Zakaria Draoui a pris attache avec notre rédaction au cours de la journée pour apporter des précisions à propos de l’article paru dans nos colonnes indiquant son engagement avec le NAHD pour une durée de deux saisons.
Le joueur affirme que rien de cela n’a été fait et que tout ce qui se dit à propos de son avenir depuis un certain moment est faux. «Depuis plus d’un mois, j’apprends que des gens évoquent mon avenir d’une manière régulière et que soi-disant je suis en négociation avec plusieurs clubs. Donc, je tiens à préciser que je n’ai signé nulle part», a affirma Draoui avant de poursuivre : «C’est vrai, il y a une part de vérité dans ce qui a été dit notamment le salaire que je prends au CRB et qu’on ne m’a pas estimé à ma juste valeur, mais malgré cela je voue un grand respect à ce club auquel d’ailleurs je donne la priorité avant de passer aux négociations avec d’autres clubs. J’attends ma première rencontre avec les dirigeants, avec qui je discuterai de mon avenir autour d’une table. On va se voir prochainement. On s’est donné rendez-vous afin de tout mettre au clair et de trouver un terrain d’entente pour que je puisse rester.» Notons que Draoui (24 ans) est le joueur cadre le moins payé au Chabab. Cela avait provoqué une polémique l’été dernier lorsque le président Mohamed Bouhafs avait refusé de revaloriser son salaire. Ce n’est pas la première fois qu’il est annoncé du côté du NAHD. Les dirigeants du Nasria tentent par tous les moyens de le recruter depuis 2017, en vain. L’intérêt des Nahdistes pour ce joueur est bel et bien réel.
Le CRB lui prépare une offre alléchante
Une source proche du dossier nous a indiqué hier que les dirigeants du CRB préparent une offre alléchante pour Zakaria Draoui. Une première offre a été faite au joueur il y a quelques jours, mais la discussion n’était que verbale. Lors de la prochaine rencontre, les dirigeants sont déterminés à ne pas laisser filer ce joueur, qui s’est imposé en patron de l’équipe en un temps record, en tentant de tout conclure avec lui à travers un nouveau contrat. Affaire à suivre…
- B.
Reprise hier après-midi
La formation du Chabab a repris les entraînements hier après-midi au stade du 20-Août-1955. C’est la première séance de la semaine qui entre dans le cadre de la préparation du derby de samedi prochain contre le NAHD après que les joueurs aient bénéficié d’un repos de deux jours.
Reprise avec un effectif très réduit
La reprise d’hier a été marquée par plusieurs absences. Sidibé et Aribi ne sont pas venus pour méforme, puisque le premier souffre de douleurs à la cuisse et le second souffre d’une angine. Lakroum, Naâmani et Salhi se trouvent avec l’équipe nationale et Bechou avec la sélection U23.
Belle ambiance, malgré les absences
Malgré les nombreuses absences, la reprise s’est passée dans de bonnes conditions et a été caractérisée par une très belle ambiance. Après avoir effectué plusieurs exercices physiques, les joueurs ont ensuite disputé une sixte à laquelle Taoussi et Boutaleb ont pris part.
Taoussi fait vibrer les supporters
L’entraînement d’hier a connu la présence de nombreux jeunes supporters qui sont venus voir de près leur équipe. Le spectacle y était, et celle fois-ci ça a été assuré par Rachid Taoussi qui n’a pas ménagé ses efforts lors de l’opposition. Le coup de ciseau qu’il a tenté a fait vibrer les gradins même s’ils n’étaient pas pleins.
Le coach parle des NTIC…, voilà pourquoi
Avant le début de la séance d’entraînement, ça a parlé entre le coach et ses adjoints du dernier match de la Ligue des champions d’Afrique qui a mis aux prises le MCA avec le club marocain du DHJ. Le coach a commenté des rumeurs à travers lesquelles on disait que l’entraîneur en chef du CRB a donné des informations du Mouloudia à ses concitoyens. Voici l’avis du coach : «Le Mouloudia Club d’Alger est un club algérien qui a eu un nombre assez important de matchs retransmis à la télé. Et avec les nouvelles technologies de l’information et de communication, le DHJ n’a rien à faire de mon avis. En grande partie c’est grâce aux NTIC qu’on a sauvé notre peau cette saison. Sans les visionnages vidéo et toutes ces technologies, notre parcours en championnat ou en coupe de la CAF aurait pu être catastrophique.»
Pas sûr que Sidibé soit prêt
Apparemment le milieu de terrain Soumaïla Sidibé a du mal à reprendre les entraînements après son absence hier. Lui qui souffre d’une blessure aux ischios-jambiers pourrait faire l’impasse sur le match de la prochaine journée. Sa participation ou non devrait se préciser aujourd’hui.
Bouchar et Belaïli prolongent la séance
Pour se rattraper physiquement après avoir raté le précédent match pour suspension, les deux défenseurs Bouchar et Belaïli ont prolongé l’entraînement d’hier. Pendant que tous leurs coéquipiers étaient dans les vestiaires, les deux joueurs continuaient à effectuer des exercices physiques.
Le Chabab veut finir invaincu la saison
Par Sofiane Boulaouche
Depuis le 15 février dernier, le CRB n’a perdu que deux matchs en championnat et enchaîne depuis le 10 mars dernier une série de 6 matchs sans défaite. Un chiffre positif qui motive davantage les Belouizdadis à terminer leur saison en beauté.
Le match de samedi prochain sera un vrai test pour Taoussi et ses hommes qui veulent prolonger leur série de résultats positifs. Affronter l’équipe la plus en forme du championnat depuis 21 journées est une épreuve qui permettra aux Belouizdadis de mieux évaluer leur niveau technico-tactique ainsi que leur force mentale. A l’approche de la fin de la saison, le plus grand défi du coach est de faire en sorte de préserver la concentration du groupe dont la plupart des éléments semblent un tant soi peu distraits pour de multiples raisons.
Terminer donc la saison en beauté est aussi un objectif personnel du coach qui veut tout faire pour que l’équipe maintienne son rythme, ce qui lui sera très précieux au cas il voudrait renégocier certains aspects de son contrat avec les dirigeants. Ainsi donc, tout indique que ce derby s’annonce très disputé et que les Belouizdadis ne veulent pas se laisser faire.
Il n’est pas question de jouer le maintien contre le DRBT
Aussi, l’autre objectif que viseront Taoussi et ses joueurs contre le NAHD est d’assurer le maintien dès cette 29e journée et de tout faire pour éviter de mettre en péril leur avenir en Ligue 1 Mobilis jusqu’à l’ultime match de la saison surtout que ce dernier rendez-vous va avoir lieu au début du mois de Ramadhan.
- B.
2 séances d’entraînement dans l’annexe du 5-Juillet-1962
Pour mieux préparer le derby contre le NAHD, le CRB a confirmé hier le déroulement de deux séances d’entraînement au niveau du terrain annexe du 5-Juillet-1962 doté d’une pelouse naturelle. Les horaires des deux séances devaient être choisis par le coach hier soir.
Benrezig : «Sans l’intervention de l’Etat, notre foot ira droit au mur»
«Le CRB est en mal de reconnaissance et il est marginalisé»
«L’injustice financière et l’incompétence de la plupart des présidents est un des principaux facteurs qui provoque la violence dans les stades»
«Serrar est actuellement le plus compétent dans son registre»
«Voici des solutions qui feront du bien à notre football»
«Il faut revoir le système de la compétition de notre championnat»
Entretien réalisé par Sofiane Boulaouche
Membre de l’équipe dirigeante du CRB depuis cinq saisons et ancien cadre de l’Etat, Mohamed Benrezig donne son point de vue concernant le fonctionnement du club, son histoire, ainsi que son avenir. Pour lui, le football algérien et les clubs comme le CRB ne pourront jamais retrouver leur lustre d’antan tant que le football algérien est otage du favoritisme financier. Sans imposer un mode de compétition à chances égales, notamment sur le plan financier, notre interlocuteur considère que le football algérien ne se relèvera jamais. Entretien.
Le CRB a quasiment assuré son maintien après une saison pleine de mésaventures. Cela se répète depuis des années. Les amoureux du Chabab pourront-ils enfin avoir droit à une équipe qui les fera rêver dès cet été…
Je ne suis pas le mieux placé pour répondre avec précision à cette question, mais je peux quand même y apporter un éclaircissement là-dessus. Le problème du club consistait en la manière avec laquelle les choses ont été gérées, que ce soit le recrutement estival ainsi que d’autres aspects managériaux. Pour être plus précis, le club n’avait pas de projet sportif qui oblige le club à se projeter sur le court et le moyen terme sur le plan de la détection des talents, le recrutement de haut niveau pour l’équipe fanion et tant d’autres aspects. Il fallait donc s’attendre à ce que nos performances ne soient pas à la hauteur vu que tous ces paramètres n’ont pas été pris en considération.
Vous faites partie de l’équipe dirigeante et on comprend à travers vos propos que le club est victime d’une mauvaise gestion. Où se situe Hadj Mohamed dans tout ce qui s’est passé ?
Hadj Mohamed avait bel et bien tenté de mettre en place une certaine organisation en recrutant des cadres rompus dans la gestion et le sport pour renforcer l’équipe dirigeante en place, mais pour des raisons multiples ils ont préféré quitter le club.
Hadj Mohamed n’est-il pas une des causes de leur départ ?
Je pense que seul Hadj Mohamed est le mieux placé pour vous éclairer sur ce genre de questions. Même si je fais partie de l’équipe dirigeante, il y a des détails qui m’échappent.
On constate beaucoup de départs et d’arrivées de nouveaux présidents au CRB depuis une dizaine d’années. Cela serait-il réellement la bonne solution au moment où le public réclame un nouveau patron ?
Aujourd’hui l’arrivée ou le départ d’un président n’est pas une fin en soi. Le CRB est en mal de reconnaissance. Si on voit aujourd’hui comment certains clubs ont été rachetés par de grandes sociétés, on constate très clairement que le Chabab qui était par le passé le porte-flambeau du football et du sport national a été oublié et ne bénéficie pas du traitement qu’il mérite réellement, eu égard à son histoire et sa composante qui était l’équipe nationale algérienne, l’équipe nationale militaire et l’ossature de l’équipe nationale de la police. Ce club qui a enfanté les plus grandes gloires du football national, à l’image des Lalmas, Kalem, Selmi, Abrouk, Achour, Djemaâ, Hamiti, Moha, Chenen, Amar et tant d’autres magiciens de la balle ronde qui étaient non seulement fabuleux sur le terrain, mais ils sont aussi de grandes personnalités ayant placé le football national à un niveau inégalable, et ce, sans citer les grandes performances du club au niveau national et international. Donc, par rapport à tous ces paramètres, le CRB, ce patrimoine national, mérite beaucoup plus d’égards et de reconnaissance par les pouvoirs publics au même titre que certains clubs privilégiés. Le CRB ne pourra, en effet, jamais recouvrer son lustre d’antan sans prise en charge effective des décideurs.
Pensez-vous vraiment que le CRB est victime de népotisme, de partialité ?
Cette question est étayée par le fait que le président de la République a été saisi officiellement, il y a cinq ans environ, et il y a eu une réaction favorable de la part de Monsieur le Président de la République qui a instruit le Premier ministre de l’époque, Abdelmalek Sellal, ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi.
Qui parmi les dirigeants du club a pris cette initiative ?
Il y avait moi-même et Djilali Selmi. Nous avons été reçus à plusieurs reprises par le ministre des Sports de l’époque et il y avait même Kalem qui a assisté à cette audience, durant laquelle il nous a promis de se pencher sérieusement sur ce dossier.
Est-ce qu’il y a eu une suite depuis cette audience ?
A part un sponsoring à la hauteur de 30 millions de dinars par la société Batimétal, il n’y a absolument rien eu.
Y a-t-il un espoir que le CRB résiste sans l’appui d’une grande entreprise ?
Non, il est impossible. Le CRB ne pourra renaître de ses cendres si le football continue à fonctionner de la sorte. Soit le football retrouve son mode de fonctionnement d’antan, c'est-à-dire mettre à l’écart l’influence du monde financier sur cette discipline. Soit tous les clubs soient mis sur un pied d’égalité, c'est-à-dire qu’on parte tous à chances égales et que le principe de justice soit respecté. Je veux dire par là, dans le contexte actuel, le CRB ait comme actionnaire principal une entreprise étatique. Et je vous affirme que tous les fléaux que connaît notre football depuis des années sont dus à cette injustice.
Vous voulez dire par là la violence dans les stades, n’est-ce pas ?
Il y a la violence dans les stades qui est provoquée par la mauvaise gestion qui gangrène notre football qui est là un autre fléau. Quand des jeunes voient des joueurs toucher des salaires faramineux sans qu’il n’y ait au final du spectacle et de bons résultats, il y a de quoi être furieux. Ce fléau qui est la violence est accentué par l’injustice que connaît notre football, à savoir le favoritisme concernant l’acquisition des clubs par des entreprises étatiques.
Donc, la violence dans les stades, dont tout le monde parle, seuls les hauts responsables du pays peuvent l’éradiquer, selon vous…
Nous sommes tous concernés et on doit tous contribuer à éradiquer ce phénomène, mais il faut dire ce qu’il en est, les hauts responsables ont la capacité de faire changer les choses d’une manière prompte. Puisqu’ils ont plus de pouvoir et de solutions.
Quelles sont les solutions qui s’imposent dans l’immédiat, selon vous ?
Premièrement, la modernisation des stades. En effet, tous les stades doivent être remis à niveau. On doit penser sérieusement à équiper nos infrastructures de sièges numérotés, caméras de surveillance, billets électroniques, sans oublier les accès. De manière à ce que nos stades répondent aux standards mondialement pratiqués. Croyez-moi que c’est la solution idoine pour une véritable prise en charge des supporters.
Deuxièmement, la gestion des stades doit absolument revenir aux clubs.
Troisièmement, on doit penser sérieusement à passer à la formation des stadiers pour assurer la sécurité des biens et des personnes afin de permettre aux forces de sécurité de revenir à leur vocation initiale qui est d’assurer la sécurité des alentours des stades. Je tiens à rajouter également la nécessité de définir le cadre juridique concernant le rôle des stadiers. Quatrièmement, chaque club est censé se doter d’une direction de l’organisation et de la sécurité qui sera le relais entre les services de sécurité et le club. Cinquièmement, certains médias doivent se remettre en cause et revenir à leur vocation originale qui est d’informer et d’éduquer les masses. Sixièmement, il faut revoir de fond en comble la manière avec laquelle on gère les salaires des joueurs. Qu’on le veuille ou non, ces millions donnés à ces joueurs qui n’ont aucun niveau sont une des causes de la violence dans les stades. Il faut donc absolument que les instances compétentes imposent au club une grille des salaires qui soit le reflet réel du niveau d’un joueur, et je veux dire par là la mise en place d’une grille des salaires de sorte à ce que les performances d’un footballeur soient prises en considération. Par exemple, fixer la rémunération sur deux volets, le salaire fixe et le salaire variable qui va de soi avec les performances et les résultats.
Septièmement, revoir le système de compétition et de revenir à un championnat par région. C’est la solution idéale pour alléger les dépenses des clubs. Imaginer ce qu’un club comme la JSS dépense pour se déplacer et combien de déplacements doivent être assurés. Il a au moins 15 longs déplacements ! C’est énorme ! Il faut penser très sérieusement ces détails et prendre en considération les paramètres géographiques de notre pays.
Huitièmement, que les clubs reviennent à leur vocation initiale qui est la formation et de prendre en charge très sérieusement les jeunes catégories. Si chaque club revient à la formation, le football aura plus de goût et sans nul doute le niveau sera bien meilleur.
Et comme dernière solution, l’Etat doit vite intervenir et de remettre de l’ordre le plus vite possible. Sans l’intervention de l’Etat, notre football se dirigera droit au mur. La preuve, nos clubs n’arrivent même pas à tenir le coup, d’une manière durable, au niveau continental. Tout est à revoir et vite. Notre football doit être refondé et nous avons connus assez d’expériences pour mettre en place une stratégie efficace nous permettant de relever cette discipline à tous les niveaux.
Ne pensez-vous pas que le niveau intellectuel de certains présidents de club soit une des causes principales de la violence dans les stades et du déclin que connaît notre football ?
C’est une triste réalité, mais il faut le dire. Le niveau de certains dirigeants de notre football d’une manière générale et de certains présidents de club en particulier envenime la situation. Il faut souligner que ce qui fait souffrir notre football aujourd’hui est le manque de gens compétents dans le domaine qui maîtrisent et le football et la gestion d’un club ou d’une entreprise qui est en soi un art. Aujourd’hui la seule personne que je vois détenir ces facteurs, c’est bien Abdelhakim Serrar qui est, non seulement un fin connaisseur du football, mais il est aussi un très bon gestionnaire. Au moins lui a su se former au fil du temps et il ne cesse de donner l’exemple de ce qu’un dirigeant d’un club de football est censé être. Il est le meilleur dans ce registre actuellement.
- B.