Présentant un projet ambitieux qui a séduit tous les membres de l’assemblée des actionnaires, Lakhdar Madjène, Saïd Zouaoui et Azzeddine Aït-Djoudi veulent faire de la JSK un grand club en Afrique.
Ils sont conscients de l’état de déliquescence dans lequel se trouve l’équipe, mais cela ne les empêche pas de voir grand. Ils comptent détailler leur projet au cours de la conférence de presse qu’ils animeront avant ou après la rencontre devant l’ES Sétif, mais le président du directoire Madjène que nous avons eu hier en fin d’après-midi a accepté volontiers de nous donner les grands axes de leur projet. Pragmatiques, les trois nouveaux repreneurs ne sont pas venus pour faire dans le bricolage, mais pour professionnaliser un club qui a touché le fond ces dernières années. En plus du volet sportif, ils comptent doter la JSK d’une véritable administration où chaque membre aura une tâche bien précise. La plupart des futurs dirigeants qui rejoindront la direction travailleront bénévolement. Il y aura un DAF, un DG, un conseiller juridique, un chargé de la communication et un responsable du sponsoring.
- B.
Court terme
Assainissement de la situation financière
L’urgence du nouveau directoire est d’éponger les dettes du club qui sont de l’ordre de 17 milliards de centimes sans parler bien sûr des dettes de la CNAS et des impôts. Le montant des dettes est énorme, mais Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi s’engagent à assainir la situation financière du club. D’ailleurs, Madjène avec lequel on s’est entretenu hier affirme que l’urgence est d’assainir la situation financière du club. «Comme je vous l’ai déjà dit, on vient pour régler les problèmes. Parmi nos priorités pour le moment, c’est d’assainir la situation financière du club», affirme Madjène. Pour les arriérés des joueurs, ils leur verseront un salaire en attendant de leur accorder d’autres mensualités dans les jours à venir. Pour les joueurs qui ont saisi la Chambre de résolution des litiges, ils entameront les négociations avec eux dans les tout prochains jours.
Administration
Au lendemain de leur installation à la tête du directoire, Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi ont entamé les pourparlers avec les personnes susceptibles de renforcer l’administration. Ils ne veulent annoncer aucun nom pour le moment, mais ils assurent que ce sont des personnes compétentes capables d’apporter un plus à l’équipe. «On a pris attache avec certaines personnes qui rejoindront l’administration. Comme on l’a déjà dit, toutes les compétences seront les bienvenues», a indiqué Madjène.
- B.
Moyen terme
Un centre de formation et un terrain d’entraînement
Pour redorer à la JSK son blason d’antan, Madjène, Zouaoui et Aït-
Djoudi comptent beaucoup sur la formation dans leur programme. Tout en focalisant leurs efforts sur l’équipe fanion lors des premières semaines de la reprise du club, ils font de la formation l’une de leurs priorités à moyen terme. En d’autres termes, ils mettront tous les moyens à la disposition des jeunes catégories pour que la JSK puisse former ses propres joueurs dans un avenir prochain. Les repreneurs actuels envisagent de construire un centre de formation, mais aussi un centre d’entraînement qui sera situé loin du centre-ville. C’est Madjène qui nous l’a confié au cours de la discussion que nous avons eue avec lui. «En plus du centre de formation, il y aura un centre d’entraînement», a-t-il annoncé.
Ressources financières
Pour mettre la JSK à l’abri de tout besoin, les trois nouveaux repreneurs ont aussi un programme commercial qu’ils étaleront lors de la conférence de presse qu’ils organiseront incessamment. En attendant de construire un centre commercial et peut-être un hôtel, ils ouvriront une boutique où seront vendus les équipements de l’équipe.
- B.
Long terme
L’autosuffisance
Bien que la JSK croule actuellement sous les dettes, Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi ambitionnent de faire de la JSK un vrai club professionnel. Ils savent que le football ne rapporte pas en Algérie, mais ils veulent que le club parvienne à assurer son auto- financement dans les années à venir. En leur qualité d’industriels, ils sont déterminés à diversifier les ressources du club pour qu’il assure son autofinancement. Ils demandent juste aux fans de les aider à concrétiser leur objectif.
- B.
Zouaoui, Madjène et Aït-Djoudi réussissent leur opération séduction
Installés officiellement en tant que nouveau décideur du club, le trio a parfaitement maîtrisé son sujet et a séduit le grand public des jaune et Vert qui croit fermement en ce projet.
Ça a pris beaucoup de temps mais finalement, les trois hommes sont au pouvoir avec un objectif précis et clair, remettre la JSK à sa vraie place et la voir de nouveau jouer les premiers rôles et décrocher des titres. Telle est la mission de Madjène, Zouaoui et Aït- Djoudi qui sont désormais les hommes forts de la formation la plus titrée d’Algérie. Ce qui retient l’attention, c’est la communication maîtrisée du trio en question. Les trois hommmes ont fait le tour des plateaux de télévision qu’elles soient privées ou étatique et ont su comment convaincre les supporters d’avoir foi en eux. Ils ne promettent pas monts et merveilles, ils ne sont pas défaitistes. Ils sont clairs et savent ce qu’ils comptent faire pour relancer le club assez rapidement et en faire de nouveau une place forte du championnat national. A travers leurs discours, on sent des hommes concernés qui abordent la suite avec sérénité avec comme urgence de régler les soucis actuels pour se lancer dans le fond de leur projet. Ils n’ont pas eu peur des dettes, ils vont payer les joueurs et promettent d’avoir une gestion saine tout en essayant de professionnaliser l’équipe au sens propre du terme pour en faire de nouveau la locomotive du football algérien.
Sûrs de leur force
A voir la sérénité qui se dégageait des trois hommes en question, on comprend parfaitement qu’ils sont sûrs de leur force. Ils n’ont pas leurré les supporters et ont été clairs concernant ce qu’ils veulent faire. Cela faisait des années que la JSK n’avait pas eu des dirigeants qui parlaient de cette manière. Avec le trio en question, l’espoir est de retour au sein des supporters qui attendent maintenant que la situation se règle et que leur équipe revienne au-devant de la scène footballistique. Une opération séduction qui a parfaitement réussi et qui laisse tous les amoureux de la JSK aspirer à des jours meilleurs. Leur mission ne sera certainement pas facile mais à voir la détermination du trio en question, il y a des signaux positifs pour que la JSK puisse enfin rayonner de nouveau.
- Z.
Leurs déclarations les plus fortes :
«C’est quoi 18 milliards de dettes ?»
Lors de leur prise de pouvoir les nouveaux décideurs ont eu certaines déclarations fortes comme celle-ci. «On sait que le club est endetté à hauteur de 18 milliards mais qu’est-ce que c’est 18 milliards de dettes ? On a connu pire dans nos sociétés et on a pu régler le problème.»
«On va professionnaliser le club»
Autre déclaration importante, celle par rapport au projet : «Notre but est simple, on va professionnaliser le club. La JSK redeviendra comme elle était autrefois. On a de grandes ambitions pour ce club et avec l’aide et le soutien de tout un chacun on redressera la barre.»
«Les portes du club sont ouvertes pour tout le monde»
Les nouveaux dirigeants lancent la perche à tous ceux qui veulent aider le club : «Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues. Les portes du club seront ouvertes pour tout le monde et celui qui pourra apporter un plus, il sera le bienvenu. On a besoin de l’aide tout le monde pour qu’on redresse la barre.»
«Payer les joueurs est une priorité»
Les nouveaux décideurs du club s’engagent à payer les joueurs. «Si on vient, c’est pour régler tous les problèmes. C’est vrai qu’il y a beaucoup de dettes, mais la priorité est de payer les joueurs et de régler les dettes urgentes comme celles des joueurs qui ont saisi la Chambre de résolution des litiges.»
ESS – JSK cet après-midi à 17h au 8-Mai-1945
Comment Aït-Djoudi compte piéger Madoui
La formation du Djurdjura se déplace à Sétif pour rencontrer son homologue de l’ESS dans une rencontre qui promet. Présent sur le banc, Aït-Djoudi espère bien piéger son collègue sétifien et ramener un bon résultat.
La formation kabyle entame une nouvelle ère avec une nouvelle direction qui promet de faire de son mieux pour améliorer la situation. Cependant, si l’actualité ce sont les changements au niveau de l’administration, il n’en demeure pas moins que le club phare du Djurdjura va disputer une rencontre très importante cet après-midi face à la formation de l’ESS. Un choc au sommet qui aura pour théâtre le stade du 8-Mai-1945. Une partie qui ne sera certainement pas facile pour les Jaune et Vert dont la préparation a été perturbée par la démission de Chay au courant de la semaine dernière. Cependant, pour ce match, c’est Aït- Djoudi qui sera sur le banc et il compte bien tout mettre en œuvre pour aller chercher un bon résultat. Dans ce sens, il prépare une équipe qui aura pour mission de piéger les hommes de Madoui dans leur stade fétiche. Deux options se présentent pour Aït-Djoudi au cours de cette rencontre.
Un 4-4-2 prudent
L’entraîneur de la JSK pour cette rencontre peut choisir de jouer la prudence en renforçant son milieu de terrain. Dans ce sens, il pourrait opter pour un 4-4-2 classique. La défense est au grand complet surtout avec le retour de Redouani mais aussi la participation de Ferhani à la rencontre. C’est le milieu qui sera renforcé dans cette option avec Yettou, Djerrar, Oukaci à la récupération, en plus de Boukhenchouche en tant que meneur de jeu. Comme ça, les trois milieux pourront bloquer Djabou et ses camarades et assurer un bon rideau défensif. En attaque on retrouvera Benaldjia et Ekedi qui auront pour mission de concrétiser les occasions créées au cours de la rencontre.
Une JSK offensive en 4-3-3
La seconde option qui se présente devant le staff technique des Canaris, c’est d’opter pour une tactique résolument plus offensive et passer au 4-3-3. Dans cette configuration, Yettou et Oukaci ou Djerrar se chargeront de la récupération tandis que Boukhenchouche gardera son poste de meneur de jeu. Avec un élément de plus en attaque, très probablement Adil Djaâbot, les Canaris du Djurdjura pourraient amener plus de danger devant la cage adverse et tenter de faire la différence durant les 90 minutes. Pour le moment, rien n’a encore été décidé mais les deux options présentées sont les plus plausibles, car la JSK ne va pas se déplacer en victime expiatoire à Sétif et jouera sa chance à fond pour essayer de l’emporter.
Aït Djoudi – Madoui, une belle bataille en perspective
Connaissant parfaitement l’équipe de l’ESS, Aït-Djoudi aura à cœur de piéger son ami Kheireddine Madoui et repartir avec le meilleur résultat possible et de l’autre côté, Madoui cherchera à confirmer le dernier succès en Supercoupe. Ceci promet une belle bataille tactique entre les deux hommes où chacun jouera sa partie d’échecs pour faire tomber son adversaire du jour. Coup d’envoi à 17h.
- Z.
Seule une décision de justice peut annuler le chèque de Chay
Comme on en parlait dans notre édition d’hier, la direction a fait une opposition sur le chèque de 600 millions touché par Chay. Cependant, c’est plus complexe car la justice est la seule habilitée à annuler ce paiement. C’était la stupeur chez les dirigeants lorsqu’ils ont pris connaissance du montant touché par l’ancien entraîneur de l’équipe. Immédiatement, Azlef s’est déplacé à la banque pour faire opposition sur le chèque en question car les responsables trouvaient que c’était beaucoup trop pour un travail de 17 jours seulement. Toutefois, on a appris par des sources concordantes que faire opposition ne suffira pas pour autant. Il faut maintenant une décision de justice pour que le chèque soit annulé. Dans le cas contraire, l’entraîneur français ne sera nullement dérangé par cette histoire et touchera son argent le plus normalement du monde. Les dirigeants du CSA avaient contesté cette décision prise par l’ancien président du directoire Hamid Sadmi qui a versé deux mois de salaire à Chay alors que ce dernier est parti de son propre chef alors que les responsables voulaient le voir rester au sein de l’équipe. Les dirigeants doivent saisir la justice pour espérer avoir gain de cause.
- Z.
3 saisons que la JSK n’a plus gagné à Sétif
En jetant un petit coup d’œil à l’historique des rencontres entre l’ESS et la JSK au 8-Mai-1945 on s’aperçoit que la formation du Djurdjura ne réussit plus ses déplacements à Aïn El-Fouara. En effet, cela fait 3 saisons que la JSK n’a plus gagné à Sétif et se contente au mieux de faire match nul. La dernière victoire des Canaris au 8- Mai-1945 remonte à la saison 2013/2014 où feu Ebossé et Raïah avaient donné la victoire aux leurs. Hasard ou pas, à cette dernière victoire, l’entraîneur en chef des Jaune et Verts s’appelait… Azzeddine Aït- Djoudi.
Redouani pour faire taire les critiques
La rencontre de ce soir aura un cachet particulier pour le latéral droit de la JSK, Saâdi Redouani. Ce dernier va affronter le club de sa ville natale et c’est dans la peau d’un titulaire qu’il devrait le faire. Dernièrement, le joueur a été affecté par cette histoire qui l’accusait de ne pas se donner à fond avec son club et qu’il ne pensait qu’à une chose, rejoindre l’ESS l’été prochain. ce sera donc l’occasion pour lui de faire taire les rumeurs et les critiques en sortant une belle prestation et en aidant son équipe à ramener un bon résultat de ce déplacement périlleux.
- Z.
Il y a fait toutes ses catégories
Aïboud face à son équipe de cœur
Evènement aujourd’hui à Sétif où Samir Aïboud pur produit de la JSK affrontera son club de toujours. Il devait incarner la nouvelle génération des enfants du club mais ça n’a jamais été le cas. Samir Aïboud a quitté l’équipe durant l’intersaison car on ne voulait plus de lui dans son propre club qui l’a vu grandir et l’a vu faire ses premières prouesses. Titulaire indiscutable lorsqu’il était à la JSK, on l’a freiné dans son élan et poussé doucement mais sûrement vers la porte de sortie. Aujourd’hui à Sétif, l’ancien international olympique est devenu un titulaire au sein de son équipe et l’ESS profite pleinement de son talent. Au coup d’envoi de la partie, il aura certainement un petit pincement au cœur car il va affronter son équipe de cœur pour la toute première fois.
- Z.
Aït-Djoudi : «Aucun problème, je serai sur le banc»
Comme nous l’avons annoncé dans l’une de nos précédentes éditions,
Azzeddine Aït-Djoudi sera sur le banc cet après-midi face à l’ES
Sétif. Joint au téléphone pour savoir s’il coachera l’équipe face au champion sortant, Aït-Djoudi affirme : «Il n’y a aucun problème pour que je sois sur le banc.»
«Notre souhait est de débuter avec un bon résultat»
Bien que le match face à l’ESS soit très difficile, les trois nouveaux repreneurs espèrent que les joueurs parviendront à relever le défi cet après-midi face au champion sortant. «Bien sûr, notre souhait est de
débuter avec un bon résultat face à l’ESS», a indiqué Aït-Djoudi.
«Le staff, on verra après»
Pressenti pour occuper le poste de manager à l’anglaise, Aït-Djoudi a refusé hier de nous dire la composante de son staff. «Vous savez, on a un match important face à l’ESS. La priorité pour le moment est la rencontre de cet après-midi et pour le staff, on verra bien après.»
- B.
Il a eu une dérogation pour rester sur le banc
Vu que l’équipe s’est déplacée à Sétif qu’avec le manager général
Karim Doudane, l’entraîneur des gardiens Lounès Gaouaoui et le préparateur physique Salim Zaâbar, c’est Aït-Djoudi qui coachera l’équipe cet après-midi face à l’ESS. D’ailleurs, la Ligue de football professionnel lui a accordé une dérogation pour qu’il reste sur le banc aujourd’hui.
Le club doit 3 milliards à la banque
Selon une source proche de la direction, la JSK doit pas moins de 3 milliards à la banque où est domicilié son compte. Il était prévu que
Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi accordent deux salaires aux joueurs avant la rencontre face à l’ESS, mais avec cette dette de 3 milliards, ils ne verseront qu’un seul salaire aux joueurs aujourd’hui.
Djerrar d’entrée ?
Inutilisé depuis l’entame du championnat, Adel Djerrar, est pressenti à jouer d’entrée cet après-midi face à l’ESS. En l’absence de Raïah suspendu, il est fort probable que celui-ci joue dans la récupération aux côtés de Nassim Yettou. L’enfant des Issers manque terriblement de compétition, mais pour tenter de casser le jeu des Sétifiens, le staff technique comptera certainement sur lui. Aït-Djoudi n’a assisté à aucune séance d’entraînement et c’est Doudane, Zaâbar et Gaouaoui qui arrêteront le onze de départ.
Chetti : «L’ESS est un gros morceau, mais…»
Bien que l’équipe soit présente à Sétif sans entraîneur, les joueurs sont déterminés à revenir avec un bon résultat. Le latéral gauche Chetti qui a joué titulaire lors de la rencontre face au MCA affirme que le groupe s’est bien préparé pour le rendez-vous de cet après-midi. «C’est vrai que Sadmi et Chay sont partis, mais cela ne nous a pas perturbés. Nous, les joueurs, on a tout fait pour réussir notre préparation. Le match face à l’ESS ne sera pas facile, mais on est déterminés à réaliser un bon résultat. Nous savons tous que l’ESS est un gros morceau, mais on a les moyens pour l’accrocher. On fera tout pour faire honneur à nos fans», promet Chetti.