Le président du CSA/CRB, à savoir Karim Chetouf, répond aux déclarations de Reda Malek. C’est le clash entre les deux hommes.
Chetouf déclare : «Ce que je peux dire à Reda Malek est que l’histoire retiendra qu’on est seuls à tenter de sauver le club, contrairement à lui qui ne se contente que de parler et de faire des sorties médiatiques. Il veut profiter du contexte actuel pour nous perturber, mais il ne va pas réussir à le faire. Je lui dis que cette ambulance sur laquelle tu tires est en train de batailler pour limiter les dégâts, contrairement à lui qui ne veut rien faire même s’il est un actionnaire à part entière. J’aurais bien aimé éviter ce genre de polémique, mais lui nous force à le faire, et je me demande qu’est-ce qui le motive à le faire.
Dans de telles situations on ferait mieux de nous tenir très calmes et de ne jamais nous précipiter puisque le CRB a plus que jamais besoin de nous et au lieu qu’on fasse preuve de solidarité et d’aller vers l’essentiel, on tue notre énergie dans des polémiques qui ne mènent absolument à rien».
« Je lui rappelle qu’il s’est retiré du CRB de son propre gré »
Chetouf poursuit : « Pour ce qui est de ses déclarations où il dit que c’est nous qui lui avons fait pression pour quitter le club et céder ses actions, je lui rappelle qu’il s’est retiré de son propre gré. D’ailleurs à cette période où il est parti, il s’était justifié par le fait d’avoir des problèmes de santé. Et j’appelle tout le monde à aller vérifier cela sur les éditions de journaux qui correspondent à cette période ».
« Il avait abandonné le club et c’est nous qui l’avions sauvé »
Chetouf poursuit : « Et pendant cette période où il était parti, il avait mal fait les choses. Il avait même carrément abandonné le club pendant plus de trois mois et il oublie que c’est nous, c'est-à-dire moi et mon groupe qui avions sauvé le CRB du pire. Lorsqu’il était parti il avait laissé un vide terrible et heureusement que nous étions là à faire le nécessaire pour éviter le pire. Tout ce qu’on avait fait a été du bénévolat ».
« C’est lui qui a accompagné Hadj Mohamed au notaire, pas moi »
« Il dit également que c’est moi qui ai ramené Hadj Mohamed, mais je lui rappelle aussi que c’est lui qui a accompagné Hadj Mohamed au notaire, pas moi », affirme Chetouf avant de poursuivre : «Personne ne l’avait forcé. C’est complètement faux. Il avait tout fait de son propre gré. Je ne me suis jamais impliqué dans le moindre détail le concernant ».
« Il aurait mieux fait de vider son sac en conseil d’administration »
Chetouf ajoute : «Les déclarations de Malek me surprennent, parce que non seulement je ne le connais pas à titre personnel, on ne s’est croisés que très peu de fois, mais parce qu’il n’a rien fait auparavant pour éviter cette situation. Il aurait mieux fait de vider son sac en conseil d’administration en convoquant Hadj Mohamed et en lui demandant des comptes en face, parce que Reda Malek contrairement à moi, les statuts du club sont sur son nom et prénom carrément. Le CSA n’est pas là pour s’impliquer dans la gestion financière de la SSPA. Le CSA n’est qu’un garant sportif par rapport à l’image du club, et garant administratif également, mais uniquement quand c’est possible. Par exemple à l’heure actuelle rien ne dépend de nous ».
« Je n’ai aucun intérêt au CRB »
Pour terminer, notre interlocuteur précise : «Les déclarations de Reda Malek ne sont pas dignes d’un ancien président du CRB. A sa place j’aurais fait preuve de plus de sagesse. Et par rapport aux nombreux intérêts dont il a parlé, je rajoute que je n’ai aucun intérêt au CRB si ce n’est d’apporter un plus à ce club que j’aime et dont je suis supporter. Mon seul intérêt est de voir ce club dominer la scène sportive nationale et continentale, sans aucune contrepartie par rapport aux efforts considérables que je fais dans ce sens depuis une longue période. L’argent ne m’intéresse pas, encore moins la présidence de la SSPA».
Allô, anciens joueurs, le CRB coule !
Le CRB est sur le point de connaître la même chose que l’USMH l’été dernier. Vide au niveau de la direction du club, querelles entre personnes composant l’entourage du club et dans tout cela personne ne bouge ou se manifeste pour limiter les dégâts, y compris les anciens joueurs.
Il faut rappeler que l’USMH, après un été très instable marqué de discordes entre dirigeants, a fini par très mal terminer sa saison. Elle se retrouve au bout du compte en Ligue 2 Mobilis. La raison est toute simple, chacun tirait la couverture vers soi et l’intérêt du club a été relégué en seconde zone. C’est ce qui est en train de se passer au CRB, et ce, sous le regard de tous, y compris les anciens joueurs qui ne bougent pas encore le petit doigt pour rassembler la grande famille du club. Tout le monde se contente d’être spectateur du naufrage inévitable vers lequel se dirige le club. C’est toujours le vide absolu au niveau de l’administration. Rien n’a été encore fait pour passer à autre chose. Et pourtant, Belouizdadis, supporters et anciens joueurs, ont cette chance d’avoir devant eux un exemple vivant qu’est l’USMH dont ils doivent tirer les leçons, et très vite, pour ne pas tomber dans la même tourmente. Certes, dans le football moderne la force provient de l’argent, mais l’union aussi fait la force.
Après le départ des cadres, c’est le retour à la case départ
Tous les cadres de l’équipe sont sur le point de partir. Après Draoui et Salhi, les prochains seront sans nul doute, Lakroum et Naâmani qui se sont engagés sur plusieurs négociations depuis plusieurs jours. Aussi, tel que nous l’avions indiqué dans une de nos récentes livraisons, les deux gardiens remplaçants mais très brillants Kacem et Soufi ne veulent pas rester. Bouchar aussi. Tariket commence également à s’inquiéter et a indiqué à ses proches au club qu’il va lui aussi partir s’il n’y aura pas de changements.
Ainsi donc, cela nous laisse penser que le prochain premier responsable devra tout reconstruire de zéro. Le CRB est réellement menacé !
Quel entraîneur pourra rebâtir une équipe compétitive dans de telles conditions ?
La question qui se pose est qui sera cet entraîneur qui aura le courage et surtout les compétences de repartir à zéro dans des conditions aussi catastrophiques afin de rebâtir une équipe qui puisse tenir le coup la saison prochain. Seul Boualem Charef a pu faire ses preuves dans de pareilles conditions en Ligue 1 Mobilis, et des coachs comme lui à pouvoir sortir un groupe compétitif du néant sont très rares et même quasi inexistants. La situation du Chabab est alarmante.
- B.
Un nouveau sit-in ce soir
Comme que nous l’avions indiqué dans notre édition d’hier, les supporters du Chabab se rassembleront de nouveau ce soir. Un sit-in au niveau de la placette de Sidi M’hamed est prévu. Leur but est clair, sauver le club et mettre une nouvelle fois la pression sur les décideurs du football afin de trouver des solutions à la situation catastrophique que traverse actuellement leur club. Les supporters appelleront aussi de nouveau à ce que le CRB bénéficie d’un soutien financier conséquent de la part de l’Etat, comme cela est fait avec d’autres clubs de la Ligue 1 Mobilis. A cet effet, plusieurs appels, notamment via les réseaux sociaux, ont été faits depuis plusieurs jours afin que les supporters soient nombreux pour faire entendre leur voix, bien évidement tout en indiquant que ce rassemblement doit se dérouler de façon pacifique. Les amoureux du CRB sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation.
Rappelons que ce sit-in sera le 4e en moins de trois semaines et ce ne sera pas le dernier. Les supporters ne cesseront leur mouvement que lorsque leur club connaître la stabilité.