L’effectif sétifien a passé une sacrée soirée lors de la reprise, mardi. La furia du public local était sans précédent et les joueurs ont découvert un autre visage de leur 12e homme.
Les supporters, très déçus par la dernière performance de l’ESS en Ligue des champions africaine face au TP Mazembe, ont fait comprendre aux troupes de Zorgane qu’ils sont très déçus par leur dernière prestation et mardi, ils sont venus chercher des explications. Mais les choses ont vite dégénéré et l’atmosphère est devenue lourde et le déroulement des entraînements est devenu impossible ; les nerfs se sont lâchés et les insultes fusaient de partout, une l’ambiance électrique régnait sur les lieux. Cela a provoqué l’arrêt de la séance qui n’est pas allée à son terme.
Nadji, Saâd et Sidhoum dans le collimateur du public
L’un des joueurs ciblés par la colère du public sétifien est l’attaquant Nadji. Ce dernier, il faut le dire, n’a jamais convaincu le public par son niveau de jeu jugé toujours insuffisant. Le joueur a eu droit à des mots durs sans que cela l’affecte sur le plan moral. Le jeune défenseur central Aness Saâd a eu aussi son quota d’insultes ; certains supporters sont allés jusqu'à lui demander de quitter illico-presto l’ESS et d’aller voir ailleurs. Le troisième joueur ciblé par le public en colère est Sidhoum, qui fait partie des joueurs qui ne font pas l’unanimité techniquement parlant chez les fans sétifiens. Bref, le trio a passé un moment très compliqué mardi soir qu’il n’est pas prêt d’oublier.
Haddouche quitte le terrain en larmes
Les insultes et les différentes menaces n’ont jamais donné du positif à une équipe de foot. Mardi, il fallait comprendre la réaction brusque et démesurée des fans très déçus et surtout inquiets pour l’avenir de leur équipe fétiche en cette Ligue des champions africaine mal entamée. Aussi, un autre joueur a eu également droit à une part des insultes mardi soir, c’est le polyvalent Haddouche qui n’a pas été épargné par des mots blessants, difficile à accepter. D’ailleurs, le joueur a vite craqué et a préféré quitter la séance d’entraînement avant son terme, les larmes aux yeux, l’acharnement des supporters l’a fortement affecté. Rappelons que le joueur est ciblé par plusieurs équipes de Ligue 1 Mobilis, à l’image du MCA et de l’USMA.
Zorgane sous une pression terrible
La sortie en larmes de Haddouche a touché ses coéquipiers qui l’ont soutenu dans ces moments difficiles, cela n’a pas échappé au coach Malik Zorgane qui a eu droit au même scénario de la part d’une frange de public sétifien, très remonté contre les joueurs et le staff technique. Zorgane a préféré quitter le terrain et se réfugier dans un coin au vestiaire pour un moment de solitude. Zorgane attendait que certains sages interviennent pour calmer les esprits des fans qui, il faut le dire, ont fait preuve d’un excès de zèle inacceptable, surtout en ce moment de la saison où une rencontre décisive attend l’ESS face au MCA dans les jours à venir. Une chose est sûre, Zorgane a promis de quitter l’équipe juste après le match du MCA et ne restera pas une minute de plus, la pression est devenue atroce et insupportable pour le technicien sétifien.
- H.
Les absences irritent Hamar
Si certains éléments ont eu droit à des insultes et mots blessants de la part des fans, d’autres joueurs de l’ESS ont préféré s’absenter et faire l’impasse sur cette première séance d’entraînement, certainement par peur de la réaction des supporters qui ont été sans pitié avec ceux qui se sont présentés sur le terrain du 8-Mai-1945 mardi soir. Cela n’a pas échappé au président Hassen Hamar qui a promis de sévir contre les retardataires et les absents à leur retour à Sétif. Enfin, les joueurs concernés sont Aït Ouamar, Ziti, Nessakh et Rebeï qui écoperont d’amendes et certainement des serments de la part de la direction.
Il veut des fans moins négatifs et moins critiques
De son côté, Hassen Hamar est contre les insultes des joueurs, pour lui, ce qu’une frange de public a fait mardi est tout simplement inacceptable. Le boss sétifien nous a avoué hier qu’il est contre ce genre de débordement et que l’ESS est ciblé par certaines parties. «Ce que l’équipe est en train de subir est dangereux pour son avenir, certains veulent détruire l’ESS par leurs actes, c’est vrai que l’équipe est passée à côté de son sujet face au TP Mazembe, mais l’heure n’est pas aux insultes et aux intimidations. Les joueurs ont besoin du soutien et de la solidarité de leur public, surtout que l’heure des bilans n’est pas encore arrivée. Tout se fera au moment opportun.» L’autre sujet abordé par Hamar est celui qui touche à sa personne. Il faut dire que depuis quelque temps, certains reparlent de la tenue d’une assemblée générale pour destituer Hamar de son trône. Pour ces gens Hamar tient à leur dire «qu’ils ont intérêt à arrêter ses comportements et que celui qui veut présider l’ESS n’a qu’à se présenter et aura les clefs sur un plateau plutôt que de rester dans l’ombre et de critiquer Hamar dans les cafés et remonter les supporters contre le big boss actuel.»
- H.
Bourahli veut emmener son fils au PAC
L’ancien attaquant de l’ESS, Issad Bourahli, fait parler de lui ces derniers temps à Sétif. L’ancien buteur de l’Aigle noir veut transférer son fils au PAC. La progéniture de Bourahli évolue chez les U15 de l’ESS et son papa veut l’emmener ailleurs ; une idée qui ne semble pas plaire à Hamar qui ne compte pas lâcher le joueur pour le moment.