Rien n’a changé depuis que Hadj Mohamed a décidé de partir. La situation du club se dégrade de jour en jour.
Le club se porte de plus en plus mal. Au niveau du recrutement, le CRB est non seulement en train de rater les meilleures occasions sur le marché des transferts, mais aussi de voir la stabilité de son effectif compromise. Plusieurs joueurs sont sur le départ, tels que Draoui, Naâmani, Lakroum, Salhi et d’autres qui sont tous des cadres et rien ne semble s’arranger pour que le Chabab fasse un bon mercato. Cela est dû bien évidemment à la vacation que connaît la présidence du club notamment, et ce, depuis que Hadj Mohamed se soit désengagé de la gestion du club. Rien n’a changé depuis qu’il a annoncé son retrait, et ce, malgré les tentatives des uns et des autres de trouver des solutions pour le remplacer. Personne ne veut se manifester pour présider le CRB et pourtant on dénombre de nombreux hommes d’affaires qui sont supporters du club, mais pour franchir le pas vers la tribune officielle rien n’est fait. Ils préfèrent rester dans de simples tribunes.
Ce qui fait peur aux hommes d’affaires belouizdadis
Le mal que vit le CRB aujourd’hui couve depuis plusieurs saisons. Si aucun homme d’affaires ne veut se manifester pour le poste de président, c’est pour la simple raison que l’’entourage du club est miné et a pris cette mauvaise réputation de renfermer des personnes qualifiées souvent de malintentionnées et même d’opportunistes.
Ce scepticisme pour prendre en charge le club a été confirmé jeudi après que Chetouf ait échoué à rassembler les hommes forts du CRB. C’était prévisible puisque vu le passé récent du club, il est impossible et ça relève même de l’exploit que les Chetouf, Malek, Hassani, Gana, Kerbadj et autres se réunissent autour d’une même table.
Le volet financier pose encore problème
Pour sauver le club immédiatement notamment financièrement, l’espoir de Chetouf était de convaincre les Gana, Hassani et Malek de former un directoire et de financer ensemble le club. Mais l’initiative de Chetouf est vaine puisque les Gana, Malek, Hassani et autres semble refuser catégoriquement dépenser ne serait-ce qu’un sou dans un tel contexte.
Ils ne veulent plus financer de leurs propres fonds pour qu’au bout du compte on fait retourner les supporters contre eux et qu’on renie leurs efforts.
- B.
Chetouf : «Sans aide, on sera forcés de nous retirer»
Karim Chetouf a reconnu hier que lui et son équipe de travail ont du mal à concrétiser leurs solutions d’une manière prompte sur le terrain. «Les choses avancent mal», a-t-il déclaré, avant de poursuivre : «On a pris l’initiative de rassembler la famille du CRB et d’appeler tout le monde à enterrer tous les différends dans l’intérêt du club, en vain. On ne répond pas à nos appels, et cela ne fait que compliquer la situation du club. Le seul perdant c’est le CRB. Je le redis encore, c’est maintenant que le CRB a besoin de ses enfants, c’est le moment de faire le nécessaire sinon le club se dirigera droit au mur. Et en ce qui concerne notre groupe de travail, sans l’aide de personne et à ce rythme, on sera forcés nous aussi de nous retirer.»
«Si on gêne une quelconque personne, on est prêts à nous éclipser pour la laisser venir»
Chetouf poursuit : «On n’arrive pas à comprendre ce silence radio de tous ceux à qui on a fait appel et pourtant ils ne vont servir que le CRB. S’ils veulent le faire, c’est le moment ou jamais. Et si on gêne une quelconque personne on est prêts à nous éclipser pour la laisser venir. Nous, notre plaisir est de voir le CRB bien se porter et en très bonne santé. D’ailleurs, en plus de travailler et de tenter de rassembler la famille du club, on tente par tous les moyens de nous rapprocher des hauts responsables du pays pour les convaincre à faire venir une entreprise nationale ou un gros investisseur pour reprendre le club.»
«Taoussi nous a donné son accord, mais il commence à s’inquiéter»
A propos de l’entraîneur Rachid Taoussi il semblerait que les choses ne sont pas tout à fait stables. Chetouf déclare à ce sujet : «Nous avons bel et bien discuté avec Taoussi lors de notre dernière réunion et sommes parvenus à un accord pour qu’il reste. Il nous a donné sa parole de rester, mais bien évidemment à condition de lui mettre les moyens nécessaires dans les plus brefs délais. Mais il commence à s’inquiéter et c’est tout à fait normal, puisque d’une part il ne cesse d’avoir des offres de clubs de Ligue 1 Mobilis, et, d’autre part, on trouve des difficultés pour mettre en pratique ce sur quoi nous nous sommes entendus. Donc, il vient de nous indiquer que si la situation ne s’améliore pas d’ici le 31 mai, il va partir.»
- B.
D’anciens joueurs à la rescousse du club
Pendant que Karim Chetouf tente tant bien que mal de trouver des solutions à la succession de Hadj Mohamed, les anciens joueurs sont sur le point de faire le nécessaire de leur côté afin de sauver le club.
Ce qu’on tente de faire en premier lieu est de rassembler toutes les anciennes personnalités ayant marqué l’histoire du CRB, notamment les footballeurs. Ils vont ensuite, en second lieu, former un groupe de travail afin de tenter à leur tour de rassembler la grande famille belouizdadie et ensuite faire les démarches afin de convaincre les décideurs du pays pour qu’une grande entreprise reprenne le club.
Cela est probablement le seul moyen pour faire avancer les choses rapidement, surtout que les anciens joueurs ont du poids à tous les niveaux que ce soit pour rassembler ou pour faire en sorte que le club se porte mieux financièrement et sportivement. Il ne manquait qu’à prendre cette initiative et de prendre conscience que sans ses vrais enfants, le Chabab ne pourra jamais se relever.
Il ne faut plus attendre !
Même si ces anciens semblent décidés à franchir le pas, ils restent un tant soi peu hésitants et ce pour la simple raison qu’ils craignent que les différends existant au sein de la famille du club prennent le dessus et que cela fasse échouer leurs initiatives. Mais vu la situation dans laquelle le CRB se trouve, il ne reste plus de temps à perdre ou de se faire ralentir par la moindre hésitation. C’est de la survie du CRB dont il s’agit, et il ne faut plus attendre pour limiter les dégâts.
- B.
Benrezig seul à maintenir la direction du club en marche
Depuis plusieurs jours et même bien avant, Mohamed Benrezig est l’homme à tout faire au CRB. En sa qualité de DAG du club, il est le seul responsable administratif officiel de la SSPA sans qui l’administration de Hadj Mohamed se porterait très mal.
Depuis que ce dernier ait décidé de se retirer, Benrezig se retrouve seul à maintenir la direction en marche. Il court dans tous les sens afin de trouver des solutions aux problèmes actuels, notamment au niveau de la LFP et de la FAF sans qui le CRB n’aurait aucun représentant.
Son initiative auprès de Zetchi
Comme nous l’avions indiqué dans une de nos récentes livraisons, Mohamed Benrezig vient de prendre l’initiative en sa qualité de responsable officiel au CRB de demander un sursis à Zetchi à propos du paiement des dettes du club envers la CRL. Il vient de rédiger une lettre au président de la FAF à cet effet.
Laâroussi, l’autre pilier du club
Sans Benrezig, mais également sans Mustapha Laâroussi, le secrétaire général du club, Hadj Mohamed n’aurait jamais tenu aussi longtemps. N’ayant aucune expérience dans la gestion d’un club de football, Bouhafs se voit souvent sauvé par ces deux hommes au niveau administratif et tout ce qui concerne les rouages du football.
- B.