C’est aujourd’hui que devrait avoir lieu la réunion des actionnaires lors de laquelle le CSA souhaite réorganiser la SSPA de fond en comble.
C’est une réunion qui devrait avoir lieu à Chéraga, et les responsables du CSA la préparent depuis plusieurs jours. Ces derniers ont même pris attache avec un notaire avec qui ils ont voulu établir de nouveaux statuts pour la SSPA. Deux nouveaux actionnaires devraient intégrer l’actionnariat du club et en cette occasion, on devrait également tout réorganiser concernant les parts d’actions de chacun des actionnaires et surtout un retrait de confiance au président actuel, Mohamed Bouhafs. Mais pour ce qui est de la façon avec laquelle les choses vont se faire, beaucoup de points restent ambigus. Il y a d’abord le fait que les Bouhafs, Malek et Gana refusent de rester à la même table que Chetouf. Chose qui pourrait compliquer les choses au président du CSA/CRB même s’il constitue l’actionnaire majoritaire avec 75% des actions au sein de la SSPA.
Déterminé à forcer le passage
Rien n’est clair actuellement au CRB. Mais le CSA, et après avoir engagé avec lui un avocat, semble déterminé à forcer le passage et prendre les rênes de la SSPA d’une manière ou d’une autre. Tous les yeux seront donc braqués sur cette réunion d’aujourd’hui. A savoir quelle issue va-t-elle avoir. Notons qu’au cas où Chetouf et son équipe de travail parviendraient à atteindre leur objectif aujourd’hui, ils pourront ensuite avoir la maîtrise du club et concrétiser le reste de leurs plans, notamment en matière de recrutement, à commencer par l’arrivée de Liamine Bougherara comme nouvel entraîneur du CRB.
- B.
Ahmed Djaffar : «On m’a mis des bâtons dans les roues»
Par Sofiane Boulaouche
Ahmed Djaffar nous explique les raisons qui ont fait échouer ses négociations avec les Nessakh, Bentiba et Aouedj jeudi soir. «Nous nous sommes déplacés à Oran, spécialement pour tenter de faire un bon début en matière de recrutement en tentant de convaincre ces trois joueurs», raconte Ahmed Djaffar, avant de poursuivre : «Mais les choses ont fini par mal se passer par la suite, non pas parce que les négociations se soient mal déroulées, mais je pense que certains m’ont mis des bâtons dans les roues. Dans un premier temps, tout s’était très bien passé. Par la suite, ces joueurs ont fini par se rétracter sans raison valable. Cela pourrait avoir de multiples explications. Ceux qui suivent la vie du club de près ne peuvent avoir qu’une seule lecture de ce qui a fait échouer les négociations avec ces joueurs.»
«Ce n’est pas facile de faire bouger les choses seul»
Ahmed Djaffar signale que parmi les contraintes considérables auxquelles il fait face, est le fait de ne pas avoir assez de soutien dans sa gestion du club actuellement. «C’est très difficile de tenter de faire bouger les choses quand tu es seul. Comme tout le monde le sait, Hadj Mohamed ne veut pas revenir aux affaires du club tel qu’il l’était et du coup, cela me rend les choses de plus en plus difficiles. C’est l’une des raisons qui me font penser à me retirer une fois pour toutes des affaires du club.»
- B.
Qui a voulu le saboter ?
Pour ce qui est des détails de la dernière rencontre avec Nessakh, Bentiba et Aouedj, selon une de nos sources, ce n’est nullement l’argent qui a fait défaut à la venue de ces trois joueurs. «Ahmed Djaffar avait de quoi avancer au moins trois salaires à ces trois joueurs, mais les choses ont fini par capoter. On pense que c’est un sabotage», affirme notre source.
Les joueurs donnent leur accord, puis se rétractent
Selon notre source, ces joueurs ont bel et bien donné leur accord de rejoindre le CRB dans un premier temps, avant de se rétracter. Cela est survenu après des appels téléphoniques qu’ils ont reçus.
- B.
Chouchar : «Un capital socio est la solution la plus efficace»
Au moment où deux clans se disputent le club depuis la fin de saison, Toufik Chouchar pensent que le problème du CRB n’est nullement un problème de personne ou de gestion. «A ce jour, c’est l’argent qui fait la vie des clubs», affirme Chouchar avant de poursuivre : «Sans argent, on ne peut rien concrétiser quelles que soient nos compétences en management d’une entreprise ou d’un club de football. Et le contexte actuel de notre football nous le confirme. Les clubs qui se portent le mieux sont ceux qui sont en bonne santé financière. Donc, sans ressources financières conséquentes ou même une entreprise nationale, le CRB ne pourra avoir de l’endurance. Même si, supposons, il y a un nouvel investisseur pour reprendre le club, il ne pourra jamais résister dans la durée. Qui est cette personne qui peut dépenser au moins 13 milliards par saison. C’est quasiment impossible, à mon sens. Donc, ce qui compte le plus actuellement est de travailler sur quelque chose de durable et à mon sens, ouvrir un capital socio, c'est-à-dire pour les supporters, est censée être la solution la plus efficace et la plus prompte pour que le CRB puisse surmonter sa crise. Il est donc nécessaire d’étendre l’investissement vers les supporters qui vont sans nul doute s’impliquer dans la vie du club, et les exemples dans le monde sont nombreux.»
«Cela pourrait ramener au club facilement 10 milliards sur le moyens terme»
Chouchar poursuit : «Si on parvient à faire les choses d’une manière convenable et convaincre les supporters qu’ils sont les seuls qui peuvent aider efficacement le CRB, je suis persuadé que cette idée de capital socio va réussir. Vue la base populaire que possède le CRB, cela pourrait assurer des rentrées financières d’au moins 10 milliards de centimes sur le moyen terme. Et en matière de représentativité au niveau du conseil d’administration, les supporters pourront bel et bien désigner la personne qu’ils souhaitent par vote pour défendre leurs idées ou leurs visions des choses du CRB.»
«C’est la proposition que j’ai faite au CSA»
Toufik Chouchar affirme qu’il a exposé cette idée aux responsables du CSA : «Lors d’une de nos récentes rencontres, j’ai fait cette proposition au CSA, et Karim Chetouf m’a indiqué qu’il la prendra bel et bien en considération si lui et son équipe parviennent à faire bouger les choses dans les prochains jours. S’ils parviennent à la concrétiser, je pense qu’ils auront ainsi résolu un énorme problème du CRB. Cela leur sera d’une aide précieuse ou pour celui qui voudrait gérer le club.»
«Je ne peux plus m’impliquer au CRB comme avant»
Interrogé s’il continuera à apporter sa contribution dans la gestion du CRB, Chouchar affirme : «Je me suis retiré des affaires du club depuis la fin de la saison, je ne peux plus m’y impliquer tel que je l’ai fait avant. J’ai ma famille, j’ai propres affaires desquelles je dois prendre soin. Ce que j’ai vécu la saison passée m’a mis à l’écart de tout cela pendant des mois et je ne veux plus le refaire. Mais cela ne va, bien évidement, pas m’empêcher d’apporter une aide au CRB si cela est possible. Je suis un amoureux du CRB et je le resterai à vie.»