSK n’avaient jamais cru en ce projet. C’est pour cela qu’ils se sont retournés contre Sadmi lors de la dernière rencontre jouée à domicile face à l’US Biskra.
Il laisse le doute planer sur son avenir
Chay : «Je discuterai avec Sadmi et après je verrai»
L’entraîneur Jean-Yves Chay, que nous avons sollicité hier après-midi pour avoir d’abord sa réaction par rapport au départ du président du directoire Hamid Sadmi et sur son avenir avec les Jaune et Vert, n’a rien voulu dire en expliquant qu’il doit discuter avec Sadmi avant d’annoncer quoi que ce soit. «Jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas encore discuté avec Sadmi. Ce n’est qu’après que l’entretien que j’aurai avec lui que je déciderai», a indiqué Chay.
Signataire d’un contrat de 18 mois, Chay a assuré la séance d’entraînement d’hier le plus normalement du monde. Certains ont laissé entendre qu’avec le départ de Sadmi, les dirigeants ne le garderont pas, mais Azlef a affirmé haut et fort hier après-midi que Chay et son staff poursuivront leur mission. Recruté par Sadmi, Chay est protégé par son contrat, mais comme il entretient de très bons rapports avec Sadmi, il laisse le doute planer sur son avenir à la tête du staff technique. Il avait accepté de revenir servir la JSK avec laquelle il avait gagné la coupe de la CAF et le titre de champion d’Alger grâce à Sadmi. Son avenir avec les Canaris est tributaire de l’entretien qu’il aura avec le désormais ancien président du directoire. Si celui-ci lui demande de poursuivre sa mission, Chay va certainement honorer son contrat surtout qu’il a bénéficié de la confiance de la direction, mais s’il lui demande de se retirer, il n’hésitera pas un seul instant à lui emboîter le pas.
«Guemroud, c’est de la cuisine interne»
Interrogé sur le jeune Mohand Guemroud qui a été relégué en espoir depuis hier, Chay n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet. «C’est de la cuisine interne», a-t-il répliqué.
- Boumali
Guemroud relégué en équipe espoir
Le jeune Mohand Guemroud a été interdit de s’entraîner avec l’équipe senior et cela jusqu’à nouvel ordre. Selon une source proche de la direction, le staff technique l’a relégué en équipe espoir pour n’avoir pas déjeuné avec le groupe le jour de la rencontre face à l’US Biskra. Cela a irrité beaucoup ses entraîneurs qui ont décidé de le sanctionner pour qu’il serve d’exemple aux autres joueurs. Il faut dire que Guemroud n’a fait que de brèves apparitions cette saison, ce qui n’a pas été de son goût. Il aurait souhaité avoir plus de temps de jeu pour démontrer à son entraîneur qu’il a sa place sur l’échiquier des Jaune et Vert. Guemroud a d’énormes qualités et qu’il sera certainement appelé à réintégrer l’équipe fanion dans les tout prochains jours. Connu pour être un entraîneur qui ne badine pas avec la discipline, Chay met tous les joueurs sur un pied d’égalité.
- Boumali
Abdat, Yettou et Djabout blessés
Le défenseur Fayçal Abdat, le milieu Nassim Yettou et l’attaquant Adel
Djabout ne se sont pas entraînés hier matin avec le groupe. Le premier souffre d’une blessure à la cuisse, alors que les deux derniers ont contracté des blessures aux adducteurs. Les staffs technique et médical veulent à tout prix les récupérer pour le prochain match face à l’ESS. Le report de la rencontre arrange le staff technique qui ne veut pas perdre ces trois titulaires, notamment avec la suspension de Malik Raïah.